Blizard Posté 22 août 2009 Signaler Posté 22 août 2009 J'ouvre ce topic car, malgré mes recherches infructueuses, je ne trouve pas de définition claire de "la Loi naturelle". J'ai lu un court texte de Rothbard SUR PARETO,où il cite à la fin du texte Schmoller qui rétorque à Pareto qu'il n'existe pas de repas gratuit; à ce moment là Pareto lui répond : "Vous voyez bien qu'il existe des lois naturelles". Or ceci n'est pas une loi naturelle car si l'on constate que la gratuité n'existe pas : il y a impossibilité d'en faire l'exemple d'une loi naturelle. Si on prouve qu'un éléphant rose n'existe pas, on ne peut se targuer d'en conclure à une lois naturelle. Ma réflexion reste réduite jusqu'ici et c'est pourquoi j'aimerais votre avis sur une définition plausible de Loi naturelle
free jazz Posté 22 août 2009 Signaler Posté 22 août 2009 Oublions l'excellent Pareto pour le moment, qui n'est pas un jusnaturaliste - ici il se réfère aux lois de nature et non à la Loi naturelle au sens de la tradition politique initiée par les stoïciens et Aristote d'une éthique rationnelle. La formulation la plus claire se trouve dans Hobbes - Leviathan : Chapter XIV: Of the First and Second Natural Laws, and of ContractsThe right of nature, which writers commonly call jus naturale, is the liberty each man hath to use his own power as he will himself for the preservation of his own nature; that is to say, of his own life; and consequently, of doing anything which, in his own judgement and reason, he shall conceive to be the aptest means thereunto. By liberty is understood, according to the proper signification of the word, the absence of external impediments; which impediments may oft take away part of a man's power to do what he would, but cannot hinder him from using the power left him according as his judgement and reason shall dictate to him. A law of nature, lex naturalis, is a precept, or general rule, found out by reason, by which a man is forbidden to do that which is destructive of his life, or taketh away the means of preserving the same, and to omit that by which he thinketh it may be best preserved. For though they that speak of this subject use to confound jus and lex, right and law, yet they ought to be distinguished, because right consisteth in liberty to do, or to forbear; whereas law determineth and bindeth to one of them: so that law and right differ as much as obligation and liberty, which in one and the same matter are inconsistent. And because the condition of man (as hath been declared in the precedent chapter) is a condition of war of every one against every one, in which case every one is governed by his own reason, and there is nothing he can make use of that may not be a help unto him in preserving his life against his enemies; it followeth that in such a condition every man has a right to every thing, even to one another's body. And therefore, as long as this natural right of every man to every thing endureth, there can be no security to any man, how strong or wise soever he be, of living out the time which nature ordinarily alloweth men to live. And consequently it is a precept, or general rule of reason: that every man ought to endeavour peace, as far as he has hope of obtaining it; and when he cannot obtain it, that he may seek and use all helps and advantages of war. The first branch of which rule containeth the first and fundamental law of nature, which is: to seek peace and follow it. The second, the sum of the right of nature, which is: by all means we can to defend ourselves. From this fundamental law of nature, by which men are commanded to endeavour peace, is derived this second law: that a man be willing, when others are so too, as far forth as for peace and defence of himself he shall think it necessary, to lay down this right to all things; and be contented with so much liberty against other men as he would allow other men against himself. For as long as every man holdeth this right, of doing anything he liketh; so long are all men in the condition of war. But if other men will not lay down their right, as well as he, then there is no reason for anyone to divest himself of his: for that were to expose himself to prey, which no man is bound to, rather than to dispose himself to peace. This is that law of the gospel: Whatsoever you require that others should do to you, that do ye to them. And that law of all men, quod tibi fieri non vis, alteri ne feceris. To lay down a man's right to anything is to divest himself of the liberty of hindering another of the benefit of his own right to the same. For he that renounceth or passeth away his right giveth not to any other man a right which he had not before, because there is nothing to which every man had not right by nature, but only standeth out of his way that he may enjoy his own original right without hindrance from him, not without hindrance from another. So that the effect which redoundeth to one man by another man's defect of right is but so much diminution of impediments to the use of his own right original. http://en.wikisource.org/wiki/Leviathan/Th…nd_of_Contracts
Blizard Posté 22 août 2009 Auteur Signaler Posté 22 août 2009 Merci Free Jazz, j'ai lu en traduisant par google mais malgré tout peut compris : Il n'y a qu'un seul petit paragraphe sur "law of nature" et cela reste abstrait pour moi Aurais tu un exemple concret à me soumettre d'une phénomène régit par une lois naturelle? un exemple qui n'a pas besoin d'être testable pour être validé.( je ne sais pas si je me fais suffisamment comprendre) Claude Lévis-Strauss avait conclu en examinant différentes tribus primitives qu'il existait une régularité sociale, une loi naturelle, celle de l'interdiction de l'inceste. Mais son observation finale ne pouvait pas être universellement et théoriquement valide en tant que "la théorie précède toujours l'expérience" car sa loi naturelle fonctionnait par induction empirique. Ce n'est donc, pas pour moi, une vrai loi naturelle mais une observation validée par l'expérience.
