0100011 Posté 11 février 2010 Signaler Posté 11 février 2010 Le texte est disponible sur le site de l'assemblée : http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rapports/r2271.pdf Je vous invite à le dépecer dans ce fil comme il le mérite. C'est en outre un cas d'école, mesurable, concret, tangible du recul des libertés civiles. J'ouvre le bal, page 159 : Section 4Vidéoprotection Article 17 A (nouveau) Remplacement du terme « vidéosurveillance » par « vidéoprotection » Cet article est issu d’un amendement du Gouvernement. Dans les articles 17 et 18, celui-ci a choisi de remplacer la dénomination de « vidéosurveillance » par celle de « vidéoprotection ». En conséquence, il est nécessaire de procéder à ce changement sémantique dans l’ensemble des textes législatifs et réglementaires, ce à quoi procède cet article. Je passe sur le caractère proprement Orwellien du texte et je m'interroge sur la connaissance du français des auteurs qui, il me semble confondent syntaxe (remplacer une suite de lettres par une autre) et sémantique (qui est la signification associée à une suite de lettre). Donc la première phrase parle de syntaxe et la seconde qui en découle (le "En conséquence…ce changement sémantique") parle de sémantique : le législateur ne connait visiblement pas la différence entre deux mots simples et ça fait peur quant à son niveau d'érudition. Autre indice permettant de subodorer que le texte a un peu été fait à la va-vite : Les modifications proposées sont suffisamment substantielles pourjustifier un changement de terminologie qui doit refléter un changement d’approche. Il est en effet de renoncer au mot « vidéosurveillance » pour lui préférer celui de « vidéoprotection ». 1. L’extension de la vidéosurveillance sur la voie publique Une sorte de performance inégalée pour un texte officiel (je subodore malheureusement que non) ? Il manque un mot dans la deuxième phrase, et la troisième phrase est une contradiction directe de la seconde phrase. Donc on renonce à vidéosurveillance mais le titre du prochain chapitre c'est l'extension d'un truc qui n'existe plus alors ?
Hobbart Posté 11 février 2010 Signaler Posté 11 février 2010 p. 31 : Le non-respect de cette interdiction sera constitutif d’un nouveau délit puni de deux d’emprisonnement et 4 500 euros d’amende. Heures ? Jours ? Ans ? (et encore, je n'ai cherché que 2 minutes)
0100011 Posté 11 février 2010 Auteur Signaler Posté 11 février 2010 Heures ? Jours ? Ans ? (et encore, je n'ai cherché que 2 minutes) Il s'agit d'un double emprisonnement : on te met en cage avec les menottes. C'est plus sûr…
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