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Posté

C'est la fête, pour lutter contre la crise acheter la paix sociale, l'Elysée fait des chèques en bois capitule en rase campagne devant les syndicats et cède à leurs exigences les plus fantaisistes, avec un catalogue hétéroclite de mesures clientélistes ruineuses. Au lieu de réduire la voilure pour empêcher l'effondrement de la pyramide des dépenses publiques, le chef-président a décidé de faire open bar pour relancer la consommation, se racheter une popularité et marquer le tournant social de son quinquénat, croyant sans doute très malin de copiner avec la CGT. Avec cet hyper-président qui se débrouille tout seul avec les syndicats, multiplie commissions et autorités ad hoc, on se demande a quoi sert encore le gouvernement fantoche de Fillon, réduit à un semblant d'existence en faisant la police des moeurs et des cantines.

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Emploi

- L'indemnisation des salariés au chômage partiel sera portée à 75 % du salaire brut, car "l'activité partielle permet d'éviter les licenciements". La ministre de l'Économie Christine Lagarde et le secrétaire d'État à l'emploi Laurent Wauquiez sont chargés d'engager les discussions avec l'Unedic "pour répartir ce surcoût entre l'entreprise, l'État et l'assurance-chômage".

- La formation professionnelle sera "mobilisée" pour "prévenir l'activité partielle ou l'accompagner".

- Christine Lagarde va demander aux banquiers de "moduler les échéances des salariés en activité partielle" pour le remboursement de leurs éventuels emprunts immobiliers.

- Une prime exceptionnelle de 500 euros sera versée à "tous les salariés pouvant justifier" de deux à quatre mois de travail et qui n'ont pas droit à une indemnisation de l'Unedic. Cette prime pourra commencer à être versée à partir du 1er avril ou du 1er mai en fonction de la date d'entrée en vigueur de la nouvelle convention d'assurance-chômage.

- Concernant les jeunes, Laurent Wauquiez et le haut-commissaire aux solidarités actives, à la pauvreté et à la jeunesse Martin Hirsch sont notamment chargés de "développer des efforts ciblés de formations pour ceux qui sont sans qualification" et de "multiplier les formations en alternance, en particulier le contrat de professionnalisation".

- Lorsqu'une aide directe est attribuée à une entreprise, elle fera "immédiatement l'objet d'une information-consultation du comité d'entreprise". Ce dernier "pourra ainsi émettre un avis sur cette aide ainsi que les éventuelles conditions qui y sont associées et en assurer le suivi". Le ministre du Travail Brice Hortefeux est chargé de préparer "dans les meilleurs délais" un décret en Conseil d'État qui permettra l'application de projet.

- Un "fonds d'investissement social" sera créé pour 2009 et 2010, doté de 2,5 à 3 milliards d'euros et financé à 50 % par l'État, comme le réclamait la CFDT. Ce fonds "pourrait permettre de coordonner les efforts en matière d'emploi et de consolider différentes sources de financement, qu'elles viennent de l'État ou des partenaires sociaux".

Justice

- Dans la perspective de construire un "capitalisme plus juste", la question du "partage de la valeur ajoutée" et du "profit" est posée. L'actuel directeur de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), Jean-Philippe Cotis, se voit confier une "mission d'analyse et de concertation sur le sujet". L'Élysée attend son rapport sous deux mois, et appelle les syndicats à "engager des discussions" sur cette base, une perspective rejetée par Laurence Parisot dans son intervention à la sortie de l'Élysée.

- Les dirigeants des banques qui bénéficient d'aides publiques sont appelés à "renoncer à leur rémunération variable, c'est-à-dire à leur bonus". Une "mesure d'exemplarité" pour Nicolas Sarkozy, qui n'estime "pas normal qu'en bas de l'échelle, on souffre, et qu'en haut, alors qu'on a des responsabilités éminentes, rien ne change".

Classe moyenne modeste

- La "suppression des deux derniers tiers provisionnels d'impôt sur le revenu de l'année dû en 2009" est décidée. Cela concerne "les plus de 4 millions de foyers fiscaux de la première tranche d'imposition".

- Un dispositif de "crédit d'impôt" est mis en place "pour éviter tout effet de seuil pour les ménages dont les revenus dépassent légèrement les limites de la première tranche d'imposition". Une mesure qui, selon l'Élysée, devrait permettre de "réduire l'impôt de 2 millions de ménages supplémentaires pour 6 millions de ménages".

- Une prime supplémentaire de 150 euros est prévue, dès le mois de juin, pour les 3 millions de familles ayant des enfants scolarisés et qui bénéficient aujourd'hui de l'allocation de rentrée scolaire. Une hausse générale des allocations familiales est rejetée d'emblée, car ce serait une "mesure qui bénéficierait aussi aux plus hauts revenus".