free jazz Posté 22 août 2009 Signaler Posté 22 août 2009 Merci Free Jazz,j'ai lu en traduisant par google mais malgré tout peut compris : Il n'y a qu'un seul petit paragraphe sur "law of nature" et cela reste abstrait pour moi J'ai trouvé une traduction potable ici : http://pagesperso-orange.fr/philotra/hob14.htm Chapitre XIV : De la première et de la seconde lois naturelles, et des contratsLe DROIT DE NATURE , que les auteurs nomment couramment jus naturale, est la liberté que chaque homme a d'user de son propre pouvoir pour la préservation de sa propre nature, c'est-à-dire de sa propre vie; et, par conséquent, de faire tout ce qu'il concevra, selon son jugement et sa raison propres, être le meilleur moyen pour cela. Par LIBERTÉ, j'entends, selon la signification propre du mot, l'absence d'obstacles extérieurs, lesquels obstacles peuvent souvent enlever une part du pouvoir d'un homme pour faire ce qu'il voudrait, mais ne peuvent pas l'empêcher d'user du pouvoir restant, selon ce que son jugement et sa raison lui dicteront. Une LOI DE NATURE (lex naturalis) est un précepte, une règle générale, découverte par la raison, par laquelle il est interdit à un homme de faire ce qui détruit sa vie, ou lui enlève les moyens de la préserver, et d'omettre ce par quoi il pense qu'elle peut être le mieux préservée. Car, quoique ceux qui parlent de ce sujet aient l'habitude de confondre jus et lex, droit et loi, il faut cependant les distinguer, parce que le DROIT consiste en la liberté de faire ou de s'abstenir, alors que la LOI détermine et contraint à l'un des deux. Si bien que la loi et le droit diffèrent autant que l'obligation et la liberté qui, pour une seule et même chose, sont incompatibles. Et parce que la condition de l'homme (comme il a été dit au chapitre précédent) est d'être dans un état de guerre de chacun contre chacun, situation où chacun est gouverné par sa propre raison, et qu'il n'y a rien dont il ne puisse faire usage dans ce qui peut l'aider à préserver sa vie contre ses ennemis, il s'ensuit que, dans un tel état, tout homme a un droit sur toute chose, même sur le corps d'un autre homme. Et c'est pourquoi, aussi longtemps que ce droit naturel de tout homme sur toute chose perdure, aucun homme, si fort et si sage soit-il, ne peut être assuré de vivre le temps que la nature alloue ordinairement aux hommes. Et par conséquent, c'est un précepte, une règle générale de la raison, que tout homme doit s'efforcer à la paix, aussi longtemps qu'il a l'espoir de l'obtenir, et, que, quand il ne parvient pas à l'obtenir, il peut rechercher et utiliser tous les secours et les avantages de la guerre. La première partie de cette règle contient la première et fondamentale loi de nature, qui est de rechercher la paix et de s'y conformer. La seconde [contient] le résumé du droit de nature, qui est : par tous les moyens, nous pouvons nous défendre. De cette fondamentale loi de nature qui ordonne aux hommes de s'efforcer à la paix, dérive la seconde loi : qu'un homme consente, quand les autres consentent aussi, à se démettre de ce droit sur toutes choses, aussi longtemps qu'il le jugera nécessaire pour la paix et sa propre défense; et qu'il se contente d'autant de liberté à l'égard des autres hommes qu'il en accorderait aux hommes à son propre égard. Car aussi longtemps que chaque homme détient ce droit de faire tout ce qui lui