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Freud et son père


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Posté

http://www.regardconscient.net/archives/0212jakobfreud.html

Une petit extrait d'un texte édifiant sur le personnage.

Le puissant attachement filial de Freud le conduit donc à éprouver le besoin de fermer les yeux sur les fautes de son père. Jakob Freud est en effet coupable d'avoir imposé à plusieurs de ses enfants de pratiquer des fellations sur lui, comme Freud le révèle à Fliess le 11 février 1897 :

La migraine hystérique accompagnée d'une sensation de pression au sommet du crâne, aux tempes et autre, est caractéristique des scènes où la tête est maintenue dans un but de pratiques buccales. (Plus tard une répulsion envers les photographes qui emploient un serre-tête)
Malheureusement mon propre père était un de ces pervers, il est cause de l'hystérie de mon frère (dont les symptômes sont dans l'ensemble des processus d'identification) et de certaines de mes sœurs cadettes. La fréquence de ce phénomène me donne souvent à réfléchir.

Freud pense à ce moment-là avoir découvert la solution d'un problème médical plusieurs fois millénaire en identifiant la cause de l'hystérie, jusque-là mystérieuse. Cette cause réside selon lui dans des abus sexuels subis du père ou d'un oncle pendant l'enfance.

Mais après s'être heurté à l'hostilité de la profession médicale face à cette hypothèse, il change son fusil d'épaule. Il affirme soudain à son ami Fliess cesser de croire que la cause de l'hystérie réside dans des abus sexuels subis pendant l'enfance, car cela l'obligerait à accuser trop de pères, y compris le sien :

Je vais donc commencer par le commencement et t'exposer la façon dont se sont présentés les motifs de ne plus y croire (…) Puis la surprise de constater que, dans tous les cas, il fallait accuser le père de perversion, le mien non exclu.

La phrase de Freud sur la nécessité de fermer les yeux sur les fautes de son père prend ici tout son sens.

Posté
C'est gravement inintéressant. Et ça ne ressemble en rien, même de loin à de la philo. Et pas du tout à de la métaphysique.

?? je ne parle pas tant de l'histoire brodée autour, que des extraits de correspondances de Freud qui sont cités.

Posté

La citation de Freud c'est du n'importe quoi, une théorie débile sur laquelle il s'est dédit comme il l'a fait maintes et maintes fois, et l'exploitation qui en est faite dans ce petit texte, c'est du n'improte quoi au carré.

Tout cela n'est rien de nouveau, chaque seconde passée sur le cas Freud est un seconde gachée, une tragédie irréparable dans une vie toujours trop courte.

Posté

Tragédie, comme tu y vas. Égarement, tout au plus. Une tragédie serait d'étudier réellement Freud ou de s'en faire une vie…

Posté

Il est vrai que tu mènes une vie à la fois trépidante et optimisée à l'extrême.

Posté
Il est vrai que tu mènes une vie à la fois trépidante et optimisée à l'extrême.

Je n'irai pas jusque là mais j'essaie de faire de chacune de mes secondes un usage moins mauvais que de la consacrer à Freud. Un exemple parmi des millions : me curer le nez.

Posté
Te gratter une couille aussi, mais c'est limite freudien, ça.

Ah béh avec ce crétin, se curer le nez est un acte autocoïtal, hein.

Posté

Je pense qu'en placant ce sujet en Taverne, on aurait sans doute des réflexions plus fines…

Posté

est ce possible à ceux qui écrivent que ce texte est du grand n'importe quoi de m'expliquer en quoi ?

Avez vous des indices comme quoi l'interprétation est fumeuse et/ou les extraits mal traduits/inventés (ou je ne sais quoi) ?

Ça m'intéresse !

(si, si… tout ce qui peut permettre de démontrer autrement qu'avec un emportement émotionnel que la théorie et la pratique Freudiennes ne sont pas efficace (ou peu) en thérapie… et si elles le sont alors pourquoi et comment)

:icon_up::doigt:

Posté

En français :

* Adolf Grünbaum, "La psychanalyse à l'épreuve", L'Eclat, Paris, 1993.

* Adolf Grünbaum, "Les fondements de la psychanalyse", Presses Universitaires de France, Paris, 1984. Ce livre est, en grande partie, à l'origine du déclin de la psychanalyse aux Etats-Unis.

* Allen Esterson, "Seductive Mirage : An Exploration of the Work of Sigmund Freud", Chicago et La Salle, III., Open Court, 1993.

* André Haynal et Paul Roazen : "Dans les secrets de la psychanalyse et de son histoire", PUF, 2005, ISBN 2130553001

* Anonyma, "Séductions sur le divan ou le malentendu amoureux", Paris, éditions de la Découverte, 1989.

* Catherine Meyer dir. "Le Livre noir de la psychanalyse : Vivre, penser et aller mieux sans Freud", collectif (dir. ), les Arènes, 2005 (coll. Documents). ISBN 2912485886

* "Constructivisme et psychanalyse. Débat entre Mikkel Borch-Jacobsen et Georges Fischman". Animé par Bernard Granger. Le Cavalier Bleu, Paris, 2005.

