Invité max-stirner Posté 18 août 2009 Signaler Posté 18 août 2009 Bonjour, j'ai écrit ce matin un modeste essai concernant le libéralisme économique actuel, une ébauche, à retravailler, épurer, voire supprimer. J'aurais aimé avoir vos avis. Je ne me classe dans aucune formation politique, aucune idéologie, je compte avancer dans mon raisonnement notamment grâce à vos critiques, n'hésitez donc pas, tentez peut-être de me convertir à vos idées, etc. Peut-être (certainement?) que cet écrit vous semblera évident, inutile, et sûrement n'a-t-il pas sa place ici, je m'en excuse par avance! Voici ci-dessous ma modeste, simple et peut-être infantile ébauche. Pardonnez moi si elle fut une perte de temps. Au Siècle des Lumières, où l’on assiste à l’essor de l’humanisme, aux nombreux progrès tant philosophiques que scientifiques et politiques, la pensée libérale était un signe d’optimisme, de foi en l’homme et sa raison, de croyance en le progrès spontané qui semblait n’annoncer que des jours meilleurs à l’humanité. Cette pensée donc partait d’une intention d’amélioration et de perfection de la condition humaine en général. Mais à notre époque, où les esprits les plus tardifs commencent seulement à s’apercevoir que non seulement l’exploitation gratuite de la nature et la spontanéité du développement entraînent la mort de la vie au sens général, le libéralisme a perdu tout le sens de sa motivation initiale. En effet, les libéraux ayant pied sur terre ne visent plus le bien-être de l’humanité, mais seulement celui d’une oligarchie lancée dans la course sempiternelle du profit, du progrès-destruction, et de la domination hypocrite : celle qui se voilerait la face sous le couvert d’un paternalisme économique, qui n’aurait de souci que le consommateur et l’augmentation de son pouvoir d’achat, de sa liberté vue sous l’angle économique. Pourquoi donc lui jeter la pierre, à ce libéral qui s’échine au bien-être économique humain ? Economique ? Evidemment ! Quoi d’autre ? puisqu’à présent, sous l’œil bienveillant du libéral, la valeur humaine ne semble mériter qu’un réductif digne de code barre et que sa place se trouve au rayon promotion de votre supermarché, bradée à tous les clients comme démodée et périmée ; n’est-il pas bon le pouvoir d’achat ? Voilà donc la réalité : les libéraux conscients n’ont plus d’yeux que pour le confort matériel superflu des « favorisés », pour l’élévation-suicide de quelques hommes sur l’échelle humaine décadente qui mène au summum des instincts anti-rationnel de l’espèce, que l’on nommerait « réussite » : la volonté de puissance mue en pulsion de mort est l’hémoglobine qui circule dans les veines des ambitieux économistes, et plus le profit monte en flèche, plus son intensité se fait violente et dévastatrice. Mais les félicitations et les regards envieux des aveugles soiffards d’argent voient cela comme de la réussite ! Réussir sa vie à notre époque c’est amasser la liquidité, en dépit de tout le reste. Les libéraux qui prétendront à un autre dessein sont des fantômes inconscients, anachroniques, hors de la réalité, qui ne paraissent pas remarquer que le sol sous nos pieds commence à fatiguer, que l’air est souillé, les glaciers et la planête entière mutilés par l’ouverture des vannes qu’ils ont tant louée : les vannes de la liberté individuelle illimitée. Si la raison, l’amour, et l’humanisme tourbillonnaient vraiment dans les cœurs des torrents que déverse le libéralisme actuel, l’humanité n’irait pas si mal, l’égoïsme ne serait pas si indifférent, car qu’on s’en préoccupe ou non, assis tranquillement au chaud dans notre aisance graisseuse, la majorité de l’espèce humaine crève, faute d’argent. Evidemment la compétition, la liberté sont invoqués : comme si tous avaient les même chances de départ ! Mais encore faut-il rappeler qu’il n’y a pas de nature humaine, rien que des individus mêlés ensemble. De fait, croire en l’humanisme actuellement est une pure folie, une illusion dangereuse que nous confirme l’Histoire : l’homme n’est pas foncièrement bon ou mauvais, chacun est ce qu’il se fait, et tous jouent leur propre rôle au théâtre de la plèbe, en respectant les règles des coulisses, qu’on ne prend naturellement que très peu la peine de réviser. Une grande confusion réside en ce que l’on compare cette formidable croissance économique, ce « progrès », au progrès humain, à une perfectibilité, et que l’on considère toute limitation comme une régression, un retour