xara Posté 17 janvier 2010 Signaler Posté 17 janvier 2010 Ce que vous dites n'est pas exact. Je vais tenter de vous le démontrer. Prenons le cas simple d'un petit pays imaginaire. Ce petit pays a des relations commerciales avec les autres pays. Mais nous n'en parlerons pas.Dans ce petit pays, une banque unique garantit une libre convertibilité des billets en or à tous les utilisateurs. L'Etat lui a confié le monopole étatique de l'émission monétaire. La circulation des autres devises est interdite. Ou bien cette circulation est fortement taxée, ce qui en interdit, en fait, la circulation. La monnaie légale bénéficie d'un "cours forcé". Le gain de cette banque est égal à la multiplication du taux d'intérêt par le montant des sommes prêtées. La banque cherche à maximiser son gain. Cette monnaie étatique ne se dévalue pas puisqu'elle reste échangeable avec l'or. Un prêt supplémentaire ne va spolier aucun utilisateur de monnaie. Ce prêt supplémentaire va-t-il augmenter ou diminuer le gain de la banque unique du pays? La réponse à cette question dépend du montant des prêts accordés et du taux d'intérêt de l'emprunt. La banque connaît suffisamment bien son marché pour trouver l'optimum entre ces deux paramètres. Mais, en aucun cas, il n'y aura d'inflation dans ce petit pays. Votre affirmation sur l'inflation ne s'applique donc pas nécessairement. D'abord il faut lever une ambiguïté. On parle fréquemment "d'inflation" pour une hausse générale des prix. On parle aussi d'inflation pour une chose tout à fait différente, à savoir pour l'émission de substituts monétaires non couverts par une hausse de la monnaie-marchandise ou a fortiori par l'émission de monnaie fiat comme l'euro lorsqu'il n'y a plus du tout de monnaie marchandise derrière. C'est la définition ancienne, toujours usitée par certains "autrichiens" parce qu'elle permet de ne pas tout mélanger. Quelle que soit la définition utilisée, il faut savoir de quoi on parle. Quand j'ai parlé d'inflationnisme plus haut c'était en ce sens, la création de monnaie fiat. Il se trouve que j'affirmais aussi qu'elle provoque une hausse des prix (l'inflation au sens moderne). Maintenant vous nous dites que non avec votre modèle de banque unique, voyons ça. De deux choses l'une. Soit cette banque "garantissant la libre convertibilité des billets en or à tous les utilisateurs" est à réserves 100%, soit elle est à réserves fractionnaires. Si elle est à réserves 100%, cela signifie par définition que tous les billets en circulation sont équivalents à des reçus sur un poids d'or qu'elle entrepose (c'est là qu'on peut véritablement parler de garantie puisque dès que ce n'est plus le cas, la banque ne peut pas satisfaire ses obligations si tout le monde veut récupérer son or en même temps). Mais alors elle n'a pas le "monopole de l'émission monétaire" parce qu'elle n'émet pas de monnaie (à moins qu'elle ait aussi le monopole sur le business de l'extraction d'or). Elle a le monopole de l'entreposage d'or si bien que seuls ses reçus (ses billets de banque) pourront être utilisés comme substituts monétaires dans les échanges. Maintenant, si c'est une banque à réserves 100%, elle ne prête pas cet or, ou elle n'émet pas de substituts sur cet or dans des opérations de prêts (qui feraient qu'il y a plus de substituts que d'or sous-jacent). Si elle prête, c'est qu'elle pratique aussi un autre métier que l'entreposage, à savoir qu'elle prête ce qu'elle emprunte ou ce qui lui appartient. Ni dans cette activité ni dans celle d'entreposage, elle n'émet de monnaie. Elle ne peut donc pas être inflationniste en ce sens là et elle ne provoque pas d'inflation au sens de hausse des prix puisque la masse monétaire reste inchangée et qu'elle n'affecte pas les autres facteurs qui pourraient avoir un impact sur les niveaux des prix. Comme vous parlez d'émission, il doit s'agir d'autre chose, il doit s'agir d'une banque à réserves fractionnaires. Cette banque fait des prêts avec de l'or qu'elle n'a pas emprunté ou qui ne lui appartient pas. Elle a des déposants qui lui ont confié leur or et elle fait des prêts en imprimant des billets de banque censés représenter de l'or (libre convertibilité). De fait, il y a inflation dans le sens ancien. Tout d'un coup, il y a plus de substituts que d'or. Dès que ses billets sont acceptés, ils rentrent en circulation comme les autres, la masse monétaire a augmenté. Et