san Posté 3 novembre 2010 Signaler Posté 3 novembre 2010 J'ai trouvé ce site dont l'auteur, Daniel Martin, propose dans ce cours d'apporter les informations nécessaires aux citoyens pour comprendre les propositions des politiciens et des syndicalistes, à la lumière des lois incontournables de l'économie. Il s'adresse aux néophytes (dont je suis). Peut être est-il déjà connu mais le moteur de recherche du forum ne m'a donné aucun résultat. Je ne sais s'il est libéral mais il me paraît bien comme approche assez concrète de l'économie ; c'est pourquoi je le soumets à votre analyse. http://www.danielmartin.eu/Cours/Cours-Economie.htm
Sehb Posté 3 novembre 2010 Signaler Posté 3 novembre 2010 Une inflation contenue de 2% à 4% est permanente et normale dans une économie moderne. Bye bye.
Groucho Marx Posté 3 novembre 2010 Signaler Posté 3 novembre 2010 A Francis Mer,en hommage à son action au service de la France Ouch !!!!
pilgrim Posté 3 novembre 2010 Signaler Posté 3 novembre 2010 J'y ai jeté un coup d'oeil, c'est plutôt bien.
Balder Posté 3 novembre 2010 Signaler Posté 3 novembre 2010 La grande question est que cherches-tu à la lecture de ce genre de texte ? A priori, nous ne pouvons que déconseiller ce genre de lecture. J'ai simplement parcouru le document mais l'approche n'est clairement pas libérale, souvent simpliste, parfois erronée (à mon sens) et présente souvent les choses uniquement d'un point de vue mainstream éclairé d'ump socialiste. J'entends par là qu'il ne s'agit pas d'un texte rédigé par un néophyte engagé, de nombreuses notions sont bien définies, connaître ceci te permet ainsi d'éviter les aberrations qui reviennent souvent dans les discussions comme "L'Etat devrait augmenter le SMIC de 300€", "La dette n'est que de l'argent virtuel, ça ne représente rien, si on ne rembourse pas ça changera rien au pays" etc. Il s'agit d'un cours d'économie classique donc, tel que tu peux le trouver si tu fais des études universitaires dans le domaine de l'économie en France. Si tu pars d'un niveau vraiment faible en économie et que tu cherches simplement à comprendre ce que les gens disent quand ils parlent de taux d'intérêt ou de dette publique, que tu veux comprendre un C dans l'air quand il est question d'économie alors oui tu peux lire ce texte. Après si tu comptes vraiment t'intéresser à l'économie par la suite, et plus particulièrement à l'approche autrichienne, non ce n'est clairement pas une bonne lecture car les fondements de l'économie ne sont pas expliqués. En effet comme le présente le titre de la page il ne s'agit pas réellement d'un cours d'économie mais d'un cours de politique économique, l'auteur tente d'expliciter les conséquences de telle ou telle action sur l'économie. Je ne conseille pas à San le libéral de lire ce texte pour avoir des connaissances en économie, mais San le mec de la vie de tous les jours pourrait tomber sur bien pire en matière de découverte de l'économie. Un bon moyen de concilier les deux est l'excellent "39 leçons d'économie contemporaine" de Philippe Simonnot qui, en plus d'être simple, est très agréable à lire car rédigé sous la forme d'un dialogue entre un élève et un maître.
Fuego Posté 3 novembre 2010 Signaler Posté 3 novembre 2010 Intéressant pour les détails techniques mais à mon avis il ne faut pas trop se fier aux interprétations économiques données.
