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Paul et moi


Leepose

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Je découvre avec beaucoup d'intéret les articles et les vidéos d'un certain Paul Jorion. Non seulement je le trouve passionant mais surtout, je reconnais ma façon de penser dans la sienne.

Il prouve notamment qu'on peut etre un fin connaisseur des marchés et etre trés critique sur leur fonctionnement, sur leur mauvaise régulation.

Il explique par exemple (au joie!! j'ai passé des heures a l'expliquer ici) que la liquidité apportée par les spéculateurs ne sert qu'a absorber les énormes positions prises en face par d'autres spéculateurs.

Que prendre des "positions nues sur les CDS" (:icon_up: ) n'est pas forcément acceptable. Je retrouve là une idée qui m'est chère : que la finance de marché, c'est bien joli, mais qu'il faut en limiter l'accès a ceux qui ont une raison valable d'y intervenir. Autrement dit, on n'a pas a spéculer sur le risque d'un défaut de la Grèce si on ne détient pas soi-meme de la dette grecque.

Seule différence notable entre lui et moi sur ces sujets : il a l'air de penser que la Grèce est déja foutue, alors que j'ai encore espoir que la Grèce ne fasse pas défaut. Ca la foutrai mal, un défaut de paiement sur de la dette publique en euros….

Que dites vous de ce brave Monsieur? Le connaissez vous? Avez-vous regardé ses vidéos sur DailyMotion? Je vous les conseille, ca vaut le coup!

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Je découvre avec beaucoup d'intéret les articles et les vidéos d'un certain Paul Jorion. Non seulement je le trouve passionant mais surtout, je reconnais ma façon de penser dans la sienne.

C'est un marxiste.

Je crois que tu peux t'excuser, à présent.

Que dites vous de ce brave Monsieur? Le connaissez vous? Avez-vous regardé ces vidéos sur DailyMotion? Je vous les conseille, ca vaut le coup!

Analyse parfois fumeuse mais parfois juste (en tout cas, plus que celles des crétins qui nous gouvernent), et solutions proposées inopérantes de type collectivistes.

Posté
que la finance de marché, c'est bien joli, mais qu'il faut en limiter l'accès a ceux qui ont une raison valable d'y intervenir. Autrement dit, on n'a pas a spéculer sur le risque d'un défaut de la Grèce si on ne détient pas soi-meme de la dette grecque.

Il faudrait limiter les propositions de regulations de la finance a ceux qui ont une raison valable de se marrier avec une residente du Zimbabwee.

Interdire les agences de notation de manquer d'optimisme sur les risques des bons emis par un Etat, interdire les prises de position sur les CDS qui emmerdent, bref, inventer tout un tas de regulation pour cacher les symptomes n'eliminera pas les causes.

Difficile de trouver un investisseur apres une regulation pareille qui n'est rien d'autre qu'un enorme aveu de la part des politiques que le bateau coule. Enfin, je dis ca, je ne dis rien.

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"Frustré par la soudaine frigidité de sa femme russe bon marché, Leepose nous confie son amour récent d'un amant quadragénaire et expérimenté au nom de Paul."

C'est du moins ce que j'ai pensé en lisant le titre. Mais non il est sérieux et il veut vraiment parler économie et finance. Chui Déçu.

C'est un marxiste.

Je crois que tu peux t'excuser, à présent.

Analyse parfois fumeuse mais parfois juste (en tout cas, plus que celles des crétins qui nous gouvernent), et solutions proposées inopérantes de type collectivistes.

Deja-vu. Tu n'en démords pas mais tu ne t'appuie sur rien d'autre que l'antienne qui veut que "réguler la finance c'est marxiste ou socialiste".

Il n'empêche qu'il a raison sur l'interdiction (horreur !) des positions nues et qu'il sait un tout petit plus que chacun d'entre nous comment fonctionne vraiment ce milieu. J'invite au contraire chacun à se faire un avis, comme pour tant d'autres qui par paresse intellectuelle on a tendance à disqualifier parfois trop vite (ex: Ramadan, Todd, Michéa, Zemmour, etc… ).

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Deja-vu. Tu n'en démords pas mais tu ne t'appuie sur rien d'autre que l'antienne qui veut que "réguler la finance c'est marxiste ou socialiste".

