Aller au contenu

Liquidity provider


pierreyves

Messages recommandés

Posté

http://www.marketwatch.com/story/goldman-b…d=rss&rss=1

Former and current bankers at Goldman Sachs Group Inc. disagreed Tuesday about whether the firm has a duty to act in the best interests of its clients, during a hearing Tuesday of the Senate's Permanent Subcommittee on Investigations.

Sen. Susan Collins asked the question to Dan Sparks, former head of the mortgages department at Goldman. He paused briefly, then said: "I believe we have a duty to do well for our clients."

Collins asked the same question to Joshua Birnbaum, a former managing director in structured products group trading at Goldman. Birnbaum said Goldman has such a duty and has fulfilled that duty.

Collins asked the question to Fabrice Tourre, executive director in structured products group trading at Goldman. He said the firm has a duty to serve clients in its role as a market maker by providing liquidity. "I do not believe we act as an investment adviser to our clients," Tourre added.

"There seems to be confusion here," Collins concluded. She also proposed legislation that would impose a clear fiduciary duty on investment banks to work in the best interests of their clients.

Cet article me semble donner toute la mesure de la tragédie GS. A mon avis, le "duty to act in the best interests of its clients" est une chimère … un bon businessman sait qu'il a intérêt à agir dans l'intérêt de ses clients (ce qui est proche de la première réponse, si on remplace le très conservateur "duty" par "interest"). Le problème n'est pas de savoir si GS a brisé un devoir moral, mais s'il a consciemment trompé ses clients, la question est inutile donc (pour le même point de vue, en plus clair: http://voices.washingtonpost.com/ezra-klei…right_elec.html).

Mais la réponse de Tourre me semble révéler quelquechose de plus fondamental: il réduit énormément la responsabilité de GS en définissant son métier comme "fournisseur de liquidité". Soit, c'est donc sur la qualité de ce qu'il fournit qu'il doit être jugé… mais qu'est-ce que c'est qu'un "liquidity provider" ?

Posté

Il semble que la défense de GS soit de se présenter comme un simple market maker qui assurait la liquidité des produits financiers proposés. Dans ce cas, son rôle n'était pas de conseiller ses clients mais de jouer l'interface entre vendeurs et acheteurs en se rémunérant sur le spread.

C’est une défense comme une autre …. Pas sûr que cela marche.

Posté
Il semble que la défense de GS soit de se présenter comme un simple market maker qui assurait la liquidité des produits financiers proposés. Dans ce cas, son rôle n'était pas de conseiller ses clients mais de jouer l'interface entre vendeurs et acheteurs en se rémunérant sur le spread.

C’est une défense comme une autre …. Pas sûr que cela marche.

Thx pour la réponse. En fait je reste dans le brouillard.

Je vois bien la défense de GS, en fait ce n'est pas le coeur de mon interrogation. Je me demande ce que cela signifie comme métier d'être fournisseur de liquidité ? Quelle est la valeur ajoutée spécifique de ce métier pour les clients ?

De ce que j'en comprends, s'il s'agit juste d'un intermédiaire, qui n'est pas plus ou moins "fournisseur de liquidité" qu'un épicier qui achète des produits pour les revendre. Un commerçant, par définition, il joue l'interface entre des vendeurs et des acheteurs non ?!

Posté
De ce que j'en comprends, s'il s'agit juste d'un intermédiaire, qui n'est pas plus ou moins "fournisseur de liquidité" qu'un épicier qui achète des produits pour les revendre. Un commerçant, par définition, il joue l'interface entre des vendeurs et des acheteurs non ?!

Ton épicier serait liquidity provider si en plus de vendre des produits il offrait également de les acheter se contentant de prendre son spread. La plus value c'est que quand un client se présente qu'il soit acheteur ou vendeur il a toujours quelqu'un en face de lui.

Posté

Fournisseur de liquidité=prêteur de pognon.