au primitif, bref une absurdité. L’absurde, c’est justement l’inverse : ce « progrès » sans fin est une pure destruction, un abus du présent au détriment du futur, c’est là que l’on ressent la nauséabonde puanteur de l’égoïsme. L’absurde ce n’est pas vivre confortablement, c’est de vouloir vivre aristocratiquement et d’y voir d’une part le secret du bonheur et d’autre part celui de la réussite. Regardez le troupeau aveugle qui s’amasse aux portes du crédit, de la bourse, des casinos : que cherchent-ils sinon le bonheur ? Voilà pourtant le constat : l’engraissement économique de la minorité ne l’a pas rendue forcément heureuse*. C’est la grande kermesse des suicides, des délinquances, des désespérés qui fait tonner ses mélodies dans les rues de nos mégapoles, les peurs et la violence ne résonnant que pour prouver que le système va mal. Le progrès économique a tout de même, c’est indéniable, amélioré le sort de l’homme, du moins d’une majorité de l’espèce, mais à présent il sature, il compacte le monde des valeurs entre ses mains, il dérive : vénalité, argent, matériel nous hantent et nous possèdent, nous, piteux frustrés qui ne respirent que par l’accumulation toujours croissante de l’argent et de besoins superflus.
Sous-Commandant Marco Posté 18 août 2009 Signaler Posté 18 août 2009 Y'a des coups de pieds au cul qui se perdent. Tu n'as pas remarqué qu'il n'y a jamais eu autant de fonctionnaires, d'impôts, de lois, de régulations, de "droits" créés de toutes pièces par les états? Quant à la compétition et à la croissance sans fin, ce sont des valeurs recherchées par les politiciens car cela leur permet de dissimuler les effets délétères de leur politique.
h16 Posté 18 août 2009 Signaler Posté 18 août 2009 Cette pensée donc partait d’une intention d’amélioration et de perfection de la condition humaine en général. Heu… Mais à notre époque, où les esprits les plus tardifs commencent seulement à s’apercevoir que non seulement l’exploitation gratuite de la nature et la spontanéité du développement entraînent la mort de la vie au sens général, le libéralisme a perdu tout le sens de sa motivation initiale. Hein ? En effet, les libéraux ayant pied sur terre ne visent plus le bien-être de l’humanité, Ils ne l'ont jamais visé. Ça, c'est les communistes. C'est ballot. mais seulement celui d’une oligarchie lancée dans la course sempiternelle du profit, du progrès-destruction, et de la domination hypocrite : celle qui se voilerait la face sous le couvert d’un paternalisme économique, qui n’aurait de souci que le consommateur et l’augmentation de son pouvoir d’achat, de sa liberté vue sous l’angle économique. Nimp.
José Posté 18 août 2009 Signaler Posté 18 août 2009 max-stirner, j'espère que tu as pris connaissance de la charte du forum : Ce forum est un espace de dialogue et de réflexion entre libéraux consacré principalement au libéralisme. Pour l'instant, ton article caricatural trouve sa juste place : dans la Taverne. Je ne peux que te conseiller vivement de lire principaux fils du forum et de consulter le wikiberal avant de nous pondre d'autres sottises. Bref, culture-toi.
Ash Posté 18 août 2009 Signaler Posté 18 août 2009 Cultive-toi, non ? Bonjour, j'ai écrit ce matin un modeste essai concernant le libéralisme économique actuel, une ébauche, à retravailler, épurer, voire supprimer.J'aurais aimé avoir vos avis. Je ne me classe dans aucune formation politique, aucune idéologie, je compte avancer dans mon raisonnement notamment grâce à vos critiques, n'hésitez donc pas, tentez peut-être de me convertir à vos idées, etc. Peut-être (certainement?) que cet écrit vous semblera évident, inutile, et sûrement n'a-t-il pas sa place ici, je m'en excuse par avance! Voici ci-dessous ma modeste, simple et peut-être infantile ébauche. Pardonnez moi si elle fut une perte de temps. C'est très caricatural. Et ça se veut plus littéraire que réellement explicatif. Il y a un long topic sur le réchauffement climatique, peut-être modèreras-tu ton avis en le parcourant. Y'a des coups de pieds au cul qui se perdent.Tu n'as pas remarqué qu'il n'y a jamais eu autant de fonctionnaires, d'impôts, de lois, de régulations, de "droits" créés de toutes pièces par les états? Quant à la compétition et à la croissance sans fin, ce sont des valeurs recherchées par les politiciens car cela leur permet de dissimuler les effets délétères de leur politique. Ne parlons même pas de l'écologisme, véritable totem de ce siècle.