Non. Tu es pénible. J'ai régulièrement répondu et argumenté à ce sujet.

Tu lis ceci : (badurl) http://www.pauljorion.com/blog/?p=2406 (badurl) et cela (badurl) http://www.pauljorion.com/blog/?p=2410 (badurl) et après tu viens me dire "non non, il n'est pas marxiste, il est juste libéral alternatif".

Il n'empêche qu'il a raison sur l'interdiction (horreur !) des positions nues et qu'il sait un tout petit plus que chacun d'entre nous comment fonctionne vraiment ce milieu.

Non. Tu peux très bien être ingénieur à Renault et faire un piètre mécanicien. Surtout si tes analyses sont teintées.

En outre, tu es d'autant plus pénible qu'en écrivant ce que tu écris, tu laisses croire que je sortirai mon opinion de sous le sabot d'un cheval. Je me suis cogné une partie de sa pénible prose et de sa rhétorique couineuse d'anticapitaliste ex-trader mal assumé, mon avis n'est donc pas totalement sorti de l'air pur.

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Non. Tu es pénible. J'ai régulièrement répondu et argumenté à ce sujet.

Désolé mais je n'ai rien vu de tel là fois où je te l'avais demandé.

Tu lis ceci : (badurl) http://www.pauljorion.com/blog/?p=2406 (badurl) et cela (badurl) http://www.pauljorion.com/blog/?p=2410 (badurl) et après tu viens me dire "non non, il n'est pas marxiste, il est juste libéral alternatif".

Pas marxiste, ni libéral. Et alors ?

Premier lien : Je ne vois pas où est le marxisme. Grosso modo il s'inquiète du peu de considérations que peuvent avoir les entreprises sur les salariés. C'est une analyse et une critique de gauche qu'on va classer soc-dem, un peu naive mais sans plus. Je note également qu'il a le mérite de reconnaître l'arrogance d'une telle démarche. Ce que ne fait pas la bonne moitié de ce forum au passage qui pontifie disserte sur l'économie et le droit.

Deuxième lien : Il reprend la terminologie marxiste (parmi certains auteurs libéraux au passage) mais ne l'approuve pas dans cette même optique. Par ailleurs il fait le constat que le système actuel va vers l'autodestruction et c'est bien ce que l'on constate depuis la crise de 2007. Enfin, mais surtout, quand il évoque la fin du capitalisme il parle du capitalisme financier tel que nous le connaissons. On peut continuer de l'appeler Capitalisme mais selon lui ce terme n'a plus du sens, et voit une alternative se mettre en place au doux nom d'Humanisme (explication au 1er lien). On peut ricaner, le trouver concon, mais non non ce n'est toujours pas un marxiste et un anticapitaliste.

Enfin, dernier point sur Jorion qui m'évite à le zapper trop rapidement, tout ce qu'il a prédit pour l'heure s'est révélé exact. Si tu m'expliques qu'on ne risque jamais rien à annoncer pire encore, je te renvoie amicalement à ton CPEF.

Non. Tu peux très bien être ingénieur à Renault et faire un piètre mécanicien. Surtout si tes analyses sont teintées.

En outre, tu es d'autant plus pénible qu'en écrivant ce que tu écris, tu laisses croire que je sortirai mon opinion de sous le sabot d'un cheval. Je me suis cogné une partie de sa pénible prose et de sa rhétorique couineuse d'anticapitaliste ex-trader mal assumé, mon avis n'est donc pas totalement sorti de l'air pur.

Once again, c'est la première fois que tu me sors ces liens. Désolé pour le mal de tête, mais la migraine ça me connait :icon_up:

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D'après ce que j'ai lu, Jorion est favorable à la mise en place d'un système de mutualisation automatique de la dette des pays européens. Cela me semble être le moyen le plus rapide pour couler l'ensemble des Etats européens. Ensuite, il semble minimiser le fait que le niveau actuel des dettes publiques s'explique d'abord par des décennies de laxisme budgétaire et pas seulement par l'éclatement de la bulle financière. C'est cette accumulation de dettes qui a rendu les Etats si vulnérables à la crise et a provoqué la méfiance des marchés.

Donc il analyse bien certains mécanismes mais ses conclusions sont plutôt foireuses.

