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Discothèques


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dimanche 26 décembre 2004, 9h15 

Fêtes: faute de s'adapter, les discothèques menacées de quasi disparition

PARIS (AFP) - Faute d'avoir su évoluer, les discothèques, très fréquentées en cette période de fêtes, sont menacées de quasi disparition en France et peu à peu remplacées par les "bars musicaux" déjà près de deux fois plus nombreux.

Dix pour cent des discothèques pourraient fermer dès 2005, selon l'Union des métiers de l'hôtellerie et de la restauration (Umih), qui possède une branche spécialisée. Le monde de la nuit représente quelque 110 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel, avec 120 millions d'entrées. Mais pour les discothèques, il chute de 6%.

Déjà, explique André Daguin, président de l'Umih, les discothèques avaient elles-mêmes "tué" les bals dans les années 1970, et ne sont plus que 3.400 en France, contre 6.500 bars à ambiance musicale, les "BAM". Leur image a vieilli, même si la morosité économique a aussi un impact dans ce déclin.

Le problème, qui fait le succès des soirées privées, sans aucun contrôle, a également une conséquence sur l'emploi: le monde de la nuit représente quelque 66.000 salariés, 78.000 si l'on compte les casinos et bowlings.

Les raisons sont d'abord externes, et touchent à la multiplicité des contraintes liées au métier, actuelles et à venir: sécurité, alcool, drogue, tabagisme, bruit, dont les nuisances ont un coût en termes d'exploitation.

La chasse à l'alcool au volant a coûté au secteur 24% de chiffre d'affaires, et l'interdiction de fumer, si elle était appliquée, se solderait par une nouvelle baisse de 16% du chiffre d'affaires, souligne M. Daguin.

Quant aux lois sur le bruit, elles devraient entraîner la fermeture de nombre de petits établissements en centre-ville.

la mauvaise gestion de certains établissements

Autres raisons évoquées au difficultés du secteur: la mauvaise gestion de certains établissements, une représentativité professionnelle éclatée, avec six organisations syndicales. "Certains patrons de discothèque ne veulent pas évoluer", se plaint M. Daguin, qui souhaite une plus grande "professionnalisation", et une formation obligatoire pour chaque licence.

La profession fait aussi face à un problème de financement. "Quasiment aucune banque ne prête d'argent aux lieux de la nuit", puisqu'une discothèque est dotée d'une simple autorisation de fermeture tardive délivrée par le préfet, qui peut l'annuler à tout moment.

Or les banques n'aiment pas prendre de risques. "Ce problème ne facilite pas la transparence dans le financement des établissements", estime M. Daguin. Créer une une discothèque, cela coûte cher: 2.000 euros du m2 en moyenne, les grandes surfaces (plus de 2.000 m2) étant à la mode. Autre handicap pour ces établissements, il leur est très difficile d'obtenir une assurance.

La profession aimerait un plus grand effort de l'Etat. Les fermetures administratives ont été limitées en 2003 à deux mois et récemment, le gouvernement a fait un geste en modifiant le calcul de la taxe professionnelle, assise désormais sur les jours d'ouverture réels.

"Ce n'est pas assez", estime André Daguin, qui réfléchit à une "charte" de la nuit. La profession souhaiterait avoir un statut légal. Elle voudrait être aidée dans ses efforts pour lutter contre la drogue, entre autres. Elle souhaiterait une contribution à la formation des personnels, notamment en matière de sécurité et d'accueil.

L'Umih, qui regroupe le tiers des discothèques et 92% des BAM, souhaite enfin que les pouvoirs publics unifient les horaires de fermeture au plan national, afin d'éviter les accidents de voitures entre deux "boîtes de nuit".

Je trouve ca génial, la boucle est bouclée, l'Etat est une des principales causes de leurs déclin, et c'est à lui qu'ils demandent de l'aide :doigt:.

Symbolique d'un principe de fonctionnement socialiste.

On augmente les taxes, les lois, les interdictions, etc.. (pour le bien commun, la justice sociale blablabla etc) résultat, ca tue à petit feu (à cause des coûts supplémenaire, du manque de liberté etc).

Et comme ca tue à petit feu, et bien on subventionne, aide, donne des autorisations exceptionnels, et on empiète sur ceux d'a côté un peu plus and so on pour chaque domaine.. :icon_up:

[EDIT] Et pis evidement, on va mettre ca sur la faute du marché qui est trop sévère et qu'il faut réguler :warez:

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Ce qui est bizarre, c'est que les méga-discothèques belges sont prises d'assaut par les Français. Est-ce qu'il n'y aurait pas un problème d'offre inintéressante ?

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Et comme toujours, l'Etat peut compter sur quelque notable en mal de respectabilité sociale prêt à rehausser le prestige de la profession par une participation libre et volontaire à l'intérêt général.

"Certains patrons de discothèque ne veulent pas évoluer", se plaint M. Daguin, qui souhaite une plus grande "professionnalisation", et une formation obligatoire pour chaque licence.[…]"Ce n'est pas assez", estime André Daguin, qui réfléchit à une "charte" de la nuit. La profession souhaiterait avoir un statut légal.[…]
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Ce qui est bizarre, c'est que les méga-discothèques belges sont prises d'assaut par les Français. Est-ce qu'il n'y aurait pas un problème d'offre inintéressante ?

Mon amie qui connait bien la région m'affirme que dans le Nord, il n'y a pas vraiment de grosses bonnes boîtes. Et surtout, sortir en Belgique est tout simplement moins cher qu'en France (entrées, boissons etc).

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Il s'avère que les mega-dancing situés en hainaut occidental et plus particulièrment près de notre bonne cité de Tournai comptent parmis les plus grandes discothèques à thèmes d'Europe.Pas étonnant que je croise des parisiens à La Bush(20min à pied de mon domicile).Pour une fois,on dirait que le Belique assure!!

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Mon amie qui connait bien la région m'affirme que dans le Nord, il n'y a pas vraiment de grosses bonnes boîtes. Et surtout, sortir en Belgique est tout simplement moins cher qu'en France (entrées, boissons etc).

Et pour faire bonne mesure, le nombre d'accidents de la route impliquant des Français est en hausse (un type d'une vingtaine d'années s'est encore tué ce week-end du côté de Courtrai, si je ne m'abuse.)

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Je trouve ca génial, la boucle est bouclée, l'Etat est une des principales causes de leurs déclin, et c'est à lui qu'ils demandent de l'aide :doigt:.

Symbolique d'un principe de fonctionnement socialiste.

On augmente les taxes, les lois, les interdictions, etc.. (pour le bien commun, la justice sociale blablabla etc) résultat, ca tue à petit feu (à cause des coûts supplémenaire, du manque de liberté etc).

Et comme ca tue à petit feu, et bien on subventionne, aide, donne des autorisations exceptionnels, et on empiète sur ceux d'a côté un peu plus and so on pour chaque domaine..  :icon_up:

[EDIT] Et pis evidement, on va mettre ca sur la faute du marché qui est trop sévère et qu'il faut réguler  :warez:

Extraordinaire cas d'école, en effet.

Un truc que je ne comprends pas: c'est quoi cette histoire d'assurance? Il s'agit par exemple du risque d'incendie, etc.. c'est-à-dire les dommages aux tiers (les clients)? Pourquoi les assureurs refusent-ils, c'est une question de risque trop élevé, de solvabilité?

Ca me parait bizarre, en fait.

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