aludosan Posté 19 mai 2010 Signaler Posté 19 mai 2010 Vu la pénurie d'infirmières, je ne comprends pas pourquoi la grève (dans le public) ou la négociation avant l'embauche (dans le privé) ne sont pas utilisés plutôt que ces méthodes brutales et injustes. Pour la bonne et simple raison que les salaires sont définis par des "grilles salariales"; "Convention Collective de 19xx", etc. La marge de "négoce" du patron est faible, voire nulle. Conséquence: soit il trouve au "tarif conventionnel" soit…: - il travaille en "sous-effectif" ( ce qui rend le travail de ceux déjà en place encore plus pénible) - il réduit la voilure (réduction du nombre d'interventions, fermeture de services, etc) Par ailleurs, même s'il y avait une certaine liberté de négoce sur les dépenses (les salaires), celle-ci est limitée par les tarifs, généralement tout aussi "conventionnés". Comment voulez-vous augmenter la masse salariale (qui représente environ 3/4 des dépenses d'un hôpital) si vous ne pouvez pas augmenter les revenus ? Ainsi donc, le système des "Conventions collectives" fait que absurdité (d'une paye bien en-dessous de la valeur "marchande" du travail offert) ne va pas être corrigée rapidement. Il faut des années (voire des décennies) pour qu'un tel système commence à craquer. De manière détournée d'ailleurs: - fermeture d'établissements - recours à la main d'oeuvre etrangère (espagnole il y a qques années, pays de l'Est actuellement: on "masque ainsi, pour quelques années encore, l'existence d'un problème "structurel") A bien y refléchir, il n'y aurait pas de "pénurie" si les conditions étaient satisfaisantes… Ces considérations valent pour tout le monde médical (voir aussi la situation des médecins, libéraux ou "publics"…) La "pénurie", les "grèves" ne sont que les premiers spasmes VISIBLES (et fort tardifs) d'une crise profonde, dont les prémices et causes premières sont à rechercher quelques décennies en arrière, quand le système médical dans son ensemble est devenu, progressivement, "non-marchand". Y compris en ce qui concerne le "privé". Que ces IADE manifestent (de manière plus ou moins intelligente d'ailleurs)… c'est compréhensible: leur situation est, de fait, misérable. En face, des directeurs d'établissement tout aussi réduits à l'impuissance. Au-dessus d'eux: un Etat (ou Sécurité Sociale ?) tout aussi limité au niveau des ressources. Cherchez l'erreur….
Hank Rearden Posté 19 mai 2010 Signaler Posté 19 mai 2010 Ces anesthésistes se font entuber dans les grandes largeurs Pour des gars qui intubent toute la journée, se faire entuber de temps de temps leur donne un peu la perspective de leur patient
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