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Le libre arbitre


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Posté
(…)

Ce que vous définissez ensuite renvoie plus précisément à la notion de responsabilité individuelle par rapport à un libre-arbitre jugé et défini en droit juridique. L'article que j'ai posté faisait plutôt référence à une discussion sur la pertinence actuelle de la notion philosophique de L-A, telle qu'elle existe dans le christianisme (liberté du choix du bien et du mal) face aux théories déresponsabilisantes, de fait, de l'homme-nature de la psychanalyse et des neurosciences.

Je n'ai pas lu le livre, mais ce qui en est dit au-dessus ne parle ni de la psychanalyse ni des neurosciences : l'auteur se contente apparemment de dire qu'à l'époque médiévale, la dualité des pouvoirs (pape et princes) permettait aux chrétiens d'en appeler à Dieu et à l'Eglise pour désobéir au pouvoir civil s'ils étaient confrontés à un cas de conscience, possibilité ayant disparu ensuite avec le pouvoir absolu, puis avec l'autonomie moderne faisant idéalement de l'individu le seul décideur du bien et du mal (pour lui, pour les siens). Raisonnement que je trouve peu convaincant pour tout lecteur pensant que Dieu ne détient pas les clefs du bien et du mal (ni son Eglise sur Terre la moindre autorité légitime là-dessus) ou même au sein de la religion pour des lecteurs ne se référant pas aux mêmes croyances, donc pas aux mêmes justifications morales de leurs actes.

Sur les théories "déresponsabilisantes" (neurosciences) : elles ne le sont pas spécialement. L'expérience dont nous parlons ne permet pas de conclure sur la responsabilisation des individus, parce que son contexte isolé n'est pas représentatif des influences sur l'action dans la société. J'entends par là : une société parfaitement convaincue du caractère naturel de l'homme et de son esprit peut néanmoins défendre le LA, ou un concept approchant.

Posté

C'est moi qui parle des neurosciences et de la psychanalyse dans la discussion de Wolfe sur le libre arbitre dans la vision moderne que nous en avons aujourd'hui à travers ces sciences. Pour pointer, et par là en revenir aux thèses de Elshtain, que, finalement, la vision que nous avions de l'homme du temps où le divin n'était pas éclipsé par la science omnisciente était plus digne parce qu'elle lui conférait un mystère sacré, ce que ces deux "sciences" ont aboli en le réduisant à l'état d'objet.

Posté
C'est moi qui parle des neurosciences et de la psychanalyse dans la discussion de Wolfe sur le libre arbitre dans la vision moderne que nous en avons aujourd'hui à travers ces sciences. Pour pointer, et par là en revenir aux thèses de Elshtain, que, finalement, la vision que nous avions de l'homme du temps où le divin n'était pas éclipsé par la science omnisciente était plus digne parce qu'elle lui conférait un mystère sacré, ce que ces deux "sciences" ont aboli en le réduisant à l'état d'objet.

C'est évidemment une approche apologétique et il ne serait pas très difficile de trouver des exemples d'abominations commises à l'époque soi-disant si heureuse où l'on respectait le "mystère sacré" de l'humanité. Mais je n'entrerai pas dans ce débat. Il se trouve que la question du libre-arbitre dans la pensée chrétienne n'est pas tellement reliée aux mystères sacrés, justement, comme pourrait l'être la grâce : le LA est clairement décrit comme une faculté de la volonté et de la raison humaines, permettant de justifier que l'homme et non Dieu est à l'origine du mal dans le monde.

Posté

Ce serait en effet inutile de rentrer dans ce débat puisqu'il ne s'agissait pas de dire que "le monde était bien meilleur" avant…

D'autre part, il ne s'agit pas non plus du caractère "sacré" du L-A défini dans le christianisme, mais de la dignité de la personne humaine.

Double méprise.

Posté
Ce serait en effet inutile de rentrer dans ce débat puisqu'il ne s'agissait pas de dire que "le monde était bien meilleur" avant…

D'autre part, il ne s'agit pas non plus du caractère "sacré" du L-A défini dans le christianisme, mais de la dignité de la personne humaine.

Double méprise.

Pour éviter les méprises, le mieux serait de faire des propositions claires articulant "dignité humaine", "mystère sacré", libre arbitre, etc.

Vous écriviez : "la vision que nous avions de l'homme du temps où le divin n'était pas éclipsé (…) était plus digne parce qu'elle lui conférait un mystère sacré". Là-dessus :

1) je ne vois pas le rapport avec le LA dont nous parlons ;

2) je ne vois pas le lien de causalité entre mystère sacré et dignité.

(Accessoirement, tout cela me semble assez métaphysique, la dignité, le mystère, le sacré, etc., je ne vois donc pas très bien non plus ce qu'il y a à débattre).

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