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L'inflation en Europe ?


Fedaykin

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Bonjour à tous,

Après avoir lu le livre de Salin, je me pose une question sur un point qui reste un peu flou…

L'euro ne se base pas sur un étalon et les taux de change varie. Du coup comment se fait l'inflation dans la zone Euro? La BCE peut créer de la monnaie? Mais si elle le fait, il n'y a pas d'étalon pour dire clairement que l'émission de monnais à dévaluer la valeur de celle déjà en circulation…

Queqlu'un arriverait à expliquer ça clairement? Ou a un lien clair sur le sujet?

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La BCE peut créer de la monnaie? Mais si elle le fait, il n'y a pas d'étalon pour dire clairement que l'émission de monnais à dévaluer la valeur de celle déjà en circulation…

Il n'y a pas besoin d'étalon pour dire qu'une augmentation de la quantité de monnaie diminue la valeur de la monnaie préexistante.

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Il n'y a pas besoin d'étalon pour dire qu'une augmentation de la quantité de monnaie diminue la valeur de la monnaie préexistante.

Oui c'est ce que je dirais intuitivement… Mais comme la valeur de la monnaie varie, avec les taux de change, les taux d'intérêts (enfin si j'ai bien compris), je me sens complétement perdu :icon_up:

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L'euro ne se base pas sur un étalon et les taux de change varie. Du coup comment se fait l'inflation dans la zone Euro? La BCE peut créer de la monnaie?

L'étalon de valeur de l'euro est un indice des prix moyens. Une règle imposée par les États à la Banque Centrale Européenne, la BCE, est de maintenir un indice des prix stable. Cela signifie que la valeur de l'euro vise à suivre un indice des prix.

Mais si elle le fait, il n'y a pas d'étalon pour dire clairement que l'émission de monnais à dévaluer la valeur de celle déjà en circulation…

L'inflation des prix ne dépend pas de la quantité de monnaie. L'inflation des prix provient dépend uniquement des emprunts non remboursés par les Etats.

Dans un régime de banque libre, la monnaie peut être liée à l'or. Le contrat de monnaie fixe la valeur de la monnaie à la valeur de l'or. Et dans un tel cas, il ne peut exister aucune modification de la valeur de la monnaie. Il n'y a donc pas d'inflation des prix au sens d'une dépréciation de la monnaie.

Un acheteur emprunte pour acheter. La monnaie est créée au moment du prêt bancaire. L'achat de cet acheteur contribue à une hausse des prix. Mais, ce même acheteur crée des richesses pour rembourser son prêt. L'emprunteur crée des richesses marchandes afin d'obtenir de la monnaie. La production de l'emprunteur augmente l'offre du même montant. Lorsque l'emprunteur a remboursé son prêt, l'impact résultant sur l'indice des prix est nul.

De plus, une partie des dépenses sont destinées à augmenter la productivité. Il en résulte qu'il existe une baisse des prix réels de 2% annuels. Cette baisse des prix est cachée par l'inflation d'origine étatique. Les 3% d'inflation apparents sont en réalité une inflation de 5%. Ces 5% d'inflation sont uniquement d'origine étatique.

Un prêt remboursé ne fait donc pas varier l'indice des prix. Un prêt non remboursé augmente la demande sans créer l'offre correspondante de produit marchands. Il y a alors un déséquilibre durable de la demande sur l'offre. Il en résulte une hausse des prix durable. Un particulier qui ne rembourse pas son emprunt provoque une perte d'exploitation de la banque, voire une perte en capital.

Mais un Etat qui ne rembourse pas son emprunt ne contribue pas à une offre marchande. En fait les prêts étatiques sont reportés sans cesse. Ce qui signifie, de fait, une absence de remboursement.

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Oui c'est ce que je dirais intuitivement… Mais comme la valeur de la monnaie varie, avec les taux de change, les taux d'intérêts (enfin si j'ai bien compris), je me sens complétement perdu :icon_up:

C'est vrai que ça peut parfois être un peu confus.

Autrefois, quand la monnaie était arrimée à l'or, on parlait de dévaluation quand tes dollars passent de 35 dollars l'once à 40 dollars l'once.

Aujourd'hui, ce qui est dévalué, c'est pas la monnaie par rapport à un étalon de valeur, mais par rapport à une autre monnaie.

Autrefois, les taux de changes faisaient référence à un étalon.

Aujourd'hui, les taux de changes sont l'effet des banques centrales. Elles accumulent des réserves de changes pour faire de l'inflation, et garder sa monnaie sous-évaluée (la Chine et le Japon, par exemple).

L'inflation des prix ne dépend pas de la quantité de monnaie. L'inflation des prix provient dépend uniquement des emprunts non remboursés par les Etats.

Mais pourquoi faire la différence entre emprunt remboursé et emprunt non remboursé ?

Au fond, quand on augmente la quantité de monnaie, on augmente la somme des emprunts.

Il faut du temps pour rembourser, et pendant ce temps, la nouvelle monnaie se répand dans toute l'économie.

Elle est là l'inflation !

Dans un régime de banque libre, la monnaie peut être liée à l'or. Le contrat de monnaie fixe la valeur de la monnaie à la valeur de l'or. Et dans un tel cas, il ne peut exister aucune modification de la valeur de la monnaie. Il n'y a donc pas d'inflation des prix au sens d'une dépréciation de la monnaie.

De toute façon, dans un régime de banque libre, il ne peut pas y avoir d'inflation.

Puisque l'inflation est le signe des ruées bancaires de masse.

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Mais pourquoi faire la différence entre emprunt remboursé et emprunt non remboursé ?

Pour rembourser son prêt, l'emprunteur crée de la valeur marchande. Il crée de la richesse. Cette valeur marchande ainsi crée contribue a augmenter l'offre globale. Et cette contribution à l'offre globale contribue à diminuer les prix.

Si cette offre n'existe pas, il n'y a pas de contribution à la baisse des prix. Si l'emprunteur ne rembourse pas, cela signifie qu'il n'a pas produit ces richesses marchandes. l'emprunteur n'a pas alors contribuer à faire baisser les prix grâce a sa production.

Le remboursement signifie que l'emprunteur a créé une offre grâce sa production. Si l'emprunteur ne rembourse pas, la hausse des prix n'est pas compensée par une baisse. Je suppose ici que l'emprunteur rembourse dès qu'il a créé suffisamment de richesses pour rembourser. Cette hypothèse est réaliste, car tout emprunt peut s'analyser ainsi.

Dans mon raisonnement, je soutiens que la baisse des prix causée par la contribution à l'offre est égale à la contribution à la hausse des prix de l'emprunt. Je suppose l'hypothèse que la productivité est la même dans le secteur de l'achat fait par l'emprunteur et dans le secteur de la vente ultérieure faite par l'emprunteur. Cette hypothèse est réaliste. Il existe en effet une tendance naturelle à l'égalité de la productivité du capital dans tous les secteurs de l'économie.

