Invité jabial Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Si tu as le "droit" de te suicider, cela signifie que personne ne peut s'y opposer, sous peine de sanction. Autrement dit, si ce droit existait, la personne qui sauverait la vie à un candidat au suicide serait passible de poursuites. Tu vois l'absurdité de cette situation ? C'est clairement insatisfaisant mais après tout on peut compter sur le juge pour ne condamner à rien, non?
Ronnie Hayek Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 C'est clairement insatisfaisant mais après tout on peut compter sur le juge pour ne condamner à rien, non? Donc, avec ta conception du droit, on aboutit bien à ce juridisme dont parlait Michéa - objet de railleries en ces lieux…
Invité jabial Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Donc, avec ta conception du droit, on aboutit bien à ce juridisme dont parlait Michéa - objet de railleries en ces lieux… Dès qu'on touche à la liberté humaine, il est prudent que l'intervention de la loi soit possible. Note bien qu'elle n'a rien de systématique ; ainsi, en régime libéral, pour que le sauveur soit poursuivi il faut déjà que le candidat au suicide porte plainte.
free jazz Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Le fait est que ce n'est pas la même chose qu'un crime crapuleux ou de sadique. La preuve : nulle part dans le monde on n'est condamné pareil. Le pardon du meurtre n'est d'ailleurs pas une invention moderne. La morale de l'intention est-elle compatible avec l'objectivisme, la conformité aux axiomes, etc? Dans la catégorie tradition, je citerai celle du jugement clément des crimes d'honneur : assassinat de la femme adultère et de son amant, meurtre du calomniateur (le dernier cas de ce type est l'assassinat de Gaston Calmette par Henriette Caillaux en 1914), etc. Le fait est qu'il y a toujours eu des cas où la société tolère le meurtre parce qu'elle comprend le meurtrier. Tuer n'a jamais été un tabou si fort que ça, et ce n'est certainement pas en remontant dans le temps que tu trouveras une époque où le meurtre l'était dans tous les cas sans exception. Cet argument ne revient-il pas à réintroduire par la fenêtre (sous forme d'exception) le relativisme culturel que les jusnaturalistes avaient chassé par la porte?
Invité jabial Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 La morale de l'intention est-elle compatible avec l'objectivisme, la conformité aux axiomes, etc? Le libéralisme ne saura jamais fixer que la peine maximale d'un crime. Il a pour rôle d'encadrer l'action coercitive nécessaire pour la vie humaine en société, et ne se substitue certainement pas à elle. La justice, comme toutes les institution humaines, nécessite un processus catallaxique complexe et une évolution sur un temps très long pour s'améliorer. Il n'est pas question de la réécrire de zéro. Cet argument ne revient-il pas à réintroduire par la fenêtre (sous forme d'exception) le relativisme culturel que les jusnaturalistes avaient chassé par la porte? Je ne fais que constater ce qui est. Je ne dis pas que c'est bien, ni que ça devrait demeurer impuni.
Invité Arn0 Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Dès qu'on touche à la liberté humaine, il est prudent que l'intervention de la loi soit possible. Note bien qu'elle n'a rien de systématique ; ainsi, en régime libéral, pour que le sauveur soit poursuivi il faut déjà que le candidat au suicide porte plainte. En régime libertarien peut-être, mais en régime libéral on peut être poursuivi au pénal contre l'avis de la victime.
Invité jabial Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 En régime libertarien peut-être, mais en régime libéral on peut être poursuivi au pénal contre l'avis de la victime. Non. En régime libéral non libertarien il y a un Etat, mais il n'a pas pour autant les prérogatives d'un dictateur. Sinon, ce n'est plus du libéralisme.