Les banques prêtent de l'argent pour les investisseurs, c'est cela leur fonction, leur métier de base. Prêter l'argent des dépôts pour qu'il soit utilisé par des investisseurs, et fournisse un certain retour sur investissement permettant la rémunération des dépôts et du banquier.

Posté
Ton épicier serait liquidity provider si en plus de vendre des produits il offrait également de les acheter se contentant de prendre son spread. La plus value c'est que quand un client se présente qu'il soit acheteur ou vendeur il a toujours quelqu'un en face de lui.

Mais ce n'était pas le cas y a 10 ans ?

Sur le CAC ou S&P, des gens n'arrivaient pas à vendre/acheter parce qu'ils n'y avaient personne en face ?

J'en doute.

Je ne vois pas ce que cette fonction nouvellement affichée de "fournisseur de liquidité" apporte sur des marchés actions qui sont déjà super liquides.

Posté
Fournisseur de liquidité=prêteur de pognon.

Les banques prêtent de l'argent pour les investisseurs, c'est cela leur fonction, leur métier de base. Prêter l'argent des dépôts pour qu'il soit utilisé par des investisseurs, et fournisse un certain retour sur investissement permettant la rémunération des dépôts et du banquier.

Mais les banques ne font pas que ça, et s'est allé en s'accélérant, ce qui explique les nombreux conflits d'intérêts dont GS en est ici l'exemple parfait (avec Paulson).

Posté
Mais les banques ne font pas que ça, et s'est allé en s'accélérant, ce qui explique les nombreux conflits d'intérêts dont GS en est ici l'exemple parfait (avec Paulson).

L'affaire GS/Paulson est bcp plus compliquée que ce que les premiers articles de journaux l'ont laisser penser.

http://www.aleablog.com/abacus-for-dummies/

http://www.bionicturtle.com/learn/article/…re_illustrated/

http://sandrew.tumblr.com/post/543690974/r…abacus-timeline

http://www.interfluidity.com/v2/814.html

http://www.law.stanford.edu/display/images…ll%20Duffie.pdf

Il s'agissait de CDO synthétiques, càd construit à partir de CDS pour répliquer le comportement d'un portefeuille de titres, titres qui étaient eux-mêmes issus d'un tranching de créances immobilières, et on avait pris des tranches basses.

Quelqu'un qui rentre dans un CDO synthétique sait par définition qu'il y a quelqu'un en face qui joue le contraire de sa position.

Ils ne peuvent pas singer aujourd'hui qu'ils découvrent ce qu'est un CDO synthétique, ce n'est pas sérieux.

Et au passage, les investisseurs n'étaient pas n'importe quoi, il s'agissait d'entreprises financières, notamment IKB, l'équivalent allemand de la caisse des dépôts.

De là à parler d'escroquerie de la part de GS, je commence à avoir des doutes. Je parlerais plutôt d'idiotie/incompétences de la part des "investisseurs" qui rentrent dans des choses qu'ils ne comprennent manifestement pas.

Posté

Le métier de base du banquier c'est bien d'une part de récolter les dépôts des épargnants en leur fournissant un intérêt en fonction du risque qu'ils sont prêts à prendre, d'autre part de prêter cet argent aux entrepreneurs pour qu'il fructifie et produise un intérêt.

Plus on s'éloigne de ce métier de base, plus les risques sont importants et imprévisibles.

Posté
Fournisseur de liquidité=prêteur de pognon.

Un "liquidity provider" n'est pas un "fournisseur de liquidités". C'est un faux-ami. Le job d'un "liquidity provider" c'est de fournir en permanence un bid et un ask avec un volume minimum.

Sur le CAC ou S&P, des gens n'arrivaient pas à vendre/acheter parce qu'ils n'y avaient personne en face ?

J'en doute.