Ceteri paribus, après le délai du remboursement, l'indice des prix est revenu dans son état initial.

Au fond, quand on augmente la quantité de monnaie, on augmente la somme des emprunts.

C'est l'emprunt, c'est le prêt bancaire, qui est la seule cause de la production de monnaie. Ce n'est pas l'inverse. Cette remarque n'est pas anodine. Elle a son importance. La création monétaire est postérieure à l'emprunt. Et non pas l'inverse. Raisonner en monnaie est un raisonnement qui risque de faire abstraction de l'offre et de la demande de produits.

Et qui est le "on" ? Si vous raisonnez dans une zone fermée, dans un pays fermé, avec Banque Centrale, ce que vous dites est vrai. Il existe alors un "système" au sens biologique du terme. C'est un "système monétaire fermé".

Si l'emprunteur emprunte dans un autre pays ayant des banques libres, il n'existe plus de système monétaire. Le système est remplacé par un marché. Et un marché n'est pas un système. Un marché de la monnaie n'est pas un système monétaire. Le "système monétaire" n'existe que dans un monopole monétaire. Un marché libre n'est pas un système au sens de la théorie générale des systèmes.

Postuler que le marché de la monnaie serait un système monétaire enfermerait le débat dans une croyance fausse. Un marché de banque libre ne constitue pas un "système monétaire".

Si l'emprunteur emprunte en devise étrangère, son emprunt n'a aucune incidence sur la quantité de monnaie dans la zone, dans le pays concerné. Mais son achat a une influence sur les prix dans cette zone économique.

Il faut du temps pour rembourser, et pendant ce temps, la nouvelle monnaie se répand dans toute l'économie.

oui. Imaginons que la durée moyenne pondérée des prêts soit de deux ans. Raisonnons "toutes choses égales par ailleurs", c'est à dire "ceteri paribus". Apres un délai de deux ans, les prêts ont été remboursés. Chaque prêt remboursé correspond à une production, laquelle est une contribution à l'offre. La durée de la hausse des prix est la durée moyenne du remboursement des emprunts.

Elle est là l'inflation !

non. Il existe une hausse des prix vertueuse, celle qui stimule l'offre. Et lorsque cette offre s'exprime dans une vente de produits, cette hausse des prix disparaît. Il ne faut pas confondre l'inflation et cette hausse des prix vertueuse. L'inflation est la hausse des prix résiduelle lorsque les anciens prêts ont été remboursés.

Si le délai pondéré des remboursement moyens est de deux ans, il convient d'observer si les prix ont monté ou non après cette période de deux ans.

Un tel cycle s'observerait mieux lorsque le valorimètre des monnaies est l'or.

Les hausses de prix étant compensées par la production des emprunteurs, la hausse des prix résiduelle provient nécessairement des emprunts non remboursés apres un certain délai.

En régime stationnaire, une augmentation de la masse monétaire signifie une augmentation des emprunts, donc une hausse des prix temporaire pendant un certain délai de remboursement. C'est la hausse des prix vertueuse.

De toute façon, dans un régime de banque libre, il ne peut pas y avoir d'inflation.

oui. enfin oui sous certaines condition théoriques habituelles.

Puisque l'inflation est le signe des ruées bancaires de masse.

L'inflation est réservée aux monnaies étatiques. Ou bien, l'inflation est due à la découverte de mines d'or lorsque le valorimètre des monnaies est l'or. La valeur d'usage de l'or diminue grâce à l'abondance soudaine. Il s'ensuit une moindre valeur de l'or. Une hypothèse de validité de ce raisonnement est que la valeur d'usage en bijoux et dans l'industrie soit décisive pour évaluer la valeur de l'or. Lorsque 99% de l'or est détenu à usage monétaire, ce raisonnement sur la valeur de l'or devient soumis aux vagues et aux modes de la spéculation.

Si demain, le lingot de cuivre ou le lingot de fer, ou encore la tonne de cacao, sont utilisés pour un usage monétaire, il y aura une soudaine désaffection pour l'or. Et il pourra exister une ruée bancaire totale sur les monnaies à valorimètre-or. Mais c'est un phénomène différent de l'inflation.

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Il existe une hausse des prix vertueuse, celle qui stimule l'offre. Et lorsque cette offre s'exprime dans une vente de produits, cette hausse des prix disparaît.

Disons qu'il y a un petit problème. Il n'y a pas plus de ressources disponibles. Ou plus précisément, la production ne parvient pas à s'ajuster à temps, faute de bras. Du coup, là où se dirige la monnaie, à savoir les biens immobiliers, les étapes éloignées de la structure de production (extraction minière, raffinage etc), la concurrence est plus serrée parce que les prix montent. C'est pour ça que les autrichiens aiment à parler de "surchauffe". Il y a augmentation de monnaie sans augmentation équivalente des capacités de production. C'est ça l'inflation. Et c'est là que prennent origine les bulles, directement DANS l'inflation.

Ou bien, l'inflation est due à la découverte de mines d'or lorsque le valorimètre des monnaies est l'or.

Alors seulement dans le cas du monométallisme. Si en vertu de la loi de Gresham, et dans le cadre du bimétallisme, les pièces d'or perdent de la valeur, ce sont alors les pièces d'argent qui chassent les pièces d'or. Les acteurs chercheront à se débarasser de la monnaie or pour réaliser des placements en monnaie argent, donc dans une monnaie forte. Puisque les chercheurs d'or verront que leur entreprise n'est plus viable à long terme, cela devrait freiner immédiatement l'inflation, non ?

Si leur épargne fond comme neige au soleil, il faut qu'ils échangent les pièces d'or pour des pièces d'argent, qui fatalement coûteront beaucoup plus cher.

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Disons qu'il y a un petit problème. Il n'y a pas plus de ressources disponibles. Ou plus précisément, la production ne parvient pas à s'ajuster à temps, faute de bras. Du coup, là où se dirige la monnaie, à savoir les biens immobiliers, les étapes éloignées de la structure de production (extraction minière, raffinage etc), la concurrence est plus serrée parce que les prix montent. C'est pour ça que les autrichiens aiment à parler de "surchauffe". Il y a augmentation de monnaie sans augmentation équivalente des capacités de production. C'est ça l'inflation. Et c'est là que prennent origine les bulles, directement DANS l'inflation.

