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Ecologie industrielle


Astha

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http://www.lemonde.fr/le-monde-2/article/2008/04/04/ecologie-industrielle-la-nature-pour-patron_1029889_1004868.html

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je ne pense pas que suren erkam soit le premier dans ce créneau.

William McDonough en parlait dans son livre cradle to cradle en 2002 :

Et pour le coup, je pense que ce "modèle" industriel émergerait de lui-même si les déchets n'était pas subventionnés et la propriété privée bafouée comme actuellement, bref, si nous étions en marché libre.

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Je recopie l'interview qui va avec l'article:

La biosphère et ses matières premières ne peuvent plus être considérées comme des bien libres et disponibles, la valeur comme seulement financière. Entretien avec l'économiste René Passet, auteur de L'Economique et le vivant ( Economica, 1996) et l'Illusion néo-libérale (Flammarion, 2001).

Depuis quand réflechit on à l'écologie industrielle?

Plusieurs formes expérimentales ont déjà fonctionné ssur ce modèle en Amérique Latine au XXieme siècle. Mais on peut remonter plus loin: au XIX siècle, le chimiste allemand Justus Von Liebig décrivait le système d'échanges "excréments contre végétaux" qui s'était établi dans les villes japonnaise et les zones maraîchères. Plus anciennement aux dires du grand économiste japonais Tamanoi, la vielle Edo ( Tokyo depuis 1868) rejettait sur l'arrère pays ses escréments, ses ordures, et les déchets de sa pêche. Cela lui permettait d'obtenir du bois de chauffage et des légumes, tout en évitant la pollution de la baie.

Où trouve-t-on aujourd'hui les projets les plus innovants?

Les Etats-Unis sont à la pointe dans ce domaine. Des réseaux se tissent à Boston autour du MIT, dans la Sillicon Valley, à Seattle autour des activités spatiales, etc. L'Asie vient en bonne position: Au Japon, un projet de parc industriel cherche à réaliser la "pollution zéro". On trouve aussi quelques initiatives au Danemark, en France en partenariat avec EDF, des fermes horticoles et aquacoles utilisent les eaux chaudes émises par certaines centrales nucléaires.

Pourquoi ce mouvement peine-t-il à s'imposer?

On invoque plusieurs raisons: des difficultés psychologiques, tenant au passage d'une gestion individuelle à une gestion collective en réseau; les incertitudes liés à certaines intéractions: selon le professeur Dominque Bourg, si l'écologie industrielle réduit bien les risques globaux, elle en crée de nouveaux. Ajoutez les difficultés pratiques du regroupement d'activités dans le même espace, en conservant à ces parcs industriel des dimensions maîtrisables. Cependant l'obstacle majeur reste que ces initatives se trouvent confrontées à des strategies économiques peu favorables à leur épanouissement. Si les questions relatives à la biosphère nous invitent à redécouvrir la dimension réelle et matérielles des activités économiques, la logique actionnariale reste tout entière tournée vers vers le rendement à court terme des patrimoines finaciers. Il est significatif que le règne du président Bush se soit traduit par un ralentissement de l'écologie industrielle. L'obstacle majeur est là.

Que faire?

Aussi longtemps qu'un contrepoids politique fort, à l'échelle internationale, ne viendra encadrer les pouvoirs financiers, rien de véritablement profond ne pourra être mené à terme. L'humanité continuera de s'autodétruire. L'Europe pourrait constituer une bonne base de départ. Son poids économique et financier apparaît suffisant pour que des initiatives significatives d'écologie industrielle puissent être prises, qui serviraient de modèle. Là est la priorité absolue. Il reste peu de temps …

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