C'est justement parce qu'il y a des liquidity providers que tu peux à tout moment acheter et vendre sur toutes les valeurs même les moins liquides. Sans les liquidity providers sur les small caps il n'y aurait pas forcément un bid et un ask en permanence ni le volume dont tu as besoin. Sur les large caps leur utilité est peut être moindre mais dans les périodes de forte volatilité lorsque tous les participants se transforment en vendeur tu es bien content d'avoir quelqu'un en face pour te débarrasser des valeurs dont personne d'autre ne veut.

Leur rôle est tellement important que les liquidity providers sont rémunérés par le NYSE. En échange ils s'engagent à fournir un spread et un volume minimum.

J'ajoute que ça n'a rien de nouveau, les liquidity providers existaient bel et bien il y a 10 ans.

Dans le cas de GS il s'agit de CDO et CDO² qui sont beaucoup moins liquides que des actions.

Posté
Un "liquidity provider" n'est pas un "fournisseur de liquidités". C'est un faux-ami. Le job d'un "liquidity provider" c'est de fournir en permanence un bid et un ask avec un volume minimum.

C'est justement parce qu'il y a des liquidity provider que tu peux en permanence trouver un bid et un ask sur toutes les valeurs même les moins liquides. Sans les liquidity providers sur les small caps il n'y aurais pas forcément un bid et un ask en permanence ni le volume dont tu as besoin. Sur les large caps leur utilité est peut être moindre mais dans les périodes de forte volatilité lorsque tous les participants se transforment en vendeur tu es bien content d'avoir quelqu'un en face pour te débarrasser des valeurs dont personne d'autre ne veut.

Leur rôle est tellement important que les liquidity providers sont rémunérés par le NYSE. En échange ils s'engagent à fournir un spread et un volume minimum.

J'ajoute que ça n'a rien de nouveau, les liquidity providers existaient bel et bien il y a 10 ans.

Dans le cas de GS il s'agit de CDO et CDO² qui beaucoup moins liquides que des actions.

Si c'est ce que tu expliques, pourquoi est-ce qu'on utilise un nouveau mot ? on disait market-marker pour dire ce que tu décris.

Quand on entend GS se défendre en disant qu'ils sont des liquidity providers, c'est aussi sur la question du trading haute frequence, et c'est plus sur le S&P que sur des produits exotiques.

Posté
L'affaire GS/Paulson est bcp plus compliquée que ce que les premiers articles de journaux l'ont laisser penser.

http://www.aleablog.com/abacus-for-dummies/

http://www.bionicturtle.com/learn/article/…re_illustrated/

http://sandrew.tumblr.com/post/543690974/r…abacus-timeline

http://www.interfluidity.com/v2/814.html

http://www.law.stanford.edu/display/images…ll%20Duffie.pdf

Il s'agissait de CDO synthétiques, càd construit à partir de CDS pour répliquer le comportement d'un portefeuille de titres, titres qui étaient eux-mêmes issus d'un tranching de créances immobilières, et on avait pris des tranches basses.

Quelqu'un qui rentre dans un CDO synthétique sait par définition qu'il y a quelqu'un en face qui joue le contraire de sa position.

Ils ne peuvent pas singer aujourd'hui qu'ils découvrent ce qu'est un CDO synthétique, ce n'est pas sérieux.

Et au passage, les investisseurs n'étaient pas n'importe quoi, il s'agissait d'entreprises financières, notamment IKB, l'équivalent allemand de la caisse des dépôts.

De là à parler d'escroquerie de la part de GS, je commence à avoir des doutes. Je parlerais plutôt d'idiotie/incompétences de la part des "investisseurs" qui rentrent dans des choses qu'ils ne comprennent manifestement pas.

L'un n'exclue pas l'autre, c'est d'ailleurs ce qu'on découvre depuis cette crise. Et tu oublies les opérations de Tourre (pour GS) qui servaient à dissimuler les positions de Paulson sur ces produits. C'est bien une arnaque.

Posté

Les deux termes désignent le même type d'acteur.