mementopratique Posté 18 août 2009 Signaler Posté 18 août 2009 le libéralisme a perdu tout le sens de sa motivation initiale. ce n'est pas désespéré : si on ne prends que cette phrase… ça me rappelle Hayek à l'ouverture de la Sté du Mont Pelerin et les premiers pas du libertarianisme…
Invité max-stirner Posté 18 août 2009 Signaler Posté 18 août 2009 Je réponds, sans mettre en citation, aux différents auteurs des réponses: "Sous commando marco" : Entièrement d'accord avec ta première phrase, mais mon but est loin d'être une défense de l'état, sache-le, donc cette question n'a rien avoir avec mon texte. Ensuite pour ce qui est de la compétition entretenue par les états à leurs fins, c'est faux : les multinationales opèrent selon les lois du marché, résultantes de la mondialisation, et ces lois à présent dominent le monde bien plus que le pouvoir politique. Je vais oublier bien vite le fait que ces multinationales subissent les lois des états, les lois internationales et les collusions avec les politiciens. Autre exemple : les médias, dans le même domaine économique, eux aussi commencent à supplanter la puissance des états, qui au final se retrouvent souvent être des serviteurs de leurs intérêts (il suffit pour s'en rendre compte de comparer les similitudes entre les groupes d'intérêts des différentes multinationales ou simplement leurs membres avec ceux du pouvoir politique). Evidemment, je vais toujours là encore considérer que le pouvoir appartient à ceux qui ont de l'argent, alors qu'en réalité, quand on a vraiment le pouvoir, on n'a pas besoin d'argent. La collusion se fait toujours dans le sens pouvoir -> argent, jamais dans le sens contraire, ce qui explique pourquoi Sarkozy, avec son armée, le peuple derrière lui et les subventions qu'il accorde à la presse (ou pas) est plus puissant que les patrons des journaux. Il y a encore bien d'autres arguments foireux que je pourrais développer à ce sujet, si tu y tiens. Voilà pourquoi tu confonds (oui, je sais, je suis un gros fat et je t'explique) peut-être intérêts croisés de membres de l'état avec "fin de l'état". Ce n'est pas pareil. J'attends ta réponse. "H16" : portrait d'un libéral qui ne connait pas ses racines et prétend à ce titre ! Bien sûr que les idées du libéralisme économique, qui naquirent plus ou moins vers le XVIII, ont eu pour origine les progrès de l'époque et ont été établies en vue d'une amélioration de la condition humaine, dans l'engouement général qui caractérise cette époque de progrès ! J'ai tout lu ! J'ai tout compris ! Il suffit de prendre quelques philosophes, de les amalgamer, de coller une étiquette libéral et hop, le tour est joué. Regarde : les physiocrates, persuadés que l'ordre économique découle de la providence et qu'il faut laisser libre cours au commerce pour assurer la tranquillité et la prospérité d'un Empire, ou Adam Smith, économiste mais aussi psychologue et moraliste, pensant sincèrement que l'égoïsme des hommes profitera à la société entière, ou encore Ricardo et Malthus qui ont tout deux prévenus des dérives du libéralisme à éviter, qui n'ont pas été évitées, pour résumé : accaparement injuste des richesses, inutilité du profit pour le profit et tout ce qu'il entraine : gaspillage, destruction de la nature, etc. Et bien sûr, tout ça, je range dans la catégorie "libéralisme" parce que c'est très pratique et comme on m'a dit que, je fais. Répéter avec exactitude les bêtises des autres a réussi à faire de moi un parfait imbécile. Il faut des semaines d'entraînement pour en arriver là. Si si. Un ninja de l'argument idiot, c'est pas souvent que ça déboule, mais quand ça arrive, ça fait mal. Mais une chose est certaine pour le Jackie Chan du commentaire libéral, un point commun caractérise tous les premiers libéraux économistes et leurs idéologies : l'humanisme, la foi en l'homme, le bien être de chaque individu au travers de la liberté