Nirvana Posté 28 avril 2009 Signaler Posté 28 avril 2009 Les députés insèrent l'inceste dans le code pénalVers la levée du tabou de l'inceste: les députés devaient adopter ce mardi soir en première lecture une proposition de loi UMP qui insère ce fléau dans le code pénal. Lire la suite 4 Le texte de la députée UMP Marie-Louise Fort, discuté dans le cadre de la semaine d'initiative parlementaire, vise à "identifier, prévenir, détecter et lutter contre l'inceste sur les mineurs et à améliorer l'accompagnement médical et social des victimes". Selon un sondage réalisé en janvier pour l'Association internationale des victimes de l'inceste (AIVI), plus de 3% de la population française, soit plus de deux millions de personnes, ont vu leur vie brisée par l'inceste. Le texte insère d'abord la notion d'inceste dans le code pénal comme "élément constitutif des infractions de viol et d'agression sexuelle au même titre que la violence, la contrainte, la menace ou la surprise". Il ne s'agit pas de créer une nouvelle infraction, mais de "prendre en compte la réalité et la spécificité de l'inceste", selon l'exposé des motifs. Les viols et agressions constituent des incestes lorsqu'ils sont commis sur un mineur soit par son ascendant, son oncle, sa tante, son frère, sa soeur, sa nièce ou son neveu, soit par le conjoint, le pacsé ou le concubin d'une de ses personnes, stipule le texte. La proposition de loi contient par ailleurs des mesures en faveur de la prévention. L'information à l'école sur les violences sexuelles, ainsi que la formation des professionnels de l'enfance à ces sujets seront renforcées. L'audiovisuel public devra informer sur la prévention contre les violences sexuelles notamment à l'encontre des mineurs. Le texte améliore enfin l'accompagnement des victimes par le regroupement dans chaque département de professionnels de la santé, de l'action sociale et de la justice au sein d'une même structure de référence pour les victimes de traumatismes psychiques. De tels centres, rattachés aux établissements de santé publique, sont jugés "moins stigmatisants" pour les victimes que des services psychiatriques. Les associations de victimes ont salué ce texte, tout en déplorant qu'il n'aille pas plus loin en créant un "crime spécifique d'inceste", comme au Canada. "Demain comme aujourd'hui, entre le viol incestueux et les agressions incestueuses, les juges, procureurs et avocats, pourront toujours rétrograder un viol d'enfant de la cour d'assises à la chambre correctionnelle", remarque l'AIVI dans un communiqué. L'association espère que "cette loi sera la première pierre d'un édifice pour protéger nos enfants de l'inceste". La date de l'examen du texte au Sénat n'est pas connue. AP Qu'en serait-il dans un système libéral ? L'Etat pourrait-il nier qu'un individu puisse librement consentir à avoir des relations sexuelles avec un parent direct ?
neuneu2k Posté 28 avril 2009 Signaler Posté 28 avril 2009 Qu'en serait-il dans un système libéral ? L'Etat pourrait-il nier qu'un individu puisse librement consentir à avoir des relations sexuelles avec un parent direct ? A ce que j’en comprends, ce n’est en aucun cas une interdiction de l’inceste, mais la reconnaissance du fait que la majorité des viols sur mineurs sont le fait d’un adulte responsable dans la famille, autrement dit, la mise en place d’une organisation plus efficace pour lutter contre le viol (le consentement, si il existe parfois, est de toute évidence minoritaire et anecdotique, le sujet est bien le viol et non l’inceste). Une police privée ne ferait pas autrement.
TODA Posté 28 avril 2009 Signaler Posté 28 avril 2009 D' expérience je pense que la seule modification à apporter aux lois actuelles est de rendre toute atteinte à un mineur imprescriptible! Il faut laisser à la victime le temps de s'en sortir, d'évoluer, d'arriver au stade de sa vie où elle à envie de revenir sur ce passé douloureux : C'est tout à fait inadmissible de dire à une victime: c'est trop tard, il y a prescription, ça s'est passé voilà 20, 30ans… C'est à la victime, si un jour elle le désire de déclencher une procédure judiciaire le moment venu pour elle… après bien sur, empêcher un inceste répétitif, c'est de l'aide à personne en danger, quand on sait, on doit agir et protéger.
