José Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 on ne va pas abandonner Wes dans la détresse quand même. Mais ça fait déjà bien longtemps que je l'ai pris comme avatar.
Nick de Cusa Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Mais ça fait déjà bien longtemps que je l'ai pris comme avatar. En blanc ou en noir c'est moi qui ai la plus belle et c'est ça qui t'insupporte.
Ronnie Hayek Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Oui, quoique pas forcément pour les mêmes raisons. Je n'irais pas pour autant insulter ceux qui ne sont pas de mon avis. Mmh, pas sûr, mais je te pose alors la question : pour quelles raisons ? Pour le reste, la dichotomie fallacieuse établie par Wallace ("soit tu aimes Céline, soit tu raffoles des d'ormessonneries") montre qu'il est peu instruit sur ce dont il prétend parler. C'est d'autant plus con que Céline est aussi cucul-la-praline qu'une bas-bleu du XIXe siècle (au hasard, Sand) - mais il écrit plus grossièrement. C'est du sentimentalisme agressif mâtiné de romantisme de bistrot. Rien à voir de l'anarchisme de droite, contrairement à l'idée reçue, car si celui-ci peut donner dans le style populo, il préserve un certain sens aristocratique qui fait défaut au Dr Destouches.
Nick de Cusa Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Mmh, pas sûr, mais je te pose alors la question : pour quelles raisons ? Si ça ne vous dérange pas trop, on essaie d'avoir une conversation sérieuse ici.
roubachov Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Sinon, ta réponse prudhommesque montre bien quel est le public-cible d'un Céline. Des gens qui n'y connaissent généralement rien à la littérature et qui croient la découvrir en lisant ces oeuvrettes à l'odeur d'égoût. L'actuel Président de la République appréciera ta réponse, Celine étant semble-t-il son auteur de chevet
Polydamas Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 C'est d'autant plus con que Céline est aussi cucul-la-praline qu'une bas-bleu du XIXe siècle (au hasard, Sand) - mais il écrit plus grossièrement. C'est du sentimentalisme agressif mâtiné de romantisme de bistrot. Rien à voir de l'anarchisme de droite, contrairement à l'idée reçue, car si celui-ci peut donner dans le style populo, il préserve un certain sens aristocratique qui fait défaut au Dr Destouches. Alors, comment définirais-tu cette notion d'anarchisme de droite ? C'est du pipeau intégral pour toi ? Et si malgré tout cette notion existe, qui en sont les plus dignes représentants ? L'actuel Président de la République appréciera ta réponse, Celine étant semble-t-il son auteur de chevet Avec Albert Cohen, mais j'ai à peine l'impression qu'il les a lus. On a du lui faire des fiches…
Ronnie Hayek Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Alors, comment définirais-tu cette notion d'anarchisme de droite ? C'est du pipeau intégral pour toi ? Et si malgré tout cette notion existe, qui en sont les plus dignes représentants ? J'ai toujours considéré l'anarchisme de droite comme une catégorie plus esthétique que politique, à dire vrai : une certaine légèreté dans l'écriture, le sens de l'ellipse, peu de fioritures, une méfiance envers le psychologisme et à l'égard de l'esprit de sérieux. Avec Albert Cohen, mais j'ai à peine l'impression qu'il les a lus. On a du lui faire des fiches… Albert Cohen : un autre écrivain apprécié par les lecteurs d'un seul livre. Comme Alexandre Jardin ou Marc Lévy, de nos jours.
Wallace Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 … C'est du sentimentalisme agressif mâtiné de romantisme de bistrot… Tu confonds avec les chansons de Renaud. Je pense que tu es complètement passé à coté de ce qu'est Céline. Si j'ai le temps je tenterais d'expliquer pourquoi.
Ronnie Hayek Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Tu confonds avec les chansons de Renaud. Je pense que tu es complètement passé à coté de ce qu'est Céline. Si j'ai le temps je tenterais d'expliquer pourquoi. C'est ça, donne-moi un cours.