san Posté 3 novembre 2010 Auteur Signaler Posté 3 novembre 2010 Ok je vois bien qu'il n'est pas libéral dans le sens qu'il ne remet pas en cause l'interventionnisme de l'Etat. Mais le monde est ce qu'il est, et je doute de voir de mon vivant les hommes d'Etat abandonner de leur plein grè leur pouvoir ; le libéralisme n'est encore qu'une "utopie", aussi sensé soit-il. En gros je ne vois pas ce qui a changé dans les faits depuis Bastiat, malgré ses efforts de pédagogie pleine d'esprit et de truculence. Ce qui intéresse ceux qui votent, ce sont des solutions "ici et maintenant" aux problèmes tels qu'apparemment ils se posent pour eux, avec le système démocratique et les hommes politiques que nous avons et dont nous ne pouvons nous débarrasser d'un revers de main ; et je crains que le "radicalisme" ne soit pas le moyen le plus efficace pour ouvrir les mentalités des citoyens à cette autre façon de concevoir le monde. Ce cours, accessible (?), même approximatif, m'a fait prendre conscience de mon ignorance crasse en matière d'économie ; que si je voulais avoir une chance de comprendre quelque chose à la politique, d'avoir même une conscience politique, je ne pouvais faire l'économie d'étudier cette "matière première" fondamentale. Je pars de vraiment très bas et je suis en train d'étudier les 39 leçons de Simonnot. Passionnant ! L'école autrichienne, Hayek et Mises, l'objectivisme m'attirent bien mais je redoute un peu pour le moment. J'aime beaucoup le style de Bastiat. Merci pour vos commentaires ; ça m'aide à mettre de l'ordre dans mes idées parfois saugrenues.
Filibert Posté 3 novembre 2010 Signaler Posté 3 novembre 2010 En deçà de 2% ou 3% de hausse annuelle des salaires, celle-ci n’a pas de répercussion sur la hausse des prix, parce qu’elle se borne à enregistrer les augmentations de la productivité du travail. Au-delà de ce niveau, les hausses de salaires provoquent de l'inflation (hausse des prix) par les coûts. Quelques erreurs de raisonnement économique, mais ça pourrait être pire. C'est ancré dans les données alors que les autrichiens sont souvent éthérés et détachés des données concrètes. Au moins, il s'est construit un cadre de pensée cohérent et détaillé ! Il y a trop de naïvité : l'auteur croît encore que les rapports du sénat, de la Cour des comptes, etc. sont des sources d'analyse économique fiables. Mais notez que relativement aux autres, Francis Mer a été un très bon ministère de l'économie, assez proche de Madelin. Si à Bercy on pensait comme ça, ça serait déjà un formidable progrès…
san Posté 4 novembre 2010 Auteur Signaler Posté 4 novembre 2010 C'est ancré dans les données alors que les autrichiens sont souvent éthérés et détachés des données concrètes. C'est mon plus gros problème actuellement. Il est difficile pour un "non-initié" de faire le lien entre la théorie et la pratique ; de mettre en rapport les politiques économiques et l'économie "pure" présentée par les penseurs libéraux. Je pense que ça viendra avec le temps et l'habitude de penser l'actualité socio-économique avec des définitions claires et des concepts précis qu'il me faut acquérir. L'économie, pour ce que j'en comprends, est autant chose abstraite que concrête, c'est une pensée en action avec des effets perceptibles sur le réel qui, au fur et à mesure de l'expérience acquise, nous font prendre conscience, individuellement et collectivement, de notre condition humaine. Je crois qu'il est illusoire d'imaginer un changement radical et instantané du paradigme étatique. Je vois les deux pôles (économie/politique) artificiellement détachés comme les 2 plateaux d'une même balance plus ou moins déséquilibrée selon les pays et les époques. Au plus les citoyens sont libres et en capacité d'assumer leurs responsabilités, au plus les hommes d'Etat abandonnent de fait leurs prérogatives. Je ne pense pas qu'on puisse instituer "autoritairement" la liberté à des Hommes qui n'en veulent pas, ou qui ne sont pas prêt à l'assumer ; je décèle même du non-sens dans cette proposition. Commencer par renverser le politique au nom des idéaux nous conduirait sans doute à des guerres civiles dont on connaît l'issue ; ce serait mettre la charrue avant les boeufs. J'ai lu sur ce forum qu'une différence essentielle entre le libéralisme et les autres façons d'envisager la politique concerne le rapport au temps et la modalité de l'action, et je remarque qu'historiquement, à chaque fois qu'on a voulu accélérer le temps, cela nous a conduit à la catastrophe. J'ai lu aussi que le libéralisme était une école de stoïcisme ; cela me paraît sain et c'est à ce niveau que je me sens plus proche du libéralisme, comme mouvement authentiquement humaniste et pacifique, que de tout autre courant de philosophie politique. En démocratie la qualité de nos hommes politiques est à la hauteur de notre rationnalité et de notre niveau d'exigence. L'éducation patiente des citoyens à la pensée économique est à mon avis le moyen pratique et sans doute la manière la plus douce d'effectuer les changements espérés.
