Nick de Cusa Posté 25 avril 2008 Signaler Posté 25 avril 2008 C'était il y a 700 siècles. Après 130.000 ans d'existence, il ne restait plus que 2000 d'entre nous, vivant en petits groupes dispersés qui ne se croisaient pas. C'est peut-être lié à des sècheresses féroces. Enfin, d'entre nous… c'est justement à partir de -70.000 qu'on voit apparaitre des outils beaucoup plus sophistiqués et des objets décoratif "artistiques" si on veut. Il semble y avoir eu dans ces eaux là des évolutions importantes. De là à penser qu'au moment ou l'humanité est sortie de cette crise et ou les groupes ont recommencé à se mélanger, il y a a eu un bond dans l'évolution. Ou que les terribles pressions de l'environnement n'ont laissé survivre que des mutants surdoués… mais là je spécule niaisement. http://www.sciencedaily.com/releases/2008/…80424130710.htm
Sous-Commandant Marco Posté 25 avril 2008 Signaler Posté 25 avril 2008 Il est possible que la recherche de la survie augmente les capacités créatrices, par un phénomène analogue à l'augmentation de la productivité en période de crise. On se creuse plus le ciboulot à la recherche de solutions innovantes quand on est en danger que lorsque tout va bien, tout simplement
Nick de Cusa Posté 25 avril 2008 Auteur Signaler Posté 25 avril 2008 C'est du Lamarkisme ou tu penses que les 4000 générations avant avaient les capacités mais ne voulaient pas se donner le mal et les 2500 générations depuis oui?
Sous-Commandant Marco Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 C'est du Lamarkisme ou tu penses que les 4000 générations avant avaient les capacités mais ne voulaient pas se donner le mal et les 2500 générations depuis oui? Non, pas vraiment. Je dis que la créativité humaine n'est pas une donnée immuable et qu'elle est stimulée par des conditions difficiles. Pour prendre un exemple, la croissance économique fut loin d'être constante au cours des dernières 2500 générations. Au XVIIème siècle, elle n'était que de 0,1% par an.
Jesrad Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 C'était il y a 700 siècles. Après 130.000 ans d'existence, il ne restait plus que 2000 d'entre nous, vivant en petits groupes dispersés qui ne se croisaient pas. Super vieux: c'est sur ces mêmes données génétiques, additionnées de données géologiques, que la théorie d'extinction de la catastrophe de Toba fut montée en 1998. On soupçonne par exemple que la mutation (identique pour tous les humains qui l'ont) de la persistance de la lactase à l'âge adulte a joué un rôle dans notre survie à l'époque.
free jazz Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Super vieux: c'est sur ces mêmes données génétiques, additionnées de données géologiques, que la théorie d'extinction de la catastrophe de Toba fut montée en 1998. Evoquée dans un de ces fils épiques dont les liborgiens détiennent le secret de fabrication.
Nick de Cusa Posté 26 avril 2008 Auteur Signaler Posté 26 avril 2008 Super vieux: c'est sur ces mêmes données génétiques, additionnées de données géologiques, que la théorie d'extinction de la catastrophe de Toba fut montée en 1998.On soupçonne par exemple que la mutation (identique pour tous les humains qui l'ont) de la persistance de la lactase à l'âge adulte a joué un rôle dans notre survie à l'époque. C'est vrai, j'avais déjà lu des textes sur ce sujet. Mais je pense que tu as tort de dire qu'il ne s'agit pas ici de nouvelles données. Je pense que ce qui vient de se passer c'est que de nouvelles données confirment une vieille hypothèse. Non, pas vraiment. Je dis que la créativité humaine n'est pas une donnée immuable et qu'elle est stimulée par des conditions difficiles. Pour prendre un exemple, la croissance économique fut loin d'être constante au cours des dernières 2500 générations. Au XVIIème siècle, elle n'était que de 0,1% par an. OK mais on parle de changements de deux natures très différentes. Tu parles de gens qui ont pratiquent l'innovation technologique et artistique mais sans que ça entraine de forte croissance économique. Pendant la période -200.000 - -70.000 on parle de gens qui n'ont presque pas d'innovation technologique et pas d'art Evoquée dans un de ces fils épiques dont les liborgiens détiennent le secret de fabrication. Ah merci FJ. Alors non, il ne s'agit pas de la même chose. Dans les articles sortis cette semaine, on parle d'un processus lent, de petits groupes vivant séparés pendant des dizaines de milliers d'années, pas d'un évènement ponctuel.
CMuller Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Bonjour. L'article parle surtout de la différenciation des premiers H. Sapiens en groupes ethniques entre 200.000 et 70.000 BP, groupes répartis à l'Est et au Sud du continent africain si l'on en croit les vestiges fossiles actuellement disponibles. Une partie de ces populations ont ensuite migré hors d'Afrique, comme l'avaient fait les H. erectus auparavant. Le chiffre de "2000" comme nombre total d'humains paraît remarquablement faible, et en cela très intéressant - les groupes humains de la première dispersion intra-africaine n'auraient pas dépassé quelques centaines d'individus. Détail sur Toba : dans la discussion précédente, il est dit que l'éruption a engendré une glaciation, ce qui est inexact. Les périodes de glaciation-déglaciation du Quaternaire sont dues à des variations cycliques de l'orbite terre-soleil, le précédent maximum thermique (Eemien, comparable au nôtre en plus chaud) se situant vers 125.000 BP. Une éruption volcanique provoque un refroidissement de quelques mois à quelques années, en raison des aérosols stratosphériques, mais l'effet ne dure pas au-delà. Sinon, l'idée que les "périodes difficiles" boostent la créativité ne signifie pas grand chose, vu qu'elles sont récurrentes, tout dépend de la difficulté en question (une épidémie peut très bien décimer des populations sans aucune sélection "cognitive"). La migration des H. sapiens vers l'hémisphère Nord, en période glaciaire, a pu exercer des contraintes adptatives différentes (alternance des saisons, rigueur des périodes froides, pression parasitaire et virale différente des régions tropicales, organisation des chasses, etc.). Mais il est probable que H. sapiens a développé son répertoire d'espèce dans cette période africaine (200 000 - 70 000 ans), le fait de vivre en petits groupes séparés ayant pu favoriser cela - le conflit inter-groupes, par exemple, serait de nature à favoriser le langage, l'art, la culture comme marqueurs d'appartenance (et les mutations favorables se répandant rapidement quand il y a des populations de petites dimensions). Mais c'est vrai que ces sujets restent très spéculatifs. Sinon, la référence du papier : http://www.ajhg.org/AJHG/abstract/S0002-9297(08)00255-3
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