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Question sur le mécanisme de l'épargne forcée


Marc75000

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Posté

Bonsoir à tous et à toutes,

Voilà j'ai une question :

''Le mécanisme de l'épargne forcée'' est une notion économique que j'ai du mal à comprendre.

Je souhaiterai en fait avoir des explications précisément sur le mécanisme de l'épargne forcée par le biais de l'inflation. En effet dans un cours d'économie voici ce qui m'a été expliqué dans une partie de mon cours

''En plein emploi, l’accroissement d’épargne nécessaire au financement d’un surcroît exogène d’investissement peut être obtenu par la hausse des prix et donc des profits. L’inflation assure le passage de P0/y à P1/y. La hausse des prix provoque une redistribution interne d’un revenu global réel inchangé qui conduit à l’éviction d’une fraction de la consommation réelle et génère une épargne forcée.' L’inflation provoque une baisse du pouvoir d’achat des salariés, permet d’accroître la masse des profits et donc le volume d’épargne dégagé par les capitalistes.

L’épargne forcée n’est pas une épargne des salariés mais une épargne supplémentaire des capitalistes obtenue grâce à l’inflation qui diminue le pouvoir d’achat des salariés.

L’inflation est un moyen de capter de la valeur ajoutée ; c’est la flexibilité du système de répartition qui assure le rééquilibrage du système économique.''

Hors je dois présenté à l'oral le mécanisme de l'épargne forcée en travaux dirigé.

Que pensez vous de la citation du cours qu eje vous mise ? Est-elle juste ????

C'est une épargne supplémentaire des capitalistes (et non-pas des salariés m'a dit le prof)

Mais j'ai du mal à comprendre tout

Pourriez vous me donner beaucoup plus de détails s'il vous plait ?

Par ailleurs voici un suite de mon cours que j'ai pas bien compris non-plus :

''Loi de Kaldor-Robinson : l’inflation a une influence régulatrice, elle opère un transfert réel des salaires vers les profits et élève l’épargne à concurrence du surcroît d’investissement.

On obtient donc un nouvel équilibre macroéconomique avec un revenu global y inchangé mais un taux de marge P/y plus fort que l’inflation, et une épargne globale S plus forte.

La flexibilité de la répartition est mesurée par le coefficient de sensibilité de la répartition égal à 1 / (sc - sw) qui mesure la variation de la part des profits induite par une modification du taux d’investissement. Plus ce coefficient est faible, plus la modification de la répartition et donc la variation de prix nécessaire pour assurer le rééquilibrage sera faible. Inversement, si en plein emploi l’investissement baisse, cela tend à faire baisser les prix et donc les profits. La hausse de w/y aura des effets rééquilibrants car la hausse de la consommation des salariés compense la baisse de la demande de bien d’équipement.''

Posté

Quel charabia débile.

"l’accroissement d’épargne nécessaire au financement d’un surcroît exogène d’investissement peut être obtenu par la hausse des prix et donc des profits. "

Si on augmente les prix, le coût de la production augmente aussi. Je ne vois pas comment ça augmente le profit. A moins bien sûr qu'on parle de poudrozyeux, auquel cas, oui, effectivement, le nombre de zéros du compte bancaire augmente : avant, on achetait 1 patate pour 1 € et on faisait de la purée vendue 2€ (profit 1€), après, on achète … 1 patate pour 10€ (inflation aidant) et on fait de la purée qu'on revend 20€. Vachte de profit, purement numérique (hint : le nombre de patate qu'on peut acheter avec le nouveau profit ne change pas).

Quant à la proverbiale flexibilité du système de répartition, on peut voir aujourd'hui à quel point … c'est proverbial. 1600 milliards de trou, c'est une flexibilité assez forte, effectivement.

Posté
Hors je dois présenté à l'oral le mécanisme de l'épargne forcée en travaux dirigé.

Heureusement que c'est à l'oral.

Posté
En fait, ces textes décrivent les lois de fonctionnement d'un monde imaginaire. :icon_up:

Je ne comprends pas la phrase : "L’inflation provoque une baisse du pouvoir d’achat des salariés, permet d’accroître la masse des profits et donc le volume d’épargne dégagé par les capitalistes."

Qui sont ces "capitalistes" qui différeraient des salariés ?

Posté
Je ne comprends pas la phrase : "L’inflation provoque une baisse du pouvoir d’achat des salariés, permet d’accroître la masse des profits et donc le volume d’épargne dégagé par les capitalistes."

Qui sont ces "capitalistes" qui différeraient des salariés ?