Revenons à notre emprunteur. Il a emprunté 10000 pour acheter une camionnette. Il a emprunté car il ne possédait pas cette somme. Il lui faut donc créer 10000 de richesses nouvelles afin de pouvoir rembourser l'emprunt. J'applique votre propos à notre emprunteur. Ce que vous dites se traduit en disant que cet emprunteur peut avoir mal prévu. L'emprunteur doit alors travailler davantage et plus longtemps pour rembourser son emprunt. Son profit va donc diminuer à cause de cette bulle.

Vous décrivez une situation dans laquelle la productivité du secteur où l'emprunteur produit subit un rapide changement. La productivité du capital dans le secteur ou l'emprunteur produit est soudain inférieure à la productivité dans le secteur de la fabrication de camionnettes.

Dans mon exposé, je plaçais délibérément dans l'hypothèse où la productivité est la même dans les deux secteurs économiques. Dans mon hypothèse, il ne peut donc pas exister la bulle que vous décrivez. J'ai proposé cette hypothèse de même productivité pour rendre plus facile l'exposé de ma démonstration. Même dans le cas de productivités différentes, ma démonstration fonctionne encore. Mais son exposé est plus complexe.

Alors seulement dans le cas du monométallisme. Si en vertu de la loi de Gresham, et dans le cadre du bimétallisme, les pièces d'or perdent de la valeur, ce sont alors les pièces d'argent qui chassent les pièces d'or.

La loi de Gresham fonctionne à la condition que le gouvernement impose des cours forcés fixes à deux commodities ayant des cours variables. Oui, il existe des gouvernement sots qui émettent des décrets stupides. Ce n'est pas nouveau. La loi de Gresham dit que les gens préfèrent alors garder dans leur armoire la monnaie qui a le plus de valeur. Mais notre raisonnement était dans un contexte de banque libre sans intervention de l'Etat. Notre propos ne se situe pas dans un contexte ancien de bimétallisme.

Les acteurs chercheront à se débarasser de la monnaie or pour réaliser des placements en monnaie argent, donc dans une monnaie forte. Puisque les chercheurs d'or verront que leur entreprise n'est plus viable à long terme, cela devrait freiner immédiatement l'inflation, non ?

Si leur épargne fond comme neige au soleil, il faut qu'ils échangent les pièces d'or pour des pièces d'argent, qui fatalement coûteront beaucoup plus cher.

Par exemple, des banques choisissent la platine comme valorimètre de leur monnaie. Soudain, la monnaie platine est à la mode. Une ruée bancaire a lieu sur les banques qui avaient émis de la monnaie avec un valorimètre-or. Ces banques convertissent leur monnaie en or. Ensuite, elles réduisent leur activité. Les banques à valorimètre-platine sont les plus demandées. Les monnaies-platine deviennent majoritaires. Mais on n'est plus du tout dans la problématique de l'inflation.

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Revenons à notre emprunteur. Il a emprunté 10000 pour acheter une camionnette. Il a emprunté car il ne possédait pas cette somme. Il lui faut donc créer 10000 de richesses nouvelles afin de pouvoir rembourser l'emprunt. J'applique votre propos à notre emprunteur. Ce que vous dites se traduit en disant que cet emprunteur peut avoir mal prévu. L'emprunteur doit alors travailler davantage et plus longtemps pour rembourser son emprunt.

Sauf qu'il ne peut pas créer de richesses équivalentes. Les capacités de production n'évoluent pas aussi vite que la quantité de monnaie. Et donc, si ces capacités de production n'augmentent pas assez vite, les détenteurs de monnaie fraîche vont faire jouer la concurrence. Cette concurrence va se traduire par une hausse des prix.

L'erreur est de croire que c'est la hausse de monnaie qui permet l'accroissement de la production. Cette même erreur qui stipule également que la baisse de monnaie, voire sa stabilité, provoque la réduction de la production, sous l'effet des baisses de prix.

Vous décrivez une situation dans laquelle la productivité du secteur où l'emprunteur produit subit un rapide changement. La productivité du capital dans le secteur ou l'emprunteur produit est soudain inférieure à la productivité dans le secteur de la fabrication de camionnettes.

Oui, c'est ça. la productivité du capital est amoindrie. Parce que l'inflation fait croire que la demande va augmenter, et que l'offre va la satisfaire. Déjà, il n'y a jamais eu hausse de demande pour "ce" bien dont l'entrepreneur va augmenter l'offre. De plus, le temps que l'offre s'ajuste à la demande supplémentaire (et imaginaire) du bien en question, les prix gonflent. Et c'est partout comme ça.

Je rajoute que, quand bien même, l'offre s'ajusterait immédiatement (supposons…), au final, il n'y a pas plus d'hommes, il n'y a pas plus de bras pour produire suffisamment. Les "gains de productivité" étant dans ce cas insuffisant pour comprimer l'inflation.

Mais c'est pas la monnaie qui va augmenter les gains de productivité.

Par exemple, des banques choisissent la platine comme valorimètre de leur monnaie. Soudain, la monnaie platine est à la mode. Une ruée bancaire a lieu sur les banques qui avaient émis de la monnaie avec un valorimètre-or. Ces banques convertissent leur monnaie en or. Ensuite, elles réduisent leur activité. Les banques à valorimètre-platine sont les plus demandées. Les monnaies-platine deviennent majoritaires. Mais on n'est plus du tout dans la problématique de l'inflation.

Eh bien si justement !

Les gens voudront échanger l'or contre le platine, qui coûtera forcément de plus en plus cher au fur et à mesure qu'on extrait de l'or. Les producteurs d'or gagnent en production d'or ce qu'ils perdent en épargne. Ils considèrent que leur activité n'est plus si rentable, ce qui limite donc l'extraction d'or, et par conséquent l'inflation.

Mais ça, c'est uniquement dans le cas où il y a plusieurs étalon de valeur.

Parce que c'est le monométallisme, historiquement, qui avait été imposé, pas le bimétallisme.

C'est pourquoi, je pense que s'il y a plusieurs monnaie, il n'y a pas d'inflation.

Mais il n'y a aucune raison de penser qu'il ne puisse y avoir qu'une seule monnaie dans un marché libre.

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Sauf qu'il ne peut pas créer de richesses équivalentes.

L'emprunteur sait rembourser son emprunt. Donc, il est capable de créer une richesse égale au montant de l'emprunt augmenté des intérêts. Ce n'est pas sérieusement contestable. Au pire, l'emprunteur travaillera davantage s'il s'est trompé sur ses prévision. Ou alors, l'emprunteur fera un peu moins de profit.

Les capacités de production n'évoluent pas aussi vite que la quantité de monnaie.

Il n'existe aucun lien de causalité entre les capacités de production et la quantité de monnaie. Il existe parfois certaines corrélations.

Et donc, si ces capacités de production n'augmentent pas assez vite, les détenteurs de monnaie fraîche vont faire jouer la concurrence. Cette concurrence va se traduire par une hausse des prix.

