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La fin du système de réserve fractionnaire


p.a

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Le gouverneur de la banque centrale d'Angleterre, Mervyn King, évoque la fin du système bancaire de réserve fractionnaire comme possible réforme

http://www.economist.com/node/17363435?sto…35&fsrc=rss

Très intéressant.

Si ça commence à bouger sur la réserve fractionnaire avec un profil comme le "governor of the Bank of England", c'est très bon signe. :icon_up:

Qui sait… la Bank of England qui a commencé les grosses bétises monètaires il y a quelques siècles va peut être les terminer..

A noter la nullité de l'Economist qui traite ces propositions comme des trucs de farfelus sans expliquer le moins du monde les pourquoi d'une telle position.. et qui semble regretter que les positions des banquiers n'aient pas été écouté. Sans blague.

Ce journal est décidement une valeur perdue pour les libéraux, et ça s'aggrave d'une année sur l'autre.

Y reste plus la politique internationnale et les cahiers techniques…

Posté

Tout à fait d'accord avec toi. The Economist est de plus en plus pourri par des jeunes coqs prétentieux sortis d'Eton qui se contentent de répéter, dans des articles superbement bien écrits, la doxa courante. Il n'y qu'à voir comment ils continuent à encenser Sarko (l'homme qui réforme enfin la France…).

Mervyn King a dû être un des rares à se pencher sur la situation de façon honnête.

Très intéressant.

Si ça commence à bouger sur la réserve fractionnaire avec un profil comme le "governor of the Bank of England", c'est très bon signe. :icon_up:

Qui sait… la Bank of England qui a commencé les grosses bétises monètaires il y a quelques siècles va peut être les terminer..

A noter la nullité de l'Economist qui traite ces propositions comme des trucs de farfelus sans expliquer le moins du monde les pourquoi d'une telle position.. et qui semble regretter que les positions des banquiers n'aient pas été écouté. Sans blague.

Ce journal est décidement une valeur perdue pour les libéraux, et ça s'aggrave d'une année sur l'autre.

Y reste plus la politique internationnale et les cahiers techniques…

  • 2 weeks later...
Posté
Le gouverneur de la banque centrale d'Angleterre, Mervyn King, évoque la fin du système bancaire de réserve fractionnaire comme possible réforme

http://www.economist.com/node/17363435?sto…35&fsrc=rss

Un abandon de la réserve fractionnaire serait une erreur théorique grave. Pour bien comprendre cela, il faut imaginer comment fonctionnerait une zone de free-banking.

Dans une zone de free-banking, il existerait évidement des banques à réserves fractionnaires. Elles émettraient valablement et honnêtement de la monnaie. Et leur monnaie serait bien plus solide que les monnaies à "or fixe". En effet si une banque à réserve fractionnaire possède dix fois plus d'actifs liquides que de monnaie émise, elle honorera facilement son engagement monétaire de convertibilité.

Posté

En quoi l'abandon du système rockfellerien de réserve fractionnaire impliquerait nécessairement l'existence de zones de free-banking ? Après tout, entre 0 et 1 il y a une infinité de nombre réels.

Un abandon de la réserve fractionnaire serait une erreur théorique grave. Pour bien comprendre cela, il faut imaginer comment fonctionnerait une zone de free-banking.

Dans une zone de free-banking, il existerait évidement des banques à réserves fractionnaires. Elles émettraient valablement et honnêtement de la monnaie. Et leur monnaie serait bien plus solide que les monnaies à "or fixe". En effet si une banque à réserve fractionnaire possède dix fois plus d'actifs liquides que de monnaie émise, elle honorera facilement son engagement monétaire de convertibilité.

  • 2 weeks later...
Posté
Tout à fait d'accord avec toi. The Economist est de plus en plus pourri par des jeunes coqs prétentieux sortis d'Eton qui se contentent de répéter, dans des articles superbement bien écrits, la doxa courante. Il n'y qu'à voir comment ils continuent à encenser Sarko (l'homme qui réforme enfin la France…).