C'est n'importe nawak, ils essaient d'impressionner leur monde avec leurs fonctions homographiques à la con, qui ne font scientifique que pour un mec qui n'y connait rien. :icon_up:

Posté

C'est monsieur Gilbert Bougi ton prof ? http://www.pieven.com/couren/CM_L3/expkaldor.pdf

En gros, c'est juste une règle de trois ce modèle. Et cela oublie l'une des principales règles de l'économie : les gens apprennent et réagissent.

Maintenant, c'est ton prof. On te demande juste de ressortir ton cours.

L'idée de base - un peu idiote - c'est qu'il y a les riches qui épargnent et les pauvres qui dépensent. Si les prix de ventes montent (et que les coûts de production restent constant), la valeur ajouté va aux riches. Comme les riches épargnent plus, le taux global d'épargne augmente.

M'enfin, les pauvres ne sont pas idiots, et si les prix augmentent, ils vont demander que leur salaire aussi augmente. Et du coup, les coûts de productions vont augmenter, la marge des riches va se réduire, et le taux global d'épargne va baisser. Il va sans doute même baisser plus que si on n'avait pas fait ce schéma, puisqu'en période d'inflation l'épargne peut avoir avoir une rentabilité nulle.

Quant au laïus sur la répartition, cela me semble un cours bien orienté ou le prof fait passer ses convictions politiques avant l'enseignement de sa discipline.

Posté
Je ne comprends pas la phrase : "L’inflation provoque une baisse du pouvoir d’achat des salariés, permet d’accroître la masse des profits et donc le volume d’épargne dégagé par les capitalistes."

Qui sont ces "capitalistes" qui différeraient des salariés ?

Dans ce contexte, il me semble que Les capitalistes sont ceux qui tirent un revenu de la possession de l'outil de production (en gros, les actionnaires). Ils sont opposés aux salariés, qui tirent un revenu de la location de leur force de travail. Il faut s'y faire, à la dialectique néo/pseudo marxiste :icon_up:.

L'idée de ce charabia, c'est que l'inflation permet aux capitaliste d'augmenter le taux de profit, qui, il faut le rappeler étant donné le contexte marxisant, est prélevé sur le sur-travail des salariés (l'exploitation marxiste). Mais je ne comprends pas bien la démonstration…

Posté
Dans ce contexte, il me semble que Les capitalistes sont ceux qui tirent un revenu de la possession de l'outil de production (en gros, les actionnaires). Ils sont opposés aux salariés, qui tirent un revenu de la location de leur force de travail. Il faut s'y faire, à la dialectique néo/pseudo marxiste :icon_up:.

L'idée de ce charabia, c'est que l'inflation permet aux capitaliste d'augmenter le taux de profit, qui, il faut le rappeler étant donné le contexte marxisant, est prélevé sur le sur-travail des salariés (l'exploitation marxiste). Mais je ne comprends pas bien la démonstration…

Ca doit être ennuyeux pour les marxistes de continuer à haïr la SG alors que dans ce cas précis, le capitaliste EST le travailleur.

D’ailleurs, le discours syndical est étrangement calme ici, c’est difficile de dire aux actionnaires que le patron est un salopard qui ne bosse que pour le profit des actionnaires…

Posté
le capitaliste EST le travailleur.

En analyse marxiste, cette phrase n'a pas de sens. Puisque par définition, le capitaliste ne travaille pas. Il ne faut pas oublier que l'analyse marxiste est macro-économique abstraite et tire des conclusions (?) à partir de grande catégorie tout aussi abstraite "le travailleur", "le capitaliste", qui n'a rien à voir avec la réalité (le salarié actionnaire, par exemple).

Posté

Bonjour,

Merci pour toutes vos réponses.

Il y a un schéma accompagné dans mon cours mais c'est impossible de le mettre en pièce jointe au message car il est trop lourd en espace disque c'est triste ca. Peut etre vous pourrez mieux comprendre pour m'expliquer car j'y comprends rien du tout

et il est dit pour se schéma : ''Compent passer PO à P1 ?'''

Réponse : ''En plein emploi, l’accroissement d’épargne nécessaire au financement d’un surcroît exogène d’investissement peut être obtenu par la hausse des prix et donc des profits. L’inflation assure le passage de P0/y à P1/y. La hausse des prix provoque une redistribution interne d’un revenu global réel inchangé qui conduit à l’éviction d’une fraction de la consommation réelle et génère une épargne forcée.' L’inflation provoque une baisse du pouvoir d’achat des salariés, permet d’accroître la masse des profits et donc le volume d’épargne dégagé par les capitalistes.

L’épargne forcée n’est pas une épargne des salariés mais une épargne supplémentaire des capitalistes obtenue grâce à l’inflation qui diminue le pouvoir d’achat des salariés.

