Dinsdale Posté 5 décembre 2008 Signaler Posté 5 décembre 2008 En recevant la Nouvelle Lettre, ce matin, mon attention s'est portée sur cet article. Certains pays (en dehors de Cuba, du Zimbabwé, du Mozambique ou de la Corée du Nord) résistent à la facilité populiste du plan de relance grâce à leur législation ("fédéralisme" fiscal de la Suisse : lien) ou tout simplement au bon sens des dirigeants (comme au Canada). Malheureusement, les bruits de bottes s'intensifient et tous comportements contraire à la panique constructiviste sont destinés à être rapidement corrigés par l'opposition nationale ou ,plus grave, par l'appel à la régence de plus en plus stricte de l'activité humaine par des flics mondiaux. La crise est définitivement une aubaine pour les politiques qui peuvent enfin démontrer leur nature providencielle. Evidemment, lorsqu'il faudra expliquer l'inflation, le chômage et l'augmentation des impôts et taxes, on accusera le marché.
Saxval Posté 5 décembre 2008 Signaler Posté 5 décembre 2008 En recevant la Nouvelle Lettre, ce matin, mon attention s'est portée sur cet article.Certains pays (en dehors de Cuba, du Zimbabwé, du Mozambique ou de la Corée du Nord) résistent à la facilité populiste du plan de relance grâce à leur législation ("fédéralisme" fiscal de la Suisse : lien) ou tout simplement au bon sens des dirigeants (comme au Canada). Malheureusement, les bruits de bottes s'intensifient et tous comportements contraire à la panique constructiviste sont destinés à être rapidement corrigés par l'opposition nationale ou ,plus grave, par l'appel à la régence de plus en plus stricte de l'activité humaine par des flics mondiaux. La crise est définitivement une aubaine pour les politiques qui peuvent enfin démontrer leur nature providencielle. Evidemment, lorsqu'il faudra expliquer l'inflation, le chômage et l'augmentation des impôts et taxes, on accusera le marché. En ce qui concerne la Suisse, en septembre encore on la disait très sage de ne pas intervenir massivement pour soutenir les banques: résultat un plan de sauvetage proportionellement plus grand que le plan Paulson . Donc il ne faut pas se "réjouir" trop tôt. Mais il est vrai que l'atomisation du pouvoir en Suisse rend tout mesure globale très relative, même si énormément de mesures vont être prise aux échellons inférieurs (cantons, communes). La confédération ne peut qu'agir sur une petite partie de la fiscalité, et uniquement sur certaines infrastructures de transports (autoroutes et chemin de fer). Chaque canton a une grande marge de maneuvre pour lancer son propre "plan". Donc il faut se méfier de la "petitesse" d'un plan vu de l'étranger.
SilenT BoB Posté 5 décembre 2008 Signaler Posté 5 décembre 2008 je parie qu'à genève si plan il doit y avoir, il sera bien important comparé à Zurich par exemple. A Genève, je donne un exemple du délire taxophile, les couples mariés payent plus d'impôts que les concubains, donc beaucoup de gens ne sont pas mariés, à part si vous êtes private banker, que vous passez une semaine à genève pour 3 dans votre pays, là vos taxes sont réduites presque de moitié. Zurich est bien plus intéressant d'un point de vue taxes et cadre de vie (d'ailleurs je compte bien aller y faire un petit tour)
Dinsdale Posté 5 décembre 2008 Auteur Signaler Posté 5 décembre 2008 En ce qui concerne la Suisse, en septembre encore on la disait très sage de ne pas intervenir massivement pour soutenir les banques: résultat un plan de sauvetage proportionellement plus grand que le plan Paulson . Donc il ne faut pas se "réjouir" trop tôt. Oui, mon titre aurait dû être : peut-on encore résister à la connerie ? Il apparait que les connivences entre certains secteurs économiques (banques, automobile, immobilier, …) et les différents Etats faussent la concurrence (en mettant à disposition des entreprises des moyens non issus du libre marché - les incitations fiscales étant exclues car un non-vol n'est pas un don) et incitent chaque État à intervenir pour défendre les