Kortinus Posté 11 janvier 2009 Signaler Posté 11 janvier 2009 J'avoue être sur les fesses en lisant cela. Est-ce possible? Et imputables essentiellement à des problèmes d'organisation? A la suite du discours du chef de l'État qui réfutait le manque de moyens et de personnels dans les hôpitaux, de la part du secrétaire national de l'UMP chargé de la santé, cela ressemble à un gros pavé dans la mare de ceux qui revendiquaient précisément plus de moyens et de personnels… Il est vrai que nous vivons une époque où la croyance à la "logistique", comme moyen universel de régler tous les problèmes, est à la mode… Kortinus
Sous-Commandant Marco Posté 11 janvier 2009 Signaler Posté 11 janvier 2009 Bienvenue dans le monde de la santé publique, avec ses ses records d'erreurs et de maladies nosochomiales.
Kortinus Posté 11 janvier 2009 Auteur Signaler Posté 11 janvier 2009 Si j'ai bien compris, il ne s'agit pas des décès imputables aux maladie nosocomiales, mais uniquement d'erreurs médicales… Kortinus
Sous-Commandant Marco Posté 11 janvier 2009 Signaler Posté 11 janvier 2009 Si j'ai bien compris, il ne s'agit pas des décès imputables aux maladie nosocomiales, mais uniquement d'erreurs médicales…Kortinus Les maladies nosocomiales s'expliquent par une erreur médicale élémentaire: le manque d'hygiène.
DoM P Posté 11 janvier 2009 Signaler Posté 11 janvier 2009 Les maladies nosocomiales s'expliquent par une erreur médicale élémentaire: le manque d'hygiène. C'est un tantinet plus compliqué que ça, tout de même…
Ash Posté 11 janvier 2009 Signaler Posté 11 janvier 2009 C'est un tantinet plus compliqué que ça, tout de même… De ce qu'on m'a expliqué, avant on lavait tout à l'eau de javel et ça marchait très bien. Mais depuis les écolos sont passés par là et on a interdit la chose.
Serge Posté 11 janvier 2009 Signaler Posté 11 janvier 2009 D'après ce qu'on m'a expliqué, c'est un problème d'antibiothérapie…
Noodles Posté 11 janvier 2009 Signaler Posté 11 janvier 2009 Je viens d'apprendre qu'une de mes amies ne retrouvera plus jamais l'usage d'une de ses phalanges, l'hôpital vient de lui annoncer qu'ils avaient oublier de lui ressouder un tendon à son pouce coupé. Du coup c'est beaucoup trop tard pour le faire. Le soit disant meilleur système de santé au monde qu'est le nôtre, est en réalité dans une situation assez critique. J'en parlais récemment avec la mère de mon meilleur ami, ancienne infirmière qui vient de prendre sa retraite, son travail était un calvaire face à l'incompétence d'une grande partie des salariés du système hospitalier. Tous ces différents drames qui surgissent ne sont pas le fruit d'un manque de moyen (quand on sait que le budget alloué aux hôpitaux publics augmente chaque année de manière significative), mais simplement à une absence totale de mise en concurrence. Elle m'a raconté des trucs qui font froid dans le dos, des gens qui font tellement mal leur travail que ça en deviendrait criminel. Du coup les bons éléments sont constamment sous pression, devant exécuter leur travail plus ceux des autres, qui malgré leur manque de professionnalisme sont couverts par les syndicats, véritablement tout puissants dans les hôpitaux. Ce vaste merdier, en plus de coûter un fric fou est concrètement dangereux pour les usagers. Vu le prix de ces différentes prestations elles se devraient d'être irréprochable. A ce niveau, le système américain tant décrié ne connaît pas ce genre de difficulté. Si un pauvre est plus exposé aux USA qu'en France, le malade issu de la classe moyenne (donc l'immense majorité des patients) est bien plus à l'abri de ce genre d'erreurs qui sévissent chez nous. Prôner la privatisation des systèmes de santé n'est donc pas, comme on l'entend dans les média, un projet dénué d'humanité qui viserait à laisser crever les gens, mais simplement viser la protection du patient et militer pour une meilleure qualité du service qui lui est rendu.
