ph11 Posté 27 décembre 2010 Signaler Posté 27 décembre 2010 Bonjour, Je ne sais pas si cette question vaut la peine de créer un sujet pour, mais cela me trotte dans la tête. Étant une clette en économie et discutant de la Chine concernant le protectionnisme, j'ai conclu par le fait que l'importation n'était rien d'autre qu'une création de production à moindre cout dans les marchés locaux et sans main d'œuvre tout en réduisant la masse monétaire dans le marché, ce qui provoque la création de richesses qui est nécessaire à l'investissement, qui par effet collatéral, créera de l'emploi, alors que l'exportation, si elle permet de créer de l'emploi à court terme, provoque un appauvrissement du à la destruction de production dans les marchés locaux alors que cela y injecte de la monnaie, qui crée de l'inflation et qui à terme conduira le pays dans la misère. Je voudrais savoir : Est-ce que je me plante ? Manque-t'il d'autres choses ?
Vincemobile Posté 27 décembre 2010 Signaler Posté 27 décembre 2010 ph11 a dit : Bonjour,Je ne sais pas si cette question vaut la peine de créer un sujet pour, mais cela me trotte dans la tête. Étant une clette en économie et discutant de la Chine concernant le protectionnisme, j'ai conclu par le fait que l'importation n'était rien d'autre qu'une création de production à moindre cout dans les marchés locaux et sans main d'œuvre tout en réduisant la masse monétaire dans le marché, ce qui provoque la création de richesses qui est nécessaire à l'investissement, qui par effet collatéral, créera de l'emploi, alors que l'exportation, si elle permet de créer de l'emploi à court terme, provoque un appauvrissement du à la destruction de production dans les marchés locaux alors que cela y injecte de la monnaie, qui crée de l'inflation et qui à terme conduira le pays dans la misère. Je voudrais savoir : Est-ce que je me plante ? Manque-t'il d'autres choses ? J'avoue ne pas avoir saisi tout le raisonnement. Pour avoir une vision "libérale" de la question du libre-échange (je pense que c'est ça la question au fond), il faudrait peut être commencer par David Ricardo et sa théorie des avantages comparatifs. Ceci pourrait constituer une bonne base.
philippulus Posté 27 décembre 2010 Signaler Posté 27 décembre 2010 Toute activité commerciale non contrainte est un échange, par lequel les deux parties retirent un avantage. Cela ne change rien à la situation mutuellement bénéficiaire de l'échange que celui-ci s'effectue entre deux individus, ou entre deux nations. Ton raisonnement bute sur le concept statique que l'argent gagné, ou dépensé, ne circule plus. Or, tout flux de devise revient dans l'état normal des choses vers le pays importateur. C'est à dire que si un pays est importateur net (balance commerciale déficitaire), les devises dépensées sont recyclées par le pays exportateur, qui va les utiliser soit pour acheter des obligations du pays importateur, soit en les épargnant, soit en investissant directement dans le pays importateur. Les obligations, tout comme l'épargne, servent à financer les investissements du pays importateur, dont le développement va s'accélérer avec le montant de ses importations, le rendant ainsi de plus en plus compétitifs sur la scène commerciale internationale, jusqu'à lui permettre de devenir exportateur net et de rembourser ses dettes. Bien entendu, ceci est un scénario idéal, et décrit en partant d'une situation de déséquilibre. Dans un monde "équilibré" et dans lequel la monnaie n'est pas manipulée par le gouvernement ou la banque centrale, tous les pays à un stade de développement comparable devraient avoir entre eux une balance commerciale relativement équilibrée, mais plus ils exportent, et plus ils engrangent de profits, tandis que plus ils importent, plus ils ont accès à des sources de financement importantes. En clair, plus le niveau des échanges commerciaux est élevé, plus le niveau de vie s'élève et plus le développement s'accélère. En corollaire, toute forme de protectionnisme, si elle donne l'illusion de favoriser l'économie locale, ne fait en fait que favoriser temporairement et localement une forme d'activité spécifique, au détriment de toute la population du pays importateur confrontée à une limitation du choix et des prix en hausse, tout comme du pays exportateur qui voit ses profits coupés. Pour que le monde avance, il n'y a guère qu'une seule solution : commercer, commercer, et commercer encore, quel que soit l'endroit ou le partenaire !
philippulus Posté 28 décembre 2010 Signaler Posté 28 décembre 2010 Lucilio a dit : L'import/export, ça n'existe pas. C'est en substance ce que j'exprimais sans le citer expressément dans 'introduction du commentaire ci-dessus.
TODA Posté 28 décembre 2010 Signaler Posté 28 décembre 2010 à ne pas louper: Une bonne occasion de lire Frédéric Bastiat Balance du commerce…port de Bordeaux
Bastiat Posté 28 décembre 2010 Signaler Posté 28 décembre 2010 Lucilio a dit : L'import/export, ça n'existe pas. Ha HA ! excellent l'esprit de synthèse. +10
ph11 Posté 30 décembre 2010 Auteur Signaler Posté 30 décembre 2010 Merci pour vos réponses. Il est vrai que les réinvestissements faits avec la monnaie exportée m'étaient sortis de la tête et que je voyais cela de façon macroéconomique. Le texte de Bastiat explique assez bien que le principe de balance commerciale est un peu plus complexe que ce qu'on croit.
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