plaît, tous les hommes sont dans l'état de guerre. Mais si les autres hommes ne veulent pas se démettre de leur droit aussi bien que lui, alors il n'y a aucune raison pour quelqu'un de se dépouiller du sien, car ce serait s'exposer à être une proie, ce à quoi aucun homme n'est tenu, plutôt que de se disposer à la paix. C'est cette loi de l’Évangile : tout ce que vous demandez aux autres de vous faire, faites-le leur, et c'est cette loi de tous les hommes : quod tibi fieri non vis, alteri ne feceris. Se démettre du droit qu'on a sur quelque chose, c'est se dépouiller de la liberté d'empêcher un autre de profiter de son propre droit sur la même chose. Car celui qui renonce à son droit ou qui le transmet ne donne pas à un autre homme un droit qu'il n'avait pas avant, parce qu'il n'y a rien auquel tout homme n'ait pas droit par nature. Il s'écarte seulement de son chemin pour qu'il puisse jouir de son propre droit originaire sans empêchement de sa part, mais pas sans empêchement de la part des autres. De sorte que l'effet qui résulte pour l'un quand l'autre se défait de son droit n'est que de réduire d'autant les obstacles à l'usage de son propre droit originaire. On en trouve une autre sur le site Classiques des Sciences Sociales, encore qu'un meilleur résultat pourrait être obtenu grâce aux bons offices de notre amie Transtextuel, toutefois en y mettant le prix. Aurais tu un exemple concret à me soumettre d'une phénomène régit par une lois naturelle? un exemple qui n'a pas besoin d'être testable pour être validé.( je ne sais pas si je me fais suffisamment comprendre)Claude Lévis-Strauss avait conclu en examinant différentes tribus primitives qu'il existait une régularité sociale, une loi naturelle, celle de l'interdiction de l'inceste. Mais son observation finale ne pouvait pas être universellement et théoriquement valide en tant que "la théorie précède toujours l'expérience" car sa loi naturelle fonctionnait par induction empirique. Ce n'est donc, pas pour moi, une vrai loi naturelle mais une observation validée par l'expérience. Par exemple, les gens préfèrent vivre en paix et en bonne intelligence avec leurs proches voisins, ce qui ne veut pas dire que les guerres de voisins n'existent pas, mais que la raison nous commande d'employer les moyens nécessaires pour cohabiter pacifiquement avec eux. Ce qui est important c'est que la loi naturelle, dans la hiérarchie des normes, préside au droit naturel, elle en est la condition objective; c'est-à-dire que les gens contractent précisément en vue de se conformer raisonnablement à cette loi. Cette conformité est la dimension éthique qui oriente les conduites individuelles vers une certaine fin, qui est liée à la nature humaine. Une erreur de certains libertariens nihilistes fut de tenter de séparer arbitrairement le droit naturel de la loi naturelle en ne retenant du premier que le droit de brandir des flingues & des contrats, au nom d'une subjectivité désirant s'émanciper de toute contrainte sociale ou morale - adoptant par là-même des conceptions hédonistes de gauche et revendiquant une liberté affranchie de toute responsabilité. L'interdiction de l'inceste est observée à peu près dans toutes les sociétés et se comprend très bien au regard de la loi naturelle, puisque c'est une condition de la civilisation. Si l'on s'en tenait au droit des contrats, il en irait bien sûr autrement.