Posté
…j'ai encore espoir que la Grèce ne fasse pas défaut.

Mais elle vient de faire défaut. On le voit pas simplement parce que ce sont les Européens qui vont payer sa prochaine échéance.

Posté
Donc il analyse bien certains mécanismes mais ses conclusions sont plutôt foireuses.

Voilà.

Posté
D'après ce que j'ai lu, Jorion est favorable à la mise en place d'un système de mutualisation automatique de la dette des pays européens. Cela me semble être le moyen le plus rapide pour couler l'ensemble des Etats européens. Ensuite, il semble minimiser le fait que le niveau actuel des dettes publiques s'explique d'abord par des décennies de laxisme budgétaire et pas seulement par l'éclatement de la bulle financière. C'est cette accumulation de dettes qui a rendu les Etats si vulnérables à la crise et a provoqué la méfiance des marchés.

Donc il analyse bien certains mécanismes mais ses conclusions sont plutôt foireuses.

Je vais nuancer. Ce qu'il dit et défend c'est l'équivalence. Partant du principe qu'on a imposé l'UE et l'euro aux peuples, qu'ils ont comme fonction d'empêcher les évènements que l'on connait en usant de la "solidarité européenne", c'est alors la moindre des choses de payer pour des pays comme la grèce de la même manière qu'on a payé pour "arrêter" l'hémorragie des banques. Il constate l'incohérence et l'hypocrisie de la politique européenne.

Quant à l'éclatement de la bulle financière elle rentre en relation directe avec les dettes publiques puisque tout ce monde est lié. Les dettes publiques c'est aussi les dettes du secteur privé et des banques. C'est pourquoi elle a dépassé le secteur financier et c'est aussi pourquoi le plan de prêt à la grèce comprend des aides aux banques du pays, qui sont elles connectées à nos banques à nous. C'est d'ailleurs ce qui a dû motiver Merkel de prendre son électorat à rebrousse poil.

Quant à la méfiance des marchés, on ne va pas trop l'encenser. Elle a été plutôt inexistante avant cela. En fait on pourrait même n'encenser personne dans l'histoire.

Bah non.

J'en parlais ici : http://h16free.com/2009/03/25/531-les-econ…s-pour-les-nuls

Et j'avais répondu dans le fil que tu évoques que j'ai la flemme de ressortir.

Mais tu ne lis pas tout.

Eh bien voila je me suis excusé. Point de mauvaise foi là-dedans.

Par contre ta phrase sur Jorion qui n'est même pas économiste en dit beaucoup sur ton présupposé de départ : ça ne peut être qu'un fumiste. Ça plus son anticapitalisme, on en est à se demander comment il a pu finir trader. A moins que tout n'est pas toujours aussi simple et propice à rire dans la vie.

Posté
Par contre ta phrase sur Jorion qui n'est même pas économiste en dit beaucoup sur ton présupposé de départ : ça ne peut être qu'un fumiste.

Non. Ce n'est pas un économiste mais il se présente comme tel. Tout comme Todd, par exemple.

A moins que tout n'est pas toujours aussi simple et propice à rire dans la vie.

Mais qu'est-ce que diable de dis donc de nom d'une pipe cela peut-il avoir avec le sujet et avant tout, qu'est-ce que ça veut dire ?

Posté

Il y a du bon et du mauvais dans ce que dit Jorion, et beaucoup de déchet (poncifs, hors sujet, répétitions, tournage en rond ou coupage de cheveux en 4…).

Parmi ce qu'il y a de bon on peut dire notamment qu'il avait vu juste longtemps à l'avance sur l'arrivée d'une crise grave et qu'il est souvent didactique dans sa présentation des phénomènes économiques. J'ai aussi lu certains billets dans lesquels il corrigeait ce qu'il avait précédemment avancé en expliquant ses propres erreurs d'appréciation, avouant s'être trompé, souvent à la suite de remarques de contributeurs dans les commentaires. Reconnaitre son tort, c'est déjà ça.