Roniberal Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Finalement, je découvre seulement cette affaire, et je suis assez horrifié de ce fait divers, car il est difficile de concevoir des sentiments hostiles envers une mère suffisamment "aimante" pour s'occuper pendant plus de 20 ans d'une enfant handicapée cérébrale - Vais me gêner, tiens! puisque l'euthanasie selon Coldstar c'est un suicide assisté et rien d'autre; Le problème, c'est que ce n'est pas à Coldstar de définir le sens des mots. Je sais que c'est une tactique fréquemment employée par certains anarcaps (on en a vu de belles démonstrations sur les fils consacrés à l'avortement, Chantal Sébire, et la décentralisation) mais elle est totalement inopérante ici.
Invité jabial Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Vais me gêner, tiens! Tu veux dire que tu éprouves de la haine envers cette personne???
Roniberal Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Tu veux dire que tu éprouves de la haine envers cette personne??? De la haine, je ne sais pas, mais certainement pas de la pitié.
Invité Arn0 Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Non.En régime libéral non libertarien il y a un Etat, mais il n'a pas pour autant les prérogatives d'un dictateur. Sinon, ce n'est plus du libéralisme. Maintenant l'existence d'un ministère public c'est de la dictature !La vérité c'est qu'un système où on laisse en liberté des criminels reconnus parce qu'ils ont acheté le silence de leurs victimes n'a rien de libéral.
Coldstar Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Si tu as le "droit" de te suicider, cela signifie que personne ne peut s'y opposer, sous peine de sanction. Autrement dit, si ce droit existait, la personne qui sauverait la vie à un candidat au suicide serait passible de poursuites. Tu vois l'absurdité de cette situation ? Ce n'est pas la façon dont je le vois: il est évident qu'on peut tenter de sauver quelqu'un du suicide sans rien risquer, puisque du point de vue du DN, "entrave au suicide" n'est PAS NECESSAIREMENT une agression*. Ce que l'on peut entendre par "droit au suicide", c'est - affirmer qu'une tentative de suicide ratée ne relève pas du crime et de la justice pénale (amende, internement, etc). - refuser de condamner à titre post-mortem un individu qui se serait suicidé. Par exemple, en lui refusant une sépulture décente, mais aussi en invalidant sa liberté de tester… * On peut différencier deux choses: le fait de maîtriser temporairement un individu suicidaire n'est pas une agression. On peut invoquer la volonté d'empêcher un individu de se faire du mal, car il est possible qu'il ne soit que temporairement "égaré". Seulement, maîtriser un suicidaire ne se conçoit que dans certaines limites - au-delà desquelles l'entrave à la liberté de vivre sa vie ne justifie plus de le maintenir en vie. On peut concevoir ces limites dans l'espace, dans le temps, et dans les moyens employés [ex: interdiction d'interner un individu dépressif plus de xx jours, impossibilité de le maintenir en maison de repos au-delà d'un certain temps, interdiction de lui administrer des médications / traitements lourds…]. De même, on peut introduire la notion de NAPD pour justifier l'intervention envers un suicidaire, mais si celui-ci montre une constance suffisante dans son refus de vivre, alors la notion même "danger" devient obsolète.
Invité jabial Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 De la haine, je ne sais pas, mais certainement pas de la pitié. Soit tu n'as pas pris connaissance des faits, soit tu n'as pas de cœur. Maintenant l'existence d'un ministère public c'est de la dictature ! C'est du collectivisme, à tout le moins. La vérité c'est qu'un système où on laisse en liberté des criminels reconnus parce qu'ils ont acheté le silence de leurs victimes n'a rien de libéral. Si la victime préfère une compensation financière à la vengeance de ses droits violés, je ne vois pas qui tu es pour lui refuser ça. Si vraiment un type est vrai criminel, tu crois vraiment que toutes ses victimes vont accepter ce genre de marché? Pas réaliste.
Ash Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 C'est clairement insatisfaisant mais après tout on peut compter sur le juge pour ne condamner à rien, non? Quand j'ai posé la même remarque j'ai eu droit à une autre réponse. Ne t'étonnes plus d'être mal compris après.