Randian shithead Posté 22 août 2009 Signaler Posté 22 août 2009 Garde à l'esprit, Blizard, que, des stoïciens à aujourd'hui il doit bien y avoir une quarantaine de théories et de définitions différentes de la Loi Naturelle. Mais tu n'es pas dans les plus mauvaises mains
Blizard Posté 22 août 2009 Auteur Signaler Posté 22 août 2009 J'ai trouvé une traduction potable ici :http://pagesperso-orange.fr/philotra/hob14.htm C'est du lourd , Je n'avais jamais lu le Leviathan auparavant; je pensais que Hobbes était relégué comme platon, Descartes, Rousseau, Hegel et Marx a un courant rationaliste constructiviste en opposition avec la pensée libérale autrichienne. Merci pour ces éclaircissements
ZzZz Posté 22 août 2009 Signaler Posté 22 août 2009 J'ouvre ce topic car, malgré mes recherches infructueuses, je ne trouve pas de définition claire de "la Loi naturelle".J'ai lu un court texte de Rothbard SUR PARETO,où il cite à la fin du texte Schmoller qui rétorque à Pareto qu'il n'existe pas de repas gratuit; à ce moment là Pareto lui répond : "Vous voyez bien qu'il existe des lois naturelles". Or ceci n'est pas une loi naturelle car si l'on constate que la gratuité n'existe pas : il y a impossibilité d'en faire l'exemple d'une loi naturelle. Si on prouve qu'un éléphant rose n'existe pas, on ne peut se targuer d'en conclure à une lois naturelle. Ma réflexion reste réduite jusqu'ici et c'est pourquoi j'aimerais votre avis sur une définition plausible de Loi naturelle Concernant l'anecdote que Rothbard raconte, Pareto ne parle pas de "loi naturelle" au sens métaphysique mais de "lois naturelles de l'economie". Ici l'idée est qu'il est impossible de jouir de biens de consommation sans production préalable. La nécessité de la production est une loi naturelle, c'est-à-dire universellement vraie. Il est impossible de consommer sans produire.
Cato Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 Je vais utiliser ce fil pour exprimer ma vision de ce que sont les lois naturelles. J'ai déjà abordé le sujet dans d'autres topics mais celui-ci me semble plus adapté. Je rappelle que cette vision est basée sur des travaux scientifiques solides, et est vérifiée par des faits concrets. Ce n'est pas une philosophie. En tant qu'individu, nous appartenons à un système, et même à plusieurs systèmes qui peuvent être par ordre croissant, une famille, une communauté, une nation, un groupe de nations, l'humanité. Ce qui nous caractérise, aussi bien un individu qu'une bactérie, une abeille ou un singe, sont les les cinq principes suivant : - Le principe des systèmes auto-organisateurs, c'est-à-dire des "réplicateurs" qui fonctionnent comme des mini-usines fabricant des "produits jetables "…comme vous et moi. - Le super organisme : nous ne sommes que des pièces de remplacement d'un être beaucoup plus important que nous. - Le mème : un noyau d'idées auto-répliquant qui devient le ciment qui rassemble les civilisations. (culture, religions, idées, …) - Le réseau neuronal qui nous transforme en composants d'une immense machine à apprendre. - L'ordre de préséance, principe majeur de l'histoire -dont le mouvement est incessant- assurant l'ascension des uns et le déclin des autres, dans une gigantesque compétition darwinienne dont les mèmes sont les infatigables moteurs. Ce qui est vrai pour les hommes, les singes ou les abeilles, l'est également pour les nations. Pour assurer la survie et l'efficacité du groupe, cinq autres règles spécifiques au système en assurent le fonctionnement : - les gardiens de la conformité : C'est ce qui donne l'identité d'un groupe et lui assure sa cohésion. Chez les êtres humains, cette conformité est à l'origine d'une myriade de cruauté, et façonne dès la naissance le cerveau d'un bébé pour lui apprendre la normalité partagée par le groupe. Cette perception collective fait de la réalité d'un groupe la folie d'un autre. - les générateur de diversité : ce sont eux qui engendrent la variété, la différence, l'innovation, l'exploration. - les juges internes : ce sont eux qui nous évaluent constamment, nous récompensant lorsque nous réussissons, nous punissant lorsque nous échouons (les bravos d'une salle pour un chanteur, ou la mise à l'écart de SDF) - les réorienteurs de ressources : Ils peuvent être les systèmes sociaux, les émotions collectives, etc…Ils sont très variés. Leur rôle est d'aiguiller les richesses, l'admiration et l'influence vers les membres du groupe qui réussissent, qui passent de défi en défi. Les incapables (de gérer ce qui les entoure) sont jetés dans le dénuement et l'impopularité. - les compétitions entre groupes : ils vont des matchs de foots, au affrontements planétaires, en passant par les guerres de gang et la concurrence industrielle. Ils permettent de mettre en oeuvre l'intelligence collective d'un groupe pour innover dans quelque chose qui lui apportera la victoire, pour le plaisir de gagner ou simplement pour survivre. Pour approfondir le sujet, je vous conseil ces sources d'informations : - http://www.amazon.fr/Global-Brain-Evolutio…5129&sr=8-6 - http://fr.wikipedia.org/wiki/Mémétique - http://www.memetique.org/ - http://www.memetics-story.over-blog.com/
Ash Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 Je rappelle que cette vision est basée sur des travaux scientifiques solides, et est vérifiée par des faits concrets. Ce n'est pas une philosophie. En effet, c'est une religion.