En revanche, il est souvent très flou, évasif, et/ou incompréhensible lorsqu'il se lance dans des prévisions ou des préconisations à l'adresse des politiques. Rester flou lui permet d'éviter de se planter et de demeurer dans l'esprit des gens "Celui Qui A Vu Juste". Sa seule préconisation audible, c'est l'interdiction des paris sur les fluctuations de prix. C'est même une obsession chez lui. Il pense que l'interdiction des paris sur les fluctuations de prix règlera tous les problèmes, comme Marx au sujet de l'abolition de la propriété privée des moyens de production. Il a ça de commun avec Marx : monomaniaque.

Parfois, à force d'allusions, de non-dits, il laisse entendre que la propriété n'appartient pas à qui elle devrait. C'est là qu'il est fort : avisé du fait qu'un marxisme décomplexé est perçu au mieux avec amusement, au pire avec horreur, Jorion n'en fait pas trop et laisse à ses lecteurs le soin de conclure à sa place. Un blog est quand-même un mode de communication particulièrement privilégié pour faire passer un message efficacement. Que le sien ait un tel succès à de quoi inquiéter. Ses lecteurs l'adorent, au sens premier du terme, leurs commentaires dépassent l'éloge : ce sont des louanges. Ils lui font aussi des offrandes.

Dans la vraie vie aussi l'homme a du succès, ses livres se vendent bien, il est invité à s'exprimer à la TV et à toutes sortes de conférences, il est chroniqueur à la radio. Ma crainte est qu'il puisse devenir une sorte d'Attali, ou de Minc, un docteur de la Foi à qui on commande des rapports, que l'on nomme Président de commission…

Je le crois redoutable, j'espère me tromper.

Non. Ce n'est pas un économiste mais il se présente comme tel. Tout comme Todd, par exemple.

(…)

Là par contre, ils ont tous les deux précisé qu'ils n'étaient justement pas économistes, il me semble à plusieurs reprises, à la TV, à la radio, dans des tribunes ou des interviews… Jorion en tout cas, se présente comme anthropologue.

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Jorion a été parmi les premiers à poser le constat de crise économique en dénonçant notamment la bulle immobilière aux USA, le surendettement des ménages et les liens entre ces deux concepts: home-equity, subprimes, predatory lending, le rôle des GSE et leur collusion avec les agences de notation.

Mais comme je l'ai déjà dit par ailleurs, et je le maintiens, si ses constats sont pertinents et avant-gardistes, ses propositions de remèdes n'ont rien de libéral et ne me convainquent pas.

Suite à cette discussion, j'ai été reprendre son livre "Vers la crise du capitalisme américain?" et en reprenant une page au hasard (p.247) à la fin du bouquin, voici ce que je lis:

sous-titre: "Ce qu'il conviendrait de faire" (p.246):

(…p247):

(…)réintroduire la logique d'un apport personnel minimum de 20%(…) --> ce n'est pas sa pire proposition, mais c'est typique de son biais étatiste/régulateur: pourquoi un riche devrait donner 20% cash obligatoirement, perdant ainsi le rendement qu'il aurait pu avoir par ailleurs?

Pourquoi un pauvre devrait-il se serrer la ceinture et attendre longtemps pour épargner ces 20% si tant est qu'il avait fait un calcul correct et pourrait honorer maintenant et dans le futur ses mensualités, calculées en prenant compte de probables périodes de chômage conjoncturel? Ici comme je l'ai dit, ce n'est pas sa pire proposition si on le prend dans le sens "recommendation aux banques pour plus de prudence", mais vu la suite je comprend cette proposition comme "l'Etat devrait interdire aux organismes de prêt de proposer des crédits hypothécaires sans minimum 20% d'apport (principe socialiste de l'Etat-maman qui veut empêcher les irresponsables de trop s'endetter et freine tout le monde pour l'"intérêt général") (…);

(…)réglementer l'activité des compagnies indépendantes de mortgage, principales responsables des abus commis dans le secteur sous-prime(…) --> Même critique que plus haut. Et en quoi les organismes de prêt sont-ils les principaux responsables? Qui a signé ces prêt? Qui les a demandés? Qui a plus que probablement insisté pour bénéficier d'exemption d'intérêts les premières années? Ok certains organismes de prêt ont plus que probablement incité les malheureux endettés à conclure le prêt et la plupart des commerciaux bancaires de l'époque n'en avaient rien à faire de la solvabilité, ils ont fait du chiffre, une promotion puis un autre job, c'est très mal et ils devraient pouvoir être poursuivis pour abus de confiance (aux USA ça devrait être possible malgré les probables disclaimers dans la documentation des propositions de prêts).