ceci fait augmenter les prix avec les demandes additionnelles ainsi créées. Les prix ne pourraient rester stables qu'avec une production additionnelle. Mais il n'y a rien dans l'augmentation de la masse monétaire qui incite de manière soutenable à une production plus élevée (ce n'est pas de hauts prix pour les produits qui intéresse les entrepreneurs mais de hauts écarts de prix entre les produits et leurs facteurs) Bref, Il y a inflation au sens de hausse des prix et comme conséquence de l'inflation au sens ancien. La monnaie se dévalue bien en termes des autres biens. Ce n'est pas le simple fait de déclarer qu'il y a libre convertibilité qui peut y changer quoi que ce soit. Dans les faits, cette convertibilité n'est pas garantie précisément dans la mesure où tous les substituts monétaires ne sont pas couverts. Cela marche tant que trop de monde ne veut pas récupérer l'or physique. Mais même si la banque gère bien son affaire et qu'elle est capable de ne jamais faire défaut à ses clients quand une partie d'entre eux lui réclament leur or, même si elle assure la libre convertibilité à ceux là, la masse monétaire a augmenté avec les conséquences qui doivent s'ensuivre. Enfin, oui bien sûr à échéance du prêt, les substituts non couverts qui étaient venus augmenter la masse monétaire disparaissent. Si les nouveaux prêts ne sont pas suffisamment importants, il y a baisse de la masse monétaire par déflation (baisse de la circulation de substituts non couverts) qui entraîne à son tour une baisse des prix. Maintenant, entre temps il y a bien eu inflation dans les deux sens du terme et il y aura inflation permanente si elle fait suffisamment de nouveaux prêts. Le long terme est une succession de courts termes. Si la banque rajoute des couches de substituts à chaque terme en excès de ceux qui disparaissent, c'est l'inflation à long terme.
xara Posté 18 janvier 2010 Signaler Posté 18 janvier 2010 J'avoue ne pas trop comprendre.On sait tous que la banque centrale n'est pas une banque en tant que telle, elle n'a pas les mêmes fonctions qu'une "banque commerciale". Son rôle, outre celui d'assurer la stabilité des prix, est normalement celui de permettre le refinancement des banques. Ce qui signifie qu'il n'y a pas banque centrale sans banques commerciales. C'est que dans le cas de figure présenté par gdm, il n'y a qu'une banque. C'est une banque commerciale si on veut et pas une banque centrale au sens où on l'entend habituellement qui présuppose en effet qu'il y ait plusieurs banques, la banque centrale étant pour ainsi dire la banque des banques.
Winsor Posté 18 janvier 2010 Signaler Posté 18 janvier 2010 Si elle est à réserves 100%, cela signifie par définition que tous les billets en circulation sont équivalents à des reçus sur un poids d'or qu'elle entrepose (c'est là qu'on peut véritablement parler de garantie puisque dès que ce n'est plus le cas, la banque ne peut pas satisfaire ses obligations si tout le monde veut récupérer son or en même temps). J'en avais parlé avec gdm sur un autre fil. Il semblerait qu'on puisse remédier à cela en payant des indemnités journalières. Ces clauses d'indemnités ayant bien fonctionné dans le modèle écossais : il arrivait que des banques accumulaient des billets pour provoquer la sortie massive et soudaine des réserves d'or de la banque visée, ou attaquée. Cela suggère implicitement une autre question : est-ce que ce modèle peut convaincre les apporteur de fonds et les usagers de monnaie ? Un titre n'est pas seulement une obligation, une promesse de la banque envers son client, car dans le cas des réserves fractionnaires il suppose aussi que le billet de cette banque perd de la valeur par rapport aux autres biens et titres. Logiquement les déposants pour sauvegarder leur épargne confieront leur argent à une banque 100%. Pour les actionnaires, j'en suis pas encore sûr. Si dans le modèle gdm il n'y a que des actionnaires et si ces derniers choisissent de confier eux aussi leur épargne à la banque 100%, alors je vois pas comment la banque fractionnaire peut fonctionner. Quant aux usagers de monnaie, il reste à vérifier s'ils acceptent des billets qui ne correspondent pas à des reçus équivalent en or et donc de porter le risque, quand bien même la banque sait gérer le risque de contrepartie. Mais ça reste à étudier. Maintenant, entre temps il y a bien eu inflation dans les deux sens du terme