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Or, monnaie, pétrole, etc.


Citronne

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Salut tout le monde,

J'ai un article à écrire pour demain sur le nouveau record de l'or qui aurait récemment dépassé le seuil des 1050 dollars.

Le problème, c'est que j'ai réellement quelques problèmes à comprendre réellement les enjeux économiques concernant la monnaie/l'or.

J'ai vu que h16 avait posté sur son blog au sujet d'un article de Philippe Simonnot mais celui ci n'est pas accessible en lecture à moins d'être abonné.

En fait, j'ai quelques questions assez simple, qu'est-ce qu'induit vraiment le fait que le prix de l'or a augmenté si ce n'est une dépréciation du dollars et un manque de confiance dans cette monnaie?

A part cela, je ne vois pas trop ce qu'il y a de plus à dire, la monnaie n'étant absolument pas ma spécialité.

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National Geographic avait publié un reportage tout à fait croustillant sur le commerce de l'or.

Je n'ai pas le n° en question sous la main, mais en farfouillant les archives sur le site en VO, y'a ptête moyen.

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Salut tout le monde,

J'ai un article à écrire pour demain sur le nouveau record de l'or qui aurait récemment dépassé le seuil des 1050 dollars.

Le problème, c'est que j'ai réellement quelques problèmes à comprendre réellement les enjeux économiques concernant la monnaie/l'or.

J'ai vu que h16 avait posté sur son blog au sujet d'un article de Philippe Simonnot mais celui ci n'est pas accessible en lecture à moins d'être abonné.

En fait, j'ai quelques questions assez simple, qu'est-ce qu'induit vraiment le fait que le prix de l'or a augmenté si ce n'est une dépréciation du dollars et un manque de confiance dans cette monnaie?

A part cela, je ne vois pas trop ce qu'il y a de plus à dire, la monnaie n'étant absolument pas ma spécialité.

Au final oui, l'or monte parce que le dollar baisse, mais le processus en terme d'action humaine est plus proche de cela:

Le prix de toute chose est relatif à offre/demande.

L'or a été monnaie dans l'histoire pas si ancienne.

Il conserve ce statut dans l'imaginaire collectif.

Résultat, quand des acteurs économiques ont des craintes quand à la perte de pouvoir d'achat des monnaies fiat traffiquées par les banques centrales, ils achètent des matières premières, notamment de l'or. Tu peux aussi dire que la destruction des monnaies par les BCs induits cette sorte de retour au troc, qui vient en fait à rechercher une autre monnaie.

Posté

Hmmm ne crois-tu pas, Vincent, qu'il existe aussi un élan d'investissement dans la joaillerie ?

Pas que ce soit nouveau, mais ça gagne peut-être en ampleur. Un beau bijou, c'est chouette à porter, ça se garde longtemps puis ça se revend en cas d'emmerdements sérieux.

Posté
Au final oui, l'or monte parce que le dollar baisse, mais le processus en terme d'action humaine est plus proche de cela:

Le prix de toute chose est relatif à offre/demande.

Voila, il faut aussi ajouter qu'a la différence d'autres matières premières, les stocks sont très (facteur 10 au moins) supérieur à la production annuel.

Faire un parralèle entre hausse de l'or et baisse du $, en chiffrant par exemple l'once en euro.

Etudier - je ne sias pas si elle existe encore - le prix relatif entre les napoléons et le lingot d'or.

Parler du symbolisme du métal, le sujet est en fait immense.

etc…

PS : Si tu fais un article cherche les chiffres exacts hein :icon_up:

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J'ai vu que h16 avait posté sur son blog au sujet d'un article de Philippe Simonnot mais celui ci n'est pas accessible en lecture à moins d'être abonné.

Celui-ci ?

ll y a quelque chose de tellement pourri au "royaume" de l’euro que l’on se demande par quelle aberration l’Europe s’est engagée dans la voie à sens unique de la monnaie unique. Peut-être y a-t-il une ruse de l’histoire dans ce cheminement calamiteux. Mais alors, quelle pourrait être la raison cachée de l’euro ?

Dans un espace géographique donné, une monnaie unique suppose une libre circulation des biens, des capitaux et de la main-d’oeuvre et une flexibilité complète des prix et des salaires. Si le travail n’obéit pas à cette loi d’airain, alors que marchandises et capitaux lui sont soumis, des poches de chômage apparaissent dans certaines régions, dans certains pays, qui ne pourraient être réduites que par des efforts budgétaires hors de portée de l’Union européenne dans l’état actuel de ses institutions.