neuneu2k Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 Je rappelle que cette vision est basée sur des travaux scientifiques solides, et est vérifiée par des faits concrets. Ce n'est pas une philosophie. Au vu de la liste exhaustives de principes sans le moindre fondement, et dans la majorité non réfutables, permet moi de douter de l’objectivité scientifique de leurs défenseurs. Tl ;Dr : MOUHAHAHAHAHA
Ash Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 En plus vu les noms empruntés, ce serait l'idéal pour de la SF cybernétique.
Cato Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 En effet, c'est une religion. Non plus. Au vu de la liste exhaustives de principes sans le moindre fondement, et dans la majorité non réfutables, permet moi de douter de l’objectivité scientifique de leurs défenseurs.Tl ;Dr : MOUHAHAHAHAHA Ces principes sont pourtant scientifiquement fondés et objectifs.
free jazz Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 Ces principes sont pourtant scientifiquement fondés et objectifs. On connaît cette théorie. L'original plutôt que la copie : allez jeter un oeil chez le sociologue Gabriel Tarde, plutôt que ces extrapolations fumeuses saturées de superstitions scientistes.
neuneu2k Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 Ces principes sont pourtant scientifiquement fondés et objectifs. Ok, donne moi une prédiction testable (et non tautologique…) de "nous ne sommes que des pièces de remplacement d'un être beaucoup plus important que nous." pour rire.
José Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 Ces principes sont pourtant scientifiquement fondés et objectifs. La mémétique ? Mouarf ! Ce truc s'apparente bien plus à une pensée religieuse qu'à autre chose. Une manière de créationnisme évolutionniste en quelque sorte.
Cato Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 Ok, donne moi une prédiction testable (et non tautologique…) de "nous ne sommes que des pièces de remplacement d'un être beaucoup plus important que nous." pour rire. Prédiction? Mon post n'est pas un résumé astrologique. Pour répondre objectivement à votre demande d'explication, "nous ne sommes que des pièces de remplacement d'un être beaucoup plus important que nous" signifie que nous sommes les composants d'un système (le groupe auquel nous appartenons). Un composant est par définition remplaçable à partir du moment où le système les reproduit (reproduction). La mémétique ? Mouarf ! Ce truc s'apparente bien plus à une pensée religieuse qu'à autre chose. Une manière de créationnisme évolutionniste en quelque sorte. Pas du tout.
José Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 Prédiction? Mon post n'est pas un résumé astrologique. C'est une blague ou quoi ? Tu prétends au caractère scientifique de ton système. Dois-je te rappeler qu'une théorie scientifique ne l'est que lorsqu'elle est capable de prédire un résultat qui sera confirmé par un test ultérieur. Si t'es pas cap' de faire ça (ainsi, la mémétique est parfaitement incapable de prévoir l'évolution de nos sociétés, de nos cultures, de nos connaissances, etc.), ton système théorique n'a rien de scientifique et relève plutôt de la croyance.
Bellegarrigue Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 Prédiction? Mon post n'est pas un résumé astrologique. Tu pourrais rappeler ce que veut dire "scientifique" pour toi ? C'est leur prédictibilité qui permet de qualifier des faits comme relevant d'une connaissance scientifique. Par ailleurs ton explication ne contient que des affirmations non fondées (quel système, quel être supérieur, quel(s) groupe(s) ?). Et à ma connaissance aucun système n'a jamais reproduit un individu.