A ma connaissance l'activité de HFT de GS n'est pas mise en accusation. Seule son activité sur les CDOs est concernée. GS a deux principaux arguments de défense: le fait d'être simplement un liquidity provider pour ses clients et le fait que la main gauche ne sait pas ce que fait la main droite.

Posté
L'un n'exclue pas l'autre. Et tu oublies les opérations de Tourre (pour GS) qui servaient à dissimuler les positions de Paulson sur ces produits. C'est bien une arnaque.

dissimuler à quoi à qui ?

Posté

Il faut dire qu'il y est peu question de Tourre, hormis dans le troisième lien qui se contente de rapporter les faits (de 2007). A se demander ce qu'on leur reproche.

De toute manière j'avais déjà écris ici-même qu'il était possible que cette affaire de GS ressortait pour dissimuler un scandale impliquant la SEC (autre que le porno) sur un Madoff bis concernant le milliardaire Stanford.

Lire ici et .

Alors oui, c'est toujours plus compliqué que ce qu'on en dit.

Posté
Mais les banques ne font pas que ça, et s'est allé en s'accélérant, ce qui explique les nombreux conflits d'intérêts dont GS en est ici l'exemple parfait (avec Paulson).

C'est vrai, mais en théorie, le chinese wall est sensé limiter ces conflits d'intérêts… maintenant, entre la théorie et la pratique, j'avoue que l'implémentation du chinese wall dans les banques pourrait être … plus étanche.

Posté
C'est justement parce qu'il y a des liquidity providers que tu peux à tout moment acheter et vendre sur toutes les valeurs même les moins liquides. Sans les liquidity providers sur les small caps il n'y aurait pas forcément un bid et un ask en permanence ni le volume dont tu as besoin. Sur les large caps leur utilité est peut être moindre mais dans les périodes de forte volatilité lorsque tous les participants se transforment en vendeur tu es bien content d'avoir quelqu'un en face pour te débarrasser des valeurs dont personne d'autre ne veut.

Compri, donc la banque joue le rôle d'un intermédiaire permettant la rencontre entre une offre et une demande, il facilite la transaction et se rémunère sur l'écart entre les 2 prix plus ou moins important selon la liquidité.

Mais l'intermédiaire ne crée pas de demande donc s'il n'y a que des vendeurs, il ne peut rien faire contrairement à ce que tu écris.

Ensuite, si j'ai bien compris, l'idée, en se déclarant simple intermédiaire sur le marché, est de se laver de toute responsabilité autre que la livraison.

Posté
Compri, donc la banque joue le rôle d'un intermédiaire permettant la rencontre entre une offre et une demande, il facilite la transaction et se rémunère sur l'écart entre les 2 prix plus ou moins important selon la liquidité.

Mais l'intermédiaire ne crée pas de demande donc s'il n'y a que des vendeurs, il ne peut rien faire contrairement à ce que tu écris.

Ensuite, si j'ai bien compris, l'idée, en se déclarant simple intermédiaire sur le marché, est de se laver de toute responsabilité autre que la livraison.

Je vais donner l'exemple que je connait, les marchés OTC sur le change, quand on est market maker, on a l'obligation de publier un prix, ce n'est pas juste une bonne idée, c'est une obligation (en cas d'interruption de la cotation, on paye une amande au marché…)

Et oui, il arrive que la position de market maker soit dangereuse, dans ce cas, on augmente les spreads pour décourager les transactions… et on essaye de se couvrir a tout prix.

Donc non, le market making n'est pas a risque nul, si on se retrouve long sur une monnaie qui chute, il faut se couvrir vite, et ce n'est pas forcement évident, et encore moins gratuit (surtout que les HFT vont détecter la tentative de couverture très vite, le prix de la couverture va monter :icon_up: ).

Bon, c'est une des raisons pour laquelle avoir une activité sur les produits dérivés est vital pour un market maker sur le sous-jacent, ça permet d'avoir plus de moyens de se couvrir, et surtout, quand la volat monte (ce qui a tendance a faire mal aux fesses du market maker qui a des limites de spread), le desk optionnel compense la perte en faisant un max de chiffre.