Toujours là, ces forces de dissolution sont, non pas contenues, mais masquées par l’euro en ce qu’il a supprimé les thermomètres qui permettaient de mesurer les divergences entre les Etats membres. Il en résulte que beaucoup de pays membres empruntent à des taux plus bas et se permettent des déficits plus élevés qu’ils ne le pourraient s’ils avaient encore leur propre monnaie. Ces subterfuges ne peuvent évidemment pas durer.

Autre aberration du point de vue des princes qui nous gouvernent : les Etats ont abandonné ce qui était considéré, génération après génération, comme un attribut régalien, à savoir le pouvoir de frapper monnaie, pour le confier à une banque centrale, sise à Francfort, qui, par un coup de force institutionnel, a été proclamée indépendante. Il avait été prévu, au départ, du plan Werner (1970) au plan Delors (1989), que ce pouvoir monétaire exorbitant serait contrebalancé par une instance économique intergouvernementale. Le deuxième pilier de l’édifice a été oublié en route. L’édifice actuel est non seulement bancal, mais en plus il n’a aucune légitimité démocratique.

Enfin, faut-il le rappeler, il n’y a rien dans le pacte fondateur de l’Union européenne, le traité de Rome du 25 mars 1957, qui laisse entrevoir que cette Union nécessiterait une unification monétaire - et de fait, elle n’en nécessitait aucune du seul point de vue économique et financier.

Si, toutefois, l’on ne renonce pas à trouver un sens à ce cheminement extravagant, on observera d’abord cet "avantage acquis" de l’euro : la monnaie, en Europe, a été éloignée du pouvoir politique, et si des peuples recrus d’histoire ont si facilement abandonné des signes monétaires auxquels ils étaient accoutumés depuis des siècles, c’est justement que, las des manipulations étatiques de la planche à billets, ils ont accueilli avec soulagement cette autonomisation de la monnaie, laquelle pourrait servir de plate-forme au rétablissement de l’étalon-or par l’Europe.

Le pacte de stabilité et de croissance de 1997 - certes fragile, on le voit bien aujourd’hui -, pouvait même être considéré comme un premier pas dans cette direction. Mais à quoi bon subir les disciplines de l’étalon-or sans jouir de ses avantages ?

Grâce à l’existence même de l’euro, Nicolas Sarkozy peut réussir là où le général de Gaulle, qui ne disposait que du franc, a échoué : mettre fin au vice du système monétaire international en rétablissant la convertibilité métallique. Le président français a, du reste, laissé la porte ouverte pour une telle solution en appelant de ses voeux lors de son allocution du 5 février l’instauration d’"un régulateur international".

Dans cette démarche, l’Europe peut trouver des alliés : la Russie, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le Brésil, l’Inde, mais aussi, bien sûr, la Chine, encombrée de ses milliards de dollars, qui vient de donner un signal intéressant en révélant après coup qu’elle avait quasiment doublé ses réserves en or.

Si l’Europe ne choisit pas cette voie, elle risque de subir une fois de plus, tel un satellite, les ravages de l’inflation américaine. C’est bien cette dernière qui est responsable de la fantastique flambée des cours du pétrole et des autres matières premières en 2008.

La nouvelle vague d’inflation, voire d’hyperinflation américaine qui arrive, obligera l’euro à se réévaluer de facto. On peut donc redouter une exportation du chômage américain (et anglais) vers l’Europe, avec son cortège de misère, de crises sociales, voire politiques.

L’histoire enseigne que la monnaie-papier n’est tout simplement pas viable à long terme. Une course pour le rétablissement de la convertibilité métallique est déjà engagée entre les grandes puissances du monde. Le premier qui rétablit l’étalon-or gagnera un afflux immédiat d’épargne permettant de financer sainement la relance. Il est imaginable que certains, aux Etats-Unis, tiennent le même raisonnement et pensent rétablir le Gold Exchange Standard de Bretton Woods pour perpétuer le privilège du dollar.

Si l’Europe réussit ce coup de maître, facilité par l’euro, elle peut détourner vers elle l’épargne mondiale qui continue d’être drainée par les Etats-Unis, et retrouver la place au centre du système monétaire international qu’elle a perdue en 1914. Une manière de solder enfin les comptes du XXe siècle.

Posté

Merci beaucoup pour l'article Astha :icon_up:

Pourquoi les hommes perdent ils confiance dans la monnaie fiat en fait?

Posté

Un léger aparté: je suis tombé sur ce bouquin

SS220.jpg

In 1982, Ron Paul served on the U.S. Gold Commission to evaluate the role of gold in the monetary system. In fact, the Commission was his idea. It was carrying forth a promise made in the Republican platform.