Mervyn King a dû être un des rares à se pencher sur la situation de façon honnête.

Le dernier numéro est un feu d'artifice :

http://www.economist.com/node/17580597

"Mr Bernanke may plan to stay the course, but the chorus of criticism is already doing damage. It has nourished investors’ doubts that the Fed will finish, much less add to, the planned $600 billion in bond purchases. That has helped drive up long-term bond yields from 2.53% the day after the Fed’s announcement to 2.8% now, precisely the opposite of what QE was meant to achieve. If those perceptions stick, QE will be seen to have failed and the critics will have won. Unfortunately, the same will not be true of the economy."

Dire que je me suis abonné pour trois ans….

Posté
Dire que je me suis abonné pour trois ans….

lol idem!

bon il y a quand même eu un article défendant la théorie autrichienne la semaine dernière, mais relégué vers la page 80 dans la rubrique buttonwood.

ama ils ont dû mettre le bureau de l'auteur dans un placard à balais et ses collègues ne doivent même pas connaitre son existence.

Un abandon de la réserve fractionnaire serait une erreur théorique grave. Pour bien comprendre cela, il faut imaginer comment fonctionnerait une zone de free-banking.

j'ai pourtant lu chez les autrichiens que la réserve fractionnaire était une fraude.

Posté
lol idem!

bon il y a quand même eu un article défendant la théorie autrichienne la semaine dernière, mais relégué vers la page 80 dans la rubrique buttonwood.

ama ils ont dû mettre le bureau de l'auteur dans un placard à balais et ses collègues ne doivent même pas connaitre son existence.

j'ai pourtant lu chez les autrichiens que la réserve fractionnaire était une fraude.

Il y a plusieurs espèces d'autrichiens… A poils longs, à poils courts…

Certains qui disent que la réserve fractionnaire est une fraude en toute circonstance, une contradiction avec une définition saine du droit de propriété. (de Soto par exemple)

D'autres qui affirment que la banque libre (par opposition à la banque avec la reserve fractionnaire est interdite) limiterait dans la reserve fractionnaire des banques de manière suffisante, et que chaque client de la banque dûment informé n'aurait qu'à faire ses choix.

Mais je ne pense que gdm s'incrive dans la tradition de l'école autrichienne dont le socle commun est la théorie des cycles basée justement sur l'expansion monétaire, le capital structuré, le taux d’intérêt comme préférence temporelle.

Posté

peut être que du point de vue utilitariste, un système de free banking permettant la réserve fractionnaire fonctionnerait correctement, mais quels sont les arguments expliquant que ce n'est pas de la fraude?

je mets 100 francs à la banque. un an plus tard on me redonne mon billet de 100 qui ne vaut plus que 96.

que le contrat indique cette perte n'est pas suffisant. ok pour la réserve fractionnaire mais alors il faudrait que le contrat indique : "vous mettez 100 et on vous redonnera 96. 4 seront donnés au hasard à une infinité de gens."

Invité jabial
Posté
peut être que du point de vue utilitariste, un système de free banking permettant la réserve fractionnaire fonctionnerait correctement, mais quels sont les arguments expliquant que ce n'est pas de la fraude?

C'est un peu le contraire : c'est à toi de démontrer qu'il y a fraude. Or, pour qu'il y ait fraude, il faut soit qu'il y ait usage de la force, soit qu'il y ait tromperie.

je mets 100 francs à la banque. un an plus tard on me redonne mon billet de 100 qui ne vaut plus que 96.

L'argent n'est pas magique, sa valeur fluctue comme tout le reste.

que le contrat indique cette perte n'est pas suffisant. ok pour la réserve fractionnaire mais alors il faudrait que le contrat indique : "vous mettez 100 et on vous redonnera 96. 4 seront donnés au hasard à une infinité de gens."

C'est idiot parce que ce n'est absolument pas comme ça que ça se passe.