Roniberal Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Ce que l'on peut entendre par "droit au suicide", c'est - affirmer qu'une tentative de suicide ratée ne relève pas du crime et de la justice pénale (amende, internement, etc). - refuser de condamner à titre post-mortem un individu qui se serait suicidé. Par exemple, en lui refusant une sépulture décente, mais aussi en invalidant sa liberté de tester… La tentative de suicide ne peut être criminalisée, d'un point de vue logique, car le droit est un ensemble de règles régissant la vie en société. De ce fait, au moins deux personnes doivent être impliquées. Voici pourquoi d'ailleurs, la notion de "suicide assisté" déforme la réalité. Soit tu n'as pas pris connaissance des faits, soit tu n'as pas de cœur. Arf… La femme tue froidement sa fille "par amour" et c'est moi qui n'ai pas de coeur. Par pitié, ne me confonds pas avec les idéologues pro-mort qui ne supportent pas que subsistent, sur cette terre, des gens souffrants. Ce sont ceux qui éprouvent de la compassion pour cette "pôv' mère" qui n'ont pas de coeur, certainement pas moi.
Invité Arn0 Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Si la victime préfère une compensation financière à la vengeance de ses droits violés, je ne vois pas qui tu es pour lui refuser ça.Justement la justice ce n'est pas "la vengeance des droits violés". Si les gens vont en prison ce n'est pas pour satisfaire l'envie de vengeance des victimes ni pour réparer (pour ça il y a les dommages et intérêts), mais pour empêcher les infractions de se multiplier. C'est du collectivisme, à tout le moins.N'importe quoi. Par contre la vision de Rothbard c'est de barbarie et c'est en totale contradiction avec la tradition libérale et avec la tradition de tous les pays civilisés (le "prix du sang" cela n'existe plus que dans les pays qui appliquent la charria il me semble).
Hakill Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Arf… La femme tue froidement sa fille "par amour" et c'est moi qui n'ai pas de coeur. Par pitié, ne me confonds pas avec les idéologues pro-mort qui ne supportent pas que subsistent, sur cette terre, des gens souffrants. Ce sont ceux qui éprouvent de la compassion pour cette "pôv' mère" qui n'ont pas de coeur, certainement pas moi. +1. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi tout le monde ici est si clément avec cette dame (même les conservateurs). Que ce meurtre soit traité différemment d'un meurtre de sang froid classique, soit. Mais pourquoi serait-ce normal/moral de le dépénaliser? J'ai bien l'impression qu'on se dirige tout droit vers ce que le fameux Léonetti appelait la dépénalisation progressive du meurtre par compassion, c'est-à-dire l'euthanasie autorisée même sans le consentement de la victime pleurée.
Harald Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 +1. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi tout le monde ici est si clément avec cette dame (même les conservateurs). Que ce meurtre soit traité différemment d'un meurtre de sang froid classique, soit. Mais pourquoi serait-ce normal/moral de le dépénaliser? J'ai bien l'impression qu'on se dirige tout droit vers ce que le fameux Léonetti appelait la dépénalisation progressive du meurtre par compassion, c'est-à-dire l'euthanasie autorisée même sans le consentement de la victime pleurée. Que nenni. Je rappelle au passage que j'ai émis une hypothèse quant aux réelles motivations de cette mère soi-disant aimante.