De là à faire des prêteurs les principaux responsables, c'est à nouveau un biais socialiste: taper sur le privé, nier la responsabilité du pauvre sous des couverts d'asymétrie de l'information, de contexte social, ou autre bullshit… La faute principale réside chez l'emprunteur qui n'avait qu'à être plus prudent dans son emprunt et ne pas croire aveuglement un commercial.

(…)Un des effets qu'auraient bien entendu les mesures que je propose serait de réduire à néant l'exercice de propagande consistant à prétendre qu'aux Etats-Unis tout un chacun, y compris les pauvres, peut s'acheter un logement(…)

--> No comment, un pauvre ça doit rester pauvre d'après Jorion… Merci pour le pauvre qui travaille dur et qui préférerait rembourser des mensualités et se passer de certains biens non nécessaires que beaucoup d'autres pauvres américains achètent trop souvent. Enfin, cela dit, inconsciemment, c'est peut être un bon conseil si le pauvre en question investit plus judicieusement que dans l'immobilier.

(…) (phrases suivant directement celle citée précédemment) Pour régler cette question là, il n'y a malheureusement pas d'autre solution que de rendre les pauvres plus riches, et l'effort qui devrait être consenti est classique, s'exerçant par le biais de l'imposition des revenus. On pourrait par ce moyen contrer le creusement actuellement constaté des disparités de la fortune. Une imposition plus progressive peut contribuer à réaliser cet objectif, mais le moyen de choix, comme le président George W. Bush l'a bien compris quand il réquisitionne à son encontre le personnage débonnaire du fermier, c'est la législation réglant les successions.(…)

--> No comment, j'aurais pu citer juste ça en fait, mais comme ses constats sur l'immobilier étaient quand même intéressants (même si hors-sujet par rapport à la philosophie politique de l'auteur), je pense que ça méritait une réponse plus argumentée.

PS: D'autres auteurs, plus libéraux ou en tout cas moins engagés politiquement, avaient aussi posé de bons constats à la même époque: citons entre autres Jim Rogers, Marc Faber et William Bonner.

Posté
Non. Ce n'est pas un économiste mais il se présente comme tel. Tout comme Todd, par exemple.

Je ne m'intéresse pas à Todd sur ces questions mais je ne crois pas qu'il se présente comme tel et pour Jorion j'en suis certain. Par contre il pourrait se permettre de le faire, vu ce qu'il en sait. Ce n'est pas une histoire de diplôme.

Mais qu'est-ce que diable de dis donc de nom d'une pipe cela peut-il avoir avec le sujet et avant tout, qu'est-ce que ça veut dire ?

Que tu fais un procès d'intention.

En revanche, il est souvent très flou, évasif, et/ou incompréhensible lorsqu'il se lance dans des prévisions ou des préconisations à l'adresse des politiques. Rester flou lui permet d'éviter de se planter et de demeurer dans l'esprit des gens "Celui Qui A Vu Juste". Sa seule préconisation audible, c'est l'interdiction des paris sur les fluctuations de prix. C'est même une obsession chez lui. Il pense que l'interdiction des paris sur les fluctuations de prix règlera tous les problèmes, comme Marx au sujet de l'abolition de la propriété privée des moyens de production. Il a ça de commun avec Marx : monomaniaque.

Parfois, à force d'allusions, de non-dits, il laisse entendre que la propriété n'appartient pas à qui elle devrait. C'est là qu'il est fort : avisé du fait qu'un marxisme décomplexé est perçu au mieux avec amusement, au pire avec horreur, Jorion n'en fait pas trop et laisse à ses lecteurs le soin de conclure à sa place. Un blog est quand-même un mode de communication particulièrement privilégié pour faire passer un message efficacement. Que le sien ait un tel succès à de quoi inquiéter. Ses lecteurs l'adorent, au sens premier du terme, leurs commentaires dépassent l'éloge : ce sont des louanges. Ils lui font aussi des offrandes.