john_ross Posté 28 avril 2009 Signaler Posté 28 avril 2009 D' expérience je pense que la seule modification à apporter aux lois actuelles est de rendre toute atteinte à un mineur imprescriptible!Il faut laisser à la victime le temps de s'en sortir, d'évoluer, d'arriver au stade de sa vie où elle à envie de revenir sur ce passé douloureux : C'est tout à fait inadmissible de dire à une victime: c'est trop tard, il y a prescription, ça s'est passé voilà 20, 30ans… C'est à la victime, si un jour elle le désire de déclencher une procédure judiciaire le moment venu pour elle… après bien sur, empêcher un inceste répétitif, c'est de l'aide à personne en danger, quand on sait, on doit agir et protéger. Et c'est du devoir de la justice de dire si oui on non la plainte est recevable et la durée qui c'est écoule entre les faits et la plainte est un facteur qui doit être pris en compte. Tout crime doit être prescriptible car dans certains cas il ne peut y a voir de procès équitable. Comment juger quelqu'un 50 ans après les faits quand sa mémoire défaille et que certains témoins sont morts?
TODA Posté 28 avril 2009 Signaler Posté 28 avril 2009 Ce qui m'a été le plus souvent confié, c'est que d'abord, on essaie d'oublier, de construire sa vie d'adulte malgré tout, de trouver le bon compagnon de vie, en se méfiant, en essayant de tout contrôler au début c'est possible "je n'ai jamais même une fois laissé mon enfant seul avec un autre adulte que moi(même son père)" mais après… "l'ami de ma fille est très bien je ne peux rien lui reprocher, mais j'ai peur ça m'empêche de dormir: quand il sera papa… j'ai même une fois eu droit à "si c'est maman qui part la première, j'en parlerai avec papa sinon…je ne sais toujours pas si elle sait ou ne veut pas savoir" En tous cas, avant la modification de la loi, c'est sur, le temps était trop court pour un jeune adulte, pour être capable de porter plainte avant 23ans! Je ne suis pas psy, mais j'écoute, et à mon avis ce ne peut qu'être une démarche de maturité, guère avant la quarantaine…
Luis Posté 29 avril 2009 Signaler Posté 29 avril 2009 A propos du viol, je suis toujours sceptique quand on affirme qu'en parler (à plus forte raison 10 ou 20 ans après) permet de se "reconstruire".
TODA Posté 29 avril 2009 Signaler Posté 29 avril 2009 A propos du viol, je suis toujours sceptique quand on affirme qu'en parler (à plus forte raison 10 ou 20 ans après) permet de se "reconstruire". En effet, on me confie plutôt l'inverse: il faut d'abord se reconstruire, prendre en main sa vie, devenir un adulte résiliant (pour reprendre un mot à la mode) pour enfin être capable de faire son propre choix, en accord avec sa propre vie: Et ce choix peut et doit être alors "toutes options" J'en parle à qui je veux pour tel objectif, qui est le mien: -Avec mon conjoint a qui par honte j'ai tout caché, parce que ma vie de couple en souffre -Avec un soignant dont l'aide m'est fort appréciable — — Avec toute la famille pour qu'ils comprennent pourquoi j'ai horreur de la généalogie, des fêtes de famille et autres cousinades… ( oui le cousin Adolphe, celui qu'est maire de…, il était très beau à 20ans…et déjà beau parleur…toutes les filles lui courraient après …même moi, sa cousine…sauf que j'avais 13 ans, que je ne savais pas ce que c'était, et à cette époque, on ne pouvait en parler à personne…j'ai eu de la chance, je ne suis pas tombée enceinte… … Avec la justice de mon pays, même si "tout le monde "va le savoir, par courage, parce que l'impunité c'est inacceptable , parce que ce connard s'en vente et en rigole, un demi siècle après…pour faire jurisprudence…pour l'exemple …parce que je ne veux pas que mes arrières petites filles soient abusées par le nouveau mec de leur mère, en probablement toute impunité (elles sont comme moi à leur âge…gentilles…innocentes…vulnérables…) La justice n'a pas le droit de décréter l'immunité ! Une victime peut toujours avoir une bonne raison de demander à la justice de donner son avis, et c'est probablement le domaine où l'exemplarité de la peine peut avoir un intérêt en terme de prévention
TODA Posté 29 avril 2009 Signaler Posté 29 avril 2009 ouvrez un fil ça, je sais pas bien faire…les modérateurs peuvent peut être déplacer …si on leur demande gentiment…
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