Invité jabial Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Quand j'ai posé la même remarque j'ai eu droit à une autre réponse.Ne t'étonnes plus d'être mal compris après. Un point pour toi La tentative de suicide ne peut être criminalisée, d'un point de vue logique, car le droit est un ensemble de règles régissant la vie en société. De ce fait, au moins deux personnes doivent être impliquées. D'aucuns te répondront que les proches sont impliqués, que ce sont eux les victimes du suicide. D'un point de vue moral, c'est d'ailleurs vrai, et c'est tout le problème quand on substitue la notion générale de nuisance à celle de violation d'un droit. Pour la société en général, le suicide est un fléau et il est tout à fait possible de considérer que des mauvais traitements infligés aux suicidés qui se ratent, que l'indignité infligée au cadavre des suicidés (par exemple en imposant leur enterrement à part) sont justifiés utilitairement par la désincitation au suicide qu'ils provoquent. Quand on commence à raisonner comme ça, ça peut aller aussi loin que l'imagination humaine le permet. Voici pourquoi d'ailleurs, la notion de "suicide assisté" déforme la réalité. Dans le cas où vraiment il est impossible à une personne qui n'a plus de vie humaine digne de ce nom de se suicider, je ne vois pas en quoi c'est mal, même moralement, de l'aider à tirer sa révérence. Arf… La femme tue froidement sa fille "par amour" et c'est moi qui n'ai pas de coeur. Elle l'a tué, ça c'est sûr, mais c'est quand même bizarre de se suicider après avoir tué "froidement". Par pitié, ne me confonds pas avec les idéologues pro-mort qui ne supportent pas que subsistent, sur cette terre, des gens souffrants. Ce sont ceux qui éprouvent de la compassion pour cette "pôv' mère" qui n'ont pas de coeur, certainement pas moi. Ceux qui éprouvent de la compassion n'ont pas de coeur? Diable. Que dire alors de cette nonne qui dit éprouver de la compassion pour son violeur? Elle n'a pas de coeur non plus? Justement la justice ce n'est pas "la vengeance des droits violés". Si les gens vont en prison ce n'est pas pour satisfaire l'envie de vengeance des victimes Certainement pas, en effet - c'est pour rétablir la justice envers elles. Il ne s'agit pas de promouveoir la vengeance, mais bien de "venger" des droits. Ca n'a absolument rien à voir. ni pour réparer (pour ça il y a les dommages et intérêts), mais pour empêcher les infractions de se multiplier. Autant tuer toute personne qui viole la loi, ce sera encore plus efficace. N'importe quoi. Par contre la vision de Rothbard c'est de barbarie et c'est en totale contradiction avec la tradition libérale et avec la tradition de tous les pays civilisés Si la justice au profit des victimes c'est la barbarie, si prétendre la rendre au nom du peuple c'est la civilisation, alors je me revendique de la barbarie et je te laisse la civilisation. (le "prix du sang" cela n'existe plus que dans les pays qui appliquent la charria il me semble). Tu compares des choses qui n'ont rien à voir. Le prix du sang payé aux familles est impossible en anarcapie. Seule la victime elle-même peut arrêter les poursuites, et seulement s'il est démontré qu'elle le fait de son plein gré. Que nenni. Je rappelle au passage que j'ai émis une hypothèse quant aux réelles motivations de cette mère soi-disant aimante. Si c'était juste pour avoir une vie plus confortable, pourquoi elle ne l'a pas tout simplement mise dans une institution? Elle lui a quand même sacrifié vingt ans de sa vie.
Invité Arn0 Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Certainement pas, en effet - c'est pour rétablir la justice envers elles. Il ne s'agit pas de promouveoir la vengeance, mais bien de "venger" des droits. Ca n'a absolument rien à voir.Venger un droit ? Autant tuer toute personne qui viole la loi, ce sera encore plus efficace.Toujours le même argument idiot (et faux en plus). Encore une fois je n'ai jamais dit "empêcher à n'importe quel prix".Si la justice au profit des victimes c'est la barbarie, si prétendre la rendre au nom du peuple c'est la civilisation, alors je me revendique de la barbarie et je te laisse la civilisation. Merci. Tu admets enfin que ta place est du coté de la barbarie au même titre que les Timur, Rocou et autres adeptes du "libéralisme" version sauvage.Tu compares des choses qui n'ont rien à voir. Le prix du sang payé aux familles est impossible en anarcapie. Seule la victime elle-même peut arrêter les poursuites, et seulement s'il est démontré qu'elle le fait de son plein gré.Je ne parlais pas du prix payé aux familles. Le prix du sang (ou une partie de celui-ci) peut aussi être versé directement à la victime en cas de mutilation par exemple.