* Dominique Frischer, "Les analysés parlent".

* François Roustang, "Un destin si funeste" , Editions de Minuit, 1977 , ISBN 2707301426

* Frank Cioffi, "Freud and the question of pseudo-science", Open Court.

* Frank J. Sulloway, "Freud biologiste de l'esprit", Fayard, 1979. Un livre monumental qui nous démontre comment Freud était un crypto-biologiste de l'esprit, masquant ses inspirations biologistes obsolètes fondatrices de ses théories du psychismes. Sulloway s'emploie également à mettre à jour nombre de légendes freudiennes.

* Gilles Deleuze, Félix Guattari, "L'anti-Oedipe", Minuit, 1972.

* Hans Jûrgen Eysenck, "Déclin et chute de l'Empire Freudien", De Guibert, Paris, 1985.

* Henri F. Ellenberger, "The discovery ot the Unconscious : The History and Evolution of Dynamic Psychiatry", New York : Basic Books. "Histoire de la découverte de l'inconscient", Paris, Fayard, 1994. Livre précurseur de la critique de la psychanalyse. Une érudition encore inégalée.

* Herbert Marcuse, "Eros et civilisation", Editions de Minuit, 1963, ISBN 2707301582

* Jacques Bénesteau, "Mensonges freudiens. Histoire d'une désinformation séculaire", Sprimont, Pierre Mardaga Editeur, 2002 (coll. Psychologie et sciences humaines ). (extrait). ISBN 2870098146. Ce livre reçoit, dès sa sortie, le Prix de l'Histoire de la Médecine, à l'unanimité du jury de la SFHM. Il est ensuite accusé, à tort, de contenir des propos négationnistes et relevant d'un "antisémitisme masqué", par Madame Elisabeth Roudinesco.

* Jacques Bouveresse, "Philosophie, mythologie et pseudo-science. Wittgenstein lecteur de Freud", L'Eclat, Paris, 1991. Une analyse épistémologique des plus rigoureuses sur quelques uns des principaux thèmes de la psychanalyse, comme l'inconscient, le déterminisme psychique, les raisons et les causes.

* Jacques Van Rillaer, "Les illusions de la psychanalyse", Pierre Mardaga, Bruxelles, 1980. Un livre précurseur également, écrit par un ancien psychanalyste, et qui fut primé à sa sortie.

* Joëlle Augeron, "Mon analyste et moi", Paris, Lieu commun, 1989.

* J. Allan Hobson. "Le cerveau rêvant", Paris, Gallimard, 1988. Titre original : "the dreaming brain". Ecrit par un expert en neurobiologie du cerveau, ce livre démonte totalement la théorie des rêves de Freud, pilier de la psychanalyse.

* Karl Popper, "Le réalisme et la science", Chapitre 1 : "L'induction", Section 18 : "Un exemple de vérificationnisme", Hermann, Paris, 1990, pages 181 à 191. Dans cette section, Popper, critique la méthode de Freud, pour lui foncièrement non scientifique parce que reposant sur l'induction.

* Karl R. Popper, "Conjectures et réfutations", Paris, Payot, 1985. Chapitre 1 : "La science : conjectures et réfutations", pages 59 à 67. Dans cette partie, Karl Popper s'intéresse au problème suivant : "quand doit-on conférer à une théorie un statut scientifique ?"

* Karl R. Popper, "La logique de la Découverte scientifique", Payot, Paris, 1979. Pour comprendre la critique célèbre de Popper de la psychanalyse reposant sur la non-falsifiabilité du corpus freudien. Et pour avoir à l'esprit en quoi consiste le fameux critère logique de démarcation de Popper entre énoncés métaphysiques et énoncés scientifiques, et saisir en quoi consiste la logique d'élaboration des théories scientifiques à partir de tests intersubjectivement contrôlés.

* Karl R. Popper, "L'univers irrésolu. Plaidoyer pour l'indéterminisme", Hermann, Paris, 1984. Ouvrage qui permet d'aborder la critique du déterminisme psychique absolu de Freud.

* Malcom Macmillian, "Freud evaluated - the completed ARC".

* Maria Pierrakos, "La tapeuse de Lacan. Souvenirs d'une sténotypiste fâchée. Réflexions d'une psychanalyste navrée", L'Harmattan, Paris, 2003. Jacques Lacan révélé par…une psychanalyste qui ne mâche pas ses mots.

* Marie-Jeanne Marti, "Les marchands d'illusions. Dérives, abus, incompétences de la nébuleuse "Psy" française", Roman, Sprimont, Mardaga, 2006. (L'auteur est journaliste et a aussi écrit "100 fiches pour mieux se connaître et développer ses talents" Éd Démos 2006, ISBN 2915647135). Un livre au contenu sulfureux et instructif…

* Mikkel Borch-Jacobsen, "Folies à plusieurs. De l'hystérie à la dépression", Empêcheurs de Penser en Rond, Paris, 2002. L'une de mes toutes premières lectures anti-freudiennes. Très instructif.

* Mikkel Borch-Jacobsen, "Le Sujet Freudien", Aubier Flammarion, Paris, 1982.

