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La justice reconnaît aux parents le droit de tuer leurs enfants


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Posté
La typo active / passive est pertinente mais insuffisante pour discuter de la légitimité de l'acte: l'euthanasie volontaire peut être active ou passive, l'euthanasie non volontaire de même.

La typologie euthanasie volontaire/involontaire n'est quasiment jamais utilisée par la doctrine et est d'ailleurs fortement contestée (à juste titre à mon avis).

Et, généralement, on parle d'euthanasie involontaire pour désigner les actes médicaux à grands risques qui peuvent entraîner la mort. Je ne vois pas en quoi ce serait une euthanasie mais bon…

Et derrière les masques, mesdames et messieurs les jurés de ce tribunal révolutionnaire, derrière ces masques se trouve le visage grimaçant du nazisme! :icon_up:

OUIIII!!!!! :doigt:

Blague à part, je n'ai jamais dit que les défenseurs attitrés de l'euthanasie étaient des nazis mais que leur argumentation et leurs idées en la matière avaient un fort parfum de T4. Tu peux t'indigner autant que tu veux mais c'est hélas une réalité (dérangeante certes mais une réalité quand même).

J'aimerais savoir qui ici a dit que cet acquittement était normal. Jusqu'à maintenant, les piétineurs ne sont pas membres de ce forum.

Les masques commencent à tomber.

Déjà, toi-même, tu as certes dit que tu condamnais un tel jugement mais bon… le ton que tu employais dans ce fil montre que tu as beaucoup de pitié pour cette femme et, si tu étais juré et directement confronté aux témoignages de cette "pôv" femme, je ne suis pas sûr que tu aurais voté la condamnation.

Par ailleurs, c'est surtout le message de Coldstar (plus que les tiens) qui m'a considérablement choqué:

http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=427295

Finalement, je découvre seulement cette affaire, et je suis assez horrifié de ce fait divers, car il est difficile de concevoir des sentiments hostiles envers une mère suffisamment "aimante" pour s'occuper pendant plus de 20 ans d'une enfant handicapée cérébrale - ce qui ne lui laissait pour ainsi dire presque aucune vie à côté. Difficile de dire que sanctionner ce crime d'une peine de prison aurait permis à cette mère de s'amender (de toute façon, elle a cherché à se suicider après) ou que la prison aurait un caractère dissuasif dans ce genre d'affaire, quand tu craques parce que tu vois ton gamin souffrir, la "dissuasion" me semble inopérante.

Il me semble clair que le juré Coldstar aurait voté contre la condamnation, non?

Il existe des documents abominables concernant l'URSS, qui témoignent que certaines personnes ont été forcées de participer à la torture.

J'aimerais bien comprendre le fichu rapport entre le cas présent et la torture en ex-URSS.

Posté
Déjà, toi-même, tu as certes dit que tu condamnais un tel jugement mais bon… le ton que tu employais dans ce fil montre que tu as beaucoup de pitié pour cette femme et, si tu étais juré et directement confronté aux témoignages de cette "pôv" femme, je ne suis pas sûr que tu aurais voté la condamnation.

Il y a des jurés dans un procès d'intention ?

Invité jabial
Posté
Il y a des jurés dans un procès d'intention ?

Oui, et quel que soit l'auteur d'un procès d'intention (et j'en ai fait ma part), ce sont toujours les mêmes : Tartuffe (qui proclame des principes d'autant plus fanatiquement qu'il n'y croit pas une seconde), Freud (tes problèmes sont dûs au fait que tu es amoureux de ta mère :icon_up:), et Monsieur Jourdain (le bourgeois qui se prend pour un gentillhomme), sous l'égide de l'Honorable Juge Lynch. L'accusé n'a aucune chance :doigt:

Posté
Il n'empêche que pour lui sacrifier 20 ans de sa vie, elle a dû sacrément l'aimer.

Quel parent ne sacrifierait pas sa vie pour ses enfants ? (à part bien sûr des individus dénaturés)

Ce qui me pousse à m'interroger, c'est son choix quant à la façon de donner la mort à sa fille. Non seulement cela réclame une certaine force, mais cela implique une sérieuse détermination. Noyer quelqu'un, c'est comme tuer quelqu'un à l'arme blanche. Cela implique un contact avec la victime. On ressent physiquement, dans ses mains, la vie qui s'échappe, les spasmes du corps qui lutte pour ne pas mourir.

Invité jabial
Posté

Encore une fois, c'est un argument pour mon hypothèse psychiatrique ; et pour être franc, je ne suis pas du tout certain que ce ne soit que momentané. Elle se ferait une nouvelle TS dans les jours qui viennent que ça ne m'étonnerait pas le moins du monde.

