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Le MR n'a jamais été libéral...


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Notre référence est, sans aucun doute, la ligne réformatrice. Dans le "Manifeste des réformateurs" approuvé en 2002, nous disions notamment que laisser les seules lois du marché - "la main invisible" - réglementer les rapports humains ne conduirait qu'à faire triompher la loi du plus fort. A l'époque, nous affirmions déjà que la puissance publique, tant au niveau national qu'européen ou mondial, doit être dotée de moyens de contrôle et de sanction afin d'organiser la saine concurrence et la maîtrise éthique des flux financiers. Les investisseurs et les épargnants, disions-nous, doivent être rassurés par des règles comptables strictes et par le contrôle rigoureux de celles-ci. Les réformateurs revendiquent donc une plus grande responsabilisation des agents financiers, une définition claire des missions déléguées aux dirigeants d'entreprises et une indépendance des auditeurs. Cet engagement date de 2002. Ça, c'est le MR, pas la caricature que les socialistes veulent donner de nous.

http://www.lalibre.be/index.php?view=artic…p;art_id=453121

Un petit rappel pour les masses, à quelques mois des élections. Avec un tel discours, il ne faudra pas attendre du MR, paradoxalement, la moindre réforme du système.

Posté

Rappelons ces quelques lignes du Manifeste du MR adopté le 1er septembre 2002, dignes de n'importe quel parti socialiste :

Aujourd’hui, le rôle des institutions publiques est de donner à chacun la capacité de s’accomplir librement avec bonheur, sérénité et perspective. Chacun est en droit d’obtenir de cette nouvelle puissance publique qu’elle lui garantisse sa liberté d’initiative et assume en conséquence, avec détermination, son rôle régulateur pour :

- la démocratie et le gouvernement du bien public ;

- l’économie et la gestion des ressources financières ;

- la protection sociale et la garantie de sécurité d’existence ;

- la culture et l’acquisition des connaissances ;

- la famille et le bien de l’enfance ;

- le travail et la créativité entrepreneuriale ;

- l’environnement et la sauvegarde du milieu ;

- la science et les modifications génétiques ;

- l’Europe, la mondialisation et l’évolution géopolitique mondiale.

http://www.mr.be/Le-Mouvement/Nos-Valeurs/…E/manifeste.pdf

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Le plus édifiant à cet égard est la lecture du "Wolvendael", le petit journal imprimé sur du papier sale du MR d'Uccle. Depuis l'arrivée d'Armand De Decker, on dirait un tract soviétique. Le mois passé, j'ai lu une "motion du conseil communal" qui parvenait à expliquer que la fermeture des bureaux de poste dans la commune était une atteinte à la démocratie, au vivre-ensemble et à la solidarité entre je ne sais plus qui et qui.

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Comme cela a déjà été dit cent fois sur le forum, le MR est un parti fondamentalement centriste, progressiste et réformateur, qui compte quelques libéraux authentiques parmi ses membres (si si).

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Le PRI mexicain quoi. Parti Réformateur Institutionnel.

… cité par JFR dans ses essais de temps à autre; n'est-ce pas l'un des présidents désignés par ce parti qui disait: "le PRI n'est ni pour la Révolution, ni pour la conservation, bien au contraire" :icon_up:

Pour revenir au sujet du fil, il est certain qu'un Ducarme représente parfaitement cette tendance "attrape-tout", plutôt laïque et progressiste.

Ce serait une erreur de comparer le MR disons avec les tories, la CDU, le PP ou encore les Républicains - il n'est que voir que seul un Destexhe semble soutenir McCain; à vue de nez, 99 % des élus réformateurs disposant d'un site souhaitent la victoire d'Obama.

C'est en réalité une formation qui pourrait se comparer au Parti radical ex-membre de l'UDF.

Je précise que c'est pour moi un positionnement tout à fait respectable, même je pense qu'il est par trop centriste.

Posté
… cité par JFR dans ses essais de temps à autre; n'est-ce pas l'un des présidents désignés par ce parti qui disait: "le PRI n'est ni pour la Révolution, ni pour la conservation, bien au contraire" :icon_up:

Très "centre démocrate humaniste" ce slogan, au demeurant.

il n'est que voir que seul un Destexhe semble soutenir McCain

Comme certains ici, plus par envie de se démarquer en faisant la nique aux Démocrates (qui n'en ont que faire) que par réelle conviction…

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Ce serait une erreur de comparer le MR disons avec les tories, la CDU, le PP ou encore les Républicains…

Oh… personne n'a jamais commis cette tragique méprise.

Ceci dit, le PP espagnol est en train de virer MR depuis le printemps dernier. Mais à une vitesse ! De fait, il ne semble plus rester en Espagne qu'un seul grand parti, le PPSOE.

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Oh… personne n'a jamais commis cette tragique méprise.

Ceci dit, le PP espagnol est en train de virer MR depuis le printemps dernier. Mais à une vitesse ! De fait, il ne semble plus rester en Espagne qu'un seul grand parti, le PPSOE.

Comme l'UMPS :doigt:

Ceci dit, ma comparaison n'aurait pas été si déplacée dans les années 80-90.

Ainsi, Jean Gol - qui citait parfois dans ses discours … Hayek car il avait lu en bon juriste Droit, législation et liberté - souhaitait quitter le groupe des libéraux au Parlement européen pour rejoindre le PPE car il se sentait beaucoup plus d'affinités idéologiques avec le RPR et surtout les Tories.