Ron couldn't pick the members, so from the beginning, the deck was stacked. The majority was dominated by monetarists, who saw gold as too scarce and paper as just fine. Ron Paul's team was ready, however, with this marvelous minority report.

Rarely has a dissent on a government commission done so much good!

The result was The Case for Gold, and it was the greatest result of the commission. It covers the history of gold in the United States, explains that its breakdown was caused by governments, and explains the merit of having sound money: prices reflect market realities, government stays in check, and the people retain their freedom.

The scholarship and rigor impressed even the critics of the minority. Ron and Lewis Lehrman worked with a team of economists that included Murray Rothbard :icon_up:, so it is hardly suprising that such a book would result.

It still holds up as an excellent blueprint for moving beyond paper money and into the age of sound money. In particular, Ron favors complete monetary freedom to use any commodity as money, to make contracts in any money, and an end to the monopolization and printing power of the Federal Reserve.

There is a strong piece of history in this book. Not since the 19th century has a political figure made such a sweeping and devastating case for radical monetary reform. This congressman ran circles around even the experts at the Fed. A dazzling performance indeed, and an inspiring and learned book.

Quelqu'un connaît?

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Parce qu'elle perd de la valeur.

C'est une explication ça :icon_up:

La perte de valeur de la monnaie résulte de son émission: si des banques ou des états impriment ou créent trop de monnaie, elle perd de sa valeur.

Comment déterminer quand un émetteur crée trop de monnaie? C'est une question de contrepartie à la création monétaire. Cependant je ne crois pas que tu auras besoin de développer ce dernier point pour ton article, car on rentre dans un autre sujet qui n'est plus l'or.

Posté
C'est une explication ça :icon_up:

La perte de valeur de la monnaie résulte de son émission: si des banques ou des états impriment ou créent trop de monnaie, elle perd de sa valeur.

Comment déterminer quand un émetteur crée trop de monnaie? C'est une question de contrepartie à la création monétaire. Cependant je ne crois pas que tu auras besoin de développer ce dernier point pour ton article, car on rentre dans un autre sujet qui n'est plus l'or.

Je répondais strictement à la question "Pourquoi les hommes perdent ils confiance dans la monnaie fiat en fait?"

Ils perdent confiance en la monnaie fiat, parce que son pouvoir d'achat chute.

Et comme tu le dis, le pouvoir d'achat de la monnaie fiat, parce que les BCs/Banques en créent en quantité.

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Vincponcet m'a blacklist. :icon_up:

hein ?

Hmmm ne crois-tu pas, Vincent, qu'il existe aussi un élan d'investissement dans la joaillerie ?

Pas que ce soit nouveau, mais ça gagne peut-être en ampleur. Un beau bijou, c'est chouette à porter, ça se garde longtemps puis ça se revend en cas d'emmerdements sérieux.

Pq y aurait-il un élan particulier ajd ?

Posté
hein ?

Non, rien. :icon_up:

Pq y aurait-il un élan particulier ajd ?

Par manque de confiance envers d'autres investissements ?

En plus, si ça tourne mal dans ta région, c'est chaud de revendre un château. Le bijou, hop, doublure de la veste, ça se transforme discrètement en liquide.

(ouais, je spécule)

Posté
Non, rien. :icon_up:

Par manque de confiance envers d'autres investissements ?

En plus, si ça tourne mal dans ta région, c'est chaud de revendre un château. Le bijou, hop, doublure de la veste, ça se transforme discrètement en liquide.

(ouais, je spécule)

Cela se considère donc bien dans un contexte général de méfiance vis à vis de l'économie/monnaie.

Posté
Hmmm ne crois-tu pas, Vincent, qu'il existe aussi un élan d'investissement dans la joaillerie ?

Pas que ce soit nouveau, mais ça gagne peut-être en ampleur. Un beau bijou, c'est chouette à porter, ça se garde longtemps puis ça se revend en cas d'emmerdements sérieux.

Un objet qui:

- garde longtemps ses propriétés

- se revend en cas d'emmerdement

est, de facto, une monnaie. Tu l'achètes moins pour son utilité immédiate (discutable, d'ailleurs) que parce que tu as une confiance relativement grande que, dans le futur, tu pourras l'échanger contre un morceau de pain.

Ce sont, à ma connaissance, précisément ces propriétés qui ont valu à l'or de devenir une monnaie. Le fait qu'il soit sous forme de bague ou de pièce…. peu importe.

Posté

La perte de confiance dans le dollar est dû à une création trop fortes de liquidités de la FED pour répondre à la crise financière depuis 2007, non?

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