Invité jabial Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Venger un droit ? Le terme peut être impropre, mais fondamentalement c'est ça. Toujours le même argument idiot (et faux en plus). Encore une fois je n'ai jamais dit "empêcher dit à n'importe quel prix". Ah bon. Et quel est le prix acceptable? Empêcher la victime de recevoir une répération supérieure, c'est un prix acceptable? Merci. Tu admets enfin que ta place est du coté de la barbarie au même titre que les Timur, Rocou et autres adeptes du "libéralisme" version sauvage. Si mes propos étaient si terribles, tu n'aurais pas besoin de me comparer à d'autres, monsieur le partisan de la justice populaire. Je ne parlais pas du prix payé aux familles. Le prix du sang peut aussi être versé directement à la victime en cas de mutilation par exemple. Et?
Coldstar Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Le problème, c'est que ce n'est pas à Coldstar de définir le sens des mots. Rectification de mon post incriminé pour me conformer à mes positions formulées lors des threads précédents, il fallait lire: l'euthanasie légitime selon moi c'est le suicide assisté et rien d'autre. Cela dit, je ne comprend pas trop les distinctions formulées sur WP # Euthanasie volontaire : lorsqu'un individu a la capacité mentale et physique de demander de l'aide pour mourir et qu'il le demande# Euthanasie non volontaire, acception 1 : lorsqu'un individu n'a plus la capacité mentale et physique de demander de l'aide pour mourir mais a précédemment exprimé une telle volonté # Euthanasie non volontaire, acception 2 : lorsqu'un individu n'a plus la capacité mentale et physique de demander de l'aide pour mourir ou de s'y opposer et qu'on ignore quelle aurait été sa volonté Ici, la distinction euthanasie volontaire / non volontaire n°1 me paraît redondante si on formule déjà une distinction entre le suicide assisté et l'euthanasie. De plus je reste songeur quand à l'appelation "Euthanasie non volontaire, acception 1" alors que sa définition inclut l'expression passée d'une… volonté. Pour ma part, je préférerais fonder la double typologie suivante: Si la personne est consciente et choisit de mourir, il vaut mieux parler d'aide au suicide, et d'euthanasie si elle n'est plus consciente. Si la personne est inconsciente, on ne peut parler d'euthanasie volontaire que si le patient a préalablement exprimé son consentement. Par suite, si on est vraiment chatouilleux sur le terme de suicide assisté (mais à vrai dire, je conçois qu'on puisse s'en passer), on peut éliminer la typo fondée sur la qualité "conscient ou non" du patient et parler uniquement d'euthanasie volontaire ou non volontaire. Ethymologiquement, "euthanos" signifie la "bonne mort"."Autrefois synonyme de mort calme et sans souffrances, ce terme est aujourd'hui réservé à la pratique qui consiste à hâter la mort d'un malade incurable, dans le dessein d'abréger ses souffrances." Définition extraite du Dictionnaire de Médecine Flammarion.
Invité Arn0 Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Ah bon. Et quel est le prix acceptable? Empêcher la victime de recevoir une répération supérieure, c'est un prix acceptable?Si elle est supérieure au préjudice subi ce n'est plus une réparation. Pour le reste tu te sers en permanence de l'argument du "danger des criminels qu'on laisse en liberté" et "des victimes qui risque d'en résulter" mais tu n'as aucun problème à voir des criminels impunis quand cela cadre avec ton idéologie ! Cela devient subitement acceptable ?Et?Cela ne te dérange pas que les seuls pays qui appliquent un principe proche de celui que tu défends soient parmi les plus oppressifs et les plus tyranniques ? On notera aussi qu'à l'inverse dans le système anglo-saxon les victimes ne sont même pas parties aux proccès pénaux contrairement à la France (où elle sont certes "parties civiles", mais parties quand même) : c'est le principe d'indépendance absolue entre l'action privée et l'action publique.