Posté
Je vais donner l'exemple que je connait, les marchés OTC sur le change, quand on est market maker, on a l'obligation de publier un prix, ce n'est pas juste une bonne idée, c'est une obligation (en cas d'interruption de la cotation, on paye une amande au marché…)

D'accord, mais une fois le prix publié (fixé on ne sait comment), s'il n'y a pas d'acheteur, il se passe quoi ?

(On paye une cacahouète ? :icon_up: )

Posté
D'accord, mais une fois le prix publié (fixé on ne sait comment), s'il n'y a pas d'acheteur, il se passe quoi ?

(On paye une cacahouète ? :icon_up: )

Non, on publie des prix indicatifs avec un gros spread histoire de faire vivre le marche, et on réponds aux RFQ (Request for Quote) pour traiter pour de vrai, le truc, c'est qu'il FAUT répondre aux RFQ.

Quand a la fixation du prix, il est en général choisi (de façon plus ou moins automatique) pour neutraliser la position de trading du desk associé, ensuite, le système ne fait qu'appliquer des marges et des spreads en fonction du volume et de la contrepartie.

Si les prix sont pourris, on ne trade pas, le feedback est là (en même temps, des fois, rarement, on n'a pas envie de trader :doigt:)

Posté
C'est justement parce qu'il y a des liquidity providers que tu peux à tout moment acheter et vendre sur toutes les valeurs même les moins liquides. Sans les liquidity providers sur les small caps il n'y aurait pas forcément un bid et un ask en permanence ni le volume dont tu as besoin. Sur les large caps leur utilité est peut être moindre mais dans les périodes de forte volatilité lorsque tous les participants se transforment en vendeur tu es bien content d'avoir quelqu'un en face pour te débarrasser des valeurs dont personne d'autre ne veut.

Pardon, mais personne ne fait d'argent en achetant ce que personne d'autre ne veut …

Et pour revenir à mon post initial, un commerçant, il achète des choses qu'il revent, de ce fait il est "market-marker" et il fournit aussi de la liquidité (s'il n'était pas là, pas sûr que l'acheteur aurait trouvé le vendeur et inversement).

Leur rôle est tellement important que les liquidity providers sont rémunérés par le NYSE. En échange ils s'engagent à fournir un spread et un volume minimum.

C'est justement ce qui me semble très louche. In fine la "liquidité" de produits réels (je ne parle pas de produits financiers sur argent fiat) dépend des choix des vendeurs et des acheteurs, aucun intermédiaire ne peut rien y changer… à moins que quoi ?

Compri, donc la banque joue le rôle d'un intermédiaire permettant la rencontre entre une offre et une demande, il facilite la transaction et se rémunère sur l'écart entre les 2 prix plus ou moins important selon la liquidité.

Sauf que ça, c'est ce que fait strictement n'importe quel épicier du coin.

Mais l'intermédiaire ne crée pas de demande donc s'il n'y a que des vendeurs, il ne peut rien faire contrairement à ce que tu écris.

En tout cas c'est comme ça que je comprends les marchés …

Ensuite, si j'ai bien compris, l'idée, en se déclarant simple intermédiaire sur le marché, est de se laver de toute responsabilité autre que la livraison.

Et ça, c'est ce que j'ai compris de la défense de Tourre.

Posté
Je vais donner l'exemple que je connait, les marchés OTC sur le change, quand on est market maker, on a l'obligation de publier un prix, ce n'est pas juste une bonne idée, c'est une obligation (en cas d'interruption de la cotation, on paye une amande au marché…)

Et oui, il arrive que la position de market maker soit dangereuse, dans ce cas, on augmente les spreads pour décourager les transactions… et on essaye de se couvrir a tout prix.

