p.a Posté 18 novembre 2010 Signaler Posté 18 novembre 2010 j'ai entendu que la taille du système bancaire européen (son bilan) était de 350% du PIB contre 100% aux US http://www.businessinsider.com/kyle-bass-hayman-2010-8 il est dit aussi que le secteur bancaire irlandais est très important par rapport au PIB (plus que France ou Allemagne) étant donné que les ratios prudentiels sont les mêmes (au moins pour la zone euro) comment le secteur bancaire irlandais peut il avoir des bilans beaucoup plus gros en % du PIB que la France par ex? les irlandais ont énormément épargné? (je ne crois pas) les banques irlandaises ont plus d'effet de levier? (il me semblait que les banques françaises n'étaient pas si loin que ça des ratios maxi) les banques irlandaises se sont financées à l'étranger? comment? elles ont contourné les règles prudentielles?
Chitah Posté 18 novembre 2010 Signaler Posté 18 novembre 2010 Citation The world’s biggest bank isn’t in the U.S., where regulators banned lenders from proprietary trading, nor in Switzerland, which is doubling capital requirements. BNP Paribas SA is in France, which is doing neither.BNP Paribas’s assets rose 34 percent in the three years through June, reaching 2.24 trillion euros ($3.2 trillion), equal to the size of Bank of America Corp., the largest U.S. bank, and Morgan Stanley combined. The Paris-based company may also have one of the lowest capital ratios among major European banks under new Basel rules, Morgan Stanley analysts estimated. http://www.bloomberg.com/news/2010-11-03/b…n-t-matter.html
neuneu2k Posté 18 novembre 2010 Signaler Posté 18 novembre 2010 Pierre789 a dit : Ouahh mes sous sont à la BNP… Jusqu'a 70k€, tu est garanti d'être remboursé en monnaie de singe en cas de désintégration systémique.
JackieV Posté 18 novembre 2010 Signaler Posté 18 novembre 2010 neuneu2k a dit : Jusqu'a 70k€, tu est garanti d'être remboursé en monnaie de singe en cas de désintégration systémique. Ah cool. Faudrait que je pense à voter Sarko.
p.a Posté 18 novembre 2010 Auteur Signaler Posté 18 novembre 2010 Chitah a dit : http://www.bloomberg.com/news/2010-11-03/b…n-t-matter.html Merci. donc en France on est à près de 400% du PIB, avec des capital ratios pourris. dites moi que ce n'est pas grave. et BNP qui a un bilan plus gros que le PIB français!
Chitah Posté 18 novembre 2010 Signaler Posté 18 novembre 2010 Il me semble que les normes Bâle III sont en discussion pour le G20 de fin novembre. Les ratios prudentiels vont être relevés entre 2013 et 2018. Ensuite, devrait être introduits de nouveaux ratios comme celui "d'effet de levier" (fonds propres sur total de bilan, le problème c'est que la notion désavantage les banques européennes),la notion de "établissement systé mique" ou quelquechose comme ça, et la notion de "ratio contracyclique" qui pourra permettre de relever les ratios prudentiels ci-dessus de 2,5 points au plus.
vincponcet Posté 19 novembre 2010 Signaler Posté 19 novembre 2010 Chitah a dit : Il me semble que les normes Bâle III sont en discussion pour le G20 de fin novembre.Les ratios prudentiels vont être relevés entre 2013 et 2018. Ensuite, devrait être introduits de nouveaux ratios comme celui "d'effet de levier" (fonds propres sur total de bilan, le problème c'est que la notion désavantage les banques européennes),la notion de "établissement systé mique" ou quelquechose comme ça, et la notion de "ratio contracyclique" qui pourra permettre de relever les ratios prudentiels ci-dessus de 2,5 points au plus. Le ratio d'effet de levier, vraisemblablement, il incitera à d'autant plus de montages dérivés hors bilan.
neuneu2k Posté 19 novembre 2010 Signaler Posté 19 novembre 2010 vincponcet a dit : Le ratio d'effet de levier, vraisemblablement, il incitera à d'autant plus de montages dérivés hors bilan. Ca, je ne pleurerai pas si les SPV se retrouvaient illégaux, plutôt que d’aller interdire instrument sur instrument, d’aller réglementer plus fort et plus profond, il faudrait déjà supprimer l’outil majeur qui fait que les réglementations existantes n’ont aucun effet sur les plus grosses structures.
vincponcet Posté 19 novembre 2010 Signaler Posté 19 novembre 2010 neuneu2k a dit : Ca, je ne pleurerai pas si les SPV se retrouvaient illégaux, plutôt que d’aller interdire instrument sur instrument, d’aller réglementer plus fort et plus profond, il faudrait déjà supprimer l’outil majeur qui fait que les réglementations existantes n’ont aucun effet sur les plus grosses structures. Il n'y a pas que les SPVs, certains montages de dérivés permettent de reproduire économiquement un prêt par exemple, mais comptablement, cela n'apparaitra pas tel quel dans le bilan. Et donc cela passera à travers un ratio de leverage qui ne regarde que le bilan. D'ailleurs, concernant le SPV, ce n'est pas le SPV en lui-même qui pose problème, mais le fait que la banque lui occroit une ligne de crédit et/ou engagement de rachat auprès des investisseurs, ce qui fait que le risque reste dans la banque via cet engagement, mais est hors bilan.
