Punu Posté 3 janvier 2009 Signaler Posté 3 janvier 2009 Il fait bon vivre dans les pays anglo-saxons pour le moment. http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element…-1137146,0.html L'Australie s'apprête à filtrer Internet LEMONDE.FR | 02.01.09 | 17h43 • Mis à jour le 02.01.09 | 18h16e gouvernement australien conduira mi-janvier les premiers tests qui doivent aboutir à la mise en place d'un gigantesque système de filtrage d'Internet, présenté comme la pierre angulaire d'un projet de 125 millions de dollars australiens (62 millions d'euros) pour la "sécurisation du Web". Un système nécessaire pour "protéger les enfants" et "bloquer l'accès à des sites hébergés à l'étranger mais dont le contenu est illégal en Australie", selon le ministre des communications, Stephen Conroy, principal promoteur du projet.OAS_AD('Middle1'); Les fournisseurs d'accès à Internet australiens devront bloquer l'accès aux sites inscrits sur une liste noire tenue par l'Australian Communications and Media Authority, l'équivalent australien du CSA, qui dispose déjà de pouvoirs étendus en matière de régulation de la Toile. Au moins 1 300 sites seront bloqués au lancement du filtre, pour des raisons allant de la pédo-pornographie à l'incitation au terrorisme, en passant par la "violence excessive" et l'apologie des drogues. Le gouvernement prévoit également de mettre en place un système de filtrage des réseaux d'échange de fichiers peer to peer tels que BitTorrent. UNE COALITION HÉTÉROCLITE D'OPPOSANTS Le projet a déclenché de très vives critiques des associations de défense des libertés civiles et de l'opposition, qui dénoncent notamment le caractère discrétionnaire de la liste noire. Ils s'inquiètent aussi que le contenu de la liste soit gardé secret, ce qui empêcherait un site bloqué de contester la décision. "Cette liste noire pourrait rapidement devenir une liste grise. Tout dépend de jusqu'où le gouvernement veut l'étendre : y trouvera-t-on des sites parlant d'euthanasie, de politique, d'anorexie ?", note le sénateur Scott Ludlam (Verts), qui s'oppose au projet. Les fournisseurs d'accès à Internet se sont eux aussi élevés contre le projet de filtrage, comme le numéro trois du secteur, iinet. Son PDG, Michael Malone, a expliqué qu'il avait accepté de participer aux premiers tests de filtrage uniquement "pour prouver que cette idée est stupide". Les fournisseurs d'accès considèrent que le filtrage risque de bloquer des sites par erreur, qu'il est facile à contourner, et qu'il ralentira l'accès à Internet pour tous les utilisateurs. Des craintes confirmées par un rapport confidentiel remis au gouvernement, révélé par la presse australienne fin décembre, occasionnant le report des tests. LIBERTÉ DE CHOIX Mais le groupe d'intérêt qui, proportionnellement, s'est le plus mobilisé est celui de l'industrie pornographique. Le projet prévoit en effet la mise en place d'un deuxième niveau de filtrage pour les sites destinés aux adultes, proposé par défaut à tous les internautes mais qui serait désactivable. Le lobby de l'industrie pornographique australien s'est très fortement impliqué contre cette disposition, allant jusqu'à créer un assez fantasque Australian Sex Party qui revendique aujourd'hui 1 500 membres. Sur son blog, où il est régulièrement interpellé par les opposants au projet, le ministre Stephen Conroy reconnaît que le filtrage "n'est pas une panacée", mais veut y voir "un progrès pour la protection de l'enfance" et "la simple application de lois existantes". "La liberté d'expression est fondamentale dans une démocratie, et le gouvernement n'a jamais eu l'intention de bloquer des sites à caractère politique, écrit-il, jugeant "malhonnête de comparer ce projet à ce qui se fait en Chine, en Iran ou en Arabie saoudite". Si le projet est appliqué comme prévu, l'Australie deviendra cependant le premier pays démocratique à imposer un filtrage du Réseau. Plusieurs autres pays, notamment la Grande-Bretagne et la Finlande, ont mis en place des systèmes similaires, mais en laissant aux fournisseurs d'accès le choix d'y participer ou non. Damien Leloup
Kortinus Posté 3 janvier 2009 Signaler Posté 3 janvier 2009 La lutte contre les méchants et la protection de nos enfants sur Internet a bon dos… La démocratie en sort à chaque fois un peu plus égratignée… Et je veux bien croire qu'un tel système ralentisse l'accès à la toile de tous les internautes australiens, puisque toutes les connexions des citoyens de ce pays passeront obligatoirement par ce filtre. Ensuite on peut se demander si ceux qui essaient de se connecter sur des adresses "interdites" ne seront pas automatiquement repérés. Une fois qu'un tel système est en place, rien de plus facile que de transcrire systématiquement les adresses IP de tous les "fraudeurs" en puissance dans un fichier centralisé… Kortinus
rixxe Posté 7 janvier 2009 Signaler Posté 7 janvier 2009 Il fait bon vivre dans les pays anglo-saxons pour le moment.http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element…-1137146,0.html Ou comment balancer 120 millions dans une poubelle sans fond… Ce genre de "filtres" sont techniquement impossibles à mettre en place. Ça ferait rire si c'était pas financé avec l'argent du contribuable. http://arstechnica.com/news.ars/post/20081…ed-to-fail.html http://www.news.com.au/story/0,23599,24840…from=public_rss
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