G7H+ Posté 14 février 2009 Signaler Posté 14 février 2009 Citation Le Figaro L'ultimatum de l'Élysée aux Caisses d'épargne et aux Banques populaires Bertille Bayart 14/02/2009 L'exécutif réclame un projet de fusion sous deux semaines. Faute de quoi l'État menace de prendre jusqu'à 30 % du capital et de s'installer aux commandes. La réunion n'est pas une première, mais elle a permis de mettre fermement les points sur les «i». Jeudi soir, le patron des Caisses d'épargne, Bernard Comolet, et celui des Banques populaires, Philippe Dupont, se sont une fois encore retrouvés dans le bureau de François Pérol, le secrétaire général adjoint de l'Élysée. En présence de représentants de la Banque de France, du Trésor et du cabinet du ministère de l'Économie, les exigences de l'État vis-à-vis du projet de fusion des deux groupes bancaires coopératifs se sont faites plus insistantes. L'Élysée, qui exige que les négociations avancent vite, a fixé le 26 février comme date limite. Ce jour-là, les deux groupes et leur filiale commune (à 35 % du capital chacun) Natixis présenteront leurs - mauvais - résultats 2008. Fait nouveau, ce qui était implicite est devenu explicite. Si les deux groupes ne parviennent pas à s'entendre, l'État prendra la main. Pour la première fois, un chiffre a été articulé : une participation publique pouvant aller jusqu'à 30 % du capital du futur groupe est envisagée. À la différence de ce qui a été fait pour les autres banques françaises, l'investissement de l'État comprendrait des actions classiques, assorties de droit de vote. Dans le même temps, les pouvoirs publics envisagent d'imposer un management au nouvel ensemble. Le nom de François Villeroy de Galhau, ancien directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn à Bercy et aujourd'hui membre de la direction de BNP Paribas, circule avec insistance. Mais certains évoquent aussi Charles-Henri Filippi (ex-HSBC), Philippe Citerne, directeur général délégué de la Société générale, et Stéphane Richard, le directeur de cabinet de Christine Lagarde. De fait, même si les Caisses d'épargne et les Banques populaires bouclent leurs discussions dans le temps imparti, il paraît de moins en moins crédible que Philippe Dupont prenne les rênes du nouveau groupe, comme cela avait été avancé en octobre. Exaspération grandissante La pression exercée par les pouvoirs publics témoigne d'une exaspération grandissante devant les difficultés de la négociation engagée depuis octobre entre les deux banques. L'État ne considère l'opération que sous un double aspect : elle donnera naissance à un poids lourd bancaire français, de surcroît non opéable ; et elle est un préalable nécessaire, mais non suffisant, au traitement du cas Natixis, qui n'aura plus qu'un seul actionnaire. Or, les discussions entre les deux groupes ne cessent de se gripper sur la valorisation de leurs actifs respectifs, parfois même mineurs. L'intégration dans le champ de la fusion de certaines filiales (Nexity, Crédit foncier, Océor côté « rouge », Foncia et ex-Banques HSBC côté « bleu ») cristallise les tensions, vaines aux yeux de l'Élysée. « Ce que nous exigeons, c'est un vrai projet industriel », tempête une source proche. Aux yeux du gouvernement, les problèmes comptables avancés par les uns et les autres sont davantage des prétextes que des obstacles insurmontables. http://www.lefigaro.fr/economie/2009/02/14…populaires-.php Les commentaires sont lamentables.
h16 Posté 14 février 2009 Signaler Posté 14 février 2009 Citation La pression exercée par les pouvoirs publics témoigne d'une exaspération grandissante devant les difficultés de la négociation engagée depuis octobre entre les deux banques. L'État ne considère l'opération que sous un double aspect : elle donnera naissance à un poids lourd bancaire français, de surcroît non opéable ; et elle est un préalable nécessaire, mais non suffisant, au traitement du cas Natixis, qui n'aura plus qu'un seul actionnaire. Ouais. Ptêt bien. En pratique, les deux banques ont des actifs pourris, sont massivement investies dans l'immo via Natixis et le marché de l'immo est en passe d'être sinistré, les actions Natixis se sont cassé la figure (-82% en 1 an) et tout ceci ne sent vraiment, vraiment, vraiment pas bon. Cela fait des mois qu'ils se font des papouilles pour savoir comment ils vont s'accoupler, et actuellement, autant être à deux quand les orages de merde s'approchent. Je pense que l'Elysée est au courant que ces deux banques sont probablement les plus proches d'une faillite.
Bastiat Posté 14 février 2009 Signaler Posté 14 février 2009 j'aimerais bien un indicateur sur le risque de credit en francophonie, comme tu dit ça sent mauvais.
h16 Posté 15 février 2009 Signaler Posté 15 février 2009 En gros, tu peux utiliser le graphique suivant : Plus l'indice du tableau sur la droite est élevé, plus le risque de faillite ou de pb majeur pour l'état concerné est grand. Brrrr. Maintenant, il faut se dire que les opérateurs de marché font avec les informations qu'on leur donne. Or, ces informations sont toujours étonnamment bonnes pour la France (ou disons, surprenantes d'optimisme). Ainsi, les prévisions de croissance pour la France : - pour 2008, vu d'avril 2008 : +2% - idem en septembre : +1% - pour décembre, on va dire entre 0.2 et 0.5% Et en Février 2009, on nous annonce une année 2009 à -1%. Y'avait une erreur de 1.5 points ; ça veut dire que la France devrait faire -2.5%.
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