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Transfert des services publics à des coopératives


p.a

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Royaume-Uni : les tories veulent confier des services publics à des coopératives

Après la crise de 1929, le Britannique John Spedan Lewis décida de distribuer les actions et les profits de son entreprise à ses salariés. Face à un système financier en déconfiture, le patron des grands magasins John Lewis avait souhaité instaurer une forme de capitalisme plus social. Soixante-dix ans plus tard, alors qu'une nouvelle crise financière vient d'ébranler le monde et de faire exploser les déficits du Royaume-Uni, les conservateurs veulent appliquer la même recette aux services publics britanniques.

Lundi 15 février, David Cameron, le candidat des tories aux élections législatives prévues d'ici à juin 2010, a mis au coeur de sa campagne le modèle coopératif de John Lewis, dont les 69 000 salariés se partagent aujourd'hui le capital et des bénéfices confortables.

L'idée est simple : des services administratifs pourront, si leurs équipes en décident ainsi, quitter la sphère publique et s'organiser en coopérative - ou en entreprise à but non lucratif - pour servir le contribuable. L'objectif est double : faire des économies tout en améliorant l'efficacité, aujourd'hui faible, des services publics.

"Nous vous donnerons la chance d'être votre propre patron et d'offrir à vos concitoyens un meilleur service, conformément à ce que vous pensez et non pas à ce qu'un bureaucrate lointain a imaginé. Nous vous donnerons le pouvoir", a promis M. Cameron aux fonctionnaires qui seront partants pour l'aventure.

Les agents s'organiseront comme bon leur semble pour remplir la mission de service public que l'Etat ou les collectivités locales leur auront confiée. Ils pourront revoir leurs méthodes de travail, redéfinir les rémunérations, contraindre leur patron au départ.

Et rien ne les empêchera de travailler avec des entreprises du secteur privé. A la clé, affirme M. Cameron - que tous les sondages donnent gagnant face au premier ministre travailliste, Gordon Brown -, "plus de productivité, moins d'absentéisme et un meilleur moral". D'autant que ces nouveaux entrepreneurs au service de la collectivité seront récompensés de leurs efforts : s'ils parviennent, avec les moyens qui leur sont alloués, à faire des économies, ils pourront en partager les fruits avec le contribuable. "Nous leur dirons : voici votre budget, voici votre mission. Et si vous la menez plus efficacement, vous pouvez garder une partie des économies que vous faites", a expliqué M. Cameron.

Certains pans du secteur public - l'armée, la police ou la justice - ne se verront pas offrir cette possibilité. Pour le reste, a promis le chef des tories, tout peut arriver. Le candidat conservateur a déjà évoqué les écoles, les structures d'accompagnement social, les centres d'appel, la santé ou encore les agences pour l'emploi.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/…07256_3214.html

"M. Cameron utilise le langage du socialisme pour masquer une future dislocation des services publics", juge Grail Cartman, secrétaire général adjoint du syndicat Unite

une bonne stratégie?

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"M. Cameron utilise le langage du socialisme pour masquer une future dislocation des services publics"

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