gdm Posté 14 janvier 2011 Signaler Posté 14 janvier 2011 C'est mon plus gros problème actuellement. Il est difficile pour un "non-initié" de faire le lien entre la théorie et la pratique ; de mettre en rapport les politiques économiques et l'économie "pure" présentée par les penseurs libéraux. Je pense que ça viendra avec le temps et l'habitude de penser l'actualité socio-économique avec des définitions claires et des concepts précis qu'il me faut acquérir. Balder vous conseillait le livre de ph simonnot. Je vous le recommande moi aussi. L'échange fait gagner de l'argent au vendeur ET au client. Il n'y a pas de perdants. Il y a deux gagnants. L'échange volontaire est le principal moteur de richesse marchandes dans le monde. Ce concept est, sans doute, le premier et le plus important principe de philosophie économique. L'échange est un des premiers chapitres du livre de ¨Philippe Simonnot. L'économie, pour ce que j'en comprends, est autant chose abstraite que concrête, c'est une pensée en action avec des effets perceptibles sur le réel qui, au fur et à mesure de l'expérience acquise, nous font prendre conscience, individuellement et collectivement, de notre condition humaine. La philosophie économique est l'analyse de ce qui crée de la valeur pour l'homme. Je crois qu'il est illusoire d'imaginer un changement radical et instantané du paradigme étatique. Je vois les deux pôles (économie/politique) artificiellement détachés comme les 2 plateaux d'une même balance plus ou moins déséquilibrée selon les pays et les époques. Au plus les citoyens sont libres et en capacité d'assumer leurs responsabilités, au plus les hommes d'Etat abandonnent de fait leurs prérogatives. Non. Les citoyens savent assumer toutes les responsabilités que prétend prendre l'Etat sans exception aucune. La condition est qu'ils soient libres de convenir ensemble des contrats qu'ils souhaitent. Ainsi, une société est un contrat entre plusieurs individus. Je ne pense pas qu'on puisse instituer "autoritairement" la liberté à des Hommes qui n'en veulent pas, ou qui ne sont pas prêt à l'assumer ; je décèle même du non-sens dans cette proposition. Commencer par renverser le politique au nom des idéaux nous conduirait sans doute à des guerres civiles dont on connaît l'issue ; ce serait mettre la charrue avant les boeufs. J'ai lu sur ce forum qu'une différence essentielle entre le libéralisme et les autres façons d'envisager la politique concerne le rapport au temps et la modalité de l'action, et je remarque qu'historiquement, à chaque fois qu'on a voulu accélérer le temps, cela nous a conduit à la catastrophe. J'ai lu aussi que le libéralisme était une école de stoïcisme ; cela me paraît sain et c'est à ce niveau que je me sens plus proche du libéralisme, comme mouvement authentiquement humaniste et pacifique, que de tout autre courant de philosophie politique. L'action de l’État nuit toujours. L'absence d'action de l'Etat soulage les citoyens d'un fardeau. En démocratie la qualité de nos hommes politiques est à la hauteur de notre rationnalité et de notre niveau d'exigence. L'éducation patiente des citoyens à la pensée économique est à mon avis le moyen pratique et sans doute la manière la plus douce d'effectuer les changements espérés. La démocratie n'existe pas et ne peut pas exister sans violation du droit individuel. La société commerciale fonctionne sans violer aucun droit et dans une totale unanimité des actionnaires. Dans une société commerciale, chacun a expressément accepté les contraintes. C'est le meilleur modèle politique imaginable. C'est un des modèles politiques libertariens.
