Astha Posté 28 octobre 2009 Signaler Posté 28 octobre 2009 Leepose a dit : Accessoirement, c'est vraiment la honte pour les élus locaux, on ne me fera pas croire qu'il n'ont pas deux ou trois juristes ou financiers capables de lire dans le détail les conditions d'un pret, et de demander des éclaircissements a des banques aussi respectables que Dexia et consors, si besoin. Ils étaient parfaitement au courant: Citation Dominique BAERT ; Député-maire de Wattrelos ; 1er Vice-président de Lille métropole communauté urbaine La dette, au Conseil de LMCU On le sait, la Communauté urbaine de Lille a un stock de dette important, lié notamment au dossier du métro qui, dans les années 90, a fait atteindre des sommets d’endettement. Aujourd’hui encore, le volume global est de 1 600 millions € (il était de 2 100 M € en 2001 quand, lors du précédent mandat, je suis devenu vice-président au Budget de LMCU). Cette dette a fait l’objet, tout au long de la décennie écoulée, d’opérations financières (réajustements ; swaps, c’est-à-dire échange, sur les marchés, des conditions du taux d’intérêt payé sur le prêt initial pour un produit où le taux d’intérêt qu’on espère payer sera moindre) dont le but premier est de réduire les intérêts payés pour LMCU. Cela s’appelle mener une gestion active de la dette. La Communauté urbaine de Lille a ainsi pu réaliser de très importantes économies financières (40 M€ ces cinq dernières années), qu’elle a pu utiliser pour son fonctionnement et donc pour les services rendus à la population. Malheureusement, la crise financière est passée par là. Et si par temps calme on a un peu tendance à oublier les risques, quand crise boursière, crise bancaire et récession bousculent taux d’intérêt et taux de change, certains produits souscrits sur les marchés peuvent paraître plus dangereux. C’est ce qui s’est produit au dernier trimestre 2008. Voilà pourquoi, la résidente, Martine AUBRY, m’a demandé de conduire des investigations sur tous nos contrats de dette pour que nous puissions en connaître les risques potentiels et cerner le mieux possible les risques réels. Ce travail, je l’ai présenté en commission des finances ce mardi, et je le synthétise ce matin au Bureau et cet après-midi devant le conseil de communauté. Pour lire l’intervention que j’ai rédigée, cliquer ici. La tâche est lourde et complexe, extraordinairement technique bien sûr. Moins que jamais, il ne faut jeter le bébé avec l’eau du bain : moi, j’en suis convaincu, la Communauté a eu raison, à mon sens, de chercher à disposer des instruments lui permettant, à partir de sa dette, de renforcer ses marges de manœuvre budgétaires. Quoi qu’en en dise, puisque économies il y a eu, cela veut dire qu’il y a eu des impôts en moins ou des projets en plus ! Cela n’empêche pas d’être vigilant, et de l’être en toute transparence. J’y travaille activement. (badurl) http://www.dominiquebaert.com/article-37045832.html (badurl)
aludosan Posté 28 octobre 2009 Signaler Posté 28 octobre 2009 Astha a dit : Ils étaient parfaitement au courant: (badurl) http://www.dominiquebaert.com/article-37045832.html (badurl) Ou l'on confirme, accessoirement, que le but de ce jeu était bel et bien de "sauver" l'argent du contribuable. Du moins, sur le plan rétorique… Ces braves élus sortiront donc grandis: à l'évidence, il n'y a pas d'enrichissement personnel. Et si leur manoeuvre financière a échoué (pour certains, du moins) la faute au "marché", à ces spéculateurs, aux banquiers, etc. Eux, les pauv'petits chéris d'élus, ne font que nous "défendre" contre la rapacité de ces vampires. Il faut guerroyer sans répit contre l'odieux ultra-libéralisme: tous ensemble! (et avec Besancenot)
Théo31 Posté 28 octobre 2009 Signaler Posté 28 octobre 2009 vincponcet a dit : ou la manière dont il fait les intonations de tel son. Y compris quand il pète ?
