Hakill Posté 21 avril 2008 Signaler Posté 21 avril 2008 Comment régler les problèmes de discrimination à l'embauche? En fait, c'est simple, il suffit de forcer les patrons à embaucher avec des quotas (handicapés, femmes, logements sociaux, etc.). Ainsi, l'Etat montre qu'il ne délaisse personne et qu'il agit vraiment pour aider tous les pestiférés de La Répoublique. Un quota légal de salariés seniors par entreprise est à l'étude au gouvernement[ 14/04/08 ] Le gouvernement n'entend pas modifier le calendrier du passage de 40 à 41 ans de la durée de cotisation entre 2009 et 2012 pour obtenir une retraite complète. Mais pour prouver sa bonne volonté aux syndicats de salariés, qui contestent cet allongement en soulignant que seuls 38 % des 55-64 ans travaillent, il prépare un volet important de mesures pour développer l'emploi des seniors. Premier niveau : des incitations à prolonger l'activité en matière de droit à retraite, dans la lignée de la loi de 2003. Celle-ci a introduit une surcote majorant de 3 % à 5 % par année supplémentaire travaillée la pension des salariés cotisants au-delà de l'âge légal et du nombre de trimestres requis. Pour rendre le dispositif plus attractif, le gouvernement est tenté de donner la possibilité aux salariés de percevoir cette surcote en capital (un seul versement) plutôt qu'en rente, la somme étant alors calculée en fonction de l'espérance de vie moyenne. Mais cela pourrait coûter 100 à 200 millions d'euros à court terme. « Des mesures concrètes » Autre changement à l'étude : le gouvernement veut faire en sorte que les salariés au minimum contributif bénéficient aussi de la surcote, alors que ce n'est pas le cas aujourd'hui. Quant au cumul emploi retraite, plafonné à 1,6 SMIC ou au dernier salaire, il sera, comme promis, assoupli. Il ne devrait plus y avoir aucun plafond au-delà de 65 ans, le plafond serait nettement relevé entre 60 et 65 ans. Mais le gouvernement sait que tout cela ne suffira pas. « On ne peut plus se contenter de grands discours, il faut des mesures concrètes et des résultats », martèle le ministre du Travail, Xavier Bertrand. D'où la volonté de pénaliser financièrement les entreprises qui n'emploient pas suffisamment de seniors. Cette logique de quota, qui rappelle la législation sur les handicapés même si le gouvernement s'en défend, est actuellement expertisée par Bercy et pourrait être validée cette semaine, avant la prochaine concertation avec les partenaires sociaux. Depuis 1987, les entreprises de plus de vingt salariés sont contraintes d'employer 6 % de personnes handicapées sous peine de sanctions qui pourront aller, à compter de 2010, jusqu'à 13.000 euros par an et par salarié handicapé manquant. Dans le cas des seniors, le dispositif ne s'appliquerait qu'aux entreprises de plus de 50 salariés. Le seuil de présence minimal requis n'est pas encore fixé, pas plus que les amendes qui seraient imposées. Il pourrait être calculé par rapport à la présence des plus de 50 ans plutôt que des plus de 55 ans (un seuil très restrictif). Et le dispositif serait mis en place progressivement. La France s'est engagée au niveau européen à atteindre un taux d'emploi des 55-64 ans de 50 % d'ici à 2010. Ce « malus » permettrait d'alimenter un fonds pour les entreprises engageant des actions de formation pour les seniors ou une politique de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Les mesures sur l'emploi des seniors devraient faire l'objet d'un projet de loi ad hoc, auquel pourraient être associées les mesures prévues sur le contrôle des chômeurs. http://www.lesechos.fr/info/france/4714224.htm Ce qui est ridicule dans cette affaire, c'est que les politiques savent évidemment que le problème de chômage des séniors est lié au régime de retraite français, en particulier l'age légal de départ à la retraite. C'est comme par hasard dans les pays où l'age effectif de départ à la retraite est le plus bas (France, Italie et Belgique) que le taux d'activité des 55-64 ans est le plus nul (environ 35%). Mais voila, en politique il y a certaines mesures "concrètes" qui sont moins douloureuses que d'autres. Pour info, depuis 1998, les européens (UE) travaillent en moyenne 9 mois de plus alors que les français travaillent moins! Ce pays est vraiment FOUTU.
John Loque Posté 21 avril 2008 Signaler Posté 21 avril 2008 Ce qui est ridicule dans cette affaire, c'est que les politiques savent évidemment que le problème de chômage des séniors est lié au régime de retraite français, en particulier l'age légal de départ à la retraite. C'est comme par hasard dans les pays où l'age effectif de départ à la retraite est le plus bas (France, Italie et Belgique) que le taux d'activité des 55-64 ans est le plus nul (environ 35%). Il y a le problème des barèmes également, non ? Les vieux sont plus chers que les jeunes sans parfois que leur productivité le justifie.
Hakill Posté 21 avril 2008 Auteur Signaler Posté 21 avril 2008 Les vieux sont plus chers que les jeunes sans parfois que leur productivité le justifie. Ca dépend du secteur d'activité. C'est généralement le cas pour les métiers physiques mais pour le reste ce n'est pas évident. Je pense que même si la productivité baisse légèrement à partir de la cinquantaine, le facteur principal accentuant le chômage des seniors est bien le manque de perspective au sein de l’entreprise à l’approche de la retraite. L'employeur aura une propension à ne pas faire faire à l'employé senior les formations nécessaires à l'évolution de son métier puisqu'il ne restera pas suffisamment longtemps pour utiliser les nouvelles compétences acquises.
Lexington Posté 21 avril 2008 Signaler Posté 21 avril 2008 Bien évidemment, personne pour relever le niveau parmi les journaleux et relever que, si les "seniors" travaillent aussi peu, c'est à cause de l'intervention étatique et de la Contribution Delalande qui a encouragé leur licenciement. Et dire qu'avec un quota, on retombe encore dans la même erreur.. A quand une affectation par le bureau central de la main d'œuvre pour s'assurer que les entreprises embauchent "équitablement".. CPEF
Antoninov Posté 21 avril 2008 Signaler Posté 21 avril 2008 Bien évidemment, personne pour relever le niveau parmi les journaleux et relever que, si les "seniors" travaillent aussi peu, c'est à cause de l'intervention étatique et de la Contribution Delalande qui a encouragé leur licenciement. Et dire qu'avec un quota, on retombe encore dans la même erreur.. Pourquoi dans la même erreur? Il semble au contraire qu'un quota vise directement le résultat que l'on veut obtenir. Alors que voulant agir indirectement, par "désincitation", l'effet réel de la contribution Delalande a (vraisemblement) été inverse de l'effet recherché. Quel serait l'effet réel d'un quota, quels seraient les effets secondaires "non prévisibles"?
Rincevent Posté 21 avril 2008 Signaler Posté 21 avril 2008 Quel serait l'effet réel d'un quota, Déformation de la structure de coût des entreprises des secteurs où la pyramide des âges est naturellement déséquilibrée (informatique et conseil par exemple). Donc à terme, au mieux stagnation, et au pire faillite généralisée. Et surtout, recruter quelqu'un sur autre chose que ses apports à l'entreprise est suicidaire. quels seraient les effets secondaires "non prévisibles"? Réclamation par d'autres "minorités" auto-proclamées de quotas similaires. Soviétisation des politiques RH en France. Délocalisation de sièges sociaux.
h16 Posté 21 avril 2008 Signaler Posté 21 avril 2008 Réclamation par d'autres "minorités" auto-proclamées de quotas similaires. Soviétisation des politiques RH en France. Délocalisation de sièges sociaux. Mort du petit cheval. Yeees !
MMorateur Posté 21 avril 2008 Signaler Posté 21 avril 2008 Mort du petit cheval. Yeees ! Le petit cheval blanc ou le petit cheval de manège ? Et tu crois qu'on va avoir les droits ?
A.B. Posté 21 avril 2008 Signaler Posté 21 avril 2008 Déformation de la structure de coût des entreprises des secteurs où la pyramide des âges est naturellement déséquilibrée (informatique et conseil par exemple). Je prévois un retour en force (ou en forth) du fortran.
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