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Les libéraux conservateurs


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Lorsque l'on flatte les bas instincts et qu'on loue la facilité les résultats ne se font généralement pas attendre.

Angélisme.

Post scriptum 5 heures plus tard (j'ai été interrompu par des professeurs qui ont déclenché l'alarme incendie pour ne pas avoir à travailler) : ma réponse laconique signifie que de nombreuses familles ne se préoccupent pas de la scolarité de leurs enfants (une mère d'élève s'est étonné cet après-midi d'apprendre que son fils était en 4e et non en 5e, et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres), et que de trop nombreux enfants ne travaillent pas et viennent en classe (quand ils viennent) sans leurs affaires. Alors, delenda est EN, on est bien d'accord, mais bon, tous les parents et tous les élèves ne sont pas des petits anges non plus.

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En caricaturant :icon_up: :

- Le progressiste : "Je t'ordonne d'être libre sinon gare à toi !!!"

- Le conservateur : "Si vous le voulez bien, je serais d'avis qu'il serait mieux pour vous de ne pas être libre. Mais faites comme vous voulez, hein, vous êtes libre…".

C'est plus que caricatural.

Le progressiste considère que la morale et les conventions sociales sont des carcans qui oppressent l’individu. Ce dernier pour pouvoir être libre doit s’en affranchir, vivre pour lui-même en faisant fi des liens qui unissent l’individu aux siens, à ses proches. Pour s’en convaincre il suffit de se reporter aux fils où je parle du contrôle social. Il n’a pas fallu longtemps pour que des anathèmes soient lancés contre cette soi-disant horreur venue du fond des âges.

On peut aisément voir que le progressisme, outre qu’il s’agit clairement d’une idéologie, est une manière de fuite en avant. Il y a toujours de nouvelles libertés à défricher comme il y avait autrefois des terres inconnues à découvrir. De fait, le progressiste est condamné à le devenir encore et toujours plus faute de quoi il risque d’être stigmatisé comme étant au mieux un conservateur ou horreur suprême un réactionnaire.

Ce qui caractérise le progressisme, c’est cette marche en avant vers de meilleurs lendemains devenus possibles parce que l’on vise à la perfection de l’humanité via les merveilles offertes par la science toute puissante. C’est également ce caractère messianique qui facilite l’installation de ce dernier en tant que religion séculière. Au nom de ce progrès appuyé sur la science sont nées d’aimables idées telles que :

  • les doctrines racialistes qui légitimèrent en leur temps la colonisation au nom de la supériorité de la " race blanche " censée être plus " avancée " que les autres et ayant de ce fait des " droits supérieurs ".
  • le " darwinisme social ", éloge de la lutte de tous contre tous, dans la concurrence économique.
  • Les doctrines eugénistes visant à rationaliser la reproduction humaine pour rendre l’espèce meilleure.

On pourrait continuer l’énumération pendant un certain temps.

Ce qui est tu par les zélateurs du progrès, c’est que pour que toutes ces avancées soient possibles, il faut passer par l’étape du passé faisons table rase. Lorsqu’il n’y a plus d’héritage culturel auquel se rattacher, lorsque l’on s’est débarrassé de tout ce qui fait sens on peut alors instiller cette grande fiction de l’homme auto-construit et de fait nu et seul face à la puissance étatique puisque tout ce qui faisait écran entre l'individu et l'Etat a été remisé dans les poubelles de l'histoire.

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