san Posté 14 janvier 2011 Auteur Signaler Posté 14 janvier 2011 Balder vous conseillait le livre de ph simonnot. Je vous le recommande moi aussi. Merci gdm. Je l'ai lu avec beaucoup d'enthousiasme et je n'ai pas été déçu ; c'est effectivement une très bonne entrée en matière. Je vais d'ailleurs relire certaines leçons à l'éclairage de ce que j'ai appris depuis sur l'auteur, sur l'économie, sur le libéralisme et sur moi. Mais pour le moment je m'intéresse surtout à la monnaie et j'écoute assidument François Guillaumat sur lumière101. Les citoyens savent assumer toutes les responsabilités sans exceptions aucune. La condition est qu'ils soient libres de convenir ensemble des contrats qu'ils souhaitent. Ainsi, une société est un contrat entre plusieurs individus. L'action de l’État nuit toujours. L'absence d'action de l'Etat soulage les citoyens d'un fardeau.La démocratie n'existe pas et ne peut pas exister sans violation du droit individuel. La société commerciale fonctionne sans violer aucun droit et dans une totale unanimité des actionnaires. Dans une société commerciale, chacun a expressément accepté les contraintes. C'est le meilleur modèle politique imaginable. C'est un des modèles politiques libertariens. J'ai bien saisi tout ça aujourd'hui, mais je suis loin d'en avoir la mesure ; changer de paradigme est assez vertigineux. La liberté a quelque chose de redoutable, peut être même d'impitoyable. Mes questions d'il y a 2 mois sont déjà bien désuettes…
ernest Posté 14 janvier 2011 Signaler Posté 14 janvier 2011 La philosophie économique est l'analyse de ce qui crée de la valeur pour l'homme. Est-ce que vous pouvez détailler un peu ? Par exemple, quels sont des philosophes de l'économie pour vous (je veux dire, un rothbardien) ? C'est de la psychologie (qu'est-ce qu'être satisfait d'un bien), de la métaphysique (qu'est-ce que la valeur) ou de l'économie du bien-être à la Rothbard (il n'y a pas d'indifférence face à l'action, qui démontre logiquement la préférence par le fait d'agir) ?
gdm Posté 14 janvier 2011 Signaler Posté 14 janvier 2011 Est-ce que vous pouvez détailler un peu ? Je ne marque pas de différence entre philosophie économique et science économique. Je disais que la science économique est l'analyse de ce qui crée de la valeur pour l'homme. Parmi les définitions rapides de la science économique, c'est celle que je préfère. Cette définition souligne que tout ce qui a de la valeur pour des hommes est un sujet de science économique. D'autre part, cette définition de la science économique souligne aussi que l'analyse de cette formation de valeur est la véritable difficulté de cette science économique. Le mot "science" est ici utilisé dans le sens de "corpus de connaissances organisées". Par exemple, quels sont des philosophes de l'économie pour vous (je veux dire, un rothbardien) ? Il existe de nombreux et brillants théoriciens du libéralisme. Leurs textes sont sur les sites liés à liberaux.org. François Guillaumat mérite d’être mieux connu. Son analyse fouillée de l' "illusion fiscale" montre une autre manière de voir l’État et la société. Sa théorie de "bitur-camember" montre que le gaspillage induit par l’impôt est nécessairement égal à l’impôt prélevé. Les conséquences de bitur-camember sont considérables sur l'analyse politique. C'est de la psychologie (qu'est-ce qu'être satisfait d'un bien), de la métaphysique (qu'est-ce que la valeur) ou de l'économie du bien-être à la Rothbard (il n'y a pas d'indifférence face à l'action, qui démontre logiquement la préférence par le fait d'agir) ? A mon avis, le concept de préférence démontrée de Rothbard est un postulat utile. "Je préfère cet objet à l'autre, cet objet a donc pour moi plus de valeur". La préférence individuelle définit la valeur. Ce postulat a le mérite de définir la valeur d'une manière cohérente pour un économiste. Mais ce postulat n'est pas démontrable. C'est plutôt une définition restreinte de la valeur pour l'usage d'un économiste. Et, à mon avis, ce postulat a raison d'ignorer la psychologie et la métaphysique.