En d'autres termes, vous dites que les capacités de production de notre emprunteur n'augmenterait pas assez vite. Et qu'en conséquence notre emprunteur ne peut pas produire suffisamment pour rembourser ses dettes. Vous remarquez que je limite le débat à notre seul emprunteur. La macro-économie valable s'obtient par une somation légitime à partir de chaque agent économique. Sinon, elle n'est pas valable. Il est, à mon avis, illégitime de partir d'une "masse monétaire" pour en déduire des comportement individuels.

Il est possible de continuer à ne parler que d'un seul emprunteur. C'est même nécessaire. Or vous ne pouvez pas valablement affirmer que notre emprunteur serait incapable de rembourser sa dette.

L'erreur est de croire que c'est la hausse de monnaie qui permet l'accroissement de la production. Cette même erreur qui stipule également que la baisse de monnaie, voire sa stabilité, provoque la réduction de la production, sous l'effet des baisses de prix.

Tout crédit permet de produire plus tôt, donc de produire plus. Le crédit est donc un accélérateur de la production, de la croissance économique. Ce rôle du crédit n'est sérieusement contestable dans son principe.

La question de la masse monétaire totale est une question qui se pose pour un système monétaire fermé étatique. Un marché n'est pas un système. Il n'est donc pas valable de raisonner en terme de "masse monétaire" pour un marché libre de banque libres. La masse monétaire totale mondiale n'est pas plus limitée que le nombre de chaussures dans le monde. Chaque banque choisit, selon ses critères, de prêter ou non à ses clients. La masse monétaire totale prêtable n'a pas de limite a priori.

Un marché de banque libre pourrait augmenter indéfiniment le volume des prêts bancaires sans inconvénient macro-économique. Cette phrase semble être une provocation puisque chacun sait que l'emprunt provoque une hausse de la demande, donc une hausse des prix. Mon affirmation peut sembler paradoxale. Et pourtant j'affirme une déconnexion entre la masse monétaire et l'inflation dans un ensemble de banques libres.

Mon affirmation paradoxale est vraie dans un contexte de banques libres. En effet, sans contrôle étatique de la monnaie, il ne peut pas exister de "système monétaire". L'absence de "système" est une raison conceptuelle qui interdit de raisonner en "système". Or la masse monétaire est un concept étroitement liée au concept de système.

Cette raison par le concept rejoint l'analyse fine d'un seul emprunteur qui contribue autant à la hausse des prix qu'à la baisse des prix. Il existe seulement des producteurs de monnaie, des monnayeurs, des banques, des prêteurs. Rares sont les économistes qui rejettent l'autocensure induite par l'existence actuelle d'un système monétaire étatique. Peu acceptent de réfléchir en termes de banques libres.

Oui, c'est ça. la productivité du capital est amoindrie. Parce que l'inflation fait croire que la demande va augmenter, et que l'offre va la satisfaire. Déjà, il n'y a jamais eu hausse de demande pour "ce" bien dont l'entrepreneur va augmenter l'offre. De plus, le temps que l'offre s'ajuste à la demande supplémentaire (et imaginaire) du bien en question, les prix gonflent. Et c'est partout comme ça.

On peut valablement postuler l'existence de secteurs économiques distincts. On peut valablement postuler une productivité du capital pour chacun des secteurs économiques. La productivité dans chaque secteur économique tend naturellement vers une égalité. Dans le cas de la bulle que vous évoquez, les investisseurs jugent que tel secteur a une productivité apparente plus importante. Alors, ils y investissent davantage.

Vous décrivez comment se forme une hausse des prix dans un secteur. Nous sommes bien d'accord sur ce point. En effet, lorsque l'offre tarde à répondre à la demande, il s'ensuit une hausse. Cette hausse perdure pendant tout le temps pour les offreurs investissent et produisent pour satisfaire la demande.

Bien que cette situation ne se produise pas, on peut imaginer un régime stationnaire sans croissance en volume ni de l'offre ni de la demande. Cet effort d'imagination permet de raisonner "ceteri paribus", c'est à dire toutes choses égales par ailleurs. Dans une telle hypothèse imaginaire, à chaque instant la masse monétaire totale reste stable. Par cette hypothèse, l'activité économique est alors en régime "stationnaire". La masse des nouveaux crédit égale la masse des remboursements. On suppose aussi que la productivité du capital ne varie pas dans la durée. Il s'ensuit que les prix moyens restent stables. Cette hypothèse montre donc une totale absence d'inflation des prix dans un tel cas.

Dans cette même hypothèse imaginaire, on suppose maintenant que certains prêts ne sont pas remboursés. Il s'ensuit alors que la hausse des prix due à la demande n'est pas compensée par une baisse des prix due à une offre. Il s'ensuit une hausse des prix moyens. Chaque emprunt non remboursé est un achat qui contribue à une hausse des prix. Chaque emprunt remboursé est la création d'une offre qui contribue à une baisse des prix.

Je rajoute que, quand bien même, l'offre s'ajusterait immédiatement (supposons…), au final, il n'y a pas plus d'hommes, il n'y a pas plus de bras pour produire suffisamment. Les "gains de productivité" étant dans ce cas insuffisant pour comprimer l'inflation.

Mais c'est pas la monnaie qui va augmenter les gains de productivité.

Je ne suis pas d'accord pour raisonner globalement en terme de "nombre de bras" pour mesurer la productivité. je ne vois que mon emprunteur qui a promis de rembourser. Et il va tenir parole. Nous devons nous mettre dans l'hypothèse où l'emprunteur respecte son engagement de produire de la richesse avec son outil de production. Sauf accident, aucune raison conjoncturelle ne justifierait que cet emprunteur ne rembourse pas. Au pire, il réduira son capital ou son profit pour rembourser l'emprunt.

Eh bien si justement !

Les gens voudront échanger l'or contre le platine, qui coûtera forcément de plus en plus cher au fur et à mesure qu'on extrait de l'or. Les producteurs d'or gagnent en production d'or ce qu'ils perdent en épargne. Ils considèrent que leur activité n'est plus si rentable, ce qui limite donc l'extraction d'or, et par conséquent l'inflation.

Mais ça, c'est uniquement dans le cas où il y a plusieurs étalon de valeur.

Parce que c'est le monométallisme, historiquement, qui avait été imposé, pas le bimétallisme.

C'est pourquoi, je pense que s'il y a plusieurs monnaie, il n'y a pas d'inflation.

Deux banques libres émettent deux monnaies distinctes, deux monnaies différentes. Ces deux banques promettent que leur monnaie est équivalente à l'or. Mais il s'agit de deux monnaies différentes. Ce sont deux monnaies-promesse. Il serait inexact de soutenir qu'il n'existerait qu'une seule monnaie et que cette monnaie serait l'or. L'or est une troisième monnaie différente. L'or est alors une monnaie-marchandise.