Harald Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Céline du surfait….non mais vraiment on croit rêver des fois. Céline c'est très certainement un des styles de ce siècle. Et comme lui même le faisait remarquer, c'est très rare un style. Point de vue bien français ou l'on confond le plus souvent style avec panache. Et encore, s'agissant de Céline il faut le chercher le panache. Pour ma part, je trouve assommants de modernisme les ouvrages parsemés de considérations sur la création littéraire, le problème de l'écriture. (Cf Mort à Crédit) Et encore, si c'était seulement un tant soit peu nouveau comme pose, mais même pas ! Mallarmé et pas mal d'autres romantiques opposaient déjà la supériorité de l'artiste à l'incompréhension de la foule. En fait Céline c'est avant tout un ego et pas grand chose d'autre au point que se persuader qu'il existait il lui a fallu se rouler dans la fange "littéraire" qui lui a valu son départ pour Sigmaringen puis le Danemark.
Wallace Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 C'est ça, donne-moi un cours. J'ai bien dit "je pense" et "je tenterais" qui sont des marques de prudence quand même bien explicites ! Si ça ne suffit même pas à éviter de provoquer la suceptibilité de son exellence ! Point de vue bien français ou l'on confond le plus souvent style avec panache. Et encore, s'agissant de Céline il faut le chercher le panache. Pour ma part, je trouve assommants de modernisme les ouvrages parsemés de considérations sur la création littéraire, le problème de l'écriture. (Cf Mort à Crédit) Et encore, si c'était seulement un tant soit peu nouveau comme pose, mais même pas ! Mallarmé et pas mal d'autres romantiques opposaient déjà la supériorité de l'artiste à l'incompréhension de la foule. En fait Céline c'est avant tout un ego et pas grand chose d'autre au point que se persuader qu'il existait il lui a fallu se rouler dans la fange "littéraire" qui lui a valu son départ pour Sigmaringen puis le Danemark. Je pense que tu pousse trop loin l'analyse critique. Pour ma part j'ai toujours lu que des "classiques". J'ai découvert Céline très récemment, vers 19 ans, j'ai été absorbé par sa lecture en particulier de "Nord". J'ai vu quelque chose de percutant, et de novateur dans le style, mais aussi dans l'histoire racontée. Je n'ai pas le souvenir d'un autre auteur aussi percutant. Je pense pas que la syntaxe de Mallarmée soit comparable à celle de Céline. Je pense en dernier lieu que c'est une affaire de personnalité, pour aimer Céline, il faut aimer les situations foireuses et les destins incertains, Les points de vue sur Céline sont rarement nuancés. Maintenant il est certain que les amoureux de la prose bien ordonnée, et aristocratique ne peuvent pas blairer Céline parce que ça dérange et ça déroute. Mais peut être qu'il faut passer outre, et chercher à comprendre.
Ronnie Hayek Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 J'ai bien dit "je pense" et "je tenterais" qui sont des marques de prudence quand même bien explicites ! Si ça ne suffit même pas à éviter de provoquer la suceptibilité de son exellence ! Nulle marque de susceptibilité; plutôt de l'ironie. On voit que tu as encore du boulot pour saisir les questions de style… Quant à tes prétendus signes de modestie, ils sont plutôt d'ordre rhétorique. J'ai découvert Céline très récemment, vers 19 ans Hé oui, Céline c'est de la littérature pour adolescents. Mais cela peut devenir aussi destructeur que de lire au même âge La Chartreuse de Parme.
José Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Mais cela peut devenir aussi destructeur que de lire au même âge La Chartreuse de Parme. Le Rouge et le noir. Au contraire, La Chartreuse de Parme, est une lecture d'adulte ayant pris de la bouteille. L'antidote parfait aux romanticonneries.
Ronnie Hayek Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Le Rouge et le noir. Au contraire, La chartreuse de Parme, est une lecture d'adulte. C'est bien, j'ai attiré l'attention de Lucilio. Maintenant, il va pouvoir nous dire tout le mal qu'il faut penser de Céline. (Non, je crois qu'il aime bien.)
Invité jabial Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Trouble à l'ordre public Bien sûr que le Pen n'a rien fait qui justifie l'usage de la force! Je vous ai bien eus, hein?
José Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 …il va pouvoir nous dire tout le mal qu'il faut penser de Céline. (Non, je crois qu'il aime bien.) Céline, c'est bien quand t'es jeune. Et objectivement, le Voyage est un des meilleurs livres de la littérature française du 20e siècle.
free jazz Posté 28 avril 2008 Auteur Signaler Posté 28 avril 2008 On aura compris que pour Ronnie, Céline, derrière le médiocre styliste scatologue, est un néo-romantique donc néo-païen destructeur, plus ou moins néo-futuriste. En somme, Céline est un point de détail de l'histoire de la littérature mondiale. nb: espérons que votre tentative de subversion sera un détail de ce topic…
0100011 Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Heureusement que les informaticiens sont là pour trancher ces histoires de littératures . Il y a les grands écrivains, mais Philip Parker est un gros écrivain. Tellement gros qu'il a inventé une machine à pondre des livres : http://education.guardian.co.uk/egweekly/s…2252153,00.html voir aussi sur le New-York times : http://www.nytimes.com/2008/04/14/business/media/14link.html When a professor invents a machine that writes books, and then uses that machine to write more than 200,000 different books, there arises the question, "Why?"Philip M Parker, a professor of management science at Insead, the international business school based in Fontainebleau, France, patented what he calls a "method and apparatus for automated authoring and marketing". Turn to page 16 of his patent, and you will see him answer the "Why?" question. Parker quotes a 1999 complaint by the Economist that publishing "has continued essentially unchanged since Gutenberg. Letters are still written, books bound, newspapers printed and distributed much as they ever were." "Therefore," says Parker, "there is a need for a method and apparatus for authoring, marketing, and/or distributing title materials automatically by a computer." He explains that "further, there is a need for an automated system that eliminates or substantially reduces the costs associated with human labour, such as authors, editors, graphic artists, data analysts, translators, distributors, and marketing personnel." The book-writing machine works simply, at least in principle. First, one feeds it a recipe for writing a particular genre of book - a tome about crossword puzzles, say, or a market outlook for products. Then hook the computer up to a big database full of info about crossword puzzles or market information. The computer uses the recipe to select data from the database and write and format it into book form. Parker estimates that it costs him about 12p to write a book, with, perhaps, not much difference in quality from what a competent wordsmith or an MBA might produce. Nothing but the title need actually exist until somebody orders a copy. At that point, a computer assembles the book's content and prints up a single copy. Among Parker's bestselling books (as ranked by Amazon.co.uk) one finds surprises. His fifth-best seller is Webster's Albanian to English Crossword Puzzles: Level 1. No 6: The 2007 Import and Export Market for Ferrous Metal Waste and Scrap Excluding Waste and Scrap of Cast Iron and Alloy Steel in United Kingdom. No 21: The 2007 Import and Export Market for Seaweeds and Other Algae in France. No 25: Oculocutaneous Albinism - A Bibliography and Dictionary for Physicians, Patients and Genome Researchers. The 2007-2012 Outlook for Chinese Prawn Crackers in Japan (which was mentioned in this space last week) is Parker's 66th-best seller. Rounding out the list, at number 100, is The 2007-2012 Outlook for Edible Tallow and Stearin Made in Slaughtering Plants in Greater China. Parker is also enthusiastic about books authored the old-fashioned way. He has written three of them. · Marc Abrahams is editor of the bi-monthly Annals of Improbable Research and organiser of the Ig Nobel Prize
Ronnie Hayek Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Céline, c'est bien quand t'es jeune. Et objectivement, le Voyage est un des meilleurs livres de la littérature française du 20e siècle. Ce qui en dit long sur l'état de la malheureuse.
Timur Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Un style de caniveau, avec des idées de sanisette. Bref, l'unité du fond et de la forme. Tu surpasses définitivement Gadrel…
roubachov Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Le Rouge et le noir. Au contraire, La Chartreuse de Parme, est une lecture d'adulte ayant pris de la bouteille. L'antidote parfait aux romanticonneries. Qu'est-ce qui te dérange dans Le rouge et le noir ? Ou peut-être n'apprécies-tu pas la lecture qu'en a faite Léon Blum (Sorel, jeune incompris rejeté par la bourgeoisie) ?
José Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Qu'est-ce qui te dérange dans Le rouge et le noir ? C'est la pire éducation sentimentale qui puisse exister.
A.B. Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Le Rouge et le noir. Au contraire, La Chartreuse de Parme, est une lecture d'adulte ayant pris de la bouteille. L'antidote parfait aux romanticonneries. Tut tut. La Chartreuse de Parme est clairement moins pire que le Rouge et le Noir, mais c'est de la romanticonnerie quand même… Qu'est-ce qui te dérange dans Le rouge et le noir ? Le héros est haissable. On passe tous les chapitres à vouloir lui écraser la figure à coup de marteau - ou à vouloir s'écraser la figure a coup de marteau tellement il est pénible. C'est la pire éducation sentimentale qui puisse exister.
Taranne Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Mmh, pas sûr, mais je te pose alors la question : pour quelles raisons Je ne suis pas un fétichiste du style - sauf le mien, mais cela tient plus du T.O.C. qu'autre chose - et je ne supporte pas les écrivains qui racontent leur vie, même et surtout sous forme romancée. Autant dire qu'en général je ne raffole pas de la littérature française quels que soient le style et l'époque. Mais toi, qu'est-ce que tu aimes au juste? La gadrélite semble faire des ravages sur ce forum: on parle beaucoup de ses haines, mais on est plus discret sur ses préférences. Conchier le romantisme et le modernisme, d'accord, mais ça laisse quoi? Le classicisme? Le naturalisme? Pas très folichon (pour moi en tout cas)
Timur Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Le héros est haissable. On passe tous les chapitres à vouloir lui écraser la figure à coup de marteau - ou à vouloir s'écraser la figure a coup de marteau tellement il est pénible. Oui, mais c'est merveilleusement bien écrit.
A.B. Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Oui, mais c'est merveilleusement bien écrit. Bien écrit ou pas, ca reste un petit con à qui il manque une bonne paire de baffe.
walter-rebuttand Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Bien écrit ou pas, ca reste un petit con à qui il manque une bonne paire de baffe. Si un livre te donne envie de mettre des baffes à un personnage, c'est qu'il est réussi.
Ronnie Hayek Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Je ne suis pas un fétichiste du style - sauf le mien, mais cela tient plus du T.O.C. qu'autre chose - et je ne supporte pas les écrivains qui racontent leur vie, même et surtout sous forme romancée. Autant dire qu'en général je ne raffole pas de la littérature française quels que soient le style et l'époque. Mais toi, qu'est-ce que tu aimes au juste? La gadrélite semble faire des ravages sur ce forum: on parle beaucoup de ses haines, mais on est plus discret sur ses préférences. Conchier le romantisme et le modernisme, d'accord, mais ça laisse quoi? Le classicisme? Le naturalisme? Pas très folichon (pour moi en tout cas) Je me fiche surtout des classifications. J'aime beaucoup d'auteurs très différents - des individualités plus que des écoles littéraires - qui vont de Flaubert à Jean Tardieu, en passant par Borges, Gracq ou encore Cortazar. Par ailleurs, je range le Rousseau des Confessions et des Rêveries du promeneur solitaire parmi les très grands prosateurs toutes catégories confondues. Et j'en ai déjà parlé, y compris sur l'ancien forum. Bref, tu ne sembles pas me lire avec la même bienveillance que celle que je t'accorde… Si un livre te donne envie de mettre des baffes à un personnage, c'est qu'il est réussi. + 1
h16 Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Et j'en ai déjà parlé, y compris sur l'ancien forum. Bref, tu ne sembles pas me lire avec la même bienveillance que celle que je t'accorde… Tu n'es pas facile, non plus. 37.000 posts au compteur, ça ne rend pas la recherche de renseignements aisée.
A.B. Posté 28 avril 2008 Signaler Posté 28 avril 2008 Si un livre te donne envie de mettre des baffes à un personnage, c'est qu'il est réussi. Je ne pense pas que ce soit le but recherché. Dans un autre registre, prenons Madame Bovary, je doute que l'intention de Flaubert ait-été que le lecteur se réjouisse sadiquement de l'agonie d'Emma en se disant "Bien fait pour toi, crève salope !".
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