neuneu2k Posté 14 janvier 2011 Signaler Posté 14 janvier 2011 Sa théorie de "bitur-camember" montre que le gaspillage induit par l’impôt est nécessairement égal à l’impôt prélevé. Sa 'démonstration' est bourrée de sophismes et d'élimination abusives de variables, je sais bien qu'il y a un espèce de culte incompréhensible autour de Guillaumat, mais il faut garder un peu de retenue tout de même.
gdm Posté 14 janvier 2011 Signaler Posté 14 janvier 2011 Sa 'démonstration' est bourrée de sophismes Quels sophismes voyez-vous dans la démonstration de bitur-camember par Francois Guillaumat? et d'élimination abusives de variables, quelles variables Guillaumat élimine-t-il dans sa démonstration de bitur-Camember? et, votre avis, quelles variables omet-il? je sais bien qu'il y a un espèce de culte incompréhensible autour de Guillaumat, mais il faut garder un peu de retenue tout de même. J'ignorais l'existence d'un tel "culte". Je suis admiratif des deux théories que Guillaumat expose. Sa théorie de l'illusion fiscale est un brillant prolongement de la théorie d'un fiscaliste italien publiée en 1903. Sa théorie de bitur-camember ne me semble pas entièrement démontrée. Mais d'autres approches économiques montrent que les conclusions de bitur-camember sont vraisemblablement exactes.
ernest Posté 14 janvier 2011 Signaler Posté 14 janvier 2011 Je ne marque pas de différence entre philosophie économique et science économique. Je disais que la science économique est l'analyse de ce qui crée de la valeur pour l'homme. Parmi les définitions rapides de la science économique, c'est celle que je préfère. Cette définition souligne que tout ce qui a de la valeur pour des hommes est un sujet de science économique. Très bien. C'est bien ce que je pensais, la philo économique est une définition comme une autre de la théorie économique. Plus "pompeuse" d'ailleurs. Sa 'démonstration' est bourrée de sophismes et d'élimination abusives de variables, je sais bien qu'il y a un espèce de culte incompréhensible autour de Guillaumat, mais il faut garder un peu de retenue tout de même. J'ignorais l'existence d'un tel "culte". Je suis admiratif des deux théories que Guillaumat expose. Sa théorie de l'illusion fiscale est un brillant prolongement de la théorie d'un fiscaliste italien publiée en 1903. Sa théorie de bitur-camember ne me semble pas entièrement démontrée. Mais d'autres approches économiques montrent que les conclusions de bitur-camember sont vraisemblablement exactes. La théorie de l'illusion fiscale de Guillaumat est tout à fait exacte et stimulante. Vous parlez d'un fiscaliste que je ne connais pas. En revanche, Guillaumat s'est clairement inspiré de l'illusion fiscale chez Buchanan en poussant bien plus loin la suggestion de ce dernier. Bitur-Camember est, elle, géniale. Géniale au sens du coup de génie, de l'idée bienvenue. Il n'y a pas de sophismes, à mon sens. Je pense que ses détracteurs n'ont pas compris que Guillaumat se place dans le cadre de l'équilibre général néo-classique pour attaquer les économistes-mathématiciens. Or, évidemment l'équilibre général est un outil économique, avec ses hypothèses irréalistes (mais voulues comme telles) comme l'absence d'incertitude et de coût de transaction. De fait, Guillaumat tente de montrer aux économistes-mathématiciens que, selon leur propre modèle, toute redistribution détruit (en tendance) l'équivalent dans l'économie. Cette loi ne s'adresse ni aux autrichiens, ni aux public choice, mais aux post-walrasiens, aux disciples de Arrow-Debreu et aux macroéconomistes. (un peu comme le pari de Pascal s'adresse aux joueurs, avec toute une dialectique du jeu dans ce passage des Pensées). Quant au fait d'oser dire que Guillaumat est l'objet de culte, c'est pas de très bon goût quand on sait ce que les économistes autrichiens subissent en France en terme d'étouffement et de violence par le monopole d'Etat. Mais tu dois avoir de bonnes raisons pour dire ça, car tu n'as pas l'habitude de critiquer les gens comme ça. Je ne dois pas être au courant. (pas de sarcasme hein, je le dis sérieusement).