et il y aura inflation permanente si elle fait suffisamment de nouveaux prêts. Le long terme est une succession de courts termes. Si la banque rajoute des couches de substituts à chaque terme en excès de ceux qui disparaissent, c'est l'inflation à long terme. J'aurai pas dit mieux ! Mais en ce qui me concerne j'ai toujours associé l'inflation à l'interventionnisme. Si une banque "libre" provoque inflation, elle n'est pas seulement pénalisée par les ruées bancaires, mais aussi par le refus des usagers d'être payé avec le billet de la banque concernée. Elle ne peut plus servir d'intermédiaire d'échange. Dans le cas où il n'y a pas d'inflation parce que le risque de contrepartie joue son rôle auto-régulateur, le billet "fractionnaire" peut-il servir d'intermédiaire général d'échange ? Et pour répondre à une remarque de gdm juste un peu plus haut : si la masse monétaire gonfle, il n'y a pas plus de capital humain. Il n'y a pas plus de ressources. Si on a bien compris que la masse monétaire n'affecte pas la productivité, et dans le cas où la croissance des substituts monétaire dépasse celle de la productivité, alors on a une demande qui dépasse l'offre. La "nouvelle" demande stimulée par la "nouvelle" monnaie est à l'origine même de cette inflation. C'est à la base même de la création monétaire. C'est-à-dire que même sans inflation, dans le cas spécifique où les prix sont maintenus stables par la création monétaire correspondante, il y a quand même une sorte d'inflation que je qualifie peut-être à tort d'inflation "relative".
gdm Posté 18 janvier 2010 Signaler Posté 18 janvier 2010 J'avoue ne pas trop comprendre.On sait tous que la banque centrale n'est pas une banque en tant que telle, elle n'a pas les mêmes fonctions qu'une "banque commerciale". Son rôle, outre celui d'assurer la stabilité des prix, est normalement celui de permettre le refinancement des banques. Ce qui signifie qu'il n'y a pas banque centrale sans banques commerciales. Ma fable de la banque unique de ce petit pays revient à ce que la Banque Centrale assurerait aussi les fonctions des banques commerciales. Pour simplifier, cette banque unique utilise un étalon-or. Donc, la "banque unique" ne se préoccupe pas de stabilité des prix. Son seul but est ici, par hypothèse, de maximiser son profit.
gdm Posté 18 janvier 2010 Signaler Posté 18 janvier 2010 D'abord il faut lever une ambiguïté. On parle fréquemment "d'inflation" pour une hausse générale des prix. On parle aussi d'inflation pour une chose tout à fait différente, à savoir pour l'émission de substituts monétaires non couverts par une hausse de la monnaie-marchandise L'inflation est uniquement une hausse des prix durable. Prétendre que la hausse de la masse monétaire serait une "inflation" est contestable. ou a fortiori par l'émission de monnaie fiat comme l'euro Le terme "monnaie fiat" signifie qu'une banque pourrait créer de la monnaie sans cause autre que sa volonté. Selon une telle définition, il n'existe aucune "monnaie fiat" dans aucun pays, sauf zimbabwe et autres regimes fantoches. En effet, la création monétaire est garantie par des actifs de la banque. Mais ces actifs sont principalement des reconnaissances de dette. Et ces reconnaissances de dette ont plus de valeur marchande que la masse monétaire émise. Une banque ne crée de la monnaie qu'à l'occasion d'une augmentation de la valeur ses actifs. La possession d'une reconnaissance de dette est une augmentation de la valeur de ses actifs. Une telle "monnaie fiat" ne peut pas exister. Il faut donc éviter cette expression inexacte. lorsqu'il n'y a plus du tout de monnaie marchandise derrière. La valeur des actifs de la banque autorise la banque à dire que la valeur de ses actifs est supérieure à la masse monétaire émise. Cette condition arithmétique est le première condition de la stabilité d'une banque. C'est une condition évidente. Cette condition est de nature comptable. Cette condition différencie une société en perte d'une société saine et profitable. Il est indifférent que la nature de ces actifs soient des titres financiers ou des kilogrammes de certains métaux. C'est la définition ancienne, toujours usitée par certains "autrichiens" parce qu'elle permet de ne pas tout mélanger. Quelle que soit la définition utilisée, il faut savoir de quoi on parle. La théorie monétaire des "autrichiens" est contestable. Quand j'ai parlé