L’inflation est un moyen de capter de la valeur ajoutée ; c’est la flexibilité du système de répartition qui assure le rééquilibrage du système économique.''

et aussi la suite de la réponse : ''Loi de Kaldor-Robinson : l’inflation a une influence régulatrice, elle opère un transfert réel des salaires vers les profits et élève l’épargne à concurrence du surcroît d’investissement.

On obtient donc un nouvel équilibre macroéconomique avec un revenu global y inchangé mais un taux de marge P/y plus fort que l’inflation, et une épargne globale S plus forte.

La flexibilité de la répartition est mesurée par le coefficient de sensibilité de la répartition égal à 1 / (sc - sw) qui mesure la variation de la part des profits induite par une modification du taux d’investissement. Plus ce coefficient est faible, plus la modification de la répartition et donc la variation de prix nécessaire pour assurer le rééquilibrage sera faible. Inversement, si en plein emploi l’investissement baisse, cela tend à faire baisser les prix et donc les profits. La hausse de w/y aura des effets rééquilibrants car la hausse de la consommation des salariés compense la baisse de la demande de bien d’équipement''

C'est l'explication du schéma

Posté
Bonjour,

Merci pour toutes vos réponses.

Il y a un schéma accompagné dans mon cours mais c'est impossible de le mettre en pièce jointe au message car il est trop lourd en espace disque c'est triste ca. Peut etre vous pourrez mieux comprendre pour m'expliquer car j'y comprends rien du tout

Quand tu es dans l'interface de post de messages, est-ce que tu vois, sous l'endroit où tu tapes ton texte, un bouton "choississez un fichier"?

Si oui, alors prends une photo avec ton telephone mobile et poste la

Si non, prends la quand meme, envoie la moi par mail (je te file mon mail par MP) et je la posterai.

:icon_up:

Merci Chitah pour la réponse.

Le probleme c'est que c'est de la pensée économique de KEYNES qu'il me faut pour l'épargne forcée et non pas celle de Hayek.

Ou alors, ce que tu fais, c'est comme ce que j'ai fait avec la chimie : je comprenais rien, j'ai tout appris par coeur comme une poésie, et j'ai eu une bonne note.

Posté

Il suffisait d'ouvrir le fichier avec paint, et de sauvegarder l'image au format PNG et non BMP, ce qui la fait passer de 2500 à 140 ko.

post-4-1286460411_thumb.png

Et voilà, j'espère que quelqu'un pourra te répondre, de mon côté j'y jetterai un oeil ce soir.

Posté

''P'' c'est le profit et ''I'' l'investissement.

PO est la masse de profit à un moment donné et P1 la massage de profit à un moment donné ensuite.

Le reste est dans l'image du schéma.

Justement j'ai pas compris je voudrais bien qu'on m'en explique plus quoi.

Posté
Je souhaiterai en fait avoir des explications précisément sur le mécanisme de l'épargne forcée par le biais de l'inflation. En effet dans un cours d'économie voici ce qui m'a été expliqué dans une partie de mon cours

C'est une épargne supplémentaire des capitalistes (et non-pas des salariés m'a dit le prof)

Il faut (dé)raisonner en keynésien. L'inflation est une hausse des prix et puis c'est tout, du coup, les prix augmentent pour les mêmes coûts, donc le capitaliste augmente son profit sur le dos des salariés. La propension des capitalistes à épargner étant plus élevée que la propension à épargner des salariés, la propension moyenne à épargner augmente. Le tout sans que les pauvres salariés l'aient voulu, donc c'est forcé. C'est vil l'économie hein ?

Si t'es en cursus licence ça suffira, il doit durer combien de temps ton exposé ? Tu as probablement pour chargé de TD un doctorant en "science de l'étude comportementale des activités économiques et sociales et solidaires pour plus de gouvernance mondial" qui sera satisfait de la conclusion "Il faut donc de la redistribution". Si tu es dans un cursus plus avancé, il va falloir que tu lises la théorie de Kaldor qui part de plein d'hypothèses débiles comme le taux de croissance naturel etc, mais je te laisse la joie de découvrir ça.

Pour la légende :

sc : Propension à épargner des capitalistes

sw : Propension à épargner des salariés

Pt : Profit au temps t

Posté

"That simple equation, too much aggregation ignores human action and motivation"

Ça ne sert à rien de comprendre le calcul en lui-même. Kaldor cherche à montrer que pour un niveau de production Y avec un niveau d'investissement I il existe un taux de profit P naturel qui amène l'épargne S nécessaire à son financement. Et la loi qui découle de son raisonnement est que si il y a une hausse de l'investissement alors c'est que naturellement le taux d'épargne est en hausse, et cette hausse proviendra forcément d'une répartition différente de Y, plus en faveur des capitalistes. Mais bon, des raisonnements à base de groupe aussi énormes entrainent des hypothèses aberrantes, ce sont les joies de la macroéconomie, apprends, récite et oublie. Tu n'es certainement pas sur le bon forum pour l'explication d'équations macro de ce genre.