neuneu2k Posté 15 janvier 2011 Signaler Posté 15 janvier 2011 Bitur-Camember est, elle, géniale. Géniale au sens du coup de génie, de l'idée bienvenue. Il n'y a pas de sophismes, à mon sens. Je pense que ses détracteurs n'ont pas compris que Guillaumat se place dans le cadre de l'équilibre général néo-classique pour attaquer les économistes-mathématiciens. Or, évidemment l'équilibre général est un outil économique, avec ses hypothèses irréalistes (mais voulues comme telles) comme l'absence d'incertitude et de coût de transaction. De fait, Guillaumat tente de montrer aux économistes-mathématiciens que, selon leur propre modèle, toute redistribution détruit (en tendance) l'équivalent dans l'économie. Donc c'est un mensonge macroéconomique pour parler a ceux qui vivent dans le mensonge macroéconomique, et ça le rends vrai parce que ? Je suis d'autant plus choqué par l'usage de bitur-camember par gdm que sur les sujets monétaires, il a une démarche tout a fait intéressante de redéfinition de concepts qui semblent a priori macro-économiques a partir des transactions économiques réelles (donc 'micro'), alors que bitur-camamber est non seulement macro-économique, mais est une caricature de la macro-économie mathématisante, avec un raisonnement a l'infini dont tout dynamisme a disparu, c'est non seulement faux, c'est la préhistoire du faux, c'est bien gentil pour donner la réplique a des keynésiens primitifs en pagne, mais ça n'a aucune valeur face a un néoclassique un peu équipé, sans même parler d'un autrichien. Quant au fait d'oser dire que Guillaumat est l'objet de culte, c'est pas de très bon goût quand on sait ce que les économistes autrichiens subissent en France en terme d'étouffement et de violence par le monopole d'Etat. Mais tu dois avoir de bonnes raisons pour dire ça, car tu n'as pas l'habitude de critiquer les gens comme ça. Je ne dois pas être au courant. (pas de sarcasme hein, je le dis sérieusement). Les cultes ne sont pas forcément massifs, on peut avoir un culte dans l'obscurité, c'est même nettement plus commun que les cultes de masse (il y a en plus l'attrait de la différence), FG, indépendamment de ce qu'il est en lui même, est cité par toute une petite clique qui ne cite que lui, au même titre que les randiens, ils ne voient pas d'intérêt a s'intéresser a d'autres auteurs, c'est ce qui me fait utiliser le terme de culte. Cela dit, c'est peut être un reflexe de ma part, il est possible qu'il n'y ai plus qu'un membre de cette troupe historique et si il n'y a qu'un membre, il est abusif de parler de culte
gdm Posté 15 janvier 2011 Signaler Posté 15 janvier 2011 Donc c'est un mensonge macroéconomique pour parler a ceux qui vivent dans le mensonge macroéconomique, et ça le rends vrai parce que ? Votre reproche est justifié, mais un peu excessif. En effet, la limite de la macro-économie est aussi celle du raisonnement de bitur-camember. Je me suis amusé à imaginer un raisonnement de microéconomie qui va dans le sens de bitur-camember. Sur l'axe vertical des "y", on porte le montant d'une subvention. On trace ainsi une ligne horizontale. Sur l'axe horizontal des "x", on porte le cout à dépenser par le bénéficiaire pour recevoir cette subvention. On trace ainsi des rectangles et des triangles qui s’interprètent facilement comme des sommes dépensées ou par des couts d'opportunité. Le graphique fait apparaitre le "cout bitur-camember". Ce cout est une partie importante de la subvention. Mais elle n'est pas la totalité. Ce graphique concerne donc le cout des voleurs et autres receleurs à se partager un butin. La loi de bitur-camember a deux versants. Le coté "victime" et le coté "voleurs-receleurs". Faire un raisonnement mathématique unique pour les deux cas en jouant sur le signe plus et sur le signe moins serait un plaisir réservé aux seuls amateurs de formules mathématiques. Il est donc préférable de conduire deux raisonnements distincts pour chacun des deux cas. La sommes des deux cas montre une tendance à aller vers une partie importante du montant de l’impôt. Il n'est pas nécessaire de croire que l’impôt serait du vol pour apprécier bitur-camember. Il suffit de constater que la plupart des bénéficiaires se comportent comme s'ils cherchaient à évaluer leur cout d'acquisition d'un butin à leur portée. Il suffit aussi de constater que la plupart des payeurs-contribuables se comportent comme si l’impôt était du vol. Je suis d'autant plus choqué par l'usage de bitur-camember par gdm Cette théorie de bitur-camember mérite d’être approfondie. que sur les sujets monétaires, il a une démarche tout a fait intéressante de redéfinition de concepts qui semblent a priori macro-économiques a partir des transactions économiques réelles (donc 'micro'), Oui. Quelle est la contribution de l'emprunteur à la hausse des prix dans un secteur d'activité? et quelle est la contribution de ce même emprunteur à la baisse des prix dans un autre secteur d'activité? Je soutiens que, en moyenne, ce même emprunteur contribue plus à la baisse des prix qu'à la hausse des prix moyens. Sauf lorsque cet emprunteur est l’État.