* Mikkel Borch-Jacobsen, Sonu Shamdasani, "Le dossier Freud : Enquête sur l'histoire de la psychanalyse", Empêcheurs de Penser en Rond, 2006, ISBN 2846711321. Je le considère comme l'un des meilleurs de cette liste. A lire absolument.

* Mikkel Borch-Jacobsen, "Souvenirs, d'Anna O. Une mystification centenaire", Aubier, 1995.

* Patrick J. Mahony : "Freud l'écrivain" , éd Belle Lettres, 1982, ISBN 2251334467

* Patrick Mahony, "Dora s'en va, violence dans la psychanalyse", Empêcheurs de Penser en Rond, Paris, 2001. Dans ce livre, pourtant écrit par un psychanalyste de renommée internationale, on découvre, de l'aveu même de l'auteur, comment une jeune fille a été traumatisée deux fois : par son agresseur, puis par Sigmund Freud.

* Paul Ricoeur, "De l'interprétation", Ed.: Seuil poche, 1995, ISBN 2020236796

* Paul Roazen, "Mes rencontres avec la famille de Freud" Ed: Seuil, 1998, ISBN 2020183978

* Paul Roazen, "Freud and his followers", New York, Da Capo Press, 2° ed., 1990.

* Paul Roazen, "La Saga freudienne", Paris, Presses Universitaires de France, 1986.

* Pierre Debray-Ritzen, "La psychanalyse, cette imposture", A.Michel, 1991, ISBN 2-226-05236-4. C'est avec ce livre, que Pierre Debray-Ritzen a sans doute le premier ouvert la voie aux critiques les plus sévères de la psychanalyse.

* Pierre Debray-Ritzen, "La Scolastique freudienne", Fayard, Paris, 1972

* Pierre Janet, "La psychanalyse de Freud" : 1913", Editions L'Harmattan, 2004, ISBN 2747575322

* Rauda Jamis, "Ce qui me gêne avec les psys", Paris, JC Lattès, 2003.

* Renée Bouveresse, "Les critiques de la psychanalyse", Que sais-je n°2620, Presses Universitaires de France, Paris, 1991. Un ouvrage vraiment remarquable de clarté, d'objectivité et concision. Mais on n'est pas surpris..

* René Pommier, "Sigmund est fou et Freud a tout faux", Editions de Fallois, Paris, 2008. Le Professeur Pommier, qui reçut le Prix de la Critique de l'Académie française pour Assez Décodé ! ainsi que le Prix Alfred Verdaguer pour l'ensemble de son oeuvre, nous a écrit une critique à la fois pédagogique, drôle, documentée et dévastatrice de la méthode d'investigation des rêves de Freud, et de leur interprétation.

* Richard Pollak, "Bruno Bettelheim ou la fabrication d'un mythe", Empêcheurs de Penser en Rond, Paris, 2003. Un récit accablant sur l'un des plus emblématiques charlatans de la psychanalyse.

* Roger Gentis, "Leçons du corps", Ed.: Champs Flammarion, 1999, ISBN 2080811142

* Sherry Turkle, "La France freudienne", Fayard, 1981. Dans ce livre, l'auteur a essayé de comprendre pourquoi, selon son expression, "toute la France est passée à la psychanalyse", après mai 68.

* Sibylle Lacan, "Un père, puzzle", Paris, Gallimard, 1994.

* Sylvie Lanzenberg, "J'accuse la dérive de la psychanalyse", Éditions du Cygne, Paris, 2005

* Tobie Nathan (sous la dir. de), "La guerre des psys", Empêcheurs de penser en rond

Bibliographie tirée du site : http://www.blogg.org/blog-50438-billet-bib…8__-436241.html

voir aussi : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article383

Posté

Je ne remettrai pas en cause le fait que la psychanalyse ne peut prétendre être uns science.

Par contre Bayrou (?!) avait dit une chose plutôt intéressante sur le sujet : "la psychanalyse doit être défendu parce que c'est un acquis de notre société, et qu'il s'agit d'une activité non normative."

C'té mes 2 cents d'euro.

Posté
Je ne remettrai pas en cause le fait que la psychanalyse ne peut prétendre être uns science.

Par contre Bayrou (?!) avait dit une chose plutôt intéressante sur le sujet : "la psychanalyse doit être défendu parce que c'est un acquis de notre société, et qu'il s'agit d'une activité non normative."

C'té mes 2 cents d'euro.

Défendue par l'Etat?

Posté
Au contraire, il me semble plutôt qu'il s'opposait à son interdiction ou sa règlementation.

L'interdiction est une menace qui parait bien lointaine! La réglementation leur pend au nez, c'est sûr… Mais de toutes façons, la psychanalyse n'est pas vouée à perdurer, ce n'est donc pas trop grave.

Posté
C'est-à-dire ?

Le debunking de la psychanalyse (Freud a menti sur ses cas princeps, la psychanalyse n'a rien de sientifique, etc.) est indépendant de l'intérêt éventuel des thérapies comportementales. Le coeur du sujet, contrairement à ce qui est présenté dans l'article, n'est donc pas le match psychanalyse vs TCC.

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