Posté
Il me semble clair que le juré Coldstar aurait voté contre la condamnation, non?

Tu fais une lourde erreur: je suis un axiomatique, donc je ne place pas mes sentiments au-dessus de mes valeurs ni de ma logique. Or l'homicide par compassion n'implique pas le consentement de la victime, donc l'acquittement est exclu de mon point de vue dans l'affaire qui nous occupe.

Ca peut paraître inhumain venant de quelqu'un qui aurait acquitté le cannibale de Rotenbourg s'il avait acquis la certitude que sa victime était réellement consentante et saine d'esprit, mais c'est comme ça :icon_up:

Posté
Encore une fois, c'est un argument pour mon hypothèse psychiatrique ; et pour être franc, je ne suis pas du tout certain que ce ne soit que momentané. Elle se ferait une nouvelle TS dans les jours qui viennent que ça ne m'étonnerait pas le moins du monde.

A priori ce n'est pas un schéma de défense qui semble avoir retenu son attention pas plus que celle de son avocat. C'eût été pourtant le choix le plus logique. Si elle ne l'a pas retenu, c'est qu'elle avait parfaitement conscience de ses actes ce qu'elle a semble-t-il revendiqué au nom d'un soi-disant amour maternel.

Posté
Que ce meurtre soit traité différemment d'un meurtre de sang froid classique, soit. Mais pourquoi serait-ce normal/moral de le dépénaliser?

Le drame est que ce meurtre n'a même pas été dépénalisé, mais tout simplement nié par le verdict du tribunal, qui a acquitté la mère. Il y aurait eu dépénalisation si elle avait été reconnu coupable sans avoir à executer la peine prévu par le code pour ce crime.

Posté
Quel parent ne sacrifierait pas sa vie pour ses enfants ? (à part bien sûr des individus dénaturés)

Ce qui me pousse à m'interroger, c'est son choix quant à la façon de donner la mort à sa fille. Non seulement cela réclame une certaine force, mais cela implique une sérieuse détermination. Noyer quelqu'un, c'est comme tuer quelqu'un à l'arme blanche. Cela implique un contact avec la victime. On ressent physiquement, dans ses mains, la vie qui s'échappe, les spasmes du corps qui lutte pour ne pas mourir.

Elle s'est expliquée ainsi concernant ce choix :

A l'audience, la mère de la jeune fille avait justifié le choix de la mort qu'elle souhaitait pour sa fille: "J'ai choisi la noyade parce que c'est rapide. J'ai regardé dans un dictionnaire: la mort survient en cinq minutes. Et puis je ne voulais pas abîmer son corps", avait-elle raconté en éclatant en sanglots. "Je me voyais dans une impasse. Elle souffrait trop. Pour les médecins, il n'y avait pas de solution".

http://tf1.lci.fr/infos/france/justice/0,,…que-geste-.html

Bon sur ce point précis je n'ai pas d'opinion précise. Mais je pense que s'il y avait d'autres éléments jetant le trouble sur les motivations de l'accusée, l'avocat général ne se serait pas contenté de requérir une peine symbolique. Les preuves de son amour pour sa fille paraissent en revanche nombreuses. Le problème est que contrairement à ce qui semble malheureusement devenu un credo de notre temps, avoir l'amour pour motivation ne rend pas n'importe quel acte légitime.

Posté
Le problème est que contrairement à ce qui semble malheureusement devenu un credo de notre temps, avoir l'amour pour motivation ne rend pas n'importe quel acte légitime.

:icon_up:

Posté
Dans le cas où vraiment il est impossible à une personne qui n'a plus de vie humaine digne de ce nom de se suicider, je ne vois pas en quoi c'est mal, même moralement, de l'aider à tirer sa révérence.

Vous voyez que vous vous érigez en juges de ce qu'est une "vie humaine digne de ce nom" pour justifier l'injustifiable…

Invité jabial
Posté
A priori ce n'est pas un schéma de défense qui semble avoir retenu son attention pas plus que celle de son avocat. C'eût été pourtant le choix le plus logique. Si elle ne l'a pas retenu, c'est qu'elle avait parfaitement conscience de ses actes ce qu'elle a semble-t-il revendiqué au nom d'un soi-disant amour maternel.

Ou alors, elle avait trop honte.

Malheureusement, avec la morale tordue qui règne, on a plus honte de s'avouer malade que criminel.

Vous voyez que vous vous érigez en juges de ce qu'est une "vie humaine digne de ce nom" pour justifier l'injustifiable…

Je rappelle que je répondais à une question concernant le suicide assisté, et certainement pas le cas de ce fil. Merci donc de suspendre l'audience et de renvoyer le tribunal.