d'inflationnisme plus haut c'était en ce sens, la création de monnaie fiat. Il se trouve que j'affirmais aussi qu'elle provoque une hausse des prix (l'inflation au sens moderne). Maintenant vous nous dites que non avec votre modèle de banque unique, voyons ça. oui. J'aime bien isoler chaque question distincte dans un exemple schématique inventé. Le schéma de la "banque unique" est utile pour tuer certaines erreurs. De deux choses l'une. Soit cette banque "garantissant la libre convertibilité des billets en or à tous les utilisateurs" est à réserves 100%, soit elle est à réserves fractionnaires. La valeur des actifs de la banque est supérieure à la masse monétaire qu'il a émise. C'est une condition comptable essentielle qui assure que la banque n'est pas en perte. Je suis, a priori, indifférent à la nature de ces actifs. Qu'ils soient constitué d'or, de titres financiers ou de reconnaissances de dettes est indifférent. En effet, si ces actifs ont une vendabilité suffisante, ils permettront d'obtenir de l'or. Il est important de ne pas mélanger la question de la valeur des actifs et la question de leur vendabilité. Il s'agit de deux problèmes financiers différents. Certaines reconnaissances de dettes ont beaucoup de valeur pour la banque prêteuse et aussi pour les autres banques. D'autre reconnaissances de dette ont beaucoup de valeur, mais elle ont une mauvaise vendabilité. Une banque, si elle n'est pas en perte comptable, possède toujours, sans aucune exception, des réserves au delà de 100%. Mais ces réserves dont je parle ici ne sont pas constituées d'or ni de marchandises. Les économistes autrichiens ne seraient donc pas d'accord pour parler de "réserves 100%". Les "autrichiens" qui parlent de "réserves 100%" se fourvoient lorsqu'ils limitent la nature des actifs de la banque à l'or. C'est une faute contre la logique de dire que seuls les actifs en or d'une banque pourraient garantir la valeur des obligations émises par la banque. Ca ne tient pas debout. Si elle est à réserves 100%, cela signifie par définition que tous les billets en circulation sont équivalents à des reçus sur un poids d'or qu'elle entrepose (c'est là qu'on peut véritablement parler de garantie puisque dès que ce n'est plus le cas, la banque ne peut pas satisfaire ses obligations si tout le monde veut récupérer son or en même temps). Ce que vous avez écrit entre parenthèse est l'erreur essentielle des "autrichiens". En effet ce qui compte pour la banque est la valeur totale des actifs et leur vendabilité. Si les actifs de la banque ont une bonne vendabilité, elle obtiendra l'or nécessaire pour garantir les versements en or. Monsieur de la Palisse serait bien d'accord avec moi. Mais alors elle n'a pas le "monopole de l'émission monétaire" parce qu'elle n'émet pas de monnaie (à moins qu'elle ait aussi le monopole sur le business de l'extraction d'or). Nous avons supposé que la "banque unique" a le monopole étatique de la monnaie. Elle émet des billets de banque. Ces billets sont échangeables contre de l'or. Mais l'or est interdit comme monnaie dans ce petit pays. Une manière de l'interdire la monnaie en or est de taxer les échanges d'or à 5%. Elle a le monopole de l'entreposage d'or si bien que seuls ses reçus (ses billets de banque) pourront être utilisés comme substituts monétaires dans les échanges. Maintenant, si c'est une banque à réserves 100%, elle ne prête pas cet or, ou elle n'émet pas de substituts sur cet or dans des opérations de prêts (qui feraient qu'il y a plus de substituts que d'or sous-jacent). Si Parler de "substitut" pour désigner un billet de banque suppose qu'il s'agit de banque à 100% or. Il n'y a aucune raison objective de limiter la masse monétaire au stocks d'or. Et pourquoi pas créer des monnaies platines, des monnaies argents, des monnaies "tonnes de cuivres" ou "lingot d'acier". Tout cela augmenterait d'autant la masse monétaire. Cette augmentation de la masse monétaire peut être à un niveau aussi grand qu'on le veut. C'est une autre manière de montrer l'incohérence de la théorie de la limitation de la masse monétaire à 100% or. elle prête, c'est qu'elle pratique aussi un autre métier que l'entreposage, à savoir qu'elle prête ce qu'elle emprunte ou ce qui lui appartient. Ni dans cette activité ni dans celle d'entreposage, elle n'émet de monnaie. Elle ne peut donc pas être inflationniste en ce sens là et elle ne provoque