Chitah Posté 15 novembre 2010 Signaler Posté 15 novembre 2010 Un article intéressant, qui fait echo à certaines intuitions que j'ai pu avoir dans les discussions alimentées par des arguments génétiques : http://ownisciences.com/2010/11/14/combien…-whiz-genetique Les commentaires de l'article dont le lien est ci-dessous est intéressant. En voici d'ailleurs un extrait. Citation Le “gène du gauchiste” est en effet le dernier avatar d’une longue série de spectaculaires annonces de la génétique du comportement, ou plutôt ce que j’appellerai la “whiz-génétique” (“gene-whiz science”). La génétique du comportement, qui a la prétention de relier les différences de comportement entre individus à des variations génétiques, reçoit une attention tout à fait disproportionnée, d’autant plus que la plupart de ses “découvertes” résistent rarement à un examen plus attentif.Les scientifiques, ou plutôt les whiz-généticiens, font typiquement une annonce du genre : : “Il y a un gène qui vous rend gay/superintelligent/ qui vous fait croire en Dieu/ qui vous fait voter Bertrand Delanoë.” Les media et le public amplifient le buzz, s’ébahissent collectivement ! Le problème, c’est que les études qui suivent échouent lamentablement à corroborer l’annonce initiale, et reçoivent évidemment beaucoup moins d’attention, ce qui donne l’impression fausse au public que l’annonce initiale était exacte – ou plus généralement, que nous serions déterminés par nos gènes. Ces vingt dernières années, les “whiz-généticiens” ont découvert des gènes pour les QI élevés, l’homosexualité masculine, la croyance religieuse, l’addiction au jeu, le syndrome de déficit d’attention, l’obsession compulsive, la bipolarité, la schizophrénie, l’autisme, la dyslexie, l’alcoolisme, l’addiction à l’héroïne, la mélancolie, l’extraversion, l’introversion, l’anxiété, l’anorexie, la violence – vous voyez le tableau. Jusqu’ici, aucune de ses annonces n’a été confirmée par les études ultérieures. Ces échecs ne devraient pas être surprenants, étant donné que ces nombreux traits de personnalité sont certainement la résultat de complexes interactions entre gènes et environnement. De plus, la méthodologie des généticiens du comportement les expose naturellement à de nombreux faux positifs. Les chercheurs sélectionnent en général un groupe de personne ayant un trait de personnalité commun, et commencent à chercher si un gène n’est pas exclusivement présent dans ce groupe, mais simplement sur-représenté par rapport à un groupe témoin. La réalité, c’est que statistiquement, si vous regardez assez de gènes, vous tomberez nécessairement sur un gène qui répondra à ce critère par pur hasard. Je regrette de ne pas y connaître grand chose, donc si quelqu'un pouvait m'indiquer des lectures me permettant dans les mois qui viennent de me déniaiser sur le sujet, je suis preneur.
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