Donc non, le market making n'est pas a risque nul, si on se retrouve long sur une monnaie qui chute, il faut se couvrir vite, et ce n'est pas forcement évident, et encore moins gratuit (surtout que les HFT vont détecter la tentative de couverture très vite, le prix de la couverture va monter :icon_up: ).

Bon, c'est une des raisons pour laquelle avoir une activité sur les produits dérivés est vital pour un market maker sur le sous-jacent, ça permet d'avoir plus de moyens de se couvrir, et surtout, quand la volat monte (ce qui a tendance a faire mal aux fesses du market maker qui a des limites de spread), le desk optionnel compense la perte en faisant un max de chiffre.

Tu veux dire que le market-maker est obligé de faire des deals, même lorsque c'est à son désavantage ? C'est encore plus louche ça non ?

Par ailleurs, je ne vois pas en quoi cela améliore la liquidité puisqu'au final cela ne change pas le nombre d'acheteurs ou de vendeurs (le market-maker ne peut pas se permettre d'acheter des trucs que personne ne veut ad vitam …). De plus, en créant un intermédiaire systématique, l'existence du market détruit de l'information il me semble (aucun moyen de savoir pour un vendeur qu'il n'y a plus d'acheteurs, il n'a que le prix que le market-maker veut bien lui donner).

Masquage d'information, hausse du prix via le spread, je ne vois vraiment pas l'intérêt par rapport à un système où les acheteurs et vendeurs entrent en relation directement…

Posté
Tu veux dire que le market-maker est obligé de faire des deals, même lorsque c'est à son désavantage ?

Oui, mais ce n'est jamais vraiment a son désavantage, au pire, les limites de spread sont très larges, et si vraiment une monnaie (pour l'exemple) est en train de tomber en rade et qu'il n'y a QUE des vendeurs, le market maker peut préférer payer l'amende au marché électronique…

Dans ce cas hypothétique, en général, il y a toujours UN acheteur: la banque centrale du pays dont la devise se casse la gueule, c'est dommage pour eux d'essayer sans succès de retenir leur monnaie au prix de leurs réserves de cash, mais c'est pas une raison pour ne pas se faire une marge sur leur dos !

De toute façon, en cas de grosse volat, toutes les règles sautent, on peut toujours appeler le patron de FxAll (par exemple) et lui expliquer la situation.

Masquage d'information, hausse du prix via le spread, je ne vois vraiment pas l'intérêt par rapport à un système où les acheteurs et vendeurs entrent en relation directement…

C'est complémentaire, l'acheteur ou le vendeur ne voit pas de différence entre un market maker et une contrepartie 'normale' a moins de faire des RFQ toute la journée, auquel cas il se rendra bien compte qu'un paquet de banques répondent systématiquement, et avec des prix souvent pourris en dehors des heures les plus actives.

Posté
Oui, mais ce n'est jamais vraiment a son désavantage, au pire, les limites de spread sont très larges, et si vraiment une monnaie (pour l'exemple) est en train de tomber en rade et qu'il n'y a QUE des vendeurs, le market maker peut préférer payer l'amende au marché électronique…

Dans ce cas hypothétique, en général, il y a toujours UN acheteur: la banque centrale du pays dont la devise se casse la gueule, c'est dommage pour eux d'essayer sans succès de retenir leur monnaie au prix de leurs réserves de cash, mais c'est pas une raison pour ne pas se faire une marge sur leur dos !

De toute façon, en cas de grosse volat, toutes les règles sautent, on peut toujours appeler le patron de FxAll (par exemple) et lui expliquer la situation.

Mais ça sent la collusion entre le marché électronique et le market maker à plein nez ça non ? Pourquoi le marché électronique paie qq pour faire cela ? Si c'est une activité rentable, pourquoi cela ne se fait pas "naturellement" (des acteurs du marché se spécialisant dans le cours terme) ?

C'est complémentaire, l'acheteur ou le vendeur ne voit pas de différence entre un market maker et une contrepartie 'normale' a moins de faire des RFQ toute la journée, auquel cas il se rendra bien compte qu'un paquet de banques répondent systématiquement, et avec des prix souvent pourris en dehors des heures les plus actives.