Posté
Merci pour ta réponse. Oui c'est ce que j'ai compris dans les équations. Ah bon pourquoi ????? Parce que ''liberaux'' c'est le nom du forum ? LOL

Oui parceque "libéraux", c'est le nom du forum.

En fait chez certains libéraux les théories neo classiques sont vus avec beaucoup de méfiance.

Tandis que l'école Autrichienne est petit à petit en train de devenir une référence incontournable dans le petit milieu libéral. Ecole Autrichienne qui se caractérise -entre autres- par une grande méfiance dans l'usage des mathématiques dans la science économique.

Différence entre Ecole NeoClassique et Ecole Autrichienne Quebecois Libre

Donc ce genre de graphe est souvent vu comme du scientisme et de la mauvaise science économique chez certains (beaucoup ?) de libéraux.

Maintenant c'est effectivement incontournable pour faire des études de sciences économiques aujourd'hui en France. Hélas.

Posté
Tu peux expliquer rapidement ce que sont P (le profil?), y, x, toussa toussa.

Sans déconner mais quel charabia. :icon_up:

C'est de la merde en barre. C'est honteux.

Posté
Oui parceque "libéraux", c'est le nom du forum.

En fait chez certains libéraux les théories neo classiques sont vus avec beaucoup de méfiance.

Tandis que l'école Autrichienne est petit à petit en train de devenir une référence incontournable dans le petit milieu libéral. Ecole Autrichienne qui se caractérise -entre autres- par une grande méfiance dans l'usage des mathématiques dans la science économique.

Différence entre Ecole NeoClassique et Ecole Autrichienne Quebecois Libre

Donc ce genre de graphe est souvent vu comme du scientisme et de la mauvaise science économique chez certains (beaucoup ?) de libéraux.

Maintenant c'est effectivement incontournable pour faire des études de sciences économiques aujourd'hui en France. Hélas.

C'est surtout que là, on a l'exemple type d'une mathématisation de conneries invraisemblables agglomérées les unes aux autres pour tenter de prouver quelque chose a posteriori.

Pas étonnant que l'économie soit à ce point mal comprise en France. Non seulement le graphique est idiot, mais les hypothèses sont foireuses ou vraiment par trop légères, et tout l'ensemble me fait penser à du "Jme la pète", j'vais vous coller un graphe ici, et puis des lettres et des x' et gamma là, et puis de la couleur, et du coefficient truc et du delta bidule.

Je sais, ça n'aide pas le pauvre étudiant (désolé), mais franchement, y'a des claques aussi magistrales que ce genre de "cours" qui se perdent.

Posté
Cool j'vais encore bien me marrer ces 4 prochaines années.

Je me suis dit la même chose en lisant le topic.

Dommage, quand l'école autrichienne sera devenu une référence, j'aurai déjà fini mes études :icon_up:

Posté
Je me suis dit la même chose en lisant le topic.

Dommage, quand l'école autrichienne sera devenu une référence, j'aurai déjà fini mes études :doigt:

Tu seras déjà mort.

Mais j'aime bien la macro : il faut réfléchir et l'utilisation des maths n'est pas excessive. Même si au final c'est un paquet de conneries, ça permet au moins d'augmenter sa moyenne. :icon_up:

Mais la micro > all

Posté
j'aime bien la macro

Mon pauvre, ils t'ont lobotomisé :icon_up:

il faut réfléchir

Ah, je croyais que tu étais à la fac !

Mais la micro > all

Notre prof de micro est libéral, c'est le seul point positif. Mais franchement, le coup de "l'échelle des valeurs" que l"homo oeconomicus" a dans la tête, et qu'on peut comparer inter-temporellement et inter-personnellement, une fois qu'on a lu les autrichiens, c'est à gerber :doigt:

Posté
Mon pauvre, ils t'ont lobotomisé :icon_up:

J'aime la macro parce que c'est facile (pour l'instant), pas parce que c'est intéressant.

Ah, je croyais que tu étais à la fac !

C'est quand même une des rares u.e. où faut un minimum réfléchir au lieu d'apprendre par coeur un cours ou bien s'entraîner à faire de la compta..

Notre prof de micro est libéral, c'est le seul point positif. Mais franchement, le coup de "l'échelle des valeurs" que l"homo oeconomicus" a dans la tête, et qu'on peut comparer inter-temporellement et inter-personnellement, une fois qu'on a lu les autrichiens, c'est à gerber :doigt:

Oui, mais c'est simple.

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