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Un transsexuel américain «enceint» défend son droit d'avoir enfant


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Posté
Parce que ce n'était pas techniquement possible avant.

Ouai enfin. Quand même, un homme avec du poil sous les bras, de la barbe et "enceinte" (tient il faudrait dire enceint ? :icon_up: ), c'est quand même révélateur du message qui est sous-tendu par l'acte…

Posté
Parce que ce n'était pas techniquement possible avant.

Attention, la faisabilité de quoi que ce soit ne se résume pas à sa possibilité technique. Tu sembles faire l'impasse sur l'environnement moral.

Critiquer ce genre de choix fera directement se dresser les ligues de vertu progressistes et autres "rebelles de l'approbation" qui essayeront de censurer tout avis perplexe et a fortiori toute opinion contradictoire - en recyclant le poncif hégélien "tout ce qui est rationnel est réel et tout ce qui est réel est rationnel". En revanche, dans l'environnement moral qui prévalait jadis, le type qui aurait prétendu qu'être enceint était un "droit naturel" ou je ne sais quoi d'autre aurait provoqué l'hilarité.

Posté
Attention, la faisabilité de quoi que ce soit ne se résume pas à sa possibilité technique. Tu sembles faire l'impasse sur l'environnement moral.

Critiquer ce genre de choix fera directement se dresser les ligues de vertu progressistes qui essayeront de censurer tout avis perplexeet a fortiori toute opinion contradictoire - en recyclant le poncif hégélien "tout ce qui est rationnel est réel et tout ce qui est réel est rationnel". En revanche, dans l'environnement moral qui prévalait jadis, le type qui aurait prétendu qu'être enceint était un "droit naturel" ou je ne sais quoi d'autre aurait provoqué l'hilarité.

Je ne fais que répondre à la question qui était "Pouquoi faut -il que notre époque soit si riche en choses de ce genre ? ".

Je n'ai pas dit que c'était bien ou mal, je dis juste que les transformations du corps / traitements hormonaux, ce n'était pas techniquement possible avant, quelque soit l'environnement moral.

D'ailleurs, je me demande si les possibilités techniques n'influent pas aussi sur l'environnement moral.

Il y aura toujours des gens à la marge de l'environement moral qui vont expérimenter des choses, et leur existence peut très bien influencer cet environement moral.

Par exemple, jusqu'à il n'y a pas si longtemps, l'homosexualité, c'était plutôt mal (même si cela n'a pas été toujours le cas, parce qu'il me semble bien qu'en grèce antique, ce n'était pas si tabou). Mais à force d'en avoir, ça devient une normalité (une alter-normalité, on pourrait dire en suivant les alter-penseurs). Ce qui, au passage, je pense, incite encore plus de gens à franchir ce pas.

Qu'en penses-tu RH ?

Posté
Je ne fais que répondre à la question qui était "Pouquoi faut -il que notre époque soit si riche en choses de ce genre ? ".

Je n'ai pas dit que c'était bien ou mal, je dis juste que les transformations du corps / traitements hormonaux, ce n'était pas techniquement possible avant, quelque soit l'environnement moral.

J'avais bien compris. D'où ma réponse.

Question à 1 euro : qui est le père ?

J'aurais plutôt demandé : "et si on danse ?"

Posté
Cette affaire m'a lointainement rappelé un film de Jacques Demy :

Moi c'est plutôt :

1.jpg

:icon_up:

Quand on vous dit que Nothing is inconceivable.

Le type type type (j'ai du mal) en question était une femme avant son opération, avoir un enfant est toujours techniquement possible. Enfin, c'est toujours histoire de médiatiser l'affaire, afin que les présentateurs de talk-show trouvent ça formidable, alors que c'est ridicule. Qu'y a-t-il de plus ridicule qu'une femme devenue homme souhaitant accoucher ? Une assemblée béate d'admiration devant ce fait.

Posté
J'ai du mal à croire que le gosse finira sain d'esprit.

Je sais pas, mais il aura certainement quelques problèmes existentiels. Rien qu'à voir ce qu'il se passe avec l'insémination artificielle

Né d'une insémination artificielle, Arthur Kermalvezen raconte les troubles liés à la quête de ses origines.