Cato Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 C'est une blague ou quoi ? Tu prétends au caractère scientifique de ton système. Dois-je te rappeler qu'une théorie scientifique ne l'est que lorsqu'elle est capable de prédire un résultat qui sera confirmé par un test ultérieur. Si t'es pas cap' de faire ça (ainsi, la mémétique est parfaitement incapable de prévoir l'évolution de nos sociétés, de nos cultures, de nos connaissances, etc.), ton système théorique n'a rien de scientifique et relève plutôt de la croyance. La science génétique peut-elle prévoir l'évolution de nos gènes, dans 1000 ans, 10 000 ans,… non. Ce n'en est pas moins une science. La mémétique ne peut pas dire quelle sera la culture dominante dans 100 ans. Elle étudie les forces qui nous poussent à vivre ensemble, à se faire la guerre, à apprendre, à dire pourquoi certains sont riches et d'autres pauvres, etc…
neuneu2k Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 Et oui, il y a des scientistes qui n’ont même pas de notions épistémologiques de base, ne pas être d’accord avec Popper c’est une chose, ne pas l’avoir lu (ou au moins la quatrième de couv ), pour qui que ce soit prétends a une culture scientifique, c’est carrément hallucinant…
john_ross Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 C'est leur prédictibilité qui permet de qualifier des faits comme relevant d'une connaissance scientifique. Laplace sort de ce corps. La science génétique peut-elle prévoir l'évolution de nos gènes, dans 1000 ans, 10 000 ans,… non. Ce n'en est pas moins une science. Si il y a des études sur l'évolution dans le temps de la répartition des groupes sanguins dans la population humaine. On est aussi capable de faire des projection sur la présence du gêne responsable de la drépanocytose (maladie conférant une protection contre la paludisme). Car il s'agit de systèmes déterministes. La mémétique ne peut pas dire quelle sera la culture dominante dans 100 ans. Elle étudie les forces qui nous poussent à vivre ensemble, à se faire la guerre, à apprendre, à dire pourquoi certains sont riches et d'autres pauvres, etc… Autant jouer à pile ou face vous avez moins de chance de vous tromper.
José Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 La science génétique peut-elle prévoir l'évolution de nos gènes, dans 1000 ans, 10 000 ans,… non. Non. La science génétique peut prévoir que si l'on bidule tel gène de telle petit pois, il en sortira un petit pois à la peau lisse ou plutôt ridée. Elle prévoit que 100% des enfants qui ont des parents aux yeux bleus auront des yeux bleus. Elle prévoit que tel manipulation d'un gène sur telle plante la rendra plus résistante à tel type de maladie. Etc. Voilà pourquoi la génétique est scientifique. La mémétique est incapable de prédire un truc vérifiable, ergo ce n'est pas de la science. C'est du même pipo que le marxisme ou la psychanalyse.
Bellegarrigue Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 La science génétique peut-elle prévoir l'évolution de nos gènes, dans 1000 ans, 10 000 ans,… non. Ce n'en est pas moins une science. La science génétique ne prétend pas expliquer "pourquoi", elle est descriptive du "comment" (et partant de là elle décrit/prédit des faits scientifiques comme la reproduction, la fécondation, la transmission de caractères physiques, etc.). La mémétique ne peut pas dire quelle sera la culture dominante dans 100 ans. Elle étudie les forces qui nous poussent à vivre ensemble, à se faire la guerre, à apprendre, à dire pourquoi certains sont riches et d'autres pauvres, etc… Non. La mémétique suppose l'existence d'un élément non identifié qui lui sert d'hypothèse explicative globale pour un certain nombre de faits individuels rassemblés sans forcément de justification (richesse, pauvreté, pouvoir, guerre, combat, rivalité tribale, rivalité amoureuse, ces concepts prennent différentes significations suivant le contexte culturel dans lequel on les trouve : être riche dans une société libre ça n'a pas la même signification qu'être riche dans un système politique de caste par exemple). EDIT : décidément Lucilio être mucho mucho rapido pistolero !