Une monnaie privée est un contrat commercial ordinaire sans aucun contrôle de l'Etat. C'est un contrat unilatéral qui engage la banque. Si le valorimètre d'une monnaie est l'or, cette monnaie ne peut pas varier par rapport à l'or. Sinon, un tribunal sanctionnerait le monnayeur qui l'a émise. Mais, a priori, rien n'interdit qu'il existe une variation des prix des marchandises par rapport à la monnaie. Cette variation peut être positive ou négative.

Mais il n'y a aucune raison de penser qu'il ne puisse y avoir qu'une seule monnaie dans un marché libre.

oui.

Aucun valorimètre n'est pleinement satisfaisant. 99% de la production d'or est utilisée pour un usage monétaire. Le risque de variation spéculative est donc important. De ce point de vue, l'or est un mauvais valorimètre.

L'indice des prix dans une zone est un bon valorimètre de monnaie. Mais, il est imprécis, relatif au lieu, relatif a la fiscalité. Un indice des prix moyens dans des zones économique différentes est une chimère.

Un panier de plusieurs commodities peut être un bon valorimètre de monnaie. Un indice CRB, par exemple). Mais, un tel panier est arbitraire. Cet indice peut varier fortement par rapport aux prix des marchandises d'un indice des prix moyens de la ménagère.

Un valorimètre est toujours fondé sur la valeur d'un ou de plusieurs bien économiques. Si ce bien économique sert aussi de monnaie, une partie de ce bien sera à usage monétaire. cet usage monétaire risque de modifier sensiblement la valeur de ce bien. Si l'usage monétaire de ce bien est très faible, ce bien ne sera pas affecté par un usage monétaire. Mais, si ce bien économique a du succès, son usage deviendra majoritairement monétaire.

La valeur d'un bien ayant une demande suffisante est lié à son coût de production. Un ou plusieurs biens économiques peuvent servir de valorimètre. Une partie de ces biens économiques conserveront leur utilité industrielle. Mais une autre partie de ces biens aura un usage uniquement monétaire. Selon la masse monétaire, il existera une augmentation des stocks des biens utilisés. Quelque soit la nature du bien servant de valorimètre, la valeur totale des biens stockées sera sensiblement la même.

Un lingot de cuivre de 30 tonnes est difficile à voler. La sécurité du stock de cuivre sera donc moins chère a assurer que la sécurité d'un stock d'or.

Il importe que la proportion d'usage monétaire de chaque bien économique ne dépasse pas un certain seuil. Au delà de ce seuil, l'usage monétaire du bien provoquera une volatilité du cours qui nuira à la qualité de la monnaie.

Un usage monétaire d'un bien augmente la demande du bien, donc augmente son prix. L'usage monétaire d'un bien signifie donc un surcoût de ce bien. Comme la volatilité est plus grande, le surcoût sera d'autant plus grand que la volatilité est grande. Et plus l'usage monétaire est grand, plus grande sera la volatilité.

Pour ces raisons, une bonne monnaie utilisera un panier de très nombreux biens. Ainsi chaque bien ne contribuera que faiblement au valorimètre de la monnaie. Ainsi, le surcoût sera minimal et la prime de risque de volatilité sera minimale.

Un indice de nombreux prix est une manière de constituer un valorimètre de qualité pour une bonne monnaie.

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Dans le cas de la bulle que vous évoquez, les investisseurs jugent que tel secteur a une productivité apparente plus importante. Alors, ils y investissent davantage.

C'est là qu'ils se trompent. Il y a hausse des prix et inflation. La hausse des prix c'est le signal qu'un secteur est rentable. Mais quand tous les prix montent, c'est pas normal. Et pourtant, les entrepreneurs l'interprètent comme une source de rentabilité. Tout le monde désire emprunter plus : les ménages veulent consommer plus, les entrepreneurs veulent investir dans les facteurs de production.

A chaque fois qu'un nouveau crédit est accordé, les prix montent le temps que l'offre s'ajuste à la demande. Vous ne pouvez tout simplement pas dire : "non, ce ne sont pas les crédits qui font monter les prix".

"La hausse des prix résulte d'une hausse de la demande. Alors produisons plus.", se disent les entrepreneurs, alors que la réalité c'est "la hausse des prix résulte d'une hausse de la masse monétaire".

C'est là l'erreur.

Ils produisent plus, mais il n'y a personne pour acheter, et quand la hausse des taux finit de les achever complètement, c'est la récession.

Et d'ailleurs, sans accroissement du crédit, la formation d'une bulle implique immédiatement une réduction des prix partout ailleurs, ce qui rend ces secteurs plus attractifs, ce qui freine ou réduit la bulle. Du coup, une bulle n'est "rentable" qu'à court terme. J'ajoute qu'une baisse des taux implique un assèchement des fonds propres, ce qui fragilise la situation des banques, contraintes alors d'augmenter les taux. Du coup, si les taux baissent, ce ne sera que sur le très court terme. Sauf si la banque centrale s'en mêle, sauf si les billets sont rendus inconvertibles, ou sauf si les banques sont protégées par le FDIC.

C'est la condition de formation des bulles.

Tout crédit permet de produire plus tôt, donc de produire plus. Le crédit est donc un accélérateur de la production, de la croissance économique.

Pour moi, le crédit permet de produire. Mais pas de produire plus. Augmenter les crédits, c'est augmenter les prix. Pas la productivité. Parce que si c'était le cas, les prix n'augmenteraient pas.

En d'autres termes, vous dites que les capacités de production de notre emprunteur n'augmenterait pas assez vite.

Oui, parce qu'on ne fait pas de gains de productivité en augmentant le volume des crédits.

Ensuite, concernant notre débat sur le bimétallisme, je crois que vous ne répondez pas vraiment à la question.

Vous dites plus haut : "l'inflation est due à la découverte de mines d'or lorsque le valorimètre des monnaies est l'or."

Moi, je dis que c'est faux. Si le prix de l'or baisse du fait de la découverte de mines d'or, le prix de l'argent (ou du platine) va augmenter proportionnellement. Et comme la loi de Gresham dit que ce sont les bonnes monnaies qui sont thésaurisées, alors les gens vont aller acheter du platine à un prix plus élevé. Et ça, c'est une chose qui ne devrait pas échapper aux producteurs d'or, dont l'activité n'est plus aussi rentable. Il n'y a donc pas ou plus d'inflation.

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C'est là qu'ils se trompent. Il y a hausse des prix et inflation. La hausse des prix c'est le signal qu'un secteur est rentable.

oui. La monté des prix dans tel secteur informe l'investisseur qu'il est rentable d'investir dans ce secteur. Et ce signal est pertinent. On suppose ici que la monnaie remplit correctement son role de monnaie. Par exemple, une monnaie suivant le cours de l'or. Ou bien une monnaie suivant un indice des prix moyens.