Arthur Kermalvezen, étudiant en psychologie, a 24 ans. Comme ses deux sœurs, il est né après une insémination artificielle avec sperme de donneur (IAD). Au sein de l'association PMA (Procréation médicalement anonyme), il milite pour lever l'anonymat du don de gamètes en France. Et raconte son parcours dans Né de spermatozoïde inconnu (Presses de la Renaissance) qui paraît demain.

LE FIGARO. Un enfant né d'un don de sperme est-il « condamné » à souffrir ?

Arthur Kermalvezen. Se construire avec des origines troublées est très dur. Comment grandir sereinement quand on ignore tout de son géniteur, quand on sait qu'on ne ressemblera pas au père qui vous élève ? Ce qui me révolte le plus aujourd'hui, c'est que je veux devenir un père de famille et que je vais devoir transmettre cet anonymat. Je suis en psychanalyse depuis cinq ans.

Cette «demi-identité» génétique a-t-elle pesé sur votre enfance ?

Surtout sur mon adolescence. Tous les enfants comme moi doivent à la fois faire le deuil d'un géniteur qui n'est pas notre père et d'un père qui n'est pas notre géniteur. Savez-vous ce que c'est d'être dans la rue et de se dire que, si ça se trouve, dans cette foule, il y a votre père biologique et que vous êtes incapable de le reconnaître ?

Pour quoi militez-vous ?

Pas pour la levée pure et simple de l'anonymat sur les dons de sperme mais pour la levée à 18 ans. Autrement dit, pour que les enfants aient le choix de consulter leur dossier ou non. Un dossier où il pourrait y avoir un nom ou bien une photo, une profession ou encore le récit des motivations du don.

Sur les 50 000 enfants conçus par IAD en France depuis 1973, tous ne veulent pas connaîtreleur géniteur…

C'est vrai, mais tous veulent avoir le choix. Ils ne veulent pas que l'État, avec cette porte fermée, décide à leur place. Et mon combat aujourd'hui est de porter haut et fort leur parole, participer à la révision de la loi bioéthique. Que le donneur ne soit pas seulement une entité mais une identité.

Ne risque-t-on pas des débordements en connaissant le donneur, demander une reconnaissance par exemple ?

Absolument pas ! D'abord parce que je prône un système de médiateur juridique qui serait garant de la «non-responsabilité» de l'un envers l'autre et recadrerait les choses au besoin, et ensuite aucun enfant né grâce à un donneur anonyme ne confond sa filiation affective avec sa filiation génétique ! Notre père est celui qui nous élève, c'est tout.

Justement, que vous apporterait le fait de connaître votre géniteur ?

Par exemple, connaître les éventuels problèmes liés à une maladie génétique. J'ai appris il y a seulement trois mois que j'avais une allergie génétique. Et demain, je vais apprendre quoi ? Et puis on a besoin de donner une figure à ce fantasme qui peut vous hanter toute une vie. Je passe sur les problèmes moraux. Qui me dit, si j'épouse une fille conçue par IAD, que ce n'est pas ma sœur ? On est en train de faire une jolie tambouille…

Comme en Grande-Bretagne,la levée de l'anonymat risque d'engendrer une chute de dons…

C'est un faux problème. Les dons n'ont pas besoin de ça pour mal se porter en France. Ils sont passés de 787 en 1997 à 490 en 2003… Cela responsabiliserait tout le monde au contraire.

Posté
Justement, que vous apporterait le fait de connaître votre géniteur ?

Qu'on en soit à poser ce genre de questions, en particulier dans un journal qui se prétend conservateur, me laisse baba. Ce type réclame ce qui est en principe un droit fondamental - savoir qui l'on est, d'où on vient - et on lui répond par des arguments bassement utilitaristes: si on lève le secret, il y aura moins de dons, ça pourrait créer des perturbations légales, tout en lui faisant comprendre que c'est lui qui a un problème - "Sur les 50 000 enfants conçus par IAD en France depuis 1973, tous ne veulent pas connaîtreleur géniteur… ". Notre société a tellement privilégié le Nurture par rapport à la Nature que l'on est en train d'effacer progressivement toute la dimension biologique de la parenté au profit d'un blabla gnangnan sur "les vrais parents sont ceux qui élèvent les gosses". Hallucinant.