de chacun. Enfin. C'est ce que j'ai compris de ce que m'ont dit tous les autres. Et comme je ne sais pas lire, j'ai pas été vérifier par moi-même. Je suis une tanche, il est vrai, mais j'assume. C'est ça, la ninja-comprenance : furtive et toujours à côté du réel objet de l'étude. Que voulez-vous, comme je suis un fat, je viens ici et j'explique bien tout comment il faudrait penser. C'est tout moi. Je m'aime. Pour tes autres commentaires j'attends plus de réactions que "nimp" ou autre. Et je pense que je vais être servi. J'ai une question à te poser, parce qu'en fait, je sais bien que tout ce que j'ai écrit, je suis pas trop à l'aise avec, hein, finalement : si ce que je dis est faux, si en effet le but du libéralisme économique à la base ne visait pas le bien être commun, ne visait-il alors que l'intérêt égoïste ? Ne cherchait-il que le profit d'une oligarchie au détriment du reste des hommes ? Le libéralisme ne cherchait-il donc que le mal être des gens ? Parce que bon, dans mon esprit manichéen, si on ne recherche pas le bien de l'humanité, c'est obligatoirement qu'on recherche le bien être égoïste de préférence en faisant le mal partout ailleurs ! La demi-mesure, les pastels, moi, je connais pas ! Dis moi, car si je me trompe je tiens à ce que tu m'enseignes mes erreurs, même si par ailleurs je le comporte comme un petit schtroumpf à lunettes insupportable qu'on a bien envie de baffer. Si c'est le cas, alors on peut déclarer à juste titre et sans aucune nuance que le libéralisme est l'idéologie du pur égoïste, méchant et mangeur d'enfants, qui ne voit que son intérêt, hein dis dis hein ? Si c'est vrai je peux te montrer en quoi cela est négatif pour le reste des hommes, parce qu'en plus, vois-tu, une fois qu'on se sera mis d'accord sur des prédicats stupides, j'entends te montrer qu'ils amènent à la catastrophe, chose que tu ne seras pas capable de faire par toi-même, je suis trop bon trop fort en rhétorique ah je m'aime je vais me faire un bisou sur la fesse droite. J'attends impatiemment une réponse, réfléchie avec un e parce que c'est plus classe les grosses fautes d'orthographe s'il te plaît, de ta part. Merci. Pour les autres, en vrac : Je ne pense pas que mon article soit caricatural, parce que je sais que j'ai raison, en toute modestie et je dirais qu'il est d'une enfantine lucidité, qu'il est simpliste, mais réaliste, comme tout ce qui est simpliste. Voyons. Mais s'il vous plaît, évitez les apodioxis, les mots compliqués qui font jmeulapète, les faux-fuyant, et répondez moi quelque chose de précis, qui se base sur des arguments! Hein hein ! Et viens-y que je te mettes un coup dans le museau ! Ah ah on fait moins les foutriquets hein hein zip zoup hop hop hop ! Et pas simplement des "c'est n'importe quoi", etc. Car vous ne défendez ainsi en rien votre idéologie, vous réagissez pour faire du vent. Et puis bon, même si je suis un gros noob et que je débarque pour pêter et roter dans le salon, je m'attends en toute logique, comme un petit rat mal éduqué que je suis, à obtenir tout ce que je réclame, pourvu que je crie assez fort, non ? J'attends vos réponses et critiques, car je recherche l'idéologie qui pourrait faire de moi un adhérent, genre style des fois que vous y croyiez. Je ne me fixe pas, hein, on va dire, et si vous parvenez à me prouver qu'en effet tout ce que je dis est de la connerie, ouais, dans l'hypothèse surréaliste que vous parviendriez à atteindre les altitudes stratosphériques de mon esprit supérieur, peut-être me pencherai-je à nouveau, avec un autre oeil et beaucoup, beaucoup de condescendance gluante de petit précieux ridicule sur votre idéologie. Merci d'avance, désolé pour le mauvais emplacement du sujet… Bonne soirée.
José Posté 18 août 2009 Signaler Posté 18 août 2009 Fil débile fermé, réponse de l'abruti ajustée, et impétrant ninjalourdé.
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