Punu Posté 27 décembre 2004 Signaler Posté 27 décembre 2004 Un texte trouvé sur eMule, que je recopie ici. Vous en pensez quoi ? Les principaux arguments de la position libérale dans le cadre du débat libéraux-communautariens.Morale et politique: La position libérale n’est pas homogène. Ainsi, selon Hobbes, la politique est dépourvue de toute signification morale. L’Etat assure la coexistence pacifique des individus. Kant, comme beaucoup de libéraux anglo-saxons, pense que l’Etat a une fonction morale. L’Etat doit garantir à chacun de manière équivalente, la liberté de choisir ou de poursuivre sa propre conception de la « vie bonne ». De manière homogène, les libéraux pensent que le rôle des institutions politiques est d’assurer aux citoyens une autonomie maximale et équivalente pour tous et non de les rendre heureux. L’Etat est donc neutre par rapport à toute conception du bien càd l’Etat n’influence pas les individus ni leur jugement. Si l’Etat imposait une conception de la « vie bonne », ce serait une atteinte à l’auto-détermination des individus. Jugement politique : Comme nous l’avons vu plus haut, les libéraux adoptent une position neutraliste. La justification d’une politique ne doit pas invoquer la supériorité d’une conception de la « vie bonne ». La neutralité semble être une contrainte imposée aux raisons qui peuvent être invoquées pour justifier une politique publique. Il ne faut donc pas de raisons morales pour justifier ces politiques. Un argument moral est considéré valide pour un individu quand il doit rendre des comptes mais pas pour les institutions politiques qui doivent se justifier car celles-ci prennent des décisions contraignantes pour tous les individus qui ont chacun des valeurs morales différentes. Le jugement politique est donc procédural ; l’action n’est rationnelle que si on agit suivant des règles explicites. Anthropologie : Les individus ne sont pas définis par leur appartenance. Ils sont libres de remettre en question et de rejeter toute forme de participation (à des groupes, institutions, organisations) et d’interroger à tout moment leurs convictions. Il y a donc une priorité du moi par rapport aux fins qu’il défend. Nous pouvons toujours prendre distance par rapport à nos projets. L’individu est libre de s’auto-déterminer comme il l’entend. Sociologique : Le pouvoir politique doit être neutre, il ne doit pas imposer de contraintes. Il doit juste garantir le respect des droits individuels. Le pouvoir de contrainte de l’Etat ne peut s’exercer que s’il est reconnu légitime par les citoyens. Mais cela présente quelques difficultés dans une société pluraliste ( différentes valeurs soutenues par les individus). On voit donc la nécessité d’un consensus social. L’Etat ne doit en aucun cas avoir recours à des justifications morales pour se légitimer mais il doit susciter chez tous les individus un sens de justice pour que ceux-ci soient capables de distinguer une décision acceptable même si celle-ci n’est pas considérée comme morale par les individus.
melodius Posté 27 décembre 2004 Signaler Posté 27 décembre 2004 C'est une bonne exposition des conceptions propres au libéralisme classique. A titre personnel, je me retrouve tout à fait dans la position kantienne, sauf que, libertarianisme oblige, je remplacerai "état" par "droit".
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