Cato Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 La science économique (est-ce toujours une science?) peut-elle prédire l'avenir économique ? Dans ce topic, j'ai exprimé mon point de vue. Je conçoit tout à fait qu'il ne soit pas partagé par tout le monde. Ceux qui veulent approfondir la question et s'intéresser à la mémétique peuvent le faire sans problème, internet regorge de sources d'informations sur le sujet. Par contre, je vous serais gré de respecter un minimum la liberté d'opinion. Il n'est pas nécessaire de dévaloriser un concept, une science, etc… pour souligner son désaccord. Il est vrai que j'accorde beaucoup d'importance à la science pour m'aider à comprendre objectivement le monde. Ce n'est pas pour autant que je dévalorise les idéologies en "isme" comme étant inefficaces et dénuées d'intérêt. Pour finir permettez moi de rappeler que l'Oxford English Dictionary définit le mème comme « un élément d'une culture pouvant être considéré comme transmis par des moyens non génétiques, en particulier par l'imitation ». Nous parlons donc bien de quelque chose de reconnu, et non d'un quelconque fantasme idéologique.
LeSanton Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 Il y a le mot Dieu dans les meilleurs dictionnaires, donc Dieu existe?
José Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 La science économique (est-ce toujours une science?) peut-elle prédire l'avenir économique ? Mises a assez bien prévu l'effondrement du système soviétique. D'autres expliquèrent bien comment allait venir la crise financière actuelle. Etc. Par contre, je vous serais gré de respecter un minimum la liberté d'opinion. Tu permets. Ma liberté d'expression me donne le droit de dire, comme beaucoup d'autres, que la mémétique, comme la psychanalyse ou le marxisme, c'est du pipo. …l'Oxford English Dictionary définit le mème comme « un élément d'une culture pouvant être considéré comme transmis par des moyens non génétiques, en particulier par l'imitation ». Ce dictionnaire ne donne que le sens du mot. Il ne valide en rien son caractère scientifique. Il y a aussi une entrée sur la psychanalyse dans l'Oxford English Dictionary.
h16 Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 je vous serais gré de respecter un minimum la liberté d'opinion. Heu… Qui t'a empêché d'émettre une opinion ?
Cato Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 Mises a assez bien prévu l'effondrement du système soviétique. D'autres expliquèrent bien comment allait venir la crise financière actuelle. Etc. Je peut même te prédire que l'influence américaine s'effondrera un jour. Tu permets. Ma liberté d'expression me donne le droit de dire, comme beaucoup d'autres, que la mémétique, comme la psychanalyse ou le marxisme, c'est du pipo. Beaucoup disent aussi que le libéralisme c'est du pipo comme tu dis. Cela veut-il dire que le libéralisme est effectivement du pipo? Il est assez difficile d'exprimer une opinion ici quand même, sans avoir tout le monde sur le dos. Ce n'est pas grave, j'accepte la règle, je ne sortirai plus des sentiers battus. Mais en venant sur ce forum, je pensais quand même intégrer un espace de liberté plus ou moins respecté. Je ne cherche pas à convaincre mais à m'exprimer librement. Un conseil aux modérateurs : pendant l'inscription, faites signer virtuellement une page sur laquelle est inscrit le dogme du forum, ainsi que les sujets pour lesquels il est interdit de parler sans s'attirer la foudre des membres inscrits. Ca évitera les pertes de temps.
Sloonz Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 Un conseil aux modérateurs : pendant l'inscription, faites signer virtuellement une page sur laquelle est inscrit le dogme du forum, ainsi que les sujets pour lesquels il est interdit de parler sans s'attirer la foudre des membres inscrits. Ca évitera les pertes de temps. Parce qu’en plus vous n’avez pas lu la charte ?
neuneu2k Posté 25 août 2009 Signaler Posté 25 août 2009 Un conseil aux modérateurs : pendant l'inscription, faites signer virtuellement une page sur laquelle est inscrit le dogme du forum, ainsi que les sujets pour lesquels il est interdit de parler sans s'attirer la foudre des membres inscrits. Ca évitera les pertes de temps. La regle est simple, tu te la raconte sur un sujet ou tu n'a pas les bases minimales, tu te fait casser: la méthode scientifique, tu ne sais visiblement pas ce que c'est, tu confonds vérité et dictionnaire…
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