DoM P Posté 11 janvier 2009 Signaler Posté 11 janvier 2009 De ce qu'on m'a expliqué, avant on lavait tout à l'eau de javel et ça marchait très bien. Mais depuis les écolos sont passés par là et on a interdit la chose. Ah? Ça paraît étonnant et ça va à l'encontre des règles dont j'ai moi-même entendu parler. Une brève recherche google semble confirmer que l'usage de l'eau de javel est toujours vivement conseillé en milieu hospitalier.
Messer Posté 11 janvier 2009 Signaler Posté 11 janvier 2009 Les maladies nosocomiales s'expliquent par une erreur médicale élémentaire: le manque d'hygiène. Pas forcément, parfois tout se passe de manière très clean (aucune erreur du médecin ou du personnel soignant genre compresse oubliée..) et puis ben pas de chance.. un ptit staphylocoque qui passe.. Je ne sais pas si cette quantité de morts est purement et intégralement justifiée par le système de santé public.
Ash Posté 11 janvier 2009 Signaler Posté 11 janvier 2009 Ah? Ça paraît étonnant et ça va à l'encontre des règles dont j'ai moi-même entendu parler. Une brève recherche google semble confirmer que l'usage de l'eau de javel est toujours vivement conseillé en milieu hospitalier. Je ne sais pas, mais je tiens ça d'infirmières et de gars du SAMU.
Samizdat Posté 11 janvier 2009 Signaler Posté 11 janvier 2009 Pour l'effet d'annonce, c'est réussi. Mais ces 10 000 morts, il faudrai pouvoir le comparer avec ce qui se passe dans d'autres pays (suivant par exemple un ratio Nombre d'Erreurs Médicales / Nombre de Patients Traités)….
h16 Posté 12 janvier 2009 Signaler Posté 12 janvier 2009 D'après ce qu'on m'a expliqué, c'est un problème d'antibiothérapie… Ash a raison. On a interdit plus ou moins officiellement les produits vraiment décapants pour ne laisser (en gros) que les antibiotiques dans les endroits les plus sensibles. Les produits iodés sont encore utilisés, mais ça marche de moins en moins bien (des résistances apparaissent). Quant à l'hygiène de base (se laver les mains, changer le matériel en post-op), aussi ahurissant cela puisse-t-il paraître, c'est en train de partir en sucette. On me susurre que ce serait lié à des problèmes de … moyens (!). Comme c'est étonnant. Tous ces différents drames qui surgissent ne sont pas le fruit d'un manque de moyen (quand on sait que le budget alloué aux hôpitaux publics augmente chaque année de manière significative), mais simplement à une absence totale de mise en concurrence. Voilà. Ah? Ça paraît étonnant et ça va à l'encontre des règles dont j'ai moi-même entendu parler. Une brève recherche google semble confirmer que l'usage de l'eau de javel est toujours vivement conseillé en milieu hospitalier. Ça dépend beaucoup des lieux, des hôpitaux et des fanatismes locaux. Officiellement, évidemment, tout va bien.
john_ross Posté 12 janvier 2009 Signaler Posté 12 janvier 2009 Ash a raison. On a interdit plus ou moins officiellement les produits vraiment décapants pour ne laisser (en gros) que les antibiotiques dans les endroits les plus sensibles. Les produits iodés sont encore utilisés, mais ça marche de moins en moins bien (des résistances apparaissent). Vous parlez de désinfectants ou d'antibiotiques? Quant à l'hygiène de base (se laver les mains, changer le matériel en post-op), aussi ahurissant cela puisse-t-il paraître, c'est en train de partir en sucette. Alors que maintenant il y a dans les hôpitaux de quoi se laver les mains avec des solutions de savons alcoolisées tous les "10m" et en plus il y a des affiches dans les couloirs pour dire aux visiteurs de se laver les mains! Et bien sur pas un seul distributeur de vide prouvant un évident manque de moyen!
manpow Posté 12 janvier 2009 Signaler Posté 12 janvier 2009 Bon ben en fait, si on résume, c'est de la faute de l'état et des écolos, comme d'hab.