- Attribution de "bons d'achat de services à la personne à partir de la fin du premier premier semestre, pour une valeur de 200 euros par foyer, aux 660.000 ménages bénéficiaires de l'allocation personnalisée d'autonomie à domicile, aux 470.000 familles ayant de jeunes enfants et bénéficiaires du complément mode de garde, aux 140.000 foyers qui ont un enfant handicapé, ainsi que, via Pôle Emploi, aux demandeurs d'emploi qui retrouvent du travail et ont besoin de solutions temporaires pour faire garder leurs enfants".

http://www.lepoint.fr/actualites-economie/…la/916/0/318391

Entre Sarko et la CGT c'est désormais une romance, une belle histoire, un attelage complice qui cèle son union en envoyant Parisot dans les cordes. Ambiance :

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Mais c'est Laurence Parisot qui, d'un bout à l'autre de la réunion, a le plus souffert. Au point que la patronne des patrons s'est plainte à voix haute de servir de «tête de Turc». «C'était un peu la Sainte-Laurence !», reconnaît un participant. «Ironique mais pas cassant», le chef de l'État a fait sentir à la présidente du Medef qu'il n'appréciait guère de subir un «cours d'économie» - dixit un autre participant - sur la répartition de la valeur ajoutée entre salaires et bénéfices. Lorsqu'elle en a appelé au «droit de propriété» pour rappeler que seul l'actionnaire fixe les dividendes, il a laissé échapper un «fichtre !» moqueur. Avant de s'étonner : «pourquoi refuser le débat, puisque vous avez de bons arguments ?» Une réflexion sur laquelle a embrayé illico Bernard Thibault. «Ahurissant ! C'était l'alliance objective de Sarko et de la CGT», s'étonne un autre chef de file. «Un vrai numéro de duettistes», sourit un ministre. Au final, «il y a eu des avancées pour tout le monde», assure un conseiller du président, satisfait de la tournure des choses. Pour tout le monde, sauf pour les défenseurs des entreprises, il faut bien le reconnaître. «Le discours est totalement assumé, commente Laurent Wauquiez, le secrétaire d'État à l'Emploi. Le président force Laurence Parisot à entrer sur le terrain de la répartition des profits, où elle ne voulait pas aller. Mais on a beaucoup donné pour les entreprises, elles ont un devoir d'exemplarité».

À la fin des quatre heures, le président a quitté ses hôtes d'un : «Je ne me suis pas ennuyé

http://www.lefigaro.fr/economie/2009/02/19…e-laurence-.php

L'insoutenable légèreté de la conclusion présidentielle est édifiante quant à sa mentalité d'ado attardé.

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"Un sommet sans relief" a titré L'aberration. "Un repas sans reliefs", pourrait-on dire tellement la pauvre Parisot s'est fait dévorer par Sarko, Chérèque et Thibaut. Cela dit, au final ce ne sont "que" 2,6 milliards d'euros supplémentaires. Vu que la crise va s'aggraver (j'ai lu que les pays de l'est européen vont devoir rembourser 400 milliards de dollars dans les mois qui viennent, alors que leur PIB atteint à peine les 1300 milliards), le combat ne fait que commencer.

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:icon_up: chic ! p'tit diner de sarkophages en vue!
Posté
  free jazz a dit :
C'est la fête, pour lutter contre la crise acheter la paix sociale, l'Elysée fait des chèques en bois capitule en rase campagne devant les syndicats et cède à leurs exigences les plus fantaisistes, avec un catalogue hétéroclite de mesures clientélistes ruineuses. Au lieu de réduire la voilure pour empêcher l'effondrement de la pyramide des dépenses publiques, le chef-président a décidé de faire open bar pour relancer la consommation, se racheter une popularité et marquer le tournant social de son quinquénat, croyant sans doute très malin de copiner avec la CGT. Avec cet hyper-président qui se débrouille tout seul avec les syndicats, multiplie commissions et autorités ad hoc, on se demande a quoi sert encore le gouvernement fantoche de Fillon, réduit à un semblant d'existence en faisant la police des moeurs et des cantines.

Entre Sarko et la CGT c'est désormais une romance, une belle histoire, un attelage complice qui cèle son union en envoyant Parisot dans les cordes. Ambiance :

L'insoutenable légèreté de la conclusion présidentielle est édifiante quant à sa mentalité d'ado attardé.

Tout ceci montre bien, contrairement à l'opinion générale, que l'homme politique se contrefout royalement de "l'intérêt général" et de l'avenir de son pays.

Il spécule sur le court terme (sa ré-élection) et ce dans son seul intérêt personnel (sa ré-élection).

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sarkoshow.jpg

Avec un tel florilège d'"actions" à la pertinence évidente, pas de doute, la Fraônce va vite se relever et gambader comme un cabri.

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Ca confirme malheureusement bien ce que les libéraux qui ont voté pour Sarko en 2007 craignaient: le président n'a aucune cohérence dans ses mesures, et ses décisions economiques et sociales sont un agrégas informe et incohérent. Social-démocrate, socialo, néo-keynésien, marxisant?… Je n'arrive même pas à classer ces mesures tellement il n'apparaît pas de logique entre elles. C'est flou, informe et coûteux… Et inutile évidement.

C'est incroyable d'être à ce point incapable de suivre une ligne directrice et de s'y tenir.

Posté
  Layen a dit :
Ca confirme malheureusement bien ce que les libéraux qui ont voté pour Sarko en 2007 craignaient: le président n'a aucune cohérence dans ses mesures, et ses décisions economiques et sociales sont un agrégas informe et incohérent. Social-démocrate, socialo, néo-keynésien, marxisant?… Je n'arrive même pas à classer ces mesures tellement il n'apparaît pas de logique entre elles. C'est flou, informe et coûteux… Et inutile évidement.

On commence à comprendre la haine corse qui opposait Chirac et Sarko : ils étaient trop identiques et visaient le même segment.

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