Harald Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Si c'était juste pour avoir une vie plus confortable, pourquoi elle ne l'a pas tout simplement mise dans une institution? Elle lui a quand même sacrifié vingt ans de sa vie. La psychologie des êtres humains ne saurait se réduire à une suite binaire d'options. Que penser des hommes trompés qui préfèrent tuer leur femme plutôt que de se séparer et de la laisser vivre avec une autre ? Ils la perdent définitivement et se retrouvent de surcroît sous les verrous. Chercher une quelconque logique dans un comportement humain, revient à passer à côté de la vérité.
Roniberal Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi tout le monde ici est si clément avec cette dame (même les conservateurs). Les masques commencent simplement à tomber. Les "pro-euthanasie" n'ont cessé de marteler "nous, on ne juge pas de la moralité de l'acte mais seulement de sa légalité". Mais, en fait, on voit bien sur ce fil qu'ils sont prêts à piétiner les principes les plus fondamentaux du Droit en la matière dès que la "souffrance" est en jeu. On est passé ainsi à un nouveau stade. Comme quoi, certains libéraux sont bien plus sensibles à la propagande médiatique qu'ils ne veulent bien l'admettre. Ceux qui éprouvent de la compassion n'ont pas de coeur? Diable. C'était une provocation de ma part. Mais effectivement, je n'ai aucune pitié pour cette femme et si un de mes proches en avait fait de même avec sa fille, il n'aurait reçu que mon mépris. Si la personne est consciente et choisit de mourir, il vaut mieux parler d'aide au suicide, et d'euthanasie si elle n'est plus consciente. Peut-être mais encore une fois, ce n'est pas à toi de définir le sens des mots. Cela dit, je suis prêt à admettre que la typologie wikipédienne est quelque peu foireuse. Celle plus communément admise pas les spécialistes est la suivante: - euthanasie active - euthanasie passive Et, à côté de cette typologie, il y a le suicide assisté qui a des caractéristiques qui lui sont propres.
Coldstar Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Peut-être mais encore une fois, ce n'est pas à toi de définir le sens des mots. Cela dit, je suis prêt à admettre que la typologie wikipédienne est quelque peu foireuse. Celle plus communément admise pas les spécialistes est la suivante:- euthanasie active - euthanasie passive Et, à côté de cette typologie, il y a le suicide assisté qui a des caractéristiques qui lui sont propres. La typo active / passive est pertinente mais insuffisante pour discuter de la légitimité de l'acte: l'euthanasie volontaire peut être active ou passive, l'euthanasie non volontaire de même. Les "pro-euthanasie" n'ont cessé de marteler "nous, on ne juge pas de la moralité de l'acte mais seulement de sa légalité". Je ne peux décidément pas me sentir visé par cette attaque
Coldstar Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 La psychologie des êtres humains ne saurait se réduire à une suite binaire d'options. Que penser des hommes trompés qui préfèrent tuer leur femme plutôt que de se séparer et de la laisser vivre avec une autre ? Ils la perdent définitivement et se retrouvent de surcroît sous les verrous. Chercher une quelconque logique dans un comportement humain, revient à passer à côté de la vérité. Une raison à donner à Jabial, c'est qu'on peut aimer quelqu'un et penser qu'il y a, pour lui, des choses pire que la mort. La douleur, la torture, l'enfermement, la solitude… On peut décidément tuer quelqu'un par amour (ou un sentiment dont on se persuade que c'est de l'amour) si on se convainc que c'est la seule manière de l'en délivrer… Une personne peut sincèrement penser "si j'étais à sa place, je souhaiterais qu'on me tue". Et de là à lire "tue-moi" dans les yeux d'un enfant malade / paralysé / handicapé… La promiscuité prolongée avec un handicapé mental peut malheureusement altérer la lucidité d'une âme dévouée et charitable