Le principe d'un compte à vue, c'est que l'argent est utilisé par la banque qui reçoit le dépôt. Et partout dans le monde, c'est rémunéré par un taux d'intérêt, sauf en France où les banques ont l'obligation de fournir un certain nombre de services gratuitement et compensent ceci en ne rémunérant que les comptes à vue les plus importants.

Si tu ne veux pas du tout que ton argent soit utilisé, alors le compte à vue n'est pas le produit qui te convient. Ce qu'il te faut dans ce cas, c'est un coffre. Ça peut se faire mais ça a un coût. Et si tu veux bénéficier en même temps des services de paiement classiques (chèques, carte bancaire, virements), alors ce que tu cherches est un crédit garanti par un dépôt dans un coffre. Ça peut se faire aussi mais c'est encore plus cher.

Le fait est que les services bancaires ont un coût et que la Vincponcet Bank serait la plus chère du monde. La Vincponcet Bank, c'est un peu comme la télé sans pub : c'est une banque sans 90% des sources de revenus des autres. Bon, ben ça veut dire les tarifs fois 5 minimum si on veut faire un profit.

Posté
C'est idiot parce que ce n'est absolument pas comme ça que ça se passe.

le système de réserve fractionnaire n'implique t il pas une création monétaire continue (4 par an dans mon exemple) sous la forme de crédit?

Invité jabial
Posté
le système de réserve fractionnaire n'implique t il pas une création monétaire continue (4 par an dans mon exemple) sous la forme de crédit?

Une banque rémunère un compte à vue 1%.

Tu peux retirer ton fric comme tu veux, c'est pour ça que c'est 1%.

Elle prête à 4%.

Elle s'engage pour 5 ans, c'est pour ça que c'est 4%.

Elle prend la différence entre les 2.

Parler de création monétaire est à mon sens un abus de langage : une banque ne peut pas prêter plus que ce qu'elle a dans la caisse. La monnaie "créée" est virtuelle, elle correspond à la portion des dépôt prêtés. Et l'argent prêté finit par revenir donc il y a autant de destruction de monnaie virtuelle que de création de monnaie virtuelle. Maintenant, par contre, la différence de taux est de l'argent réel, que l'emprunteur paie avec son travail ou son capital ; il correspond à la valeur-temps de l'argent prêté et surtout du blocage de cet argent dont la banque ne peut alors plus disposer, contrairement au propriétaire d'un compte à vue qui retire quand il veut.

Posté
une banque ne peut pas prêter plus que ce qu'elle a dans la caisse.

Ben si justement, en raison du taux de réserves obligataires.

Tout ce qui rentre ressort, ou presque, donc la banque crée de l'argent sous forme de crédit à concurrence des dépôts, moins le taux de réserve (et encore quand il est respecté) !

C'est ce qu'on appelle le crédit de circulation.

Posté

avant de poursuivre mes lectures, dernières questions:

pourquoi la masse monétaire a t elle augmenté (rapidement) au cours des années 2000 (avant les QE)?

cela aurait il pu se produire sans banque centrale?

Invité jabial
Posté
Ben si justement, en raison du taux de réserves obligataires.

Obligatoires tu veux sans doute dire.

Soyons clair : la banque peut prêter plus que ce qu'elle possède en propre, mais elle ne peut bien sûr prêter plus que ce qu'elle a en dépôts, sauf bien sûr si elle a emprunté par ailleurs pour cela.

Tout ce qui rentre ressort, ou presque, donc la banque crée de l'argent sous forme de crédit à concurrence des dépôts, moins le taux de réserve (et encore quand il est respecté) !

C'est ce qu'on appelle le crédit de circulation.

Oui, mais l'argent n'est pas vraiment créé, juste mis en circulation, car à la fin du compte il revient.

Posté
Oui, mais l'argent n'est pas vraiment créé, juste mis en circulation, car à la fin du compte il revient.

