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La liberté positive est-elle en train d'enterrer la liberté positive?


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Posté

Bon, je ne suis pas un habitué de ce forum, je vais donc essayer de faire court. Mais le sujet me paraît important pour l'avenir du libéralisme.

Voici quelques semaines, le parlement anglais a porté à 42 jours la durée de garde à vue sans inculpation pour les terroristes présumés.

Le même parlement avait donné son feu vert quelques jours plus tôt à la possibilité pour les femmes de se faire inséminer sans devoir faire état d'un mari.

On constate ce genre de schizophrénie dans à peu près toutes les démocraties occidentales - chez nous, par exemple, les mères porteuses vont être légalisées mais une femme ne peut pas se faire naturaliser du fait de ses croyances religieuses. On satisfait des revendications, on fait de l'Etat le garant de l'épanouissement de chacun, mais on rogne dans le même temps sur les libertés fondamentales (liberté de pensée, de conscience, propriété privée, habeas corpus) Pire, certaines libertés "nouvelles" impliquent presque par essence la négation des "anciennes".

Le conflit entre les deux libertés théorisées par Isaiah Berlin - positive et négative - est-il en train de tourner à l'avantage de la première? Allons-nous vers un monde où nous aurons quantité de "droits à" et de "droits de" mais peu de véritable liberté? Est-il encore possible de faire quelque chose?

P.S.: Les exemples choisis dans ce post sont indicatifs, choisis pour montrer le caractère schizoïde des gouvernements quand il s'agit de libertés civiles. L'insémination artificielle, les mères porteuses, l'Islam et la guerre contre le terrorisme ne sont pas les sujets, merci donc de les laisser à la porte.

Posté

Réponse à ta question : oui.

C'est le fondement du socialisme de donner plein de droits à tous, de "libérer" les gens de leurs devoirs afférents, et, finalement, d'emprisonner tout le monde dans des empiètements de libertés des uns sur les autres.

Invité jabial
Posté

C'est bien ça la différence fondamentale entre le vrai libéralisme et le socialisme : en libéralisme, il n'y a pas de conflits entre les droits qu'il faudrait arbitrer. Ce qui ne signifie pas, notez bien, qu'il n'existe pas de situations où il est extrêmement difficile de déterminer les droits en présence.

Posté

Les droits negatifs etablissent des frontieres, ils separent ce qui mon domaine, de ce qui est le domaine de l'autre… domaine geographique pour la propriete de la terre, domaine d'action, etc. A l'inverse les "droits positifs" se veulent des cartons d'invitation sur la propriete des autres et sur leur personne. Dire que des droits entrent en conflit, c'est se placer dans la seconde optique, c'est admettre que le droit de certains puisse empietter sur le droit des autres, et c'est pas du tout liberal.

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