entreprises du pays pour les rendre "compétitives". Mais il est vrai que l'atomisation du pouvoir en Suisse rend tout mesure globale très relative, même si énormément de mesures vont être prise aux échellons inférieurs (cantons, communes). La confédération ne peut qu'agir sur une petite partie de la fiscalité, et uniquement sur certaines infrastructures de transports (autoroutes et chemin de fer). Chaque canton a une grande marge de maneuvre pour lancer son propre "plan". Donc il faut se méfier de la "petitesse" d'un plan vu de l'étranger. Certes, mais au plan cantonal un plan de relance est illusoire (sauf peut-être électoralement), et franchement construire des routes ou des chemins de fer ne constitue pas un plan de relance (la Suisse est un pays qui s'enrichit surtout sur les marchés extérieurs), tout juste un soutien temporaire. Ce terme de "plan de relance" est tellement mis à toutes les sauces qu'on ne s'aperçoit pas que ces mesures (soit disant) exceptionnelles sont tout à fait ordinaires ; nous assistons juste à une surrenchère décomplexée des politiques économiques. Nul besoin de crise pour entendre parler de relance ou de politique économique de la bouche des politiciens, en revanche elle (la crise) facilite l'adhésion de l'opinion publique.
Saxval Posté 5 décembre 2008 Signaler Posté 5 décembre 2008 je parie qu'à genève si plan il doit y avoir, il sera bien important comparé à Zurich par exemple. A Genève, je donne un exemple du délire taxophile, les couples mariés payent plus d'impôts que les concubains, donc beaucoup de gens ne sont pas mariés, à part si vous êtes private banker, que vous passez une semaine à genève pour 3 dans votre pays, là vos taxes sont réduites presque de moitié.Zurich est bien plus intéressant d'un point de vue taxes et cadre de vie (d'ailleurs je compte bien aller y faire un petit tour) Je ne sais pas si Zurich va rester si intéressant que ça: c'est un peu comme si on disait que Wall Street est actuellement l'endroit d'amérique le plus aproprié pour aller faire fortune aux USA . La croissance a été très forte dans la région zurichoise ces dernières années, je me méfie d'un retour de flamme. D'autres cantons périphériques à l'économie bien moins lié au secteur financier risque de moins soufrir de la crise.
john_ross Posté 5 décembre 2008 Signaler Posté 5 décembre 2008 Les plans de relance et les hausses d'impôts pour les riches qui vont suivre sont une bonne nouvelle pour Zürich.
Saxval Posté 5 décembre 2008 Signaler Posté 5 décembre 2008 Tiens, quand je disais que les "plans de relance" allait concerner tous les échelons, je viens de recevoir le projet du budget 2009 de ma commune (à peine quelque millers d'âmes), notre cher président (= maire pour vous) nous dit Au vu de la crise mondiale qui nous est annoncée, le Conseil communal [ndt = exécutif] a décidé de soutenir l'économie locale en mettant en place une politique d'investissement anticyclique pour permettre aux entreprises de remplir leur canets de commandes, de garder des postes de travail et de stimuler le tissu économique régional. C'est pour cette raison que le Conseil a décidé d'opter pour une politique prudente en matière de fiscalité […] Bien sûr "politique prudente" veut dire plus d'impôt . Comme quoi faut pas s'imaginer que tout est génial en Suisse: les plans de relance vont y être très à la mode ces prochains temps
Hidalgo Posté 8 décembre 2008 Signaler Posté 8 décembre 2008 Au vu de la crise mondiale qui nous est annoncée, le Conseil communal [ndt = exécutif] a décidé de soutenir l'économie locale en mettant en place une politique d'investissement anticyclique pour permettre aux entreprises de remplir leur canets de commandes, de garder des postes de travail et de stimuler le tissu économique régional. C'est pour cette raison que le Conseil a décidé d'opter pour une politique prudente en matière de fiscalité […] Traduction: " J'ai des potes dans la merde, vous allez raquer."
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