Luciole Posté 11 août 2008 Signaler Posté 11 août 2008 Le président bolivien Evo Morales a remporté, dimanche 10 août, une nette victoire qui le confirme dans sa fonction, lors d'un référendum révocatoire destiné à renforcer son assise politique pour sortir la Bolivie de l'impasse. M. Morales et son vice-président sont crédités de plus de 63 % de votes favorables par les chaînes de télévision ATB et PAT (privée). Ses principaux opposants libéraux ont également obtenu de bons scores, tel le gouverneur de Santa Cruz (est), Ruben Costas, qui a également été amplement confirmé dans sa fonction avec 69 %, selon la chaîne ATB. Du balcon du palais présidentiel, Evo Morales a déclaré à la foule qui fêtait la victoire qu'il demeurait à son poste "pour avancer dans la récupération des ressources naturelles et consolider la nationalisation". Il a aussi présenté ses "respects aux gouverneurs" confirmés, dont cinq sont des opposants. De son côté, Ruben Costas, qui a jugé que "l'autonomie a gagné", a demandé au gouvernement de ne "pas promouvoir son projet de Constitution, sinon il sera dans une impasse". "UN RÉSULTAT PROBLÉMATIQUE" "C'est un bon résultat [pour Evo Morales], mais un résultat problématique", analyse le politologue Hervé Do Alto, basé à La Paz, selon qui "il y a un blocage général car les équilibres sont maintenus". "Même si le gouvernement est en position de force, il doit négocier, il n'y a pas d'autre sortie", a-t-il souligné. M. Do Alto relève qu'il "existe un vote très marqué en faveur de la régionalisation", en faisant référence aux résultats des gouverneurs libéraux de Pando (nord), Beni (nord), Tarija (sud) qui ont été confirmés à leur poste avec un score supérieur à leurs élections. Deux adversaires politiques du gouvernement socialiste ont perdu : Jose-Luis Paredes (social-démocrate) à La Paz et son collègue de Cochabamba (centre) Manfred Reyes. Cet ancien officier n'a cependant pas voulu reconnaître le référendum et a déclaré rester à son poste, malgré sa défaite. Le gouverneur d'Oruro (sud), partisan de M. Morales n'a pas été non plus confirmé, en raison notamment de sa gestion locale. Pour sortir la Bolivie de l'impasse politique et de la division, Evo Morales, premier président indigène de ce pays andin pauvre et peuplé de 10 millions d'habitants, avait organisé, trente-deux mois après son arrivée au pouvoir, ce référendum révocatoire pour relancer sa politique, enlisée par le manque de dialogue avec l'opposition. Le Monde
José Posté 11 août 2008 Signaler Posté 11 août 2008 Fil doublon fermé. Veuillez continuer là : http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=38183
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