sam_00 Posté 5 mai 2008 Signaler Posté 5 mai 2008 Ce soir sur pravda 2, on discute des "émeutes de la faim" … Etrangement, cela semble gêner les intervenants de parler de démographie et d'augmentation du nombre de bouches à nourrir … pourtant le présentateur à déjà relancé le thème plus de cinq fois. Par contre, nous venons d'apprendre que la liberté des acteurs économiques, et surtout celle des citoyens, c'est maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaalllllllllllllllllllllllllll! Ce pays est foutu!
Taranne Posté 6 mai 2008 Signaler Posté 6 mai 2008 Avec Jean Ziegler et un responsable de Grinpisse parmi les invités, on savait tout de suite à quoi s'attendre… Les (rares) experts ont eu du mal à se faire entendre, je pense notamment au spécialiste des matières premières. Ce que je retire de ce type de non-débat c'est la monopolisation progressive du débat par les non-experts, notamment les ONGs.
john_ross Posté 6 mai 2008 Signaler Posté 6 mai 2008 Ce que j'ai retenu de ce débat c'est que tout le monde est d'accord pour dire que la crise alimentaire est dûe aux subventions agricoles responsables de la destruction des agricultures vivrières et au libéralisme. Pour vous aider à trouver la contradiction des mots en gras ont été introduits.
Sous-Commandant Marco Posté 6 mai 2008 Signaler Posté 6 mai 2008 Pour une fois, il m'a semblé que Ziegler avait été l'un des rares à prononcer des paroles sensées en appelant à la fin des subventions agricoles, en particulier pour les biocarburants. Mais sinon, ce fut effectivement un concert de propositions étatistes: Allègre avec son "plan mondial pour l'agriculture" (tout en critiquant le FMI et la Banque Mondiale), le spécialiste de la coopération française affirmant qu'il était possible de quintupler en quelques années la production de riz en Afrique (moyennant une hausse de son salaire la coopération française, bien entendu) et patati et patata. Mais ce qui était encore plus effarant, c'était l'absence à peu près totale d'une analyse du problème, afin de savoir pourquoi les prix de la production agricole s'étaient envolés. Seule la dame présente sur le plateau (Mme Bouvin ou Bouzin, je ne suis pas sûr) rappela que prendre les spéculateurs comme boucs-émissaires était un peu court vu qu'il y avait toujours eu des spéculateurs. Ce que j'ai retenu de ce débat c'est que tout le monde est d'accord pour dire que la crise alimentaire est dû aux subventions agricoles responsables de la destruction des agriculture vivrières et au libéralisme.Pour vous aider à trouver la contradiction des mots en gras ont été introduit. Merci d'exprimer l'inanité de ce débat mieux que je n'ai su le faire.
john_ross Posté 6 mai 2008 Signaler Posté 6 mai 2008 Pour une fois, il m'a semblé que Ziegler avait été l'un des rares à prononcer des paroles sensées en appelant à la fin des subventions agricoles, en particulier pour les biocarburants. Mais sinon, ce fut effectivement un concert de propositions étatistes: Allègre avec son "plan mondial pour l'agriculture" (tout en critiquant le FMI et la Banque Mondiale), le spécialiste de la coopération française affirmant qu'il était possible de quintupler en quelques années la production de riz en Afrique (moyennant une hausse de son salaire la coopération française, bien entendu) et patati et patata. Mais ce qui était encore plus effarant, c'était l'absence à peu près totale d'une analyse du problème, afin de savoir pourquoi les prix de la production agricole s'étaient envolés. Seule la dame présente sur le plateau (Mme Bouvin ou Bouzin, je ne suis pas sûr) rappela que prendre les spéculateurs comme boucs-émissaires était un peu court vu qu'il y avait toujours eu des spéculateurs.Merci d'exprimer l'inanité de ce débat mieux que je n'ai su le faire. La dame présente sur le plateau était Sylvie Brunel. Ce qui m'est apparu le plus surréaliste c'est Chalmin défendant l'interventionnisme et le protectionnisme en matière agricole tout en reconnaisannt la distorsion créée par les subventions agricoles.
