roubachov Posté 3 juillet 2008 Signaler Posté 3 juillet 2008 Destexhe est surtout un pur produit du MR/ex-PRL : l'homme de gauche qui se pense du centre-droit (du genre à idéaliser l'époque Gol en contraste avec l'ère L. Michel ou Ducarme). En fait, le MR est finalement très représentatif du libéralisme: progressiste sans le savoir Comme je dis toujours, il y avait pourtant bien un parti conservateur en Belgique francophone: c'était l'aile droite du PSC, pour résumer réservée sur les questions ethiques en même temps que relativement attachée aux libertés économiques, symbolisée par des gens aussi divers que VDB, Grafé, Nothomb ou encore Fourneaux (si si). Génial Deprez a liquidé cette tendance dans les années 80 et 90. Résultat, les derniers mandataires de cette tendance qui se sentent mal au sein du cdH n'ont plus qu'à se résigner à entrer au MR … parti qui n'est jamais plus heureux que quand il gouverne avec les soc.
Nick de Cusa Posté 4 juillet 2008 Signaler Posté 4 juillet 2008 De toute manière, en Flandre, tout le monde sait que le fléau de la balance balance fortement en faveur des droites toutes confondues: CD&V/NV.A/Open VLD/LDD/VB. En d'autres termes, les partis de gauche (SP.A et GROEN) sont structurellement minoritaires.En Belgique francophone, c'est tout le contraire. Le PS est clairement de gauche, ECOLO n'est évidemment pas centriste, et le cdH n'en finit pas de trahir son héritage modéré historique. Quant au MR, ce n'est un secret pour personne qu'il est fondamentalement une formation centriste et gestionnaire, comptant dans sa droite tout au plus quelques sarkozystes impénitents. Does not compute. Et qui à droite alors?
Ronnie Hayek Posté 4 juillet 2008 Signaler Posté 4 juillet 2008 Does not compute.Et qui à droite alors? Comme parti francophone ? Aucun.
Skit Posté 4 juillet 2008 Auteur Signaler Posté 4 juillet 2008 http://www.lachambre.be/kvvcr/pdf_sections/depute/hemi.pdf Apparemment, voter à droite c'est voter LDD et NV-A (plutôt logique) Et voter extrême gauche c'est voter PS (logique également) cdH à l'extrême droite et MR au centre-gauche. Ben euh ça me semble respecter le schéma politique; non?
roubachov Posté 4 juillet 2008 Signaler Posté 4 juillet 2008 Does not compute.Et qui à droite alors? Si on est catho conservateur et ignorant de l'évolution dudit parti en cinquante ans, on votera cdH. A Bruxelles, ce type d'électorat peut sans problème se retrouver sur SAS Stephane de Lobkowicz (pour l'anecdote, ex-PSC tendance CEPIC, ex-PRL-MR, aujourd'hui apparenté au groupe cdH du Parlement bruxellois et soutenant par ses votes … un Gouvernement de centre-gauche ).
climax Posté 5 août 2008 Signaler Posté 5 août 2008 A propos de l'itinéraire de Jean-Marie Dedecker : ENTRETIEN - Jean-Marie Dedecker"J'ai trop couru derrière ma carrière" Mis en ligne le 05/08/2008 Dedecker est un passionné de lecture et de marche mais c'est aussi un grand-père attentionné. Nous n'étions pas pauvres mais on n'en menait pas large. Mon père, petit fonctionnaire, avait fondé une famille nombreuse qui habitait dans une petite maison de Lombardsijde. On l'a agrandie à chaque naissance avec les moyens du bord. J'étais le deuxième d'une fratrie de cinq garçons et de deux filles. Chez nous pas question de suivre la dernière mode : on se passait nos pulls les uns aux autres…" Jean-Marie Dedecker ne veut certainement pas qu'on le plaigne. "Car mes parents m'ont permis de faire des études au collège. A Nieuport puis à Furnes. Je voulais devenir médecin et j'étais inscrit à l'Université de Gand. Mais j'ai joué trop vite au gynécologue et j'ai eu un enfant avec mon amie. Finies les études et de surcroît pour notre malheur, nous avons perdu l'enfant…" Ces faveurs scolaires avaient une contrepartie : "Je devais payer mon vélo pour aller au collège. L'été, je travaillais pour un boulanger et pendant les autres vacances, j'aidais à préparer les salades chez un horticulteur. J'ai puisé là les bases de mon action : j'exècre toute forme de profitariat sur le dos des plus pauvres mais je m'insurge aussi contre l'air du temps qui nivelle tout par le bas et qui ne tient pas compte des efforts". Jean-Marie Dedecker n'avait pas par hasard un poster du Che dans sa chambre… "J'étais d'extrême gauche. Proche d'Amada ("Alle macht aan de arbeiders", mouvement marxiste-léniniste flamand dans les années 70, ndlr), je voulais donner tout le pouvoir aux travailleurs. Mon père m'a pris au pied de la lettre et m'a invité à aller les aider pour aménager les quais à Nieuport. Cela m'a refroidi mais je suis quand même devenu socialiste et