En se multipliant…

Imaginons qu'il n'y ait qu'une banque et un seul emprunteur et un seul vendeur.

La banque a 1000 en dépôt, taux de réserve 2%.

Elle prête 980, l'emprunteur achète au vendeur, le vendeur dépose 980 à la banque.

La banque prête 960 à l'emprunteur, et ainsi de suite.

Le simple fait que la banque puisse inscrire à son actif un montant équivalent à son passif revient à une création monétaire par écriture comptable.

C'est le crédit de circulation.

Invité jabial
Posté
En se multipliant…

Imaginons qu'il n'y ait qu'une banque et un seul emprunteur et un seul vendeur.

La banque a 1000 en dépôt, taux de réserve 2%.

Elle prête 980, l'emprunteur achète au vendeur, le vendeur dépose 980 à la banque.

La banque prête 960 à l'emprunteur, et ainsi de suite.

Pas éternellement. L'emprunteur doit rembourser dans 2 jours… Ah mince, tout ça disparaît.

Le simple fait que la banque puisse inscrire à son actif un montant équivalent à son passif revient à une création monétaire par écriture comptable.

Houlàlà houlàlà. L'actif est toujours égal au passif, hein. Ça n'a rien à voir avec le domaine bancaire.

Posté
Houlàlà houlàlà. L'actif est toujours égal au passif, hein. Ça n'a rien à voir avec le domaine bancaire.

Ce n'est pas du fait que dans l'outil comptable le total actif est toujours égal au total passif dont il est question ici, mais du fait que les banques créent de la monnaie ex nihilo et que ça se traduit comptablement par l'augmentation de la taille du bilan en ajoutant la somme créée dans une opération de prêt par jeu d'écriture au passif (le compte crédité) et à l'actif pour la créance correspondante.

Oui, mais l'argent n'est pas vraiment créé, juste mis en circulation, car à la fin du compte il revient.

Ce n'est pas parce qu'un truc revient qu'il n'a pas été créé préalablement.

Invité jabial
Posté

J'ai du mal à voir ça comme ça. Pour moi, c'est bien l'argent des déposants qui est prêté, pas un argent créé ex nihilo.

Il faut bien séparer les niveaux d'indirection ; pour faire une image informatique, l'argent c'est une donnée, et une créance dessus un pointeur. On peut passer autant de pointeurs qu'on veut mais il n'y a qu'une seule personne a un moment donné qui a vraiment les fonds dans la caisse.

Posté
j'ai pourtant lu chez les autrichiens que la réserve fractionnaire était une fraude.

Le contexte juridique de cette question concerne une zone où la création monétaire est libre. Par exemple, une zone de free-banking.

Une première banque émet de la monnaie en refusant d'émettre plus de monnaie qu'elle ne possède d'or dans ses coffres. Ainsi, elle pourra rembourser chaque billet de banque en remettant l'or promis par chaque billet de banque.

Une deuxième banque possède des titres financiers cotés en Bourse. Elle émet de la monnaie convertible en or. Elle limite son émission monétaire. Elle possède dix fois plus de titres financiers que la monnaie émise. Cette deuxième banque ne possède pas d'or. Mais elle peut vendre des titres financiers pour obtenir l'or promis par un possesseur de billet de banque.

Il est évident que la deuxième banque pourra, elle aussi, toujours respecter son contrat de verser l'or promis. Une banque à réserves fractionnaires, et même à réserves nulles, n'est donc pas frauduleuse.

Posté
Il y a plusieurs espèces d'autrichiens… A poils longs, à poils courts…

Certains qui disent que la réserve fractionnaire est une fraude en toute circonstance, une contradiction avec une définition saine du droit de propriété. (de Soto par exemple)

D'autres qui affirment que la banque libre (par opposition à la banque avec la reserve fractionnaire est interdite) limiterait dans la reserve fractionnaire des banques de manière suffisante, et que chaque client de la banque dûment informé n'aurait qu'à faire ses choix.