Astha Posté 7 novembre 2009 Signaler Posté 7 novembre 2009 Citation Les élus face au piège des emprunts "toxiques"La crise financière rattrape les collectivités territoriales, pèse sur la préparation des budgets et pourrait conduire à d'importantes hausses d'impôts. Le mécanisme est proche de celui des subprimes qui a mené à la faillite des millions de petits accédants à la propriété aux Etats-Unis. Il touche un nombre sans doute important de collectivités, impossible à chiffrer aujourd'hui, parmi lesquelles le département de Seine-Saint-Denis, la communauté urbaine de Lille et des villes moyennes comme Rouen, Saint-Etienne, Tulle, Mont-Saint-Aignan, Saint-Chamond ou Laval. A partir des années 2003-2004, au moment de la remontée des taux d'intérêt, ces collectivités parfois très endettées et soucieuses de se donner une bouffée d'oxygène financière à l'approche des municipales, ont accepté des banques des formules alléchantes basées sur des taux variables. Ces emprunts dits "toxiques" garantissaient des taux défiant toute concurrence les premières années. Mais, souvent indexés sur des devises étrangères volatiles, ils ont dérapé avec la crise financière. Dans le collimateur des élus, Dexia, qui détient à elle seule 40 % du marché, est en première ligne. Mais on trouve aussi Natixis, la Royal Bank of Scotland (RBS), la Deutsche Bank ou encore la Caisse d'Epargne. C'est le maire (PS) de Saint-Etienne, Maurice Vincent qui a relancé le sujet - sur lequel la Cour des comptes avait alerté dès février - en annonçant, lundi 26 octobre, qu'il allait assigner en justice la Deutsche bank pour faire annuler un emprunt de 20 millions d'euros. Contracté par son prédécesseur UMP, Michel Thiollière, cet emprunt, s'il n'est pas renégocié, occasionnera, selon M. Vincent, un surcoût financier annuel de 3,7 millions d'euros, son taux passant de 4,3 % actuellement à 24 % en 2010. "C'est l'équivalent d'une hausse de 4 % du taux d'imposition", ajoute l'élu. Et ce n'est pas le seul emprunt à risques qu'il a en portefeuille, la dette de Saint-Etienne (400 millions d'euros) étant encore pour moitié adossée à des contrats de ce type. Pour faire face "et parce qu'il faut constituer des provisions pour le futur", explique-t-il, l'élu a dû augmenter les taux d'imposition de 7,5 % en 2009, dont 2,5 % serviront à éponger le surcoût des charges financières. Et il s'apprête à répéter l'exercice pour 2010. Le maire de Saint-Etienne est épaulé par une autre "victime" de ces subprimes à la française : Claude Bartolone, élu en mars 2008 à la tête du conseil général de Seine-Saint-Denis. En l'absence d'une renégociation avec les cinq banques concernées, la Seine-Saint-Denis entrera dans une zone de fortes turbulences en 2010 et plus encore en 2011, explique M. Bartolone. 98 % de ses prêts en cours sont à hauts risques. L'élu est particulièrement remonté contre Dexia qui réclame une pénalité de 200 millions d'euros pour racheter un prêt dont le taux, indexé sur le franc suisse, devrait rapidement passer de 1,25 à 13,8 %. "200 millions d'euros, c'est la construction de 8 collèges, tempête M. Bartolone, qui juge que la politique d'investissement du département n'a pas à dépendre de la politique de M. Obama et du cours du dollar ou des fluctuations du yen." Mais il se garde, toutefois, de mettre en cause directement son prédécesseur, le communiste Hervé Bramy, qui a signé les contrats. Même attitude à la communauté urbaine de Lille, à la présidence de laquelle Martine Aubry a succédé à Pierre Mauroy, où l'on se dit "vigilant s" mais pas encore inquiets. La métropole lilloise, actuellement en cours de négociation avec Dexia, "a les reins suffisamment solides pour ne pas être tenue de se débarrasser de ces emprunts spéculatifs dans l'urgence", estime Jean-Marc Germain, directeur de cabinet de Mme Aubry. Plus du tiers de sa dette, soit 554 millions d'euros, est toutefois adossé à ce type d'emprunts. D'autres communes jouent l'apaisement comme Tulle ou le successeur de François Hollande, le socialiste Bernard Combes, assure que la dette (31 millions d'euros dont 6 assis sur de l'emprunt à risques) "est sécurisée jusqu'en 2011", ou encore Mont-Saint-Aignan où la négociation avec la Caisse d'Epargne a abouti et celle avec Dexia (une dette de 6,5 millions d'euros passée de 4 % à 10 %) est en cours. D'autres élus n'ont pas ces pudeurs et mettent franchement en cause la gestion de leurs prédécesseurs. C'est le cas de Valérie Fourneyron, maire PS de Rouen qui a ravi la ville au centriste Pierre Albertini en mars 2008. Elle annonce qu'elle augmentera les taux d'imposition de 8 % en 2010 et qu'elle réduira les investissements prévus de 25 % jusqu'en 2014. Motif : une situation financière très dégradée et une dette qui explose, adossée pour 53 % sur des produits à risques principalement contractés auprès de Dexia et de Natixis. "L'augmentation des taux a coûté 400 000 euros à la ville en 2009", souligne Mme Fourneyron, qui accuse l'ancien maire d'avoir "contracté ces produits pour baisser la pression fiscale à court terme". Comme Claude Bartolone et Maurice Vincent, la maire de Rouen se dit prête à engager une action en justice si les banques refusent de renégocier les prêts. Christine Garin (badurl) http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/11/04/les-elus-face-au-piege-des-emprunts-toxiques_1262603_823448.html#ens_id=1259178 (badurl)
SilenT BoB Posté 7 novembre 2009 Signaler Posté 7 novembre 2009 Et si la fin arrivait avec les collectivités locales? Les gens vont partir de ces villes et partir dans d'autres, ne pouvant plus faire face aux impôts locaux qui n'arrêteront pas de grandir à vitesse grand V. Les impôts locaux risquent d'augmenter dramatiquement, à mon avis on frôlera les 10% dans certains endroits. Ca va faire mal!