pas d'inflation au sens de hausse des prix puisque la masse monétaire reste inchangée et qu'elle n'affecte pas les autres facteurs qui pourraient avoir un impact sur les niveaux des prix. oui, une limitation de la masse monétaire a la masse d'or évite l'inflation. C'est vrai. Mais ce n'est pas du tout le problème de la monnaie. L'étalon-or suffit largement à éviter toute inflation. Tout contrat de monnaie est une parade efficace et suffisante pour éviter tout risque d'inflation. En effet, une banque libre violant son contrat de monnaie sera punie par les tribunaux. La question de l'inflation ne se pose donc pas pour les banques libres. Comme vous parlez d'émission, il doit s'agir d'autre chose, il doit s'agir d'une banque à réserves fractionnaires. Cette banque fait des prêts avec de l'or qu'elle n'a pas emprunté ou qui ne lui appartient pas. Cette banque émet de la monnaie lorsqu'elle possède des actifs dont la valeur est supérieure à la valeur de la masse monétaire émise. cette masse monétaire émise est le montant exact des obligations de la banque. Ou si vous préférez, la masse monétaire émise est l'exact niveau de la dette de la banque. La banque ne produit pas de la monnaie avec "de l'or qu'elle n'a pas". La banque produit de la monnaie par ce qu'elle possède des actifs valant plus que l'or qu'elle serait obligée de verser. La banque n'a pas besoin de posséder de l'or pour posséder un patrimoine suffisant. L'or stocké n'est pas la seule manière d'avoir de l'or. Il suffit à la banque de vendre qq actifs pour avoir de l'or. Mais même si la banque gère bien son affaire et qu'elle est capable de ne jamais faire défaut à ses clients quand une partie d'entre eux lui réclament leur or, même si elle assure la libre convertibilité à ceux là, la masse monétaire a augmenté avec les conséquences qui doivent s'ensuivre. non. La banque garantit la convertibilité des billets en or. La question de l'inflation des prix est donc ici totalement inexistante.
vincponcet Posté 19 janvier 2010 Signaler Posté 19 janvier 2010 … Moi, je ne comprends pas. Si une banque créé de la monnaie, forcément, la nouvelle monnaie va impacter les prix. au moment T0 de la création monétaire, il y a bien plus de monnaie, et autant de biens/services disponibles. De là, offre/demande, il y a une demande supplémentaire. les prix des biens achetés avec la nouvelle monnaie montent. Et je ne vois pas en quoi les actifs de la banque y changent quelque chose. Il en est de même si on est en banque 100% or et que de l'or est extrait du sol. cela augmente la masse monétaire, cela fera monter les prix.
gdm Posté 19 janvier 2010 Signaler Posté 19 janvier 2010 Moi, je ne comprends pas.Si une banque créé de la monnaie, forcément, la nouvelle monnaie va impacter les prix. Lorsque la monnaie est la pièce d'or, la valeur de la monnaie est le cours local de l'or. Ou aujourd'hui, ce serait plutôt le cours mondial de l'or. Que l'or soit sous la forme de pièce ou de lingot non monétaire, le cours de l'or est le même. Un orfèvre achète un lingot d'or pour fabriquer de nouvelles pièces d'or. Cet orfèvre augmente la masse monétaire de pièces d'or. Pourtant, cette augmentation de la masse monétaire ne modifie pas le cours de l'or. En d'autres termes, la masse monétaire de pièces d'or n'impacte pas les prix. Ce raisonnement pour les pièces d'or vaut pour les billets émises par les banques à 100% d'or. La banque remet alors au déposant autant de billets qu'il a déposé d'or dans les caisses de la banque. C'est la demande qui provoque la hausse des prix et non pas l'augmentation de la masse monétaire. Ainsi, si la demande de marchandise augmente, la demande de moyens de paiement pourra elle aussi augmenter. Il s'ensuit que la valeur des pièces d'or vaut légèrement plus que leur poids en or. En produisant qq pièces d'or, le bénéfice de notre orfèvre le rémunérera son travail de fabrication de pièces d'or. La masse monétaire est alors le reflet de la demande de pièces d'or. La monnaie est alors un voile presque neutre. La masse monétaire supplémentaire traduit une augmentation de la demande de marchandises. La demande de marchandises provoque une augmentation de certains prix. Prenons maintenant le cas d'une banque gdm, c'est à dire émettant des billets de banque. La banque gdm garantit que ces billets seront échangés contre de l'or. Mais la banque gdm a peu ou pas d'or dans