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Une entreprise russe veut licencier les salariées ayant avorté


Nirvana

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Invité jabial
Posté

Pour le SMIC, on ne peut pas toucher au salaire comme ça, c'est trop central dans le contrat.

Ceci dit, c'est une question accessoire si on admet que le patron a le droit de virer. C'est "au revoir, et je vous propose de vous réengager à 0.8 SMIC". Mais si on compte les charges, ça fera toujours plus dans la poche que le SMIC actuel.

  • 3 months later...
Posté
ETATS-UNIS – L'employeur d'Alisha Arnold n'a pas apprécié la publicité autour de son site…

Elle craignait de devoir mettre sa carrière entre parenthèses, son employeur lui a peut-être facilité la tâche. Alisha Arnold, qui a lancé avec son mari en septembre un site pour demander aux internautes de voter pour ou contre son avortement, vient d’être licenciée, indique 5 Eyewitness news.

Selon la chaîne américaine, la société TempWorks, dans le Minnesota, n’a pas apprécié la publicité autour de la démarche du couple, relayée dans les médias internationaux. Elle a ainsi mis un terme au contrat de son employée au motif que celle-ci risquait de nuire gravement à l’image de l’entreprise.

Interrogée par 5 Eyewitness news, Alisha Arnold affirme être choquée par cette décision.

http://www.20minutes.fr/article/627991/soc…-fait-licencier

Posté
Ce serait marrant de voir ce que les contempteurs chrétiens de la doctrine de l'employment at will ont à dire sur ce cas précis. Après tout, soit on peut soit on ne peut pas se séparer d'un employé pour un motif extérieur au travail. Il ne peut pas y avoir de bons et de mauvais motifs de ce type.
C'est un mauvais motifs, indépendamment de ce qu'on pense de l'avortement. On pourrait d'ailleurs en dire de même que virer un pédophile uniquement à cause de ses penchants et non parce qu’il n'est pas en mesure de remplir ses obligations professionnelles (par exemple à cause de la peine qu'il doit purger, ou du fait qu'il est en contact avec des enfants pendant son travail).

Au-delà de la question de légitimité juridique du licenciement (qui dépend certes du contrat, mais pas seulement), je trouve ce genre d'attitude moralement contestable : le rôle d'une entreprise n'est pas de jouer au redresseur de torts (réels ou supposés). Tout le monde ne doit pas se sentir obligé de remplir l'office des tribunaux, des églises ou des ligues de vertus…

Posté
C'est un mauvais motifs, indépendamment de ce qu'on pense de l'avortement. On pourrait d'ailleurs en dire de même que virer un pédophile uniquement à cause de ses penchants et non parce qu’il n'est pas en mesure de remplir ses obligations professionnelles (par exemple à cause de la peine qu'il doit purger, ou du fait qu'il est en contact avec des enfants pendant son travail).

Ce n'est pas forcément un mauvais motif, on ne paye en général pas un employé pour un travail individuel (si c'est parfaitement individualisable, c'est toujours meilleur outsourcé)

Donc l'employé fait partie d'une équipe, a des relations sociales et humaines, tout ce qui peut altérer par trop négativement ces relations est une bonne raison de licenciement.

Posté
Il faut quoi de plus que "c'est une clause qui a été imposée par la force" ?

Je ne vois pas comment on peut discuter sur le fait que ces clauses soient caduques. Après, si les gens veulent les renégocier, c'est autre chose, mais elles ne peuvent pas être exécutoires, c'est-à-dire avoir le pouvoir d'obliger les parties, avant que les deux parties les aient accepté librement sans aucune violence ni tromperie.

Il y a un truc tout simple qui s'appelle la non-rétroactivité des lois : une loi ne doit pas modifier l'effet de contrats conclus préalablement à sa mise en application.

Posté
Ce n'est pas forcément un mauvais motif, on ne paye en général pas un employé pour un travail individuel (si c'est parfaitement individualisable, c'est toujours meilleur outsourcé)

Donc l'employé fait partie d'une équipe, a des relations sociales et humaines, tout ce qui peut altérer par trop négativement ces relations est une bonne raison de licenciement.

Si cela nuit véritablement à l'efficacité du travail de l'entreprise alors c'est effectivement légitime, mais ce n'est pas lié directement aux turpitudes du salariés (après tout cela peut tout aussi bien être un motifs de licenciement pour la personne qui refuse de travailler correctement avec le pédophile).
Posté
Si cela nuit véritablement à l'efficacité du travail de l'entreprise alors c'est effectivement légitime, mais ce n'est pas lié directement aux turpitudes du salariés (après tout cela peut tout aussi bien être un motifs de licenciement pour la personne qui refuse de travailler correctement avec le pédophile).

Tout a fait, et le licenciement n'est pas nécessairement la reconnaissance d'une faute du licencié, c'est juste la solution à un problème qui a été préférée par la direction, peut être que virer trois autres personnes était une autre solution, mais elle était moins bonne :icon_up:

C'est pareil que le noir dans une équipe de racistes, je m'en fout de qui a raison, je vire ce qui est le moins couteux a virer, ce n'est injuste que dans un contexte ou l'on considère q'un emploi est un bien et qu'un licenciement cause un dommage, alors qu'il n'est que l'interruption (dans les limites et les règles posées par la convention bien sur) d'un accord mutuellement bénéfique.

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