Esperluette Posté 8 octobre 2010 Signaler Posté 8 octobre 2010 Excédés par les campagnes sur une bonne hygiène alimentaire, certains Américains ont décidé de revendiquer leur droit à la malbouffe. Un propriétaire de restaurant a même décidé de gaver ses clients obèses, témoigne Alternet. Au Heart Attack Grill [Grill de la crise cardiaque] de Chandler, en Arizona, les hamburgers sont gratuits tous les jours, du matin au soir. La seule condition est de peser au moins 175 kilos. La serveuse habillée en infirmière qui vous fait passer sur la balance est jeune et sexy. Tous les invités, indépendamment de leur poids, sont appelés des “patients” et sont “admis” par les “infirmières”, qui leur mettent un bavoir rappelant les blouses d’hôpital. Le menu comprend des cigarettes sans filtre et des milk-shakes réputés pour avoir le pourcentage de matières grasses le plus élevé du monde, mais les hamburgers constituent la principale attraction. Ils vont du “Simple Pontage” au “Quadruple Pontage” selon le nombre de steaks qu’ils contiennent, avec deux tranches de fromage par steak et des pains luisants de graisse. Une fois que vous avez ingurgité votre hamburger Quadruple Pontage, de 8 000 calories, une infirmière vous reconduit en fauteuil roulant jusqu’à votre voiture. Selon le propriétaire du restaurant, Jon Basso, le Heart Attack Grill est un bras d’honneur au mouvement diététique. Ancien franchisé d’un programme de perte de poids, cet homme dit avoir mangé un hamburger “Double Pontage” par jour durant cinq ans sans prendre un seul kilo. Bien qu’il soit mince, il se considère comme un pionnier de la rébellion contre une alimentation diététique. “Je ne me vois pas comme l’initiateur, mais plutôt comme un élément moteur de cette tendance. Le Heart Attack Grill a marché grâce à une GROSSE publicité internationale en 2006, qui a donné à d’autres restaurateurs le courage d’introduire des portions énormes dans leurs menus”, m’a-t-il écrit dans un courriel. Depuis que la première dame des Etats-Unis a fait de la lutte contre l’obésité l’un de ses chevaux de bataille et que le président a présenté un projet de loi sur la santé faisant la part belle à la prévention, la malbouffe est devenue un acte patriotique et un cri de ralliement pour les opposants politiques de M. Obama. “Ne touchez pas à mes frites, Mme Obama !” a lancé récemment l’animateur de Fox News Glenn Beck. Notre identité s’est formée autour de la leçon que nous avons infligée à l’Angleterre, et beaucoup d’Américains semblent goûter dès leur plus jeune âge le plaisir de faire le contraire de ce qu’on leur demande. D’autre part, notre pays a été bâti par des têtes brûlées qui avaient embarqué à l’aveuglette pour des contrées lointaines. Quelque part au fond de nos gènes, nous savons que plus le risque est grand, plus la récompense est élevée. Mais le fait de s’empiffrer au point d’avoir besoin d’une chaise roulante pour être reconduit à sa voiture n’a d’autre récompense que le droit de s’en vanter, le genre de faux héroïsme à l’honneur lors des concours de bouffe ou d’émissions télévisées comme Man vs Food. Proposer des plats gratuits à des clients déjà gros ne fait que placer la barre plus haut en récompensant l’obésité par de l’argent. J’ai demandé à Jon Basso si son intention était de remplir son restaurant de gens gros pour créer un environnement où l’obésité soit acceptée et où les gens puissent se goinfrer sans scrupule. J’ai eu droit à cette réponse politiquement correcte : “Beaucoup de mes meilleurs amis sont obèses et, c’est triste à dire, ils sont traités de la même manière que les homosexuels.” En proposant des repas gratuits pour les obèses, Jon Basso prend un risque calculé. Comme il ne fait pas de publicité, l’attention qu’il attire est tout à son profit, de même que l’ambiance de son restaurant, où les obèses sont bien accueillis. Mais cette politique peut conduire certains “patients” qui frisent déjà les 175 kilos à faire le calcul suivant : si j’investis x dollars en Quadruple Pontage pour franchir le seuil des 175 kilos, je n’aurai plus besoin de dépenser de l’argent en nourriture. La gloutonnerie devient ici un acte patriotique de liberté individuelle. Quoi de plus américain ? D’aucuns pourront bien sûr rétorquer qu’une campagne pour améliorer les habitudes alimentaires des Américains est également un bon investissement pour le pays. Malheureusement, j’entends d’ici les hurlements de protestation : “Ils commencent par nous prendre notre graisse, puis ce sera nos fusils !” (badurl) http://www.courrierinternational.com/article/2010/10/06/les-obelix-americains-se-rebiffent (badurl) (les contenus en image valent le détour) REPÈRE Harmonie alimentaireL'harmonie alimentaire en France Le mouvement diététique a vu le jour au début du XXe siècle en réaction au nouveau système alimentaire industrialisé, qui accordait plus d’importance au goût et aux économies d’échelle qu’aux effets sanitaires de ses produits. Ses principales cibles étaient le pain blanc, le sucre, la viande et les matières grasses. La plupart de ces aliments sont aujourd’hui au cœur d’une croisade en faveur de la malbouffe. C’est une réponse cynique à toute tentative pour encourager une alimentation saine. Ses partisans ont des liens avec le Tea Party, un courant populiste ultraconservateur, qui prétend lutter en particulier contre l’intervention de l’Etat et mène campagne contre Obama.
Normous Posté 8 octobre 2010 Signaler Posté 8 octobre 2010 Excédés par les campagnes sur une bonne hygiène alimentaire, certains Américains ont décidé de revendiquer leur droit à la malbouffe. Un propriétaire de restaurant a même décidé de gaver ses clients obèses, témoigne Alternet.Au Heart Attack Grill [Grill de la crise cardiaque] de Chandler, en Arizona, les hamburgers sont gratuits tous les jours, du matin au soir. La seule condition est de peser au moins 175 kilos. 350 lbs cela fait plutôt autour de 160 kilos, non?
john_ross Posté 8 octobre 2010 Signaler Posté 8 octobre 2010 NON! 350 lb cela fait plutôt autour de 160 kg! Ceci est un message du défenseur des unités.
Chitah Posté 8 octobre 2010 Signaler Posté 8 octobre 2010 D’aucuns pourront bien sûr rétorquer qu’une campagne pour améliorer les habitudes alimentaires des Américains est également un bon investissement pour le pays. Malheureusement, j’entends d’ici les hurlements de protestation : “Ils commencent par nous prendre notre graisse, puis ce sera nos fusils !” En France, ça a été le contraire, d'abord le gun, ensuite le mangerbougisme.
h16 Posté 9 octobre 2010 Signaler Posté 9 octobre 2010 En France, ça a été le contraire, d'abord le gun, ensuite le mangerbougisme. Au milieu, ils ont retiré les couilles de tout le monde ou presque.
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