S'il est vrai que le parti libéral en Belgique est historiquement un parti de centre-gauche, il faut quand même relever que le PRL goliste avait un positionnement assumé entre le centre-droit et la droite non seulement sur des questions socio-économiques, mais également sur la défense nationale (cf. les discours célèbres en son temps du général Close) ou encore l'immigration.

A tel point d'ailleurs que certains membres du parti ne reconnaissaient plus leur vieille maison et reprochaient à Gol de mener le PRL dans une impasse politique et électorale (ce qui s'est révélé partiellement vrai).

J'en profite pour saluer la mémoire de Gol, homme d'un gabarit exceptionnel (et d'un ego tout aussi surdimensionné).

Très "centre démocrate humaniste" ce slogan, au demeurant.

Le slogan du vieux PSC, sous la bannière de Deprez, ne disait-il pas: "La gauche, la droite, c'est dépassé … PSC Centre avant" :icon_up:

Posté

http://www.mr.be/PDF/crise.pdf

Vous avez dit crise du Libéralisme !

La crise financière actuelle n’est absolument pas due à un dysfonctionnement des marchés contrairement à ce que certains affirment.

Au contraire, la cause fondamentale et de base provient de la politique monétaire américaine.

Et qui fait de la politique monétaire, le marché ?

Certainement pas le marché libéral, mais bien les autorités publiques (le taux directeur est fixé par la Fed) !

Ainsi le taux de crédit pratiqué, n’a jamais été le taux de crédit « naturel » qui résulterait de la loi du marché et émergerait spontanément de la rencontre entre l’Offre de crédit et la Demande de crédit.

La réserve fédérale des États-Unis a complètement manipulé ce taux de crédit tout d’abord par des taux historiquement bas qui ont encouragé l’emprunt hypothécaire et la consommation au-delà du raisonnable (contrairement à ce que le taux du marché aurait régulé). En outre, l’état et oui l’état « grâce » à une législation de 1977 (« Community Reinvestment Act ») permet à un établissement d’obtenir sa garantie s’il s’engage en contrepartie à prêter à des personnes à revenus modestes, auxquelles de tels prêts ne seraient sans celle-ci accordés.

Les taux d’intérêt bas et cette législation sur les prêts incitèrent les gens à s’endetter et ont créé l’illusion de richesse, car il n’y a pas eu pour autant plus de biens et de services offerts sur le marché (l’Offre) qu’avant cet ajout de monnaie en circulation.

C’est ce que le prix Nobel d’économie Milton Friedman appelle « l’illusion monétaire ».

Le taux directeur des banques centrales et l’émission de monnaie qui notamment en résulte ne proviennent donc absolument pas d’une autorégulation du marché

Cette politique étatique a donné lieu à un emballement du marché immobilier et les banques ont accordé imprudemment des crédits hypothécaires notamment à des personnes qui avaient peu de possibilités de rembourser.

En outre, la réserve fédérale des USA a d’autorité relevé son taux d’intérêt directeur (entre 2004 et 2006, il est passé de 1% a 5,25 % !).

Ainsi, le prix de l’immobilier a commencé à chuter et dès lors les emprunteurs se sont retrouvés avec une hausse de leurs mensualités alors que la valeur de leur bien diminuait.

En outre, les établissements de crédits, ne purent récupérer leurs mises en vendant les habitations hypothéquées d’où la valse des dépréciations d’actifs qui en résulta.

Les banques afin de réduire le risque et ainsi pouvoir présenter un ratio de fonds propres conforme à la réglementation étatique revendirent leurs créances souvent regroupées avec d’autres (phénomène de « titrisation ») qui à leur tour sont devenues suspectes et créa un phénomène de contagion notamment en Europe ainsi qu’une crise « systémique » de confiance entre les banques (marché interbancaire) qui virent ainsi se tarir leurs principales sources de refinancement ce qui a nécessité des injections massives de liquidités afin de nous sauver d’une crise sans précédent.

Si Di Rupo y voit directement la faillite du système libéral, l’on peut se poser la question de quel système Libéral ?

De quel marché libre il s’agit ?

Au lieu de stigmatiser le Libéralisme et une prétendue instabilité des lois du marché, l’on devrait au contraire stigmatiser l’extraordinaire imperfection de la politique monétaire pratiquée par l’État qui prend des libertés avec les lois économiques de base !

Bernard BEUGNIES

« Maître en Management Public de la Business School Solvay »

Enseignant à la Haute Ecole de la Communauté Française du Hainaut

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Le PRI mexicain quoi. Parti Réformateur Institutionnel.

A moins qu'il y ait une pointe d'humour que je n'ai pas saisie, le PRI mexicain, c'est le Parti Révolutionnaire Institutionnel.

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A moins qu'il y ait une pointe d'humour que je n'ai pas saisie, le PRI mexicain, c'est le Parti Révolutionnaire Institutionnel.

Tout à fait. C'était juste pour dire qu'à l'image du PRI mexicain, le MR belge pourrait s'appeler Parti Réformateur Institutionnel.

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Ceci dit, le PP espagnol est en train de virer MR depuis le printemps dernier.

Tu m'étonnes John. Rajoy revendiquait publiquement récemment la présence de sociaux-démocrates au sein du PP et fustigeait les malheureux s'auto-désignant libéraux (ça reste un grand mot tout de même) qui étaient priés d'aller fonder un parti ailleurs si le PP ne leur plaisait pas.

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Tout à fait. C'était juste pour dire qu'à l'image du PRI mexicain, le MR belge pourrait s'appeler Parti Réformateur Institutionnel.

…une sorte d'armée mexicaine

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