Peut-on être licencié dès le premier jour d'embauche ?

[Invité rogermila]

Voilà une question un peu particulière que m'a posé un cadre qui s'inquiète de sa situation d'avenir.

Travaillant dans une entreprise il a postulé dans une autre entreprise où il a été recruté.

Mais malgré la demande de son nouvel employeur de le voir commencer immédiatement, cela ne lui était pas possible car il doit un préavis de 2 mois à son employeur actuel.

Il a donc signé un contrat d'embauche à partir d'une date future.

Ayant donné sa démission, il se posait la question de savoir si son nouvel employeur pressé de trouver quelqu'un disponible immédiatement pouvait embaucher quelqu'un sur le poste à sa place, et le licencier lui dès son premier jour de travail (periode d'essai).

je pense que le risque est quand même très faible et il y a aussi un problème deontologique par rapport à quelqu'un qui n'etait pas à la recherche d'emploi mais a donné sa demission ailleurs.

Donc ce type de situation doit être rarissime.

Sinon quel est le risque de ne pas faire le préavis chez l'ancien employeur ?

[Invité jabial]

Il existe une jurisprudence en la matière ; quand bien même la période d'essai peut être interrompue sans procédure et avec un préavis réduit, la rupture immédiate après l'embauche a été qualifiée d'abusive, en ce que le motif de cette rupture ne pouvait en l'état être liée au travail du salarié. Dans ce cas, des dommages et intérêts ont été attribués. D'une manière générale, la rupture de la période d'essai ne doit pas être manifestement liée à des motifs sans rapport avec la qualité du travail dudit salarié.

[Invité rogermila]

Il existe une jurisprudence en la matière ; quand bien même la période d'essai peut être interrompue sans procédure et avec un préavis réduit, la rupture immédiate après l'embauche a été qualifiée d'abusive, en ce que le motif de cette rupture ne pouvait en l'état être liée au travail du salarié. Dans ce cas, des dommages et intérêts ont été attribués. D'une manière générale, la rupture de la période d'essai ne doit pas être manifestement liée à des motifs sans rapport avec la qualité du travail dudit salarié.

merci.

et sur le non-respect par le salarié du préavis ? risqué ?

[Mike]

Voilà une question un peu particulière que m'a posé un cadre qui s'inquiète de sa situation d'avenir.

Travaillant dans une entreprise il a postulé dans une autre entreprise où il a été recruté.

Mais malgré la demande de son nouvel employeur de le voir commencer immédiatement, cela ne lui était pas possible car il doit un préavis de 2 mois à son employeur actuel.

Il a donc signé un contrat d'embauche à partir d'une date future.

Ayant donné sa démission, il se posait la question de savoir si son nouvel employeur pressé de trouver quelqu'un disponible immédiatement pouvait embaucher quelqu'un sur le poste à sa place, et le licencier lui dès son premier jour de travail (periode d'essai).

je pense que le risque est quand même très faible et il y a aussi un problème deontologique par rapport à quelqu'un qui n'etait pas à la recherche d'emploi mais a donné sa demission ailleurs.

Donc ce type de situation doit être rarissime.

Sinon quel est le risque de ne pas faire le préavis chez l'ancien employeur ?

Le risque de ne pas faire le préavis: se faire attaquer aux Prud'hommes. Mais ça n'arrive jamais, sauf si les relations ancien employeur / employé sont désastreuses (dans ce cas c'est pour faire chier). Le problème est plutôt d'ordre moral: laisser tomber ton ancien employeur qui t'a fait gameler pendant ces dernières années, et tes collègues de boulot qui vont récupérer tes dossiers brutalement. Il faut également se méfier que cela n'arrive pas aux oreilles du nouvel employeur qui pourrait ne pas apprécier.

Au sujet de la période d'essai: si l'employeur le licencie dès le premier jour, il se fait défoncer aux prud'hommes. Pour ceux qui ne connaissent pas le Conseil des Prud'hommes, c'est un tribunal paritaire dans lequel il n'est pas rare de voir des salariés au SMIC, licenciés parce qu'il arrivaient tout le temps en retard, se prendre plusieurs de dizaines de milliers d'euros d'indemnités diverses pour rupture abusive. En appel les choses sont différentes, mais rares sont les employeurs qui y vont.

[Invité jabial]

et sur le non-respect par le salarié du préavis ? risqué ?

Pas vraiment.

Ceci dit, si l'employeur s'est bien comporté, ce qui représente quand même la majorité des cas hors du monde rigolo des tracts CGT, il est bon de lui rendre la pareille en restant le temps nécessaire pour passer la main. Mais ça se négocie, ça ne représente pas forcément trois mois.