ses coffres. La banque gdm est très riche en titres financiers et autres biens immobiliers. Elle achète de l'or lorsque les utilisateurs lui demandent la convertibilité des billets de banque. Ainsi, la totalité des actifs de la banque gdm lui procure un revenu analogue au rendement moyen du capital. De surcroît, et sans aucun capital, l'activité bancaire de la "banque gdm" lui procure les intérêts des prêts. Cette banque gdm est donc très rentable. Cette banque gdm est une banque à "réserves fractionnaires". Un agent économique prévoie d'acheter. Il demande un prêt à la banque gdm. La banque gdm lui accepte la reconnaissance de dette de cet emprunteur. Cette reconnaissance de dette sur l'emprunteur a de la valeur. La banque connaît qq autres banques qui aimeraient lui acheter cher cette reconnaissance de dette. Cette reconnaissance de dette est un titre financier ayant une bonne vendabilité. D'autres reconnaissances de dette ont de la valeur mais ont une mauvaise vendabilité. La banque gdm remet à l'emprunteur des billets de banque. Chaque "billet de banque gdm" est une dette en or envers chaque utilisateur de "billets gdm". Revenons à votre question de l'augmentation de la masse monétaire et de l'inflation des prix. L'emprunteur, grâce à l'emprunt, achète. Avec cette somme, l'acheteur achète d'autres marchandises à ses fournisseurs. Tant que cette somme circule elle contribue à l'augmentation de la demande. La masse monétaire est une des mesures de la demande. Ou plutôt, la variation de la masse monétaire est une mesure de la demande. Oui, la demande exprimée par l'emprunteur aura une influence sur les prix. Je ne dis pas le contraire dans mon texte ci-dessus à xara. Toute choses égales par ailleurs, lorsque la masse monétaire a été remboursée, elle est détruite. Elle cesse de circuler dans l'économie. Donc après le remboursement du prêt, cette contribution monétaire à la demande cesse aussitôt. Un emprunt non remboursé provoque la continuation indéfinie de la stimulation de la demande. Un emprunt remboursé n'a plus d'incidence sur les prix. Et si toutes les choses sont égales par ailleurs, les prix reviennent au niveau qu'ils avaient avant l'emprunt. au moment T0 de la création monétaire, il y a bien plus de monnaie, et autant de biens/services disponibles. De là, offre/demande, il y a une demande supplémentaire. les prix des biens achetés avec la nouvelle monnaie montent. oui. Et je ne vois pas en quoi les actifs de la banque y changent quelque chose.Il en est de même si on est en banque 100% or et que de l'or est extrait du sol. cela augmente la masse monétaire, cela fera monter les prix. Ou plus précisément, la production d'or abaisse le cours mondial de l'or. La monnaie 100% or suit fidèlement le cours de l'or. Il s'ensuit une augmentation des prix si on les mesure avec de l'or. Sans aucune création monétaire, cette production d'or induit une hausse des prix.
vincponcet Posté 19 janvier 2010 Signaler Posté 19 janvier 2010 Lorsque la monnaie est la pièce d'or, la valeur de la monnaie est le cours local de l'or. Ou aujourd'hui, ce serait plutôt le cours mondial de l'or. Que l'or soit sous la forme de pièce ou de lingot non monétaire, le cours de l'or est le même. Un orfèvre achète un lingot d'or pour fabriquer de nouvelles pièces d'or. Cet orfèvre augmente la masse monétaire de pièces d'or. Pourtant, cette augmentation de la masse monétaire ne modifie pas le cours de l'or. En d'autres termes, la masse monétaire de pièces d'or n'impacte pas les prix.Ce raisonnement pour les pièces d'or vaut pour les billets émises par les banques à 100% d'or. La banque remet alors au déposant autant de billets qu'il a déposé d'or dans les caisses de la banque. C'est la demande qui provoque la hausse des prix et non pas l'augmentation de la masse monétaire. Ainsi, si la demande de marchandise augmente, la demande de moyens de paiement pourra elle aussi augmenter. Il s'ensuit que la valeur des pièces d'or vaut légèrement plus que leur poids en or. En produisant qq pièces d'or, le bénéfice de notre orfèvre le rémunérera son travail de fabrication de pièces d'or. La masse monétaire est alors le reflet de la demande de pièces d'or. La monnaie est alors un voile presque neutre. La masse monétaire supplémentaire traduit une augmentation de la demande de marchandises. La demande de marchandises provoque une augmentation de certains