ernest Posté 15 janvier 2011 Signaler Posté 15 janvier 2011 Les cultes ne sont pas forcément massifs, on peut avoir un culte dans l'obscurité, c'est même nettement plus commun que les cultes de masse (il y a en plus l'attrait de la différence), FG, indépendamment de ce qu'il est en lui même, est cité par toute une petite clique qui ne cite que lui, au même titre que les randiens, ils ne voient pas d'intérêt a s'intéresser a d'autres auteurs, c'est ce qui me fait utiliser le terme de culte. Ah. Je ne savais pas. Je n'ai encore jamais croisé de Guillamat-fanboy. Edit : Guillaumt reprend le défaut (ou l'avantage) de Rothbard : proposer une théorie totale, unifiant la philosophie morale et économie politique. C'est attrayant, on ne peut pas le nier. D'ailleurs, Rothbard me paraît plus "totalitaire" intellectuellement que Rand, qui ne se soucie que d'éthique et d'épistémologie. Votre reproche est justifié, mais un peu excessif. En effet, la limite de la macro-économie est aussi celle du raisonnement de bitur-camember. Je me suis amusé à imaginer un raisonnement de microéconomie qui va dans le sens de bitur-camember. Sur l'axe vertical des "y", on porte le montant d'une subvention. On trace ainsi une ligne horizontale. Sur l'axe horizontal des "x",on porte le cout à dépenser par le bénéficiaire pour recevoir cette subvention. On trace ainsi des rectangles et des triangles qui s’interprètent facilement comme des sommes dépensées ou par des couts d'opportunité. Le graphique fait apparaitre le "cout bitur-camember". Ce cout est une partie importante de la subvention. Mais elle n'est pas la totalité. Ce graphique concerne donc le cout des voleurs et autres receleurs à se partager un butin. Ca rejoint le trapèze de Tullock sur le rent-seeking non ? Les firmes, pour un montant X d'une protection étatique, vont aller jusqu'à dépenser presque X (en marchandage, corruption etc.) pour en bénéficier. C'est de l'argent perdu.