Mais je ne pense que gdm s'incrive dans la tradition de l'école autrichienne dont le socle commun est la théorie des cycles basée justement sur l'expansion monétaire, le capital structuré, le taux d’intérêt comme préférence temporelle.

Un contrat frauduleux est un contrat qui ne pourra pas être honoré. Un billet de banque est ici un contrat qui promet de verser de l'or. Or, une banque qui possèderait dix fois plus de titres financiers que sa monnaie émise pourra évidement verser l'or promis par chaque billet de banque. Il lui suffira de vendre qq titres financiers pour obtenir l'or et honorer ainsi sa promesse.

Il est donc inexact de soutenir qu'une banque à réserves fractionnaire serait nécessairement frauduleuse.

Invité jabial
Posté
Un billet de banque est ici un contrat qui promet de verser de l'or.

Euh… Non, pas nécessairement.

Posté
Ce n'est pas du fait que dans l'outil comptable le total actif est toujours égal au total passif dont il est question ici, mais du fait que les banques créent de la monnaie ex nihilo et que ça se traduit comptablement par l'augmentation de la taille du bilan en ajoutant la somme créée dans une opération de prêt par jeu d'écriture au passif (le compte crédité) et à l'actif pour la créance correspondante.

La banque ne crée aucune monnaie "ex nihilo" puisqu'elle crée cette monnaie en échange d'une reconnaissance de dette de l'emprunteur. Et cette reconnaissance de dette vaut plus que la monnaie prêtée. Sinon, la banque ne prêterait pas. Or la banque échange de la monnaie contre une reconnaissance de dette. La monnaie n'est donc pas créée "ex nihilo".

Invité jabial
Posté

C'est pas tout à fait ça non plus. Mais bon, j'ai l'impression qu'on est plus dans l'interprétation que dans l'énoncé des faits.

Posté
Euh… Non, pas nécessairement.

Un billet de banque fut longtemps un contrat unilatéral de la banque qui promettait de verser de l'or. C'était un contrat commercial ordinaire. Aujourdhui, le billet de banque est un "machin administratif" qui ressemble vaguement à cet ancien contrat commercial. Le débat sur les réserves fractionnaires n'a un sens que dans le contexte juridique où le billet est une promesse de verser de l'or. Tout discours logique est vain si on parle de la monnaie administrative étatique d'aujourdhui. On ne peut comprendre la monnaie qu'en référence au billet de banque et tel qu'il existait au 19e siècle sous la forme d'un contrat commercial ordinaire.

C'est pas tout à fait ça non plus. Mais bon, j'ai l'impression qu'on est plus dans l'interprétation que dans l'énoncé des faits.

"Il n'y a pas de faits. Il n'y a que des interprétations", disait Nietzsche. Il n'existe pas de faits économiques. Il n'en existe que des analyses. Tout énoncé de faits est une interprétation.

Posté
La banque ne crée aucune monnaie "ex nihilo" puisqu'elle crée cette monnaie en échange d'une reconnaissance de dette de l'emprunteur. Et cette reconnaissance de dette vaut plus que la monnaie prêtée. Sinon, la banque ne prêterait pas. Or la banque échange de la monnaie contre une reconnaissance de dette. La monnaie n'est donc pas créée "ex nihilo".

Oui je sais vous avez votre propre langage et dictionnaire. Je ne nie pas qu'il y ait une reconnaissance de dette en l'échange je l'ai même dit explicitement au dessus, donc ce que j'appelle création de monnaie ex nihilo n'est pas ce que vous appelé ainsi. Il y a création ex nihilo, dans le sens où par contraste avec une monnaie marchandise tel que l'or ou l'argent qu'on doit extraire du sol, il n'y a rien de tel ici. C'est un jeu d'écriture dans lequel on crée de la monnaie. Qu'une reconnaissance de dette naisse en même temps n'y change rien.