Posté
Je rappelle que je répondais à une question concernant le suicide assisté, et certainement pas le cas de ce fil. Merci donc de suspendre l'audience et de renvoyer le tribunal.

J'ai bien compris, mais cela ne change rien au fond de ma remarque qui portait sur les arguties pro-euthanasie.

Posté
Ou alors, elle avait trop honte.

Malheureusement, avec la morale tordue qui règne, on a plus honte de s'avouer malade que criminel.

Ah oui c'est très étonnant. Et comment expliques-tu cela ? :icon_up:

Posté
Tu fais une lourde erreur: je suis un axiomatique, donc je ne place pas mes sentiments au-dessus de mes valeurs ni de ma logique.

Soit, OK mais alors tu n'as pas fait preuve d'une très grande clarté dans ton précédent message.

Le problème est que contrairement à ce qui semble malheureusement devenu un credo de notre temps, avoir l'amour pour motivation ne rend pas n'importe quel acte légitime.

Voilà.

Je rappelle que je répondais à une question concernant le suicide assisté, et certainement pas le cas de ce fil. Merci donc de suspendre l'audience et de renvoyer le tribunal.

Ou comment éviter de répondre à une objection pertinente et dérangeante…

Invité jabial
Posté
Ah oui c'est très étonnant. Et comment expliques-tu cela ? :icon_up:

Ce n'est pas nouveau et ça n'a pas été introduit par le progressisme.

Il n'y a pas si longtemps que ça, j'utilisais comme signature, histoire de faire réfléchir, la phrase suivante : Une société qui estime plus le voleur que le mendiant, et plus le mendiant que la prostituée, est une société qui a donné à l'honneur son sens le plus vide et le plus barbare. Je n'ai pas parlé de meurtrier mais j'aurais pu. On se vante de la façon dont tel ou tel proche se fait "respecter" (lire : c'est un voyou), mais on cache le cousin qui après son divorce est devenu SDF.

Le fait est que le faible est plus mal considéré que le salaud. Sans entrer dans des considérations anthropologiques, c'est le résultat de l'intégration de vrais morceaux de morale de nomade dans nos civilisations sédentaires. Il n'y a pas si longtemps, la blietzkrieg se faisait à cheval, puis en drakkar. Ca a laissé des traces plus profondes qu'on ne croit. La ville permet la survie des faibles ; les nomades, eux, méprisent les faibles, parce quand on est toujours en mouvement, on ne peut pas se déplacer plus vite que le plus lent. Je pourrais en écrire des pages là-dessus.

Ou comment éviter de répondre à une objection pertinente et dérangeante…

Un de ces quatre, faudrait que je fasses un pastiche de Mozart was a red. J'appellerai ça Mozart était un prog. Il n'y aura pas des masses de mots à changer.

Posté
Le fait est que le faible est plus mal considéré que le salaud. Sans entrer dans des considérations anthropologiques, c'est le résultat de l'intégration de vrais morceaux de morale de nomade dans nos civilisations sédentaires. Il n'y a pas si longtemps, la blietzkrieg se faisait à cheval, puis en drakkar. Ca a laissé des traces plus profondes qu'on ne croit. La ville permet la survie des faibles ; les nomades, eux, méprisent les faibles, parce quand on est toujours en mouvement, on ne peut pas se déplacer plus vite que le plus lent. Je pourrais en écrire des pages là-dessus.

C'est plus nuancé que cela. Il s'agit moins de mépris que de survie. Le faible s'il ralentit par trop la progression du groupe fait courir à ce dernier le risque de rater la récolte d'une ressource saisonnière. Il en va de même pour certaines cultures sédentaires localisées à des endroits où la ressource alimentaire est réduite. (Cf la Polynésie où l'on secouait le cocotier, les inuits où les vieux partaient seuls, équipés avec une ration pour un jour, etc.) Quant à l'évocation du dreki (drakkar est un pluriel), elle tombe pour le coup à côté, les norrois étant des sédentaires qui parcouraient les voies navigables pour commercer (sans pour autant négliger un petit strandhögg lorsque la proie était facile).

Posté
Je considère que le choix de la mort est la dernière liberté - celle qu'on choisit quand le reste n'a plus d'importance. Il n'y a pas de nécessité pour une législation du "droit de se suicider", ça fait partie des conséquences naturelles de la liberté.

Bon, c'est bien ce que je pense moi aussi. Alors de deux choses l'une; soit tu es en train de te faire mousser au sujet d'un truc inutile, soit ce n'est pas de suicide qu'il s'agit.

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