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La crise de la dette, une crise de la social-démocratie ?


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Posté

Tout est dans le titre.

Dans quelle mesure cette crise de la dette peut-être conduire à une remise en cause du système social-démocrate ?

Je n'avais pas réalisé combien le système financier s'était développé depuis 1970 de façon à "financer" (en réalité masquer) les dépenses des différents welfare states. Les états ont piloté le social et la croissance à coup de dette publique … et aujourd'hui je me demande si ce n'est pas tout cela qui est remis en question.

Posté
Tout est dans le titre.

Dans quelle mesure cette crise de la dette peut-être conduire à une remise en cause du système social-démocrate ?

Je n'avais pas réalisé combien le système financier s'était développé depuis 1970 de façon à "financer" (en réalité masquer) les dépenses des différents welfare states. Les états ont piloté le social et la croissance à coup de dette publique … et aujourd'hui je me demande si ce n'est pas tout cela qui est remis en question.

Faut pas exagérer, la dette publique mondiale atteint 36.000 milliards de dollars, sur un total d'actifs financiers de 200.000 milliards de dollars sans compter des crédits bancaires.

Posté

Je partage ton avis, seulement j'aurai plutôt imaginé que le système tienne comme ça encore 15 ou 20 ans.

Dans une moindre mesure, on pouvait se douter que c'était pas tenable mais la vitesse de la chute est surprenante.

Posté
Faut pas exagérer, la dette publique mondiale atteint 36.000 milliards de dollars, sur un total d'actifs financiers de 200.000 milliards de dollars sans compter des crédits bancaires.

18% c'est déjà énorme non ?

Par ailleurs, dans ces actifs financiers, quelle est la part de la dette fiat ?

Je partage ton avis, seulement j'aurai plutôt imaginé que le système tienne comme ça encore 15 ou 20 ans.

Dans une moindre mesure, on pouvait se douter que c'était pas tenable mais la vitesse de la chute est surprenante.

Oui, c'est bien possible que ce ne soit pas la crise finale … surtout au vu des chiffres fournis par Aurélien, mais elle est sérieuse tout de même: tous les pays en défaut vont devoir revoir leur "modèle social".

Posté

Dans les pays où l'État a fait défaut sur sa dette, est-ce que ça a vraiment contribué à réduire le poids de l'État et discréditer l'idéologie sociale-démocrate ? (Argentine ?)

J'ai l'impression que non, mais je ne suis pas très calé sur cette question.

Si l'État va mal, il peut reporter ses problèmes sur la population (augmentation d'impôts), et donc tout le monde va plus mal. Il augmente le contrôle de la population, surtout sur leur finance (exemple: traque importante contre les exilés fiscaux).

Si tout le monde va mal, alors la population a une tendance plus importante à aller vers des idéologies totalitaires (communisme ou nazisme).

À moyen terme, je me demande pas si cette crise sur la dette ne va pas contribuer à rendre les États européens encore plus dirigistes. À plus long terme, je ne doute pas que les populations se révolteront… mais quand? :icon_up:

Posté

L'Histoire ne repasse pas les plats. Et chaque situation est différente. Ensuite, il y a le fond de l'air, en France, qui, s'il est parfois frais, est actuellement plutôt rougissant.

Posté

En effet, il y a deux phénomènes ayant mené à la crise : le surendettement des citoyens, qui se sont endettés au-delà de ce qu'ils pouvaient rembourser afin de pouvoir continuer à consommer et le surendettement des états. La consommation est devenue le principal moteur de la croissance aux Etats-Unis et dans d'autres pays, à la suite des relances de type keynésien qui se sont accumulées depuis 30 ans. Et l'endettement des états résulte indirectement du processus démocratique. Pour être élu ou réélu, il faut être populaire et pour être populaire, il faut augmenter les dépenses publiques et ne pas augmenter ou baisser les impôts. Le déficit et la dette publics sont la concrétisation de politiques populistes et démagogiques. De ce point de vue, ce qu'on appelle communément "libéralisation de la finance" est en fait un partenariat entre les financiers et les politiques, pour innover et inventer de nouvelles façons de s'endetter et de dissimuler l'état réel de leurs finances.

Posté
En effet, il y a deux phénomènes ayant mené à la crise : le surendettement des citoyens, qui se sont endettés au-delà de ce qu'ils pouvaient rembourser afin de pouvoir continuer à consommer et le surendettement des états. La consommation est devenue le principal moteur de la croissance aux Etats-Unis et dans d'autres pays, à la suite des relances de type keynésien qui se sont accumulées depuis 30 ans. Et l'endettement des états résulte indirectement du processus démocratique. Pour être élu ou réélu, il faut être populaire et pour être populaire, il faut augmenter les dépenses publiques et ne pas augmenter ou baisser les impôts. Le déficit et la dette publics sont la concrétisation de politiques populistes et démagogiques. De ce point de vue, ce qu'on appelle communément "libéralisation de la finance" est en fait un partenariat entre les financiers et les politiques, pour innover et inventer de nouvelles façons de s'endetter et de dissimuler l'état réel de leurs finances.

Ca et l'esprit progressiste qui s'accomode mal à l'idée d'un recul momentané du pouvoir d'achat.

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