Serge Posté 21 octobre 2008 Signaler Posté 21 octobre 2008 Les deux dernières décennies ont été marquées par une augmentation des inégalités et du nombre de pauvres au sein des Etats membres de l'OCDE à l'exception de cinq pays dont la France, révèle une étude de l'organisation internationale.Selon les statistiques compilées par l'Organisation de coopération et de développement économiques à partir des données fournies par ses 30 Etats membres, la France, comme la Grèce, l'Irlande, l'Espagne et la Turquie ont vu les inégalités de revenus diminuer entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000. Cette réduction des inégalités est principalement due en France aux changements intervenus sur le marché du travail. Les inégalités entre les salaires bruts masculins à temps plein ont diminué de 10% en France depuis 1985 quand elles ont augmenté de 20% en moyenne dans le reste de l'OCDE. Les 10% de Français les plus riches gagnent en moyenne 54.000 dollars par an en parité de pouvoir d'achat (ppa) ce qui est conforme à la moyenne observée dans l'OCDE. En revanche, les revenus annuels des 10% de Français les plus pauvres s'élèvent en moyenne à 9.000 dollars ppa, un chiffre supérieur de 25% à la moyenne OCDE. L'étude montre par ailleurs que sur toute la période allant du milieu des années 1980 au milieu des années 2000, le taux de pauvreté a augmenté dans les deux tiers des pays de l'OCDE à l'exception de huit pays : France, Belgique, Danemark, Espagne, Etats-Unis, Grèce, Mexique et le Portugal. "EFFET GALA" Le nombre de personnes ayant connu de longues périodes de pauvreté (trois ans ou plus) est également deux fois moins élevé en France que dans la moyenne de l'OCDE. Les inégalités et la pauvreté, définie comme moins de la moitié du revenu médian, sont inférieures en France à la moyenne de l'OCDE, mais elles "n'atteignent pas les niveaux les plus bas des pays nordiques", souligne l'étude. Cette enquête révèle par ailleurs que les dépenses de prestations sociales ne ciblent pas en France les plus pauvres et les classes moyennes comme c'est le cas dans la plupart des autres pays de l'OCDE. Ainsi, les 20% des plus pauvres en France ne reçoivent que 16% des prestations sociales. Ces dépenses de prestations sociales représentent par ailleurs un tiers des revenus des ménages en France contre 22% en moyenne dans l'OCDE. Plus globalement, l'étude montre que les inégalités et la pauvreté ont augmenté dans l'OCDE mais cette hausse "n'a pas un caractère aussi spectaculaire qu'on ne le pense généralement". Les auteurs de l'étude évoquent un "effet Gala" : la vie des très riches étalée dans les magazines "people" focalise l'attention des médias, ce qui peut expliquer le décalage observé entre les statistiques et les perceptions de la population. Reuters - Gwénaelle Barzic, édité par Véronique Tison CPEPF.
John Loque Posté 21 octobre 2008 Signaler Posté 21 octobre 2008 Quand les crétins de l'OCDE vont-ils comprendre qu'ils doivent arrêter de parler de deux choses, les inégalités de revenu et la pauvreté, quand celles-ci sont mesurées de la même manière ? La pauvreté se définit en fonction d'un panier de biens, pas du revenu médian !!!
john_ross Posté 21 octobre 2008 Signaler Posté 21 octobre 2008 La pauvreté se définie sur tout en terme de capital. Mettre un retraité propriétaire de sa maison dans la Creuse gagnant 700 euros par mois dans la catégorie pauvre et un locataire en IDf gagnant 800 euros dans la catégorie non pauvre me fait sourire.
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