neuneu2k Posté 15 janvier 2011 Signaler Posté 15 janvier 2011 Edit : Guillaumt reprend le défaut (ou l'avantage) de Rothbard : proposer une théorie totale, unifiant la philosophie morale et économie politique. C'est attrayant, on ne peut pas le nier. D'ailleurs, Rothbard me paraît plus "totalitaire" intellectuellement que Rand, qui ne se soucie que d'éthique et d'épistémologie. Rothbard a le mérite d'avoir changé d'avis a plusieurs reprises, et si il est en effet plus totalitaire dans ses grandes œuvres, il l'était nettement moins humainement (même si il cultivait une certaine intolérance doctrinaire), on observe la différence dans l'état d'esprit de ses disciples. Votre reproche est justifié, mais un peu excessif. En effet, la limite de la macro-économie est aussi celle du raisonnement de bitur-camember. Je me suis amusé à imaginer un raisonnement de microéconomie qui va dans le sens de bitur-camember. Sur l'axe vertical des "y", on porte le montant d'une subvention. On trace ainsi une ligne horizontale. Sur l'axe horizontal des "x", on porte le cout à dépenser par le bénéficiaire pour recevoir cette subvention. On trace ainsi des rectangles et des triangles qui s’interprètent facilement comme des sommes dépensées ou par des couts d'opportunité. Le graphique fait apparaitre le "cout bitur-camember". Ce cout est une partie importante de la subvention. Mais elle n'est pas la totalité. Ce graphique concerne donc le cout des voleurs et autres receleurs à se partager un butin. C'est un avis personnel, mais je pense qu'il serait préférable de mettre en avant cette analyse personnelle micro-économique que la 'Loi' de bitur-camember, très franchement, vos analyses sont plus intéressantes que celles de Guillaumat
gdm Posté 15 janvier 2011 Signaler Posté 15 janvier 2011 Ca rejoint le trapèze de Tullock sur le rent-seeking non ? Les firmes, pour un montant X d'une protection étatique, vont aller jusqu'à dépenser presque X (en marchandage, corruption etc.) pour en bénéficier. C'est de l'argent perdu. Je n'ai rien lu de Tullock. Selon ce que vous me dites, mon graphique représenterait la même idée que ce graphique de "rent-seeking" de Tullock. L'utilité de mon graphique est que mon exemple est un cas particulier très simple et quasi-numérique. Une autre utilité de mon graphique est qu'il est facile de démontrer que l'analyse de toute subvention peut se ramener à mon graphique.
ernest Posté 15 janvier 2011 Signaler Posté 15 janvier 2011 C'est tout de même bien différent car Tullock l'applique au cas du monopole. (donc sur un axe prix, quantité). Pour lui, la firme en monopole peut dépenser toute un partie (qui ressemble à un trapèze sur un graphique) pour s'attirer une rente. C'est expliquer un peu ici :Situation_de_monopole_et_trap__ze_de_Tullock.pdf
gdm Posté 16 janvier 2011 Signaler Posté 16 janvier 2011 C'est tout de même bien différent car Tullock l'applique au cas du monopole. (donc sur un axe prix, quantité). Pour lui, la firme en monopole peut dépenser toute un partie (qui ressemble à un trapèze sur un graphique) pour s'attirer une rente. C'est expliquer un peu ici :Situation_de_monopole_et_trap__ze_de_Tullock.pdf Le graphique de Tullock montre le coût de la recherche d'une rente par les entreprises. Il montre aussi la perte sociale sèche causée par ce monopole. Mon graphique montre seulement le coût de la recherche de telle subvention individuelle versée par l'Etat. Ces graphiques techniques sont nécessairement partiels. L'approche méthodologique de bitur-camember montre qu'il existe, de surcroît, d'autres sources de coût, de gaspillage. En effet, l'Etat dépense beaucoup d'argent pour faire croire que tel monopole, ou elle subvention, serait dans l’intérêt du consommateur ou du contribuable. Plus c'est faux, plus les budgets de l'Etat sont grands pour convaincre par des campagnes d'opinion tous azimuth. Le perspective macro-économique de bitur-camember rappelle que ces coûts s'inscrivent dans un équilibre global en tendance entre coût pour voleurs et coût pour les victimes. L’esprit Bitur-camember rappelle aussi que les consommateurs qui rouspètent, les expert qui discutent, les consommateurs qui subissent les gréves sont du temps et de l’énergie gaspillée. Les associations qui militent en vain des années en espérant l’avènement de tel monopole gaspillent aussi leur temps. Bitur-amember offre une terminologie efficace pour qualifier ceux qui militent pour supprimer des libertés. Ce sont des voleurs qui préparent leur cambriolage. La terminologie bitur-camember qualifie justement de "receleur" ceux qui profite des subventions. Or, chacun reçoit ou profite des subventions de l'Etat. L'Etat transforme tout citoyen en receleur. Un receleur ne peut pas contester valablement l'argent dont il profite. Ce processus étatique est un étouffement des protestations des adversaires des subventions et d'autres monopoles. Chaque victime devient ainsi un receleur. La boucle est bouclée. Nul ne peut plus moralement protester de l'action liberticide de l'Etat.
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