Taranne Posté 6 mai 2008 Signaler Posté 6 mai 2008 La dame présente sur le plateau était Sylvie Brunel. … qui s'est bien pris le bec avec le type de Grinepisse.
free jazz Posté 6 mai 2008 Signaler Posté 6 mai 2008 Ce qui m'est apparu le plus surréaliste c'est Chalmin défendant l'interventionnisme et le protectionnisme en matière agricole tout en reconnaisannt la distorsion créée par les subventions agricoles. Pour ce que j'ai lu, Chalmin dont j'apprécie en général la clareté des raisonnements, ne cède pas aux sirènes du protectionnisme, il dénonce vigoureusement les effets pervers (criminels?) des subventions de la PAC et promeut toujours les vertus du libre échange, mais préconise en revanche des aides directes aux paysans dans le cas des pays pauvres en développement uniquement. Sur le rôle de bouc émissaire endossé par spéculateurs (à la fois dans la crise alimentaire et la flambée du pétrole), je partage entièrement son avis exprimé hier dans l'Expansion. Flambée du pétrole : « Il faut toujours trouver des boucs émissaires »Propos recueillis par Béatrice Mathieu - 05/05/2008 - L'Expansion.com Pour Philippe Chalmin, Professeur à l’Université Paris Dauphine et directeur du rapport Cyclope, la spéculation n'est pas le principal facteur de la hausse des prix. Il revient sur les fondamentaux du marché : une demande inélastique et une offre contrainte. L’arrivée massive des investisseurs financiers - fonds de pension, fonds d’investissements ou hedge funds - sur le marché pétrolier est-elle responsable de la flambée actuelle des cours ? Il faut toujours trouver des boucs émissaires. En réalité, nous sommes bien incapables de mesurer l’impact réel de la spéculation. Je pense sincèrement que l’influence de tous ces nouveaux acteurs financiers est un peu comme l’écume sur la vague ! La financiarisation du marché pétrolier a ajouté beaucoup de volatilité sur les cours. C’est à dire qu’ils peuvent varier fortement d’un jour à l’autre, à la hausse comme à la baisse. Mais l’évolution des prix de l’or noir est directement liée à celle des fondamentaux. Aujourd’hui, on observe une inélasticité de la demande de pétrole au prix. En clair, la flambée des cours n’a pas fait baisser la consommation. Or l’offre est fortement contrainte. Voulez vous dire qu’il y a un risque de pénurie d’or noir ? Pas du tout. Du pétrole, il y en a ! Les calculs de réserves prouvées publiées par les compagnies et les Etats ont été faits sur l’hypothèse d’un prix du baril à 20 dollars. Il est très probable que l’on assiste à une réévaluation de ces réserves dans les années qui viennent. On sous-évalue beaucoup l’effet du niveau des prix sur le progrès technique. Les procédés de récupération du pétrole sont en constante amélioration. Ce n’est pas tant le problème des réserves que celui de leur accessibilité qui explique les tensions actuelles. D’où le niveau très faible des capacités de production supplémentaires immédiatement disponibles. De nombreuses zones très riches en pétrole sont aujourd’hui inaccessibles pour des raisons de sécurité ou de géopolitique aux grandes compagnies pétrolières qui souhaiteraient y investir. Parallèlement, de nombreux pays producteurs sont dans une logique de préservation de leur rente pétrolière. Ces deux facteurs limitent les investissements et entretiennent les pressions haussières sur les prix.
john_ross Posté 6 mai 2008 Signaler Posté 6 mai 2008 Pour ce que j'ai lu, Chalmin dont j'apprécie en général la clareté des raisonnements, ne cède pas aux sirènes du protectionnisme, il dénonce vigoureusement les effets pervers (criminels?) des subventions de la PAC et promeut toujours les vertus du libre échange, mais préconise en revanche des aides directes aux paysans dans le cas des pays pauvres en développement uniquement. http://mots-croises.france2.fr/42683948-fr.php Passage de 52min 35s à 54min 50s Garantie d'un prix aux producteurs. Isolation du marché du mondial.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.