h16 Posté 12 janvier 2009 Signaler Posté 12 janvier 2009 Vous parlez de désinfectants ou d'antibiotiques? Les produits iodés sont plutôt dans les désinfectants, non ? Alors que maintenant il y a dans les hôpitaux de quoi se lavER les mains avec des solutions de savons alcooliques tous les "10m" et qu'il y a des affiches pour dire aux visiteurs de se" laver les mains! Oui mais non (i.e. oui, mais ça n'empêche pas le personnel de ne pas le faire). Bon ben en fait, si on résume, c'est de la faute de l'état et des écolos, comme d'hab. Voilà, c'est bon, tu as compris. Il aura fallu le temps.
john_ross Posté 12 janvier 2009 Signaler Posté 12 janvier 2009 Les produits iodés sont plutôt dans les désinfectants, non ?OuiAsh a raison. On a interdit plus ou moins officiellement les produits vraiment décapants pour ne laisser (en gros) que les antibiotiques dans les endroits les plus sensibles. Les produits iodés sont encore utilisés, mais ça marche de moins en moins bien (des résistances apparaissent). En fait je comprends pas trop de quoi vous parlez si c'est du fait que certains antibiotiques sont mis sous clefs, comme le streptomycine notamment, ou du fait que certains désinfectants comme le formol (qui n'est pas iodé) sont utilisés seulement dans les blocs opératoires!
h16 Posté 12 janvier 2009 Signaler Posté 12 janvier 2009 En fait je comprends pas trop de quoi vous parlez si c'est du fait que certains antibiotiques sont mis sous clefs, comme le streptomycine notamment, ou du fait que certains désinfectants comme le formol (qui n'est pas iodé) sont utilisés seulement dans les blocs opératoires! Non, je disais que certains désinfectants (iodés) voyaient apparaître des résistances (c'est gênant) et que les produits à base d'eau de javel ne sont plus utilisés systématiquement dans certains endroits. D'autre part, l'utilisation de certains antibiotiques (que ce soit au sein de la population) ou dans les produits de nettoyage provoque là encore l'apparition de résistances. C'est plus clair, là ?
Sous-Commandant Marco Posté 12 janvier 2009 Signaler Posté 12 janvier 2009 Bon ben en fait, si on résume, c'est de la faute de l'état et des écolos, comme d'hab. C'est un bon résumé mais son défaut est de gommer les nuances. Cette simplification est encore une fois la faute de l'état (et des socialistes et des écolos, bien entendu), pour une raison toute simple. Je ne sais pas si tu as remarqué mais nous sommes soumis au roulement permanent d'une propagande très lourde selon lequel "l'état doit s'occuper de la santé pour assurer l'égalité d'accès aux soins", "il ne faut pas laisser le système de santé aux mains du privé qui ne pense qu'à faire du profit" et patati et patata. Et voilà, le résultat est là: 50% des hôpitaux sont gérés par des structures publiques, notamment la majorité des hôpitaux où il y a des problèmes. Pour une fois que l'on peut prouver aisément que l'état est responsable de la mort de gens, pourquoi devrait-on se gêner pour faire les gros lourds? Si un clochard était mort parce qu'une clinique privée avait refusé de le prendre en charge, que n'aurions-nous pas entendu sur les dérives du libéralisme? Cette simplification outrancière est le reflet dans le miroir du "débat" sur la santé, débat d'une pauvreté extrême puisqu'il se ramène à la binette de Patrice Pelloux annonant "ouin, ifoplus de moyens".
john_ross Posté 12 janvier 2009 Signaler Posté 12 janvier 2009 Non, je disais que certains désinfectants (iodés) voyaient apparaître des résistances (c'est gênant) et que les produits à base d'eau de javel ne sont plus utilisés systématiquement dans certains endroits. D'autre part, l'utilisation de certains antibiotiques (que ce soit au sein de la population) ou dans les produits de nettoyage provoque là encore l'apparition de résistances. C'est plus clair, là ? Oui! Mais permettez moi de douter de de l'existence de produit de désinfections contenant des antibiotiques, utilisez en milieu hospitalier. Mais peut être connaissez-vous un médecin denobulien qui utilise un tel procédé pour désinfecter l'enterprise!
manpow Posté 12 janvier 2009 Signaler Posté 12 janvier 2009 Oui!Mais permettez moi de douter de de l'existence de produit de désinfections contenant des antibiotiques. Oui, très fortement…..
