0100011 Posté 2 septembre 2008 Signaler Posté 2 septembre 2008 Une manière de présenter pourrait être la suivante : Alongside Night est aux agoristes ce qu'Atlas Shrugged est aux objectivistes (pour le coup RH pourra parler à bon escient de Jdanovisme). Un roman qui tient bien plus de l'explication de textes imagée d'une philosophie politique qu'une histoire au sens habituel du terme. Le pitch est simple : il s'agit d'une dystopie dans laquelle les USA sont au bord de la faillite et on y suit les aventures d'un fils de prix Nobel d'économie dans un pays en déliquescence accélérée où le marché noir et la société civile contourne l'état de plus en plus. Les thèmes abordés sont traditionnels dans les discussions sur l'anarcho-capitalisme et on pourra retrouver pas mal de discussions de ce forum mises en situation. Ce aspect là est assez marrant pour un lecteur averti qui voit venir le Schulman de loin avec ses gros sabots et les arguments traditionnels ressortir. Le montage dramatique est assez usuel et léger, pas trop de surprise de ce point de vue, mais je dois dire que j'ai bien été pris par la lecture du roman (en VO, je ne sais pas s'il a été traduit). Pour moi la lecture fut un peu comme de regarder le making of d'un film (on voit la mise en place des décors, toutes les ficelles etc.). Je me demande comment ce roman est lu par un "non initié" qui découvre l'agorisme avec ce récit. Est ce que les interrogations philosophiques d'un tel lecteur, les réflexions inhabituelles qu'il peut produire à la suite d'une telle lecture masquent le reste ? Je suis vraiment curieux de ça (et ce n'est pas ici que je trouverais la réponse par définition). J'ai trouvé un peu de trop de wishful thinking dans ce roman pour qu'il achève de me convaincre sur certains points en particuliers, quelques contradictions aussi. On se souviendra qu'il fut écrit en 78 et que pourtant il n'est pas si daté que ça niveau SF (au niveau de l'anticipation c'est plus que correct).
Jesrad Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Y a pas de traduction française. Je l'ai trouvé léger en développement du scénario et des personnages, mais ça ferait un bon téléfilm. A noter: Schulman anticipait les ordinateurs portables, le traitement numérique de la vidéo, les systèmes automatisés de surveillance et les prisons secrètes fédérales.
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