Maxime Posted January 17, 2010 Report Posted January 17, 2010 Le cœur de (la) critique est l'État providence lui-même, qui habitue les individus à l'assistance et les exonère donc de leurs responsabilités individuelles : « La dévalorisation des revenus du travail ne peut pas ne pas modifier les attitudes des acteurs face au travail. L'État redistributif vise à transférer des richesses des riches aux pauvres, mais, au-delà d'un certain seuil, la redistribution altère la formation de la richesse et pénalise également les pauvres » écrit Philippe Bénéton dans Le Fléau du bien en 1983 […]. Ces critiques renouent avec les analyses bien connues de Hayek : « Aider ceux qui ne peuvent subvenir eux-mêmes à leurs besoins est pour chaque individu un devoir moral; il n'est donc pas nécessaire que l'État s'en charge, d'autant que l'intervention de l'État peut aboutir à ce que les individus aisés se sentent exonérés de tout devoir vis-à-vis des plus démunis. » Alain LEFEBVRE et Dominique MEDA, Faut-il brûler le modèle social français ?, Seuil, 2006 L'État-providence est née dans des sociétés développées. Les temps changent, la prospérité économique n'est plus, la validité de cette notion est fortement contestée aujourd'hui, en particulier par le libéral-conservateur Philippe Bénéton dans Le fléau du bien . Par ailleurs, cet article d'Yvan Blot, vu sur le site web "Club Horloge", retrace l'histoire des États-providence, en souligne l'énergie créatrice et les méfaits de l'État-providence : http://www.clubdelhorloge.fr/identite_et_croissance_04.php Pour y revenir, est-ce que tout État qui redistribue est un État-providence ? Ou mieux, si la redistribution altère la formation de la richesse (et pénalise également les pauvres), c'est un État-providence ? Dans ce cas, le socialisme-libéral - qui est inséparable de l'État-providence - reste un projet voulant distribuer plus largement les bienfaits du libéralisme (sans parler du socialisme anti-libéral ou du socialisme classique avec ses idées égalitaires) c'est-à-dire un prolongement néfaste du libéralisme. Enfin, comment faut-il mieux penser la redistribution (ou le social) avec le libéralisme ?
Winsor Posted January 17, 2010 Report Posted January 17, 2010 Hm.. je pense qu'il a raison. L'idée est que l'etat-providence occupe les rôles de la redistribution et de la protection. On entend par là une lutte des inégalités, tant sociales qu'économiques. Si ce rôle n'est plus assuré, le statut "état-providence" devient dès lors contestable. A mon avis..
José Posted January 17, 2010 Report Posted January 17, 2010 Enfin, comment faut-il mieux penser la redistribution (ou le social) avec le libéralisme ? La redistribution, ça n'existe pas : la richesses a été créée, pas distribuée.
john_ross Posted January 18, 2010 Report Posted January 18, 2010 La redistribution, ça n'existe pas : la richesses a été créée, pas distribuée. La richesse est distribuée : selon le schéma suivant : 1) création de richesse 2) spoliation des richesses créées. 3) distribution des fruits de la spoliation moins la part "legitime" des hommes de l'état.
TODA Posted January 18, 2010 Report Posted January 18, 2010 Inefficacité de la "redistribution": loi de Bitur Camenbert : la destruction égale la prédation efficacité "spirituelle" et réelle (win, win) de la générosité,de l'offrande: religieuse( aumône, charité…), laîque ( entraides, bénévolat, secours mutuels…) Je suis fort admirative de mille ans d'Aegypte (terre des dieux) pharaonique, sans une famine… l'état providence, purement matérialiste nous à montré l'horreur de ses limites…
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