flamingant. A cause des bourgeois francophones de Knokke à qui j'apportais des pistolets dès les premières lueurs de l'aube. Leur attitude humiliante m'a révolté… Mais ça m'a poussé à m'en sor tir." A l'école, Jean-Marie était un excellent élève. "On n'avait pas de télé et pour voir Zorro et les autres grands feuilletons de cette époque, je me collais à la fenêtre des voisins mais ils baissaient leurs volets. Cela renforce le caractère." Jean-Marie Dedecker croisa la route du judo au YMCA de Lombardsijde. "Je me suis formé avec M. Fabry, un francophone unilingue qui m'a appris à souffrir. Il m'attachait à un poteau pour tremper mon caractère. Inscrit à la ligue flamande de judo et des arts martiaux, j'ai été plusieurs fois champion; c'est un peu par hasard que je suis devenu coach national." "C'est là que j'ai vraiment découvert les tensions entre Flamands et Wallons. Le COIB voulait toujours observer une stricte parité; moi, je voulais les meilleurs sans distinction. Dans les négociations, les francophones demandent toujours le double de ce qu'ils peuvent obtenir. Mais cela n'empêcha pas que j'étais très apprécié par les judokas francophones ! Allez le leur demander !" Le député ostendais a vécu là une période fantastique et avec lui, la Belgique était au top du judo mondial… Mais ses convictions de plus en plus ouvertement libéralo-libertaires déplurent à la banque Bacob, un sponsor de l'équipe immergé dans la constellation économico-financière démocrate chrétienne. Et Dedecker finit comme dans d'autres événements de son existence par opter pour sa liberté. "Dans tout ce que j'ai fait, le hobby s'est d'abord mué en métier puis en passion. A la Ligue de judo, je voulais gagner des médailles, à la banque j'aspirais à gravir les échelons… Vous connaissez la suite… Je travaille en moyenne 14 heures par jour, c'est donc aussi plus qu'un métier." Mais il y a un autre Dedecker nettement moins connu. Et radicalement aux antipodes de la "grande gueule" que l'on sait et qui dit n'avoir ni Dieu, ni maître… C'est le Jean-Marie "bon-papa gâteau". Celui qui tient plus qu'à la prunelle de ses yeux à son petit-fils Flavio. "J'ai été trop absent pour mes deux fils car j'ai toujours couru derrière ma carrière. Je ne veux surtout pas répéter ça avec lui. C'est pourquoi je l'emmène en vacances avec moi en été et en hiver, au ski. Un mauvais diagnostic m'avait, il y a quelques années, prédit un cancer en phase terminale. J'avais décidé de ne cesser le combat contre le vilain crabe qu'après avoir emmené Flavio en safari. Les médecins se sont heureusement trompés." JMD protège cependant jalousement sa vie privée. De fait, on n'a jamais vu son épouse… et on ne le verra pas non plus avec ses autres proches. Il n'a rien non plus d'un jet-setter ou d'un médiafreak même si ses citations souvent définitives en ont fait une valeur sûre des plateaux télé. Par contre, le sportif a dû refréner ses ardeurs. "Je marche beaucoup sur la plage car j'adore l'air de la mer. En même temps, je regarde les grandes étapes du Tour de France et il sera difficile de me déloger de la télé pendant les Jeux olympiques." Le sport l'intéresse encore alors qu'il est un chevalier blanc contre le dopage. "Il doit reposer sur une certaine éthique; les manipulations sont inadmissibles. Il faut prendre des risques et souffrir mais pas déplacer artificiellement les limites. Sinon c'est de la barbarie." On est loin du franc-parler direct qui a crû avec ses scores électoraux. "Oh, j'ai une immense bouche mais un petit coeur. Mais je crèverai debout plutôt que mort à genoux." Enfin, Dedecker est aussi un lecteur régulier. "Une demi-heure par jour au moins. Des romans comme des livres d'Histoire et de politique pour compléter mes connaissances. Je viens de lire pas moins de 16 livres sur l'islam dont le Coran. Il est vrai que je prépare un livre sur le sujet à côté d'un autre ouvrage plus socio-économique source
roubachov Posté 5 août 2008 Signaler Posté 5 août 2008 A propos de l'itinéraire de Jean-Marie Dedecker :source Les thèses de RH sur le caractère fondamentalement prog' du libéralisme se voient confirmées .
Ronnie Hayek Posté 5 août 2008 Signaler Posté 5 août 2008 Les thèses de RH sur le caractère fondamentalement prog' du libéralisme se voient confirmées . … Et du flamingantisme : Cela m'a refroidi mais je suis quand même devenu socialiste et flamingant. A cause des bourgeois francophones de Knokke à qui j'apportais des pistolets dès les premières lueurs de l'aube. Leur attitude humiliante m'a révolté…
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