Mais quand tous les prix montent, c'est pas normal. Et pourtant, les entrepreneurs l'interprètent comme une source de rentabilité. Tout le monde désire emprunter plus : les ménages veulent consommer plus, les entrepreneurs veulent investir dans les facteurs de production.

Le mot "normal" ne convient pas. Il ne s'agit pas de "norme". Tout investisseur a raison d'interpréter un prix haut dans un secteur comme une occasion de meilleur rentabilité de son capital et de son travail dans ce même secteur. Ce secteur particulier apparaît plus rentable que les autres.

Oui, "tout le monde désire emprunter plus". Un ménage qui consomme, c'est un ménage qui s'enrichit. Sinon, il ne dépenserait pas. Un entrepreneur qui investit achète des outils de production pour augmenter sa production ou augmenter sa productivité. Le ménage souhaite emprunter car il souhaite s'enrichir. L'entrepreneur souhaite emprunter car il souhaite s'enrichir.

A chaque fois qu'un nouveau crédit est accordé, les prix montent le temps que l'offre s'ajuste à la demande. Vous ne pouvez tout simplement pas dire : "non, ce ne sont pas les crédits qui font monter les prix".

Lorsqu'un nouveau crédit est accordé, l'emprunteur achète le bien désiré. Cet achat de ce bien fait monter les prix dans le secteur de cet achat. Ensuite, le prix plus haut est un signal pertinent pour qu'une offre supplémentaire se forme. Et on arrive alors à un nouveau prix d'équilibre. Du moins, ce raisonnement est valable en faisant abstraction de l'incertitude. C'est à dire ici en raisonnement graphiquement, schématiquement. L'offre produite contribue a une baisse des prix dans un autre secteur. C'est à dire une baisse des prix moyens.

Notre emprunteur peut emprunter dans une devise étrangère pour payer son achat. Il en résultera une hausse des prix identique. L'acheteur peut vendre un bien pour acheter telle marchandise. Il en résultera aussi une hausse des prix identique. C'est bien l'achat qui fait monter le prix et non pas le crédit en lui-même.

Si la banque A prête 10000 billet-A a la banque B. Simultanément, la banque B prête 10000 billet-B a la banque A. 1 billet-A a la même valeur nominale que 1 billet-B. Ces deux prêts ne génèrent aucun achat de marchandise. Un emprunt ne signifie pas une hausse des prix. C'est l'achat et non pas l'emprunt qui contribue à la hausse des prix. C'est une faute de logique de dire que le crédit ferait monter les prix. Cet abus de langage est néanmoins justifié dans certains contextes de discours.

C'est une faute de logique de court-circuiter le discours exprimant la demande et l'offre. Exprimer uniquement l'aspect monétaire est illogique pour expliquer les prix. La cause n'est pas la monnaie, ni la quantité de monnaie. La monnaie est une conséquence, mais ce n'est pas une cause de l'offre ou de la demande.

"La hausse des prix résulte d'une hausse de la demande. Alors produisons plus.", se disent les entrepreneurs, alors que la réalité c'est "la hausse des prix résulte d'une hausse de la masse monétaire".

C'est là l'erreur.

Ils produisent plus, mais il n'y a personne pour acheter, et quand la hausse des taux finit de les achever complètement, c'est la récession.

Les entrepreneurs ont raison de produire. Ils produisent parce qu'il connaissent leur marché, leur clients. Ils savent que les clients achèteront. C'est logique. C'est une application de la loi des débouchés de Say.

Vous dites qu'il "n'y aurait personne pour acheter". Aucun raisonnement logique ne pourrait affirmer cela. En particulier, la raisonnement qui suppose une hypothétique relation quantitative entre le stock de marchandises à vendre et une quantité de monnaie est entièrement faux. C'est un contre-sens.

Un raisonnement qui prétendrait que la quantité de monnaie serait limitée par l'épargne serait lui aussi faux dans son principe. La fausseté d'un tel raisonnement apparaît mieux dans un marché de banque libre. Dans un système monétaire étatique, le crédit disponible est fonction de l'épargne. C'est un décret. Ce n'est nullement une loi économique nécessaire.

Oui, l'épargne est une source d'investissement. Mais le crédit est lui aussi une source d'investissement. Dans un marché de banque libre, c'est encore plus clair. En effet, la quantité de crédit de monnaie privée n'est pas, a priori, limitée. Elle dépend de la qualité des créances des emprunteurs, c'est à dire des reconnaissances de dette des emprunteurs.

Et d'ailleurs, sans accroissement du crédit, la formation d'une bulle implique immédiatement une réduction des prix partout ailleurs, ce qui rend ces secteurs plus attractifs, ce qui freine ou réduit la bulle.

Oui. mais si l'Etat décrète une interdiction d'accroître le crédit, il s'en suivra des pertes sèches, des manques à gagner. Une restriction du crédit nuit à la croissance, nuit à la production de richesse.

Du coup, une bulle n'est "rentable" qu'à court terme. J'ajoute qu'une baisse des taux implique un assèchement des fonds propres, ce qui fragilise la situation des banques, contraintes alors d'augmenter les taux. Du coup, si les taux baissent, ce ne sera que sur le très court terme. Sauf si la banque centrale s'en mêle, sauf si les billets sont rendus inconvertibles, ou sauf si les banques sont protégées par le FDIC.

C'est la condition de formation des bulles.

je n'ai pas compris.

Pour moi, le crédit permet de produire. Mais pas de produire plus. Augmenter les crédits, c'est augmenter les prix. Pas la productivité. Parce que si c'était le cas, les prix n'augmenteraient pas.

Je disais "Tout crédit permet de produire plus tôt, donc de produire plus" . La démonstration est simple. Un entrepreneur prévoit de produire 10000 de richesse en un an. Grâce à un emprunt, l'entrepreneur produit les 10000 en six mois. En six mois seulement, l'entrepreneur Il produit 10000 au lieu de 5000. Le crédit a ici permis un doublement de la production dans ces six premiers mois.

Oui, parce qu'on ne fait pas de gains de productivité en augmentant le volume des crédits.

Certains crédits servent à augmenter la productivité des entreprises.

Ensuite, concernant notre débat sur le bimétallisme, je crois que vous ne répondez pas vraiment à la question.

Vous dites plus haut : "l'inflation est due à la découverte de mines d'or lorsque le valorimètre des monnaies est l'or."

Je ne vois pas sur quel point je n'aurai pas répondu à vos remarques sur le bimétallisme. J'avais eu le sentiment d'avoir donné une réponse complète.