Vraiment, et en toute bonne foi, on ne peut pas dire de Jorion que c'est un marxiste. Il ne prône pas d'économie administré, ni même de systèmes de taxes qui découragent les véritables investisseurs. Je ne crois pas à la pérennité de toutes ces solutions, mais certaines me semblent correctes et permettent de poser un débat. Avec un marxiste on ne discute pas. Pour ce qui est de l'adoration des lecteurs, on a le même cas par ici avec Salin ou Schweitzer. Ce n'est donc pas très pertinent.

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Frustré par la soudaine frigidité de sa femme russe bon marché, Leepose nous confie son amour récent d'un amant quadragénaire et expérimenté au nom de Paul.

Merci pour elle!

J'invite au contraire chacun à se faire un avis, comme pour tant d'autres qui par paresse intellectuelle on a tendance à disqualifier parfois trop vite (ex: Ramadan, Todd, Michéa, Zemmour, etc… ).

Bah oui… Chacun doit se faire son opinion et peut le lire ou l'écouter facilement sur le web. Je le trouve diablement intéressant. Son analyse me semble trés nuancée (pas marxiste du tout), il n'est ni dans la condamnation des "marchés" ni dans la glorification béate qu'on trouve chez les libéraux.

J'ai toujours eu un mal fou a comprendre pourquoi les libéraux défendent coute que coute les marchés, tels qu'ils existent, sans aucune nuance et aucun esprit critique. Par association d'idée sans doute : tout ce qui emmerde les socialistes est bon.

Autre point que j'ai adoré dans une chronique de Jorion : il explique que le PDG de Goldman Sachs n'a aucune idée de ce que peut etre la notion de probité, de morale ou d'éthique. Ces concepts qui sont pourtant trés bien compris par des peuples beaucoup moins sophistiqués par ailleurs. Ce point là constituera peut-etre un des angles d'attaques principaux, quand les politiques et la justice voudront mettre leur nez dans le fonctionnement de Wall Street.

Posté
…Jorion : il explique que le PDG de Goldman Sachs n'a aucune idée de ce que peut etre la notion de probité, de morale ou d'éthique.

Tu vois, c'est à ce genre de commentaire que l'on comprend que Jorion est un comique.

Posté
Il y a du bon et du mauvais dans ce que dit Jorion, et beaucoup de déchet (poncifs, hors sujet, répétitions, tournage en rond ou coupage de cheveux en 4…).

Je suis d'accord mais je crois que c'est le propre de toute réflexion de fond que de produire un peu des déchets dont tu parles. Déchets qui ne sont pas complètement inintéressant.

En gros, il vaut mieux ca que de sous estimer le probleme et de bruler un cierge pour que les marchés se calment, ce qui serait la première réaction des politiques.

Moi je suis assez fan de ses coupages de cheveux en quatre. Je trouve qu'il en reste souvent quelque chose, mais que ca n'est pas toujours trés accessible.

Posté
De là à faire des prêteurs les principaux responsables, c'est à nouveau un biais socialiste: taper sur le privé, nier la responsabilité du pauvre sous des couverts d'asymétrie de l'information, de contexte social, ou autre bullshit… La faute principale réside chez l'emprunteur qui n'avait qu'à être plus prudent dans son emprunt et ne pas croire aveuglement un commercial.

Merci pour ce passage rafraichissant.

Les pauvres gars qu'on a expulsé de leur maison sont les vrais responsables de la crise des sub-primes. Ils n'avaient qu'a etre solvable, bordel de Dieu!!

:icon_up:

Bref, l'enjeu c'est d'introduire un peu de morale et de responsabilité dans le fonctionnement des marchés financiers.

Y a pas de quoi se jeter sous un RER. Ya qu'a dire que oui, c'est vrai.

Posté
Merci pour ce passage rafraichissant.

Les pauvres gars qu'on a expulsé de leur maison sont les vrais responsables de la crise des sub-primes. Ils n'avaient qu'a etre solvable, bordel de Dieu!!

"Pauvres" (dont un nombre non-négligeable possédaient en fait plusieurs maisons toutes louées derrière) qui ont profité des taux artificiellement bas pour vivre au-dessus de leurs moyens… aux frais des contribuables américains spoliés aujourd'hui.

