p.a Posté 30 août 2009 Signaler Posté 30 août 2009 Une belle gueule, une voix posée, des idées tranchées : Matteo Lorenzo, 24 ans, étudiant en troisième année de sciences politiques à l'université de Milan, présente le nouveau visage de la Ligue du Nord, le parti populiste et xénophobe grand vainqueur des élections locales et régionales du printemps. Son article publié le 19 août par le Corriere della Sera, dans lequel il remet en cause l'unité de l'Italie, aura été le hit de l'été 2009 : "Si je dois, écrit-il, dresser le bilan forcément sommaire de l'unité nationale, ce dont je dois avoir honte excède ce dont je peux être fier." Pour la Ligue, cette prise de position est la preuve que la thématique "antinationale" qu'elle promeut n'est pas seulement une lubie de petits entrepreneurs du Nord lassés de payer pour le Sud. Au vieux slogan Roma ladra ("Rome la voleuse") qui fait florès dans les meetings, Matteo Lorenzo substitue une vision "fédérale, à l'américaine" où chaque région gérerait ses finances. Dans sa lettre, le jeune homme confie encore ses craintes face à l'"immigration incontrôlée" et aux "cultures diverses". Un discours d'extrême droite à la française ? Il se défend : "L'extrême droite, c'est la surpuissance de l'Etat, nous voulons tout le contraire." … http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/…tor=AL-32280184
John Loque Posté 30 août 2009 Signaler Posté 30 août 2009 Il y a des libertariens dans la Ligue du Nord, Carlo Lottieri par exemple.
Ash Posté 30 août 2009 Signaler Posté 30 août 2009 C'est intéressant car les nationalistes sont dans une contradiction pratique permanente. D'une part ils invoquent la fibre nationale et l'exaspération identitaire des indigènes mais passent leurs temps à constater et se plaindre qu'ils votent ou pensent autrement ou comme ici qu'il y ait des disparités dans les revendications locales. En un sens, l'option fédéraliste (et sécessionniste) est bien moins utopiste.
free jazz Posté 30 août 2009 Signaler Posté 30 août 2009 C'est intéressant car les nationalistes sont dans une contradiction pratique permanente. D'une part ils invoquent la fibre nationale et l'exaspération identitaire des indigènes mais passent leurs temps à constater et se plaindre qu'ils votent ou pensent autrement ou comme ici qu'il y ait des disparités dans les revendications locales. En un sens, l'option fédéraliste (et sécessionniste) est bien moins utopiste. Ce qui est intéressant avec la Lega Nord, c'est qu'ils ne sont pas nationalistes justement, ils sont régionalistes et séparatistes; ne se reconnaissent pas dans la nation italienne, dont ils jugent l'unité artificielle.
John Loque Posté 30 août 2009 Signaler Posté 30 août 2009 http://www.quebecoislibre.org/990320-10.htm
Esperluette Posté 30 août 2009 Signaler Posté 30 août 2009 Ah quand même, un article expliquant que le parti de Bossi a changé plusieurs fois de stratégie et que s'y rattachent des xénophobes dégoulinants. Perso, quand j'avais commencé à lire des articles sur la Lega Nord dans la presse nationale italienne* (ce qui ne nous rajeunit pas), le scandale tenait en partie à des pseudo-milices officieuses qui tapaient les bronzés, les homos et les prostituées. * C'est rare mais des fois, la langue italienne, ça sert à quelque chose.
john_ross Posté 30 août 2009 Signaler Posté 30 août 2009 C'est rare mais des fois, la langue italienne, ça sert à quelque chose. A lire la Gazzetta dello sport. En particulier les lendemains de titre pour la Scuderia Ferrari ou la Juve!
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