Oui. je pensais aux périodes où il a existé un grand afflux d'or en europe. En raison de l'offre et de la demande de cette marchandise, la valeur de l'or a baissé. Il est en résulté une baisse de la valeur de la monnaie-or.

Moi, je dis que c'est faux. Si le prix de l'or baisse du fait de la découverte de mines d'or, le prix de l'argent (ou du platine) va augmenter proportionnellement. Et comme la loi de Gresham dit que ce sont les bonnes monnaies qui sont thésaurisées, alors les gens vont aller acheter du platine à un prix plus élevé. Et ça, c'est une chose qui ne devrait pas échapper aux producteurs d'or, dont l'activité n'est plus aussi rentable. Il n'y a donc pas ou plus d'inflation.

Restons dans un marché monétaire de banques libres. Certaines banques sont à "réserves fractionnaires". D'autres banques préfèrent renoncer aux réserves fractionnaires et posséder la totalité de l'or dans leurs coffres.

J'ai démontré que ce qui importe est la valeur du stock d'or, ou d'argent ou de platine. La nature du métal est donc indifférente sur le seul aspect de la valeur du stock. La question du choix du métal ou du sous-jacent de la monnaie ne dépend pas de la valeur du stock possédé par les banques. C'est mon théorème de l'indifférence du sous-jacent.

Les critères du choix du sous-jacent d'une monnaie sont essentiels. Mais ils se posent autrement que par la valeur d'un kilo de sous-jacent. Vous dites que si l'or baisse, le platine ou l'argent se substitueront à l'or. En raison de mon théorème d'indifférence du choix du métal, la valeur relative de l'or n'est pas une raison pour observer une telle substitution.

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C'est bien l'achat qui fait monter le prix et non pas le crédit en lui-même.

Quand on demande un crédit, c'est pour financer des achats.

Si la banque A prête 10000 billet-A a la banque B. Simultanément, la banque B prête 10000 billet-B a la banque A. 1 billet-A a la même valeur nominale que 1 billet-B. Ces deux prêts ne génèrent aucun achat de marchandise. Un emprunt ne signifie pas une hausse des prix.

euh…

C'est pas la même chose. C'est comme si je disais que le refinancement des banques de seconde zone par la banque centrale fait accroître les achats par les particuliers. Evidemment, ça n'a pas de sens.

Les entrepreneurs ont raison de produire. Ils produisent parce qu'il connaissent leur marché, leur clients. Ils savent que les clients achèteront. C'est logique. C'est une application de la loi des débouchés de Say.

La loi de Say est faussée en vertu de l'inflation qui déforme les prix. Donc si. On produit plus, mais il n'y a personne pour acheter. Je vois l'inflation comme une subvention aux investissements peu rentables, d'où les bulles. Quand les subventions sont suspendues via la hausse des taux, c'est la chute.

Un raisonnement qui prétendrait que la quantité de monnaie serait limitée par l'épargne serait lui aussi faux dans son principe.

Je le répète : quand les taux sont abaissés, les fonds propres s'assèchent. Automatiquement, les taux remontent. Il n'y a plus de surchauffe.

Cela est vrai pour les banques 100%. Cela est vrai aussi pour les banques à réserves fractionnaires.

Malheureusement les injections de liquidités permettent de maintenir les taux bas.

En effet, la quantité de crédit de monnaie privée n'est pas, a priori, limitée.

Si, du moins au niveau de ce que les gens désirent. Après, 100% ou pas, c'est une autre histoire. Mais je pense qu'il y a bien une limite.

Oui. mais si l'Etat décrète une interdiction d'accroître le crédit, il s'en suivra des pertes sèches, des manques à gagner. Une restriction du crédit nuit à la croissance, nuit à la production de richesse.

Hum…

Faudrait vraiment qu'on m'explique en quoi une réduction du crédit nuit à la croissance, et en quoi une hausse du crédit stimule la croissance. C'est pas clair tout ça.

Le crédit permet de produire. C'est tout. Mais pas plus, et pas moins.

Augmenter le crédit plus qu'il n'est désirable, c'est forcer les gens à consommer et à investir. Du coup, ils financent des projets peu rentables. Ils croient que la hausse des prix est désirée, et donc qu'il doivent accroitre l'offre en question.

Le hic, c'est que les gens ne veulent pas d'inflation, sinon pourquoi fuiraient-ils la (mauvaise) monnaie en ce cas ?

Et ça, les entrepreneurs ne le savent pas. Et oui, ils ne sont pas autrichiens économistes !

Je disais "Tout crédit permet de produire plus tôt, donc de produire plus" . La démonstration est simple. Un entrepreneur prévoit de produire 10000 de richesse en un an. Grâce à un emprunt, l'entrepreneur produit les 10000 en six mois. En six mois seulement, l'entrepreneur Il produit 10000 au lieu de 5000. Le crédit a ici permis un doublement de la production dans ces six premiers mois.

Il produit 10 000 parce que les prix montent. La réalité, c'est que les 10 000 ne valaient en fait que 5 000. Et même moins, si l'on considère qu'il s'agit d'un mauvais investissement (ce qui est souvent le cas en période d'expansion).

Oui. je pensais aux périodes où il a existé un grand afflux d'or en europe. En raison de l'offre et de la demande de cette marchandise, la valeur de l'or a baissé. Il est en résulté une baisse de la valeur de la monnaie-or.

Oui, mais à court terme seulement. Sinon ils contribuent à augmenter le prix du platine.

Et s'il n'y a pas substitution, comme vous dites, alors ça veut dire que la hausse des prix et toutes les conséquences qui vont avec sont désirées.

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La loi de Say est faussée en vertu de l'inflation qui déforme les prix. Donc si. On produit plus, mais il n'y a personne pour acheter. Je vois l'inflation comme une subvention aux investissements peu rentables, d'où les bulles. Quand les subventions sont suspendues via la hausse des taux, c'est la chute.

Je comprend votre argument. Il est illusoire de mesurer une variation qui augmenterait autant que l'unité de mesure. Mais la réfutation de cet argument est de raisonner en régime stationnaire et ceteri paribus. Et bien sur en faisant abstraction de l'incertitude. C'est à dire que nous supposons que toute vente d'une marchandise contribue à une baisse des prix de cette marchandise. Et symétriquement, tout achat d'une marchandise contribue à une hausse des prix de cette marchandise.

Il me semble admissible de raisonner avec de telles prémisses. Mais j'admet que ces prémisses sont contestables puisque certains autres éléments, qu'on suppose fixes, interagissent nécessairement dans la variation. J'ai du mal à formuler explicitement des arguments non contestables. J'ai l'intuition que mon raisonnement est exact. J'admet que ma démonstration n'est pas parfaite. Je suis convaincu que je trouverai prochainement une démonstration irréfutable. Je pense à qq pistes. Je vous en reparlerai plus tard.