Et l'expulsion n'est qu'un emplâtre sur une jambe de bois pour les banques, puisque la valeur des maisons plonge. De toute façon elles ne retrouveront pas "leur" argent, l'attitude raisonnable et éthique eût été pour elles de renégocier les prêts subprimes accordés aux véritables "pauvres" au lieu de répandre la mouise sur tout le monde dans l'espoir d'un bailout - une attitude responsable dont les a promptement soulagés la caste politicienne avec ses promesses et ses roulements de mécaniques.

Posté
..l'enjeu c'est d'introduire un peu de morale et de responsabilité dans le fonctionnement des marchés financiers.

Mon Dieu, mais quelle bouleversifiante théorie. On en est tout retourneboulé. C'est pas comme si ça ne faisait que 6.000 ans que d'aucuns pleurnichent à ce sujet.

Posté
Mon Dieu, mais quelle bouleversifiante théorie. On en est tout retourneboulé. C'est pas comme si ça ne faisait que 6.000 ans que d'aucuns pleurnichent à ce sujet.

Ah lala… J'adore quand tu joue au con….

Va expliquer a Obama que ca fait 6000 ans qu'on s'interroge sur notre capacité a moraliser les marchés et que, par conséquent (?), toi, Lucillo, tu décrète que tout c'est de la connerie et que y a qu'a continuer comme avant.

Explique lui ce que tu veux d'ailleurs.

Le truc c'est qu'on vit en démocratie et que les politiciens feront a peu près ce qu'ils voudront des marchés financiers. Ils manquent plus d'imagination que de pouvoir, d'ailleurs. Mais la volonté politique est bien la, dans le monde entier. Tu peux toujours ricaner.

Posté
Merci pour elle!

Bah oui… Chacun doit se faire son opinion et peut le lire ou l'écouter facilement sur le web. Je le trouve diablement intéressant. Son analyse me semble trés nuancée (pas marxiste du tout), il n'est ni dans la condamnation des "marchés" ni dans la glorification béate qu'on trouve chez les libéraux.

J'ai toujours eu un mal fou a comprendre pourquoi les libéraux défendent coute que coute les marchés, tels qu'ils existent, sans aucune nuance et aucun esprit critique. Par association d'idée sans doute : tout ce qui emmerde les socialistes est bon.

Autre point que j'ai adoré dans une chronique de Jorion : il explique que le PDG de Goldman Sachs n'a aucune idée de ce que peut etre la notion de probité, de morale ou d'éthique. Ces concepts qui sont pourtant trés bien compris par des peuples beaucoup moins sophistiqués par ailleurs. Ce point là constituera peut-etre un des angles d'attaques principaux, quand les politiques et la justice voudront mettre leur nez dans le fonctionnement de Wall Street.

On est face a un probleme insitutionnel, de cadre des marches, de contradictions entre les droits des individus et les droits creances. (Morale, ethique, interpretation correcte des Droits de l'Homme - ce dont Jorion n'a aucune idee non plus)

Rajouter comme depuis 40 ans des regulations ou des deregulations dont les consequences nous echappent ne fera que continuer l'inflation legislative sur les marches sans regler les problemes de fond qui coulent le navire.

Les ecrivaillons comme Jorion s'empressent de trouver un moyen de proposer la pose de posters sur les hublots pour camoufler le niveau de l'eau qui monte. C'est bien, cela va peut etre permettre de gagner quelques decennies pour faire vivre un systeme arrive a bout de souffle avant que les gens se ruent dans la panique vers les canots de sauvetage en nombre insuffisants.

Mais si on les ecoutait ou qu'on continue sur la route actuelle (mais c'est la meme ??!!), des millions de vies vont etre detruites, bridees, detournees, et qu'est-ce qu'ils diront ? Que les hommes manquent de solidarite et d'amour de leur prochain ?

Critiquer les marches actuels, tout le monde le fait, c'est facile et ils le meritent. Se contenter de continuer dans la schyzophrenie de l'economie mi plannifie, mi libre, c'est facile. Tout de suite, on evite de paraitre marxiste, on a l'air intelligent et sympathique. Mais de fait on ne propose aucune alternative.

Posté

"Le truc c'est qu'on vit en démocratie et que les politiciens feront a peu près ce qu'ils voudront des marchés financiers": et les acteurs des marchés financiers feront tout pour inventer de nouvelles techniques de contournement des trois milliards de règles contradictoires de régulation pour fonctionner de la manière la plus libre possible.

