Esperluette Posté 6 juillet 2009 Signaler Posté 6 juillet 2009 Vous aussi, vous voyez quelque chose ? Il est fort probable que l'affaire serait restée largement ignorée si, au rang des victimes des escrocs, n'avait figuré le nom de Nicolas Sarkozy. Le président de la République avait porté plainte le 25 septembre dernier après avoir constaté des prélèvements douteux sur son compte personnel de Neuilly-sur-Seine, pour un montant inférieur à 200 euros. Le procureur de Nanterre Philippe Courroye avait alors saisi la brigade financière et la brigade criminelle pour résoudre cette affaire, dont le procès se déroule moins de neuf mois après l'ouverture d'une information judiciaire. Les huit protagonistes de l'affaire, six hommes et deux femmes âgés de 23 à 40 ans, sont jugés jusqu'à mardi au tribunal de Nanterre ; trois comparaissent détenus. Ils encourent dix ans de prison et un million d'euros d'amende. Le chef de l'Etat s'est constitué partie civile dans ce dossier. Une escroquerie "banale" et "classique" L'organisateur présumé de la fraude, Ama M'Bodji, un Sénégalais de 30 ans, est accusé avec sa concubine et un ami, d'avoir sollicité l'ouverture de quelque 150 lignes de téléphonie mobile dans des boutiques spécialisées de Mantes-la-Jolie, Rouen et Tourville-la-Rivière, en utilisant de faux papiers d'identité, mais de vraies coordonnées bancaires appartenant à une quarantaine de personnes. Ces données auraient été obtenues par un complice, employé de la société Teleperformance qui gère notamment les abonnements de Canal +, où il avait accès aux dossiers de tous les clients. Outre celui de Nicolas Sarkozy, les numéros de RIB (relevé d'identité bancaire) de sa première épouse, Marie-Dominique Culioli, et de la dernière épouse de son père, ont été utilisés. Parmi les prévenus figurent également trois vendeurs des boutiques SFR ou Orange de Mantes-la-Jolie et de Rouen. Selon l'accusation, ces employés, rémunérés en partie au chiffre de ventes qu'ils réalisaient, ne pouvaient ignorer la fraude, car ils ouvraient parfois plusieurs lignes pour la même identité et fermaient les yeux sur des documents suspects. Dernière phase de cette escroquerie, la revente clandestine des téléphones portables sur des marchés parallèles. Une escroquerie aujourd'hui qualifiée de "banale" et "classique" par des sources proches de l'enquête. Voilà pourquoi l'un des avocats de la défense, Me Pierre Degoul, dénonce "le traitement très particulier" de ce dossier "en raison de l'identité d'une partie civile". Et il affirme : "si demain une personne lambda est victime de ce type d'affaire, au commissariat on lui proposera au mieux de déposer une main courante, en lui disant que la banque vous remboursera". http://tf1.lci.fr/infos/france/justice/0,,…president-.html
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.