Lorsque la monnaie est équivalente à la valeur de l'or, on supprime l'artéfact de la variation de la valeur de la monnaie.

Je le répète : quand les taux sont abaissés, les fonds propres s'assèchent. Automatiquement, les taux remontent. Il n'y a plus de surchauffe.

Cela est vrai pour les banques 100%. Cela est vrai aussi pour les banques à réserves fractionnaires.

Malheureusement les injections de liquidités permettent de maintenir les taux bas.

Le taux minimal d'un prêt dépend du capital de la banque. Ce capital est suffisamment liquide. Or la quantité de liquidité dépend de techniques financières. Un titre financier peut etre plus liquide sous certaines conditions techniques. Les biens économiques peuvent le plus souvent être structurés sous la forme de sociétés. Ces sociétés peuvent être cotées sur des marchés boursiers. Il faut cesser d'interdire la création libre de marchés boursiers. Plus nombreux seront les bourses de valeur, plus nombreuses seront les valeurs cotées. Chaque Bourse a ses règles d'échange.

Je précise mon idée par deux exemples concrets:

Imaginez un instant que toutes les biens immobiliers soient possédés par des sociétés cotées sur une bourse. Une entreprise a souvent intérêt à être locataire des bureaux qu'elle occupe. La fiscalité des particuliers rend ce scénario non rentable pour les particuliers.

Imaginez aussi que presque toutes les PME du monde soient cotées sur des bourses locales de valeurs. Ce scénario implique que l'Etat cesse de réglementer la comptabilité des entreprises et la manière dont elles se vendent ou s'achètent. Chaque Bourse de valeurs imposerait ses règles spécifiques de comptabilité et ses règles d'échange de titres. les bourses de valeurs seraient alors concurrentes. Il s'ensuivrait un immense afflux de biens plus liquides sur les marchés.

Ainsi, la liquidité des titres financiers pourraient 100 fois supérieurs à aujourd'hui. Le capital boursier aussi. Il s'en suivrait une plus grande capacité des banques de créer de la monnaie, de prêter.

Si, du moins au niveau de ce que les gens désirent. Après, 100% ou pas, c'est une autre histoire. Mais je pense qu'il y a bien une limite.

Il n'y a pas de limite au désir de l'Homme.

Hum…

Faudrait vraiment qu'on m'explique en quoi une réduction du crédit nuit à la croissance, et en quoi une hausse du crédit stimule la croissance. C'est pas clair tout ça.

Le crédit permet de produire. C'est tout. Mais pas plus, et pas moins.

Vous donnez vous-même la réponse à votre interrogation. Produire, c'est créer de la richesse. Vous remarquez très justement que "le crédit permet de produire". Plus de crédit permet donc de plus produire. Une réduction du crédit nuit donc à la production. cqfd.

Augmenter le crédit plus qu'il n'est désirable, c'est forcer les gens à consommer et à investir.

Existe-t-il une limite maximal du crédit? Ma réponse est qu'il n'en existe pas. La masse monétaire n'est pas un critère d'un hypothétique limite du crédit. Un économiste autrichien, partisan des banques sans réserves fractionnaires, pense que la limite du crédit est coïnciderait avec la masse d'or à usage monétaire.

Si cet économiste autrichien pousse plus loin son raisonnement, il découvrira que d'autres monnaies peuvent exister simultanément fondées sur d'autres commodities. Et alors, la masse monétaire globale serait la somme des masses monétaires et toutes les monnaies, quels que soient leur sous-jacent, quelque soit leur valorimètre.

Si cet économiste autrichien pousse encore plus loin son raisonnement, il découvrira aussi que d'autres monnaies peuvent valablement être fondées, non pas sur des commodities, mais sur certaines catégories de titres financiers. En effet, la valeur d'un titre financier reste durablement au-dessus d'un certain niveau. Par exemple 30% de son cours moyen. Il est possible de fonder la valeur d'une monnaie uniquement sur ces 30%. Une sorte de titre dont 30% est hypothéqué. C'est une structure financière moins complexe qu'il n'y parait.

Dès lors 30% de la valeur des capitalisations boursières mondiales peuvent servir de fondement à une émission monétaire. Et ces émissions monétaires seront tout aussi bien fondées que des émissions sur la valeur de l'or. Je vous rappelle que toutes les terres et immeubles du Monde sont susceptibles d'être de tels titres financiers.

La valeur totale de tous les biens qui peuvent servir à émettre des monnaies "autrichiennes" sans réserves fractionnaires est ainsi quasiment infini. Un économiste autrichien conséquent reconnaîtra donc qu'il n'existe pas de limite théorique à la masse monétaire. Il reconnaîtra donc qu'il n'existe pas de limite théorique au crédit bancaire.

Du coup, ils financent des projets peu rentables. Ils croient que la hausse des prix est désirée, et donc qu'il doivent accroitre l'offre en question.

Le hic, c'est que les gens ne veulent pas d'inflation, sinon pourquoi fuiraient-ils la (mauvaise) monnaie en ce cas ?

Et ça, les entrepreneurs ne le savent pas. Et oui, ils ne sont pas autrichiens économistes !

Même dans une monnaie étatique, la masse monétaire peut augmenter sans inflation. Avec des banques libres ayant toutes sortes de monnaies différentes, la masse monétaire n'a aucune limite. Et le taux d'intérêt tend donc vers zero. Et la hausse des prix due au crédit est plus vite compensée par une offre qui annule la tendance à la hausse des prix.

Plus la hausse des prix est vive, plus rapide est la relation de l'offre. Il faudra bien comprendre que la suppression des banques centrales permet un crédit illimité et à un taux très bas. Il s'ensuit donc une plus grande production et donc prospérité immédiate.

Il produit 10 000 parce que les prix montent. La réalité, c'est que les 10 000 ne valaient en fait que 5 000. Et même moins, si l'on considère qu'il s'agit d'un mauvais investissement (ce qui est souvent le cas en période d'expansion).

non. Si vous considérez ce seul entrepreneur, votre raisonnement ne tient pas.

Oui, mais à court terme seulement. Sinon ils contribuent à augmenter le prix du platine.

Et s'il n'y a pas substitution, comme vous dites, alors ça veut dire que la hausse des prix et toutes les conséquences qui vont avec sont désirées.

non. Le fonctionnement d'un monopole n'est pas le fonctionnement d'un marché libre. Le fonctionnement d'un marché de banque libres est fondamentalement différent d'un "système monétaire étatique".

Toutes les règles habituelles d'une monnaie étatique sont fausses pour un marché de banque libres. C'est un pan entier de la science économique qui doit alors être repensé.

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