Alors on fait quoi? On continue à inventer des lois qui font pousser les banques à inventer des super produits basés sur du vent avec un disclaimer qui est plus important que le contrat-support du produit en question ou on laisse les banques faire le boulot correctement?

Plus tu imposes des règles et des contraintes et plus tu pousses les truands potentiels à truander. Avec moins de règles, des règles plus claires, y'a pas 36 moyens de gruger le système, et quand une banque gruge, ça se voit et elle se fait sanctionner.

Posté
…tu décrète que tout c'est de la connerie et que y a qu'a continuer comme avant.

Oui, je décrète. Et quand tu sais pas tu me demandes.

"Moraliser" les marchés, c'est de la connerie en barre.

C'est quoi être moral ? Demander un intérêt de 4% mais pas de 6% ? Ne pas prêter de l'argent aux pauvres qui risquent de s'endetter lourdement ? Ne pas exiger le remboursement de sa dette à un État gaspilleur et dispendieux ?

…les politiciens feront a peu près ce qu'ils voudront des marchés financiers.

Oui, ils peuvent fermer les bourses et foutre les traders en taule.

Ça sera vraiment cool de rejouer un remake de l'URSS.

Posté

Il n'y avait pas de bourses et ceci bien avant l'URSS.

Tu vois, c'est à ce genre de commentaire que l'on comprend que Jorion est un comique.

Bah non, on parle du dirigeant d'une banque qui a sciemment vendu de la camelote à ses clients, histoire de liquider tout ce qu'il peut des restes de subprime. Et devant le Sénat il s'explique sur des détails de régularité et un soit-disant désintérêt de ce qu'en font ses clients.

"Pauvres" (dont un nombre non-négligeable possédaient en fait plusieurs maisons toutes louées derrière) qui ont profité des taux artificiellement bas pour vivre au-dessus de leurs moyens… aux frais des contribuables américains spoliés aujourd'hui.

Le contribuable américain n'a initalement pas payé grand chose, ce sont les banques US qui ont cru pouvoir profiter au maximum de ses insolvables. La crise des subprime c'est un calcul savant qui a mal finit.

Je répète ce que j'ai déjà écrit mais si tout cela a explosé aux USA c'est parce que la régulation y était la moins importante et les banques plus libres qu'ailleurs. Les prix bas de la bulle immobilière étaient les mêmes en Espagne/Irlande, où on loue tout autant.

Mais de fait on ne propose aucune alternative.

C'est sûr qu'à partir du moment où on refuse toute forme de régulation et qu'on attend que le grand trust mondial devienne par magie incantatoire un grand marché libre, il n'y a aucune alternative.

Plus tu imposes des règles et des contraintes et plus tu pousses les truands potentiels à truander. Avec moins de règles, des règles plus claires, y'a pas 36 moyens de gruger le système, et quand une banque gruge, ça se voit et elle se fait sanctionner.

Des règles claires c'est par exemple interdire les positions nues sur la spéculation (au minimum les CDS), qui sont de fausses assurances prudentielles.

Pour l'heure les banques grugent, les états grugent (avec l'aide des banques), les instances de contrôle et de régulation se branlent sur Internet et nous fabuleux traders mathématiciens vont nous pondrent les subprime bis d'ici 5 ans. Mais surtout ne pas parler de morale ni d'éthique. Le Capitalisme se porte bien en ce moment alors que les libéraux sont de grands incompris.

Posté
Des règles claires c'est par exemple interdire les positions nues sur la spéculation (au minimum les CDS).

Encore une fois : ces produis existent parce qu'ils répondent à un besoin, besoin créé par, notamment (mais pas que) des régulations galopantes.

Tu prends tout le machin par le mauvais bout. Et tu t'entêtes et : ….

Pour l'heure les banques grugent, les états grugent (avec l'aide des banques), les instances de contrôle et de régulation se branlent sur Internet et nous fabuleux traders vous nous pondrent les subprim bis d'ici 5 ans. Mais surtout ne pas parler de morale ni d'éthique. Le Capitalisme se porte bien en ce moment.

… voilà le résultat. N'importe quoi.

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