p.a Posté 25 novembre 2010 Auteur Signaler Posté 25 novembre 2010 encore qq questions naïves sur la taille des banques: comment BNP Paribas peut elle ne faire que 6 milliards de bénéfices en 2009 (idem avant la crise) avec un bilan de plus de 2000 milliards d'euros? si ses actifs sont réévalués de 2% à la baisse, BNP est mort?
henriparisien Posté 25 novembre 2010 Signaler Posté 25 novembre 2010 p.a a dit : encore qq questions naïves sur la taille des banques:comment BNP Paribas peut elle ne faire que 6 milliards de bénéfices en 2009 (idem avant la crise) avec un bilan de plus de 2000 milliards d'euros? si ses actifs sont réévalués de 2% à la baisse, BNP est mort? Le métier principal d'une banque s'est de prêter et d'emprunter de l'argent en se rémunérant sur la différence de taux. L'équivalent du CA d'une banque c'est le Produit Net Bancaire. Dans le cas de la BNP il s'élève en 2009 à 40 milliards. La dessus, tu as un certain nombre de charge (notamment payer les employés) et tu arrives à un bénéfice ou un déficit. En l'occurence 6 milliards en 2009 ; Sur une taille de bilan de 2 000 milliards, les 40 milliards de PNB représente 2 % ; Grosso modo, la banque emprunte à 2 % et prête à 4 % ; Ce PNB sezrt aussi aux provisions sur risques : c'est à dire la sommes que la banque à prêter mais dont elle est a peu près sûr qu'elle ne pourra pas les revoir. En 2009, ils ont représenté 8 milliards (contre 600 millions en 2005). Les banques peuvent faire faillite - comme toutes les autres entreprises commerciales. En situation normale, cela se traduira par une baisse de ces fonds propres, jusqu'a ce qu'ils deviennent négatifs. Ils sont actuellement à 80 milliards ; Mais les banques à la différences des autres sociétés sont soumises à des contraintes spécifiques : - un risque de liquidité ; une grande partie de l'argent emprunté par la banque peut être retirés avec des préavis courts - ce qui n'est pas le cas de l'argent qu'elle prête ; donc risque de défaut causé par un bank run, même si sa situation financière avant le bank run est saine ; - un risque réglementaire : la taille globale du bilan est conditionné par le niveau des fonds propres ; donc en cas de perte - qui réduisent les fonds propres - la banque doit réduire son bilan : donc liquider une partie de ces actifs. Cette liquidation peut entrainer une baisse du marché, donc de nouvelles pertes et ceux jusqu'a la faillite de la banque. Pour résumer, une baisse des actifs de 2 % de la banque n'entrainerait pas forcement - en elle même - une faillite de la banque (il resterait encore 40 milliards de FP) masi vu l'obligation de réduire son bilan, il y aurait un vrai risque ce choc systémique.
vincponcet Posté 28 novembre 2010 Signaler Posté 28 novembre 2010 henriparisien a dit : Le métier principal d'une banque s'est de prêter et d'emprunter de l'argent en se rémunérant sur la différence de taux. L'équivalent du CA d'une banque c'est le Produit Net Bancaire. Dans le cas de la BNP il s'élève en 2009 à 40 milliards. La dessus, tu as un certain nombre de charge (notamment payer les employés) et tu arrives à un bénéfice ou un déficit. En l'occurence 6 milliards en 2009 ; Sur une taille de bilan de 2 000 milliards, les 40 milliards de PNB représente 2 % ; Grosso modo, la banque emprunte à 2 % et prête à 4 % ;Ce PNB sezrt aussi aux provisions sur risques : c'est à dire la sommes que la banque à prêter mais dont elle est a peu près sûr qu'elle ne pourra pas les revoir. En 2009, ils ont représenté 8 milliards (contre 600 millions en 2005). Les banques peuvent faire faillite - comme toutes les autres entreprises commerciales. En situation normale, cela se traduira par une baisse de ces fonds propres, jusqu'a ce qu'ils deviennent négatifs. Ils sont actuellement à 80 milliards ; Mais les banques à la différences des autres sociétés sont soumises à des contraintes spécifiques : - un risque de liquidité ; une grande partie de l'argent emprunté par la banque peut être retirés avec des préavis courts - ce qui n'est pas le cas de l'argent qu'elle prête ; donc risque de défaut causé par un bank run, même si sa situation financière avant le bank run est saine ; - un risque réglementaire : la taille globale du bilan est conditionné par le niveau des fonds propres ; donc en cas de perte - qui réduisent les fonds propres - la banque doit réduire son bilan : donc liquider une partie de ces actifs. Cette liquidation peut entrainer une baisse du marché, donc de nouvelles pertes et ceux jusqu'a la faillite de la banque. Pour résumer, une baisse des actifs de 2 % de la banque n'entrainerait pas forcement - en elle même - une faillite de la banque (il resterait encore 40 milliards de FP) masi vu l'obligation de réduire son bilan, il y aurait un vrai risque ce choc systémique. Pour le moment, les banques reçoivent des injections pour ne pas être en faillite. à noter que le droit des faillites des entreprises exclut explicitement les banques. Elles ne sont pas soumises au régime standard.
Invité jabial Posté 28 novembre 2010 Signaler Posté 28 novembre 2010 Les banques européennes reçoivent des injections non pas pour ne pas être en faillite, mais pour ne pas être non réglementaires. En France par exemple, aucune banque ne serait en risque de faillite si la réglementation était totalement supprimée. Ils ont préféré prêter aux banques que de baisser les ratios. Faut pas confondre ça avec le bailout US, où il y a eu un vrai risque de vraie faillite économique de certaines grandes banques.
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