eclipse Posté 7 novembre 2009 Signaler Posté 7 novembre 2009 SilenT BoB a dit : Et si la fin arrivait avec les collectivités locales? Les gens vont partir de ces villes et partir dans d'autres, ne pouvant plus faire face aux impôts locaux qui n'arrêteront pas de grandir à vitesse grand V. Les impôts locaux risquent d'augmenter dramatiquement, à mon avis on frôlera les 10% dans certains endroits. Ca va faire mal! Moui pour habiter dans une des villes en question, entre 10% et partir, je ne suis pas sur que le deuxième soit plus économiquement viable, ce que je gagnerais en impôt je le perdrais en transport (et en "qualité de vie"). La mairie "de gôche" abandonne peu à peu les projets initiaux qu'elle avait prévu, et ceux de l'équipe précédente. Donc pour le moment Wait&See
SilenT BoB Posté 7 novembre 2009 Signaler Posté 7 novembre 2009 Bobfr a dit : Moui pour habiter dans une des villes en question, entre 10% et partir, je ne suis pas sur que le deuxième soit plus économiquement viable, ce que je gagnerais en impôt je le perdrais en transport (et en "qualité de vie"). La mairie "de gôche" abandonne peu à peu les projets initiaux qu'elle avait prévu, et ceux de l'équipe précédente. Donc pour le moment Wait&See ah mais sur le long terme les impôts n'arrêteront pas d'augmenter, leurs projets, ils les feront tôt ou tard et les emprunts toxiques ne sont pas prêts d'arrêter de voir leurs taux atteindre des sommets. La décision d'attaquer en justice les banques incriminées est d'une bêtise sans nom, ils perdront, ils ont signé en connaissant les risques, puisque c'est écrit dans le contrat!
Théo31 Posté 7 novembre 2009 Signaler Posté 7 novembre 2009 Bobfr a dit : La mairie "de gôche" abandonne peu à peu les projets initiaux qu'elle avait prévu Vous croyez encore au père Noël ?
eclipse Posté 7 novembre 2009 Signaler Posté 7 novembre 2009 C'est plutôt attaquer l'équipe précédente dont il est question en ce moment.
Astha Posté 11 novembre 2009 Signaler Posté 11 novembre 2009 Du nouveau: Citation La gauche monte au créneau sur les prêts risquésLefigaro.fr 10/11/2009 | Mise à jour : 15:25 | Commentaires 35 | Ajouter à ma sélection Plusieurs grandes collectivités locales conduites par des élus socialistes comptent interpeller le gouvernement sur les «emprunts toxiques». Ils souhaitent que l'Etat hausse le ton en exigeant des renégociations sérieuses. Les villes qui ont goûté aux prêts risqués dits «toxiques» se retrouvent avec des échéances insupportables. Face à une facture lourde et encombrante, les élus des villes concernées - qui se sont fait piéger par les montages sophistiqués des banques - portent de plus en plus le débat sur la place publique, en espérant que cela aide à trouver une solution. […] Le député et président du conseil général de Seine Saint-Denis, Claude Bartolone (PS), va demander que les banques reprennent à leur compte les intérêts des emprunts dits «toxiques» contractés par les collectivités locales. «Je vais déposer un amendement pour que les taux d'intérêts supportés par les collectivités locales se retrouvent dans le bilan des banques», a-t-il déclaré mardi lors d'une conférence de presse à l'Assemblée avec d'autres élus PS. Son amendement pourrait être déposé dans le cadre du collectif budgétaire de fin d'année ou d'un futur projet de loi sur la régulation, a-t-il précisé. […] D'autres collectivités réputées pour leur prudence en matière de dépenses publiques, sont elles aussi tombées dans le piège des emprunts toxiques. Ainsi, la ville de Saint-Chamond (Loire), dirigée pendant un demi-siècle par le père du franc lourd, Antoine Pinay, à l'origine d'un grand emprunt national gagé sur l'or, annonce que les emprunts toxiques souscrits par la précédente municipalité (UMP) vont lui faire perdre près de 900.000 euros sur 2009. «Cette somme équivaut à 10% de nos dépenses annuelles d'équipement et à sept points d'augmentation des impôts locaux», souligne Michel Ponton (PS), l'adjoint aux Finances de la ville. Il précise que les trois emprunts en cause, souscrits auprès de Natixis et de Royal Bank of Scotland, représentent plus de la moitié des 25 millions d'euros de dettes de la ville de Saint-Chamond. […] (badurl) http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2009/11/10/04016-20091110ARTFIG00519-la-gauche-monte-au-creneau-sur-les-prets-risques-.php (badurl)
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