Pandi Posté 12 janvier 2009 Signaler Posté 12 janvier 2009 Il y a pas mal de confusion sur ce fil… Notamment entre antiseptiques et antibiotiques. Les antiseptiques ont pour rôle de détruire tous les agents microbiens. C'est une arme de destruction massive. Il n'y a pas de vraiment de résistance face à ses produits, car les agents sont physiquement détruits. Les antibiotiques sont des molécules visant les agents bactériens, et leur mécanismes est pharmacologique. C'est là où il y a possibilité de résistance. L'apparition des résistances est due à une utilisation massive des antibiotiques de façons inconsidérés ces dernières années, et ça n'a pas vraiment de rapport avec la collectivisation. N'importe quel organisme privé aurait répondu à la demande d'antibiotique. Quant aux infections nosocomiales, elles sont essentiellement manuportées. Là encore ne problème n'a pas grand chose à voir avec la collectivisation, il suffit de se laver les mains…
DoM P Posté 12 janvier 2009 Signaler Posté 12 janvier 2009 Quant aux infections nosocomiales, elles sont essentiellement manuportées. Là encore ne problème n'a pas grand chose à voir avec la collectivisation, il suffit de se laver les mains… S'il suffisait de se laver les mains, ça fait un bout de temps que le problème serait réglé. Faut pas les prendre que pour des cons non plus, hein Et puis, se laver les mains, c'est bien, mais combien de fois par jour ? Entre quelle action et quelle autre ? Et quid du système de ventilation ? Des visiteurs ? Du personnel non médical ? Des bactéries transportées par les malades eux-mêmes ? etc.
Ash Posté 12 janvier 2009 Signaler Posté 12 janvier 2009 Quant aux infections nosocomiales, elles sont essentiellement manuportées. Là encore ne problème n'a pas grand chose à voir avec la collectivisation, il suffit de se laver les mains… Tu es dans le milieu pour être aussi affirmatif ? J'imagine le gars qui rédige un rapport pour le ministère et qui conclue ainsi. J'ai sans doute un méchant biais idéologique, mais a priori ça doit avoir un rapport avec notre merveilleux système de santé que nous jalouse le monde entier.
Pandi Posté 13 janvier 2009 Signaler Posté 13 janvier 2009 Tu es dans le milieu pour être aussi affirmatif ? J'imagine le gars qui rédige un rapport pour le ministère et qui conclue ainsi.J'ai sans doute un méchant biais idéologique, mais a priori ça doit avoir un rapport avec notre merveilleux système de santé que nous jalouse le monde entier. Exactement, je suis dans le milieu, et le principal problème, ce sont les mains. En théorie, il faut se laver tout le temps les mains, mais dans la pratique, ce n'est pas toujours fait.
Pandi Posté 14 janvier 2009 Signaler Posté 14 janvier 2009 Pourquoi ça ? Le problème avec les mains, c'est qu'elles sont toujours sales. Elles ne peuvent pas s'empêcher de se balader partout et de chopper tout ce qui traine. On devrait donc en théorie se laver les mains en permanence… Le lavage des mains consciencieux prend pas mal de temps. Heureusement, on peut maintenant se laver les mains sans eau, ce qui permet de gagner beaucoup de temps. Malheureusement, les habitudes ne changent pas si facilement… Et quand bien même on se laverait les mains comme des psychotiques, il serait très difficile de s'empêcher de les utiliser sur les poignées de porte, les rambardes etc… Une solution pour ça serait de mettre du cuivre sur toutes les surfaces en contact avec les mains.
Serge Posté 14 janvier 2009 Signaler Posté 14 janvier 2009 La solution à tous vos problèmes : les gants constitués de latex naturel avec des dessins anti-glissants sur la paume et des agents bactéricides et fongicides !
POE Posté 14 janvier 2009 Signaler Posté 14 janvier 2009 Vous pouvez trouver en ligne facilement l'étude ENEIS, et le BEH 49, qui traite des évenements indésirables liés aux soins. L'étude en question a des limites mais il est probable que les chiffres extrapolés correspondent plus ou moins (du moins, il semble que cela soit comparable avec d'autres pays). A discuter.
eclipse Posté 14 janvier 2009 Signaler Posté 14 janvier 2009 Avec le lavage de main (très souvent mal fait et trop court), il y a aussi le port du masque en cas de rhume : on se moque des japonais qui les portent, mais ça devrait être une mesure de bon sens à l'égard de ses concitoyens.
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