C'est ce à quoi je faisais allusion: cette activité "intermédiaire" détruit en fait de l'information (et donc de la valeur) pour les acheteurs vendeurs de l'économie réelle.

Posté
Mais ça sent la collusion entre le marché électronique et le market maker à plein nez ça non ? Pourquoi le marché électronique paie qq pour faire cela ? Si c'est une activité rentable, pourquoi cela ne se fait pas "naturellement" (des acteurs du marché se spécialisant dans le cours terme) ?

C'est une activité rentable et risquée, si on est en retard sur les variations de prix, on peut se faire arbitrer très vite, et être présent sur un marché 24h/24 a un cout non négligeable, l'activité est rentable, mais le ROI n'est pas fantastique, donc la prime du marché électronique fait monter ce ROI.

Quand au marché électronique, le nombre de market makers est un argument de vente…

C'est ce à quoi je faisais allusion: cette activité "intermédiaire" détruit en fait de l'information (et donc de la valeur) pour les acheteurs vendeurs de l'économie réelle.

Concept fumeux détecté.

L'information est présente, en effet, le market maker est prêt a acheter a un certain prix, le fait qu'il soit rémunéré pour le faire ne change rien au fait que le prix qu'il publie est de l'information de marché.

Posté
Mais ça sent la collusion entre le marché électronique et le market maker à plein nez ça non ? Pourquoi le marché électronique paie qq pour faire cela ? Si c'est une activité rentable, pourquoi cela ne se fait pas "naturellement" (des acteurs du marché se spécialisant dans le cours terme) ?

à ma connaissance, les places ne payent pas les market makers, par contre, elles ne font pas payé de frais de transaction pour les market makers et hfts.

Au passage, on peut se questionner comment se fait-il qu'un acteur économique rase gratis pour des acteurs qui représentent parait-il >70% de leur volume d'activité, càd a priori aussi >70% en terme de coût de fonctionnement.

Cela indique forcément que les autres acteurs payent pour cette "liquidité".

Posté
Concept fumeux détecté.

Malheureusement non, pas depuis 1971, où la monnaie est devenue une pure création de l'état. Le travail de ceux qui gèrent cet outil de l'état est nécessairement très différent de celui d'un entrepreneur industriel.

Posté
à ma connaissance, les places ne payent pas les market makers, par contre, elles ne font pas payé de frais de transaction pour les market makers et hfts.

Au passage, on peut se questionner comment se fait-il qu'un acteur économique rase gratis pour des acteurs qui représentent parait-il >70% de leur volume d'activité, càd a priori aussi >70% en terme de coût de fonctionnement.

Cela indique forcément que les autres acteurs payent pour cette "liquidité".

Tu a raison, je simplifiait, cela dit, les pénalités pour non présence sur le marché existent.

Ensuite, il ne faut pas oublier que si 70% de l'activité implique un market maker, ca ne signifie en rien que 70% de l'activité se fait entre market makers, c'est juste que les market makers sont en général ceux qui vont répondre le plus vite et avec des prix le plus a jour aux RFQ, donc oui, ils sont intermédiaires par défaut.

Malheureusement non, pas depuis 1971, où la monnaie est devenue une pure création de l'état. Le travail de ceux qui gèrent cet outil de l'état est nécessairement très différent de celui d'un entrepreneur industriel.

Ah, parce que ?

Je ne connait pas d'industrie qui n'ai pas une trésorerie a gérer, d'ailleurs les gros acheteurs de subprimes tranchées, je rappelle que c'était les trésoreries des grandes entreprises, pas les banques.

Le pognon de la banque centrale, il est partout, autant dans l'économie 'réelle' que dans les autres, je ne connait pas de grande entreprise qui se fasse payer en or pour ses commandes hein !

Et pour cause, ils doivent présenter une comptabilité en euros…

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...