Posté
Je suis Déçu, je pensais qu'il s'agissait d'un homme !!!

en fait c'est toujours une femme sur le plan génital …

bref rien d'alarmant !

Beatie legally became a man after undergoing a sex change operation - but kept her female reproductive organs.

Pour info, il y a la(le?) porn star FTM (female-to-male) Buck Angel dont le slogan est : "real man with a real pussy"

http://en.wikipedia.org/wiki/Buck_Angel

Faut voir les photos : http://images.google.fr/images?hl=fr&s…mp;q=Buck+Angel (NSFW)

Posté
J'ai du mal à croire que le gosse finira sain d'esprit.

Pourquoi donc ? Il aura un père et une mère comme la plupart des autres enfants. Il se trouve juste que c'est son père et pas sa mère qui sera sûr d'être présent à l'accouchement.

La seule vraie complication que je vois, c'est en cas de divorce: d'ordinaire la mère a la priorité sur le père, mais là…

Posté
Pourquoi donc ? Il aura un père et une mère comme la plupart des autres enfants. Il se trouve juste que c'est son père et pas sa mère qui sera sûr d'être présent à l'accouchement.

Et, bien entendu, c'est parfaitement normal ? "Salut, les amis, je suis sorti du ventre de mon papa, qui était une femme avant."

Posté
Pourquoi donc ? Il aura un père et une mère comme la plupart des autres enfants.

:icon_up:

Il me semble plutôt que c'est un père (le père biologique) et deux mères - sachant que l'une des deux est censée être le père (lequel "père" se comporte comme s'il assistait à un miracle).

Ca fait beaucoup, non ?

Posté

Un site fake qui existe depuis longtemps sur ce thème :

http://www.malepregnancy.com/

J'aime en particulier la réaction qui représente les "contre" sur la page principale qui commence par "This is against God.". Eh oui les amis, car seuls les zintégrisses obscurantisses religieux ne trouvent pas cette idée absolument fabuleuse ! :icon_up:

Posté

La pente du "avoir un père et une mère" est glissante, dans le sens où des tonnes d'enfants n'ont qu'un parent, ou un à la fois (divorcés). Par ailleurs, dans le cas qui nous occupe, le type est une femme : la grossesse n'est donc pas le fruit d'un bricolage médical. Je pense qu'il faut appliquer la règle qu'on applique pour tous les autres couples hétéros : tous ceux qui ont la capacité de faire un enfant peuvent le faire, mais ne peuvent le garder que ceux qui s'en occupent convenablement.

Posté

Je blâme le Français. La langue française est d'une navrante pauvreté pour discuter du sujet. Par exemple, il n'y a pas d'équivalent de "gender", et donc on assimile trop souvent le sexe génital avec celui de la tête (il y a plein de faits objectifs et d'études scientifiques sur le sujet de cette double sexualité - sex déterminé par l'expression d'un chromosome Y, et gender par les équilibres hormonaux lors de la gestation). En plus, les mots "père" et "mère" couvrent tout un tas de rôles distincts: géniteurs, parents et n'oublions pas le cas de la mère porteuse (qui se trouve ici être un homme).

Posté
Je blâme le Français. La langue française est d'une navrante pauvreté pour discuter du sujet. Par exemple, il n'y a pas d'équivalent de "gender", et donc on assimile trop souvent le sexe génital avec celui de la tête (il y a plein de faits objectifs et d'études scientifiques sur le sujet de cette double sexualité - sex déterminé par l'expression d'un chromosome Y, et gender par les équilibres hormonaux lors de la gestation). En plus, les mots "père" et "mère" couvrent tout un tas de rôles distincts: géniteurs, parents et n'oublions pas le cas de la mère porteuse (qui se trouve ici être un homme).

Hé oui, la langue n'est pas forcément postmoderne.

Posté
En plus, les mots "père" et "mère" couvrent tout un tas de rôles distincts.

De plus en plus "indistincts" plutôt.

Que vient faire le "postmodernisme" dans l'histoire ? (j'ai crû comprendre que Jesrad parlait de biologie)

La question est donc uniquement "technique" selon toi ?

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