Posté
Oui je sais vous avez votre propre langage et dictionnaire.

non. j'utilise de dictionnaire de chacun. J'utilise le langage des contrats lorsqu'il existe un contrat, lorsqu'il existe une promesse ayant une valeur juridique. Le terme "ex nihilo" est souvent utilisé à tort et à travers.

Je ne nie pas qu'il y ait une reconnaissance de dette en l'échange je l'ai même dit explicitement au dessus,

Vous omettez de dire que la valeur de cette reconnaissance de dette existe. Vous omettez de dire que la valeur de cette reconnaissance de dette est, pour la banque, supérieure à la valeur de la somme prêtée.

donc ce que j'appelle création de monnaie ex nihilo n'est pas ce que vous appelé ainsi. Il y a création ex nihilo, dans le sens où par contraste avec une monnaie marchandise tel que l'or ou l'argent qu'on doit extraire du sol, il n'y a rien de tel ici.

"nihilo" signifie "rien". La promesse serait-elle "rien"? une promesse n'aurait-elle, selon vous, aucune valeur? la promesse de la banque de verser de l'or n'aurait-elle, pour vous, aucune valeur? La promesse d'une banque sans or serait nécessairement mensongère lorsqu'elle promet de verser de l'or au possesseur d'un billet de banque? Lorsqu'elle peut acquérir de l'or en vendant qq uns de ses actifs, cette promesse n'est pas mensongère.

C'est un jeu d'écriture dans lequel on crée de la monnaie. Qu'une reconnaissance de dette naisse en même temps n'y change rien.

Les règles comptables sont une approximation de la réalité. Ainsi, la valeur d'une acquisition par une entreprise est, par obligation légale, valorisée au prix d'achat. Or si l'entreprise a acheté cette marchandise c'est que, pour elle, cette marchandise vaut plus que son prix d'achat. L'écriture comptable ne correspond ainsi jamais à la réalité de la valeur des actifs.

Il en est de même pour le prix d'acquisition, par la banque, de la reconnaissance de dette. Cette reconnaissance de dette vaut plus que la somme prêtée par la banque. Analyser un processus d'échange par des écritures comptables administratives est sans intérêt pour un économiste.

Posté
D'autres qui affirment que la banque libre (par opposition à la banque avec la reserve fractionnaire est interdite) limiterait dans la reserve fractionnaire des banques de manière suffisante, et que chaque client de la banque dûment informé n'aurait qu'à faire ses choix.

Je n'ai jamais compris cette position : pourquoi n'obtiendrait-on pas une course à l'échalotte pour prêter le plus d'argent possible, donc avec une réserve fractionnaire la plus minime possible, un peu comme dans le bilan de la BNP en ce moment ?

Posté
Je n'ai jamais compris cette position : pourquoi n'obtiendrait-on pas une course à l'échalotte pour prêter le plus d'argent possible, donc avec une réserve fractionnaire la plus minime possible, un peu comme dans le bilan de la BNP en ce moment ?
Supposons, par exemple, qu'une banque A, avec 10 000 onces d'or déposés, émette maintenant 2000 onces de faux certificats de dépôt d'or, et les prête à diverses entreprises, ou les investisse dans des titres. L'emprunteur, ou le premier détenteur de titres, dépensera la nouvelle monnaie en divers biens et services. Éventuellement, la monnaie en circulation tombera dans les mains d'un possesseur qui est un client d'une autre banque, la banque B.

A partir de là, la Banque B demandera à la Banque A de rembourser son reçu en or, de telle façon que l'or pourra être transféré dans les coffres de la Banque B. Clairement, plus l'étendue de la clientèle de chaque banque est importante et plus les clients échangent entre eux, plus il y a de champ pour que chaque banque étende son crédit et son offre de monnaie. Car si la clientèle de la banque est étroite, il lui sera demandé de rembourser et, comme nous l'avons vu, elle n'aura pas de quoi rembourser plus d'une fraction de ses obligations.

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