prix. Prenons maintenant le cas d'une banque gdm, c'est à dire émettant des billets de banque. la banque gdm garantit que ces billets seront échangés contre de l'or. Mais la banque gdm a peu ou pas d'or dans ses coffres. La banque gdm elle est très riche en titre financiers et autres biens immobiliers. Elle achète de l'or lorsque les utilisateurs lui demandent la convertibilité des billets de banque. Ainsi, la totalité des actifs de la banque gdm lui procure un revenu analogue au rendement moyen du capital. De surcroît, et sans aucun capital, l'activité bancaire de la "banque gdm" lui procure les intérêts des prêts. Cette banque gdm est donc très rentable. Cette banque gdm est une banque à "réserves fractionnaires". Un agent économique prévoie d'acheter. Il demande un prêt à la banque gdm. La banque gdm lui accepte la reconnaissance de dette de cet emprunteur. Cette reconnaissance de dette sur l'emprunteur a de la valeur. La banque connaît qq autres banques qui aimeraient lui acheter cher cette reconnaissance de dette. Cette reconnaissance de dette est un titre financier ayant une bonne vendabilité. D'autres reconnaissances de dette ont de la valeur mais ont une mauvaise vendabilité. La banque gdm remet à l'emprunteur des billets de banque. Chaque "billet de banque gdm" est une dette en or envers chaque utilisateur de "billets gdm". Revenons à votre question de l'augmentation de la masse monétaire et de l'inflation des prix. L'emprunteur, grâce à l'emprunt, achète. Avec cette somme, l'acheteur achète d'autres marchandises à ses fournisseurs. Tant que cette somme circule elle contribue à l'augmentation de la demande. La masse monétaire est une des mesures de la demande. Ou plutôt, la variation de la masse monétaire est une mesure de la demande. Oui, la demande exprimée par l'emprunteur aura une influence sur les prix. Je ne dis pas le contraire dans mon texte ci-dessus à xara. Toute choses égales par ailleurs, lorsque la masse monétaire a été remboursée, elle est détruite. Elle cesse de circuler dans l'économie. Donc après le remboursement du prêt, cette contribution monétaire à la demande cesse aussitôt. Un emprunt non remboursé provoque la continuation indéfinie de la stimulation de la demande. Un emprunt remboursé n'a plus d'incidence sur les prix. Et si toutes les choses sont égales par ailleurs, les prix reviennent au niveau qu'ils avaient avant l'emprunt. oui. Ou plus précisément, la production d'or abaisse le cours mondial de l'or. La monnaie 100% or suit fidèlement le cours de l'or. Il s'ensuit une augmentation des prix si on les mesure avec de l'or. Sans aucune création monétaire, cette production d'or induit une hausse des prix. ça veux dire quoi "le cours de l'or" quand on est en monnaie 100% or. Si un dollar, un brouzouf ou autre est définit comme étant 5g d'or pur, cela sera toujours la même chose quelque soit la production d'or. Ce qui va se passer si il y a nouvelle quantité d'or, cela va faire baisser le pouvoir d'achat de l'or vis à vis des biens/services en vente au moment T0, et donc les prix exprimés en or (ou en dollar/brouzouf, ce qui est la même chose quand on est en pur 100%) vont monter.
gdm Posté 19 janvier 2010 Signaler Posté 19 janvier 2010 ça veux dire quoi "le cours de l'or" quand on est en monnaie 100% or.Si un dollar, un brouzouf ou autre est définit comme étant 5g d'or pur, cela sera toujours la même chose quelque soit la production d'or. En effet, lorsqu'il n'existe pas de moyen de mesurer la valeur de l'or, il est impossible de définir la valeur de l'or. Il est alors impossible de dire que l'or est cher ou que l'or est bon marché. Mais ce n'est pas parce qu'il n'existe pas de thermomètre que la température n'augmente pas. Nous ne sommes heureusement pas dans le cas où il n'existerait aucun moyens de mesure de la valeur de l'or. Il existe de nombreux moyens d'évaluer la valeur de l'or en comparaison avec la valeur des autres marchandises. Il est possible de comparer la valeur de l'or selon une autre devise étrangère. Et il est possible aussi d'évaluer un niveau des prix moyens exprimé en or ou inversement. Ce qui va se passer si il y a nouvelle quantité d'or, cela va faire baisser le pouvoir d'achat de l'or vis à vis des biens/services en vente au moment T0, et donc les prix exprimés en or (ou en dollar/brouzouf, ce qui est la même chose quand on est en pur 100%) vont monter. oui.
Winsor Posté 20 janvier 2010 Signaler Posté 20 janvier 2010 C'est la demande qui provoque la hausse des prix et non pas l'augmentation de la masse monétaire. Ainsi, si la demande de marchandise augmente, la demande de moyens de paiement pourra elle aussi augmenter. Il s'ensuit que la valeur des pièces d'or vaut légèrement plus que leur poids en or. En produisant qq pièces d'or, le bénéfice de notre orfèvre le rémunérera son travail de fabrication de pièces d'or. La masse monétaire est alors le reflet de la demande de pièces d'or. La monnaie est alors un voile presque neutre. La masse monétaire supplémentaire traduit une augmentation de la demande de marchandises. La demande de marchandises provoque une augmentation de certains prix. Non, je suis pas d'accord. La hausse de la demande est caractérisée par la baisse du prix du temps, soit une préférence pour le présent, qui se traduit donc par une baisse du taux d'intérêt. Mais alors il ne peut s'agir que d'une hausse des prix à très court terme. Si celle-ci persiste, c'est que la masse monétaire y est pour quelque chose. Ce n'est pas une hausse de la demande en pièce d'or. On peut pas comparer l'inflation par la création monétaire et l'inflation par la production d'or dans les mines. Dans le dernier cas, il y a bien une demande. Pas dans le premier cas. Revenons à votre question de l'augmentation de la masse monétaire et de l'inflation des prix. L'emprunteur, grâce à l'emprunt, achète. Avec cette somme, l'acheteur achète d'autres marchandises à ses fournisseurs. Tant que cette somme circule elle contribue à l'augmentation de la demande. La masse monétaire est une des mesures de la demande. Ou plutôt, la variation de la masse monétaire est une mesure de la demande. Oui, la demande exprimée par l'emprunteur aura une influence sur les prix. Je ne dis pas le contraire dans mon texte ci-dessus à xara. Si c'est le cas, on se demanderait bien pourquoi l'inflation n'est pas ponctuée par des faillites et insolvabilité de masses et qu'au contraire elle se caractérise par une forte croissance, et peu importe qu'elle soit illusoire et éphémère. Par ailleurs si le remboursement de prêt fait contracter les prix, il faut bien comprendre que les successions de nouveaux prêts les uns par dessus les autres empêchent justement les prix de revenir à leur niveau initial.
Leepose Posté 20 janvier 2010 Auteur Signaler Posté 20 janvier 2010 Je suis content de voir que mon fil vous sert a débattre du systeme bancaire crapuleux dans lequel nous vivons malgré nous. Moi j'ai toujours les deux pieds dans le béton le boursicotage actif. J'ai un mal fou a faire du blé en 2010… aprés une excellent année 2009 (21000 euros de plus value…. miam miam… ca doit faire 15000 après impot ca!!) Bon courage, bonne discussion, bonne année, et bonne santé. J'essayais de parler de spéculation au départ, mais c'est sans doute ceux qui en parlent le plus qui en mange le moins. Ou l'inverse. Je ne sais plus.
Leepose Posté 21 janvier 2010 Auteur Signaler Posté 21 janvier 2010 C'est marrant mais Obama vient d'annoncer qu'il compte interdire, ou au moins encadrer, le trading pour compte propre dans les banques US. Ce qui me rappelle furieusement le sens que j'ai voulu donner a ce fil. Je vous laisse trouver les details chez vos fournisseurs habituels d'information. JP Morgan et Bank of America font du -6% ou -7% a l'heure glorieuse ou je vous parle. Merci pour elles, merci pour la SG et la BNP, et merci pour moi! Ce con me fait faire la plus belle perte latente de ma vie. N'empeche, il a surement raison. Obama est un homme bon.
john_ross Posté 21 janvier 2010 Signaler Posté 21 janvier 2010 Va sur le forum de l'UMP tu y seras à ta place!
Leepose Posté 21 janvier 2010 Auteur Signaler Posté 21 janvier 2010 Va sur le forum de l'UMP tu y seras à ta place! Je t'ai pris au serieux. Je suis alle voir, mais si c'est celui aui est a l'adresse http://www.forum-ump.fr/ je vois que le message le plus recent date d'il ya 3 jours. Donc non, je refuse ton offre. Trouve moi un forum sympa pour moi et je te promets que j'y vais.
Randian shithead Posté 25 janvier 2010 Signaler Posté 25 janvier 2010 Je t'ai pris au serieux. Je suis alle voir, mais si c'est celui aui est a l'adresse http://www.forum-ump.fr/ je vois que le message le plus recent date d'il ya 3 jours. Donc non, je refuse ton offre. Trouve moi un forum sympa pour moi et je te promets que j'y vais. Nan le buzz à l'UMP en ce moment c'est ça : http://www.lescreateursdepossibles.com/ Tu noteras la petite invocation au culte du volontarisme en frontpage : "quand on veut, on peut". Mais moi j'aime bien tes posts
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