Taranne Posté 26 février 2008 Signaler Posté 26 février 2008 Premier débat électoral animé avant les législatives en Espagne Par Elizabeth O'Leary Reuters - Mardi 26 février, 07h40MADRID (Reuters) - Le Premier ministre socialiste espagnol Jose Luis Zapatero et son adversaire conservateur Mariano Rajoy se sont affrontés lundi lors d'un débat télévisé lors duquel ils se sont mutuellement accusés de mentir aux électeurs sur les thèmes de l'ETA et de l'immigration. Selon un sondage réalisé après l'émission, une majorité d'Espagnols estiment que Zapatero a été plus convaincant que son rival, moins de deux semaines avant les élections législatives du 9 mars. Rajoy n'avait pourtant pas ménagé ses attaques à l'encontre du gouvernement actuel, lui reprochant en particulier d'avoir initié un dialogue avec le groupe armé indépendantiste basque ETA. Ces pourparlers avaient échoué à la suite de l'attentat visant l'aéroport de Madrid, dans lequel deux ressortissants équatoriens avaient trouvé la mort. "Vous avez menti et vous avez dupé le peuple espagnol", a martelé le dirigeant du Parti populaire (PP). "(En négociant avec ETA), vous avez agi avec légèreté, pour le plus grand bénéfice des terroristes et à notre détriment à tous (…), il s'agit du pire échec de votre législature", a-t-il poursuivi. Depuis 1968, date à laquelle ETA a tué pour la première fois, 800 personnes ont trouvé la mort dans des actions attribuées au mouvement séparatiste. Rajoy a ensuite tenté de mettre son concurrent en difficulté sur le thème de l'immigration, qui devient, pour la première fois en Espagne, un thème majeur de campagne. Il proposé de limiter la liberté du port du voile islamique et la mise en place d'un système de visas qui permettrait de rendre plus difficile pour les Musulmans d'immigrer en Espagne. Le Premier ministre a répliqué en accusant Rajoy de vouloir paniquer ses concitoyens. UNE ECONOMIE QUI RESTE FRAGILE "Il me semble immoral d'utiliser le terrorisme à des fins politiques, et votre parti ne fait rien d'autre que cela, dans la rue et au Parlement", a-t-il dit. Zapatero est arrivé au pouvoir en 2004, entre autres raisons parce que les Espagnols n'ont pas pardonné à son prédécesseur, Jose Maria Aznar, d'avoir attribué à des fins politiques l'attentat de la gare madrilène d'Atocha à l'ETA (qui avait fait près de 200 morts), avant que l'on apprenne qu'il avait été perpétré par un groupe d'obédience islamiste. "Vous faites partie des menteurs", a lancé Zapatero, faisant allusion à cet attentat, "vous avez menti pour faire croire à une conspiration." Selon les dernières enquêtes d'opinion, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) devance les Conservateurs du PP, mais il n'aurait pas assez de suffrages pour former une majorité absolue au Parlement. Au cours des quatre dernières années, l'Espagne a bénéficié d'un croissance exceptionnelle dans le domaine de l'immobilier qui a drainé l'économie vers le haut, permettant aux Espagnols de dépasser le niveau de vie des Italiens. Mais cette réussite est contrebalancée par des effets pervers induits par une forte dépense publique et par le retournement récent du marche immobilier qui subit de plein fouet une crise du crédit. Au dernier trimestre de l'année 2007, le chômage a progressé à 8,6%, et certains économistes estiment qu'il pourrait atteindre les 9% de la population active d'ici à la fin 2008. Version française Nicolas Delame Ca vole haut…
Taranne Posté 9 mars 2008 Auteur Signaler Posté 9 mars 2008 Bon, ben… EspagneLes socialistes de Zapatero remportent les législatives dimanche 09 mars 2008, 20h11 | AFP Les socialistes du chef du gouvernement sortant José Luis Rodriguez Zapatero ont remporté nettement les législatives en Espagne face aux conservateurs de Mariano Rajoy, remportant entre 163 et 176 sièges sur un total de 350, contre 145 à 152 sièges pour le PP, selon des sondages à la sortie des bureaux de vote diffusés par les trois principales chaînes de télévision. La participation était de 61,09% à 18H30 (17H30 GMT), contre 63,02% en 2004 à la même heure, a annoncé le secrétaire d'Etat à la Communication Fernando Moraleda à la télévision. "J'espère que les gens vont voter contre tout ce qui s'est passé", confiait dimanche matin José Angel, ami d'enfance du militant socialiste assassiné Isaias Carrasco, après avoir voté sous la grisaille dans la ville industrielle basque de Mondragon (nord). M. Zapatero, sourire contenu aux lèvres, a voté à Madrid vers 10H30, suivi une demi-heure plus tard, dans un autre bureau de vote de la capitale, par son rival conservateur Mariano Rajoy. "J'espère que ce sera une journée de forte participation, une journée démocratique pour un pays exemplaire", a déclaré M. Zapatero, applaudi par certains électeurs et hué par d'autres aux cris de "Zapatero dehors!". "Mon unique souhait en ces moments (…) est que la seule information soit" la victoire du camp "qu'auront choisi l'ensemble des citoyens espagnols", a déclaré M. Rajoy. Quelque 35 millions d'Espagnols étaient appelés aux urnes pour élire les 350 députés de leur parlement au suffrage universel direct sur liste à un tour, et une partie du Sénat (208 sièges sur un total de 264). l'ETA Hormis quelques incidents au Pays Basque et en Navarre, où des inconnus ont détruit des urnes en relayant le mot d'ordre à l'abstention des partis indépendantistes et de l'ETA, le scrutin se déroulait normalement dans un pays placé sous alerte antiterroriste maximum. Les derniers sondages, publiés lundi, créditaient le PSOE de M. Zapatero, candidat à un second mandat, d'une victoire à la majorité relative, avec une avance d'environ quatre points sur le Parti populaire (PP) de M. Rajoy. Mais la presse espagnole s'interrogeait sur l'impact potentiel des images des funérailles d'Isaias Carrasco, samedi à Mondragon, et de l'appel émouvant et ferme à aller "voter pour vaincre l'ETA" lancé par sa fille aînée Sandra. Le quotidien libéral El Mundo craignait que cela ne provoque un vote de "sympathie" en faveur des socialistes, alors que l'histoire a donné selon lui raison à la droite qui s'était farouchement opposée à la négociation manquée du gouvernement de M. Zapatero avec l'ETA en 2006. "L'objectif" des conservateurs "qui commencent à répandre l'idée" que l'assassinat de l'ex-élu socialiste pourrait provoquer une nette victoire de M. Zapatero "n'est autre que de délégitimer le verdict d'aujourd'hui s'il n'est pas à leur goût", répondait en écho le quotidien de centre gauche El Pais. Une forte participation pourrait favoriser M. Zapatero, l'électorat socialiste étant généralement plus porté à l'abstention que celui de la droite. La participation avait été de 75,66% en 2004. M. Zapatero avait récemment multiplié les appels à la participation, craignant que son statut de favori ne démobilise ses sympathisants. M. Rajoy en appelait lui aux déçus du socialisme, surfant sur l'inquiétude des Espagnols face au récent ralentissement économique et à une immigration "incontrôlée" qu'il veut juguler.
roubachov Posté 9 mars 2008 Signaler Posté 9 mars 2008 Bon, ben… Cela dit, ce n'est pas la fin du monde. Et le leader du PP était mauvais comme un cochon.
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