Invité jabial Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Si elle est supérieure au préjudice subi ce n'est plus une réparation. Pour le reste tu te sers en permanence de l'argument du "danger des criminels qu'on laisse en liberté" et "des victimes qui risque d'en résulter" mais tu n'as aucun problème à voir des criminels impunis quand cela cadre avec ton idéologie ! Cela devient subitement acceptable ? Le risque n'est pas réel, dans la mesure où un vrai criminel fera nécessairement au moins une victime qui ne se laissera pas acheter. On commet un crime contre une victime, pas contre la société, le peuple ou tout autre machin collectiviste. Cela ne te dérange pas que les seuls pays qui appliquent un principe proche de celui que tu défends soient parmi les plus oppressifs et les plus tyranniques ? On peut en dire autant de l'absence d'impôt sur le revenu. Et oui, tout ce qui est considéré comme un "progrès" n'est pas nécessairement bien. On notera aussi qu'à l'inverse dans le système anglo-saxon les victimes ne sont même pas parties aux proccès pénaux contrairement à la France (où elle sont certes "parties civiles", mais parties quand même) : c'est le principe d'indépendance absolue entre l'action privée et l'action publique. C'est comme ça qu'on en arrive à criminaliser la prostitution. C'est vraiment l'exemple à suivre ! La psychologie des êtres humains ne saurait se réduire à une suite binaire d'options. Que penser des hommes trompés qui préfèrent tuer leur femme plutôt que de se séparer et de la laisser vivre avec une autre ? Ils la perdent définitivement et se retrouvent de surcroît sous les verrous. Chercher une quelconque logique dans un comportement humain, revient à passer à côté de la vérité. Il n'empêche que pour lui sacrifier 20 ans de sa vie, elle a dû sacrément l'aimer.
Invité jabial Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 Les masques commencent simplement à tomber. Et derrière les masques, mesdames et messieurs les jurés de ce tribunal révolutionnaire, derrière ces masques se trouve le visage grimaçant du nazisme! Les "pro-euthanasie" n'ont cessé de marteler "nous, on ne juge pas de la moralité de l'acte mais seulement de sa légalité". Mais, en fait, on voit bien sur ce fil qu'ils sont prêts à piétiner les principes les plus fondamentaux du Droit en la matière dès que la "souffrance" est en jeu. J'aimerais savoir qui ici a dit que cet acquittement était normal. Jusqu'à maintenant, les piétineurs ne sont pas membres de ce forum. C'était une provocation de ma part.Mais effectivement, je n'ai aucune pitié pour cette femme et si un de mes proches en avait fait de même avec sa fille, il n'aurait reçu que mon mépris. On sait que sous la torture, personne ne résiste, et qu'un tortionnaire professionnel peut faire dire et faire n'importe quoi à n'importe qui. Il existe des documents abominables concernant l'URSS, qui témoignent que certaines personnes ont été forcées de participer à la torture. J'aimerais savoir jusqu'à quel point un être humain peut souffrir avant d'être purement et simplement brisé, de péter les plombs et de perdre toute dignité humaine. Et si tu penses que ça ne peut pas t'arriver, et bien je t'envie.
Invité Arn0 Posté 13 avril 2008 Signaler Posté 13 avril 2008 On peut en dire autant de l'absence d'impôt sur le revenu. Et oui, tout ce qui est considéré comme un "progrès" n'est pas nécessairement bien.Je ne savais pas que tous les pays sans impôts sur le revenu étaient oppressifs ! Et puis on parle là de quelque chose de bien antérieur*, c'est toi qui veut un renversement radical de l'existant (donc l'accusation de progressisme naïf est pour le moins déplacée).C'est comme ça qu'on en arrive à criminaliser la prostitution. C'est vraiment l'exemple à suivre !Le rapport m'échappe. *Voir par exemple: